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Human Rights Watch: La lutte pour les droits humains en 2013
un articulo por Kenneth Roth, Directeur exécutif, Human Rights Watch (abrégé)

Lorsque l'on considère les événements de l'année 2013 sous l'angle des droits humains, plusieurs grandes tendances peuvent etre discernées. Le massacre incontrôlé de civils en Syrie a suscité horreur et indignation à travers le monde, mais pas assez pour convaincre les dirigeants de la planète d'exercer les pressions nécessaires pour qu'il y soit mis fin. Ceci a conduit certains commentateurs à déplorer la fin de la doctrine naguère tant vantée de la « responsabilité de protéger », que les gouvernements du monde ont adoptée il y a moins de dix ans afin de protéger les peuples se trouvant menacés d'atrocités à grande échelle. Et pourtant, il était prématuré de dresser l'acte de décès de cette doctrine, aussi appelée R2P (« responsibility to protect »), car vers la fin de l'année, elle a fait preuve d'un regain de vitalité dans plusieurs pays d'Afrique où pesait la menace d'atrocités à large échelle: la République centrafricaine, le Soudan du Sud et la République démocratique du Congo.


Deux jeunes garçons syriens photographiés parmi les décombres d’une école endommagée lors d’une attaque par les forces gouvernementales à Alep, dans le nord du pays. Février 2013. © 2013 Nish Nalbandian/Redux

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La démocratie a subi des revers dans plusieurs pays, mais pas parce que les autorités de ces pays l'ont ouvertement abandonnée. De nombreux dirigeants ressentent suffisamment de pressions pour afficher une adhésion de pure forme aux pratiques démocratiques. Mais un certain nombre de gouvernements de formation récente, notamment en Égypte et en Birmanie, ont opté pour les formes les plus superficielles de démocratie—avec pour seul critère la tenue d'élections, ou leur propre interprétation des préférences majoritaires—sans tenir compte de la nécessité d'imposer des limites aux majorités, qui est un élément essentiel de toute véritable démocratie. Ce majoritarisme, conception excessive de la règle de la majorité, a sous-tendu les efforts de certains gouvernements pour éliminer la dissidence pacifique, réprimer les minorités et faire prévaloir des notions étroites de ce qui est culturellement approprié. Mais dans aucun de ces cas, le public n'est resté les bras croisés devant ces violations des principes de la démocratie.

Depuis le 11 septembre 2001, les efforts pour lutter contre le terrorisme ont également généré des violations des droits humains. L'année écoulée a vu s'intensifier le débat public sur deux programmes particuliers de lutte antiterroriste mis en place par les États-Unis: une surveillance électronique massive à l'échelle mondiale et des meurtres ciblés effectués à l'aide de drones. Pendant des années, Washington a évité d'apporter des justifications juridiques claires de ces programmes en s'abritant commodément derrière la nécessité affirmée du secret. Mais cette stratégie a été remise en cause par les révélations du dénonciateur d'abus Edward Snowden sur le programme de surveillance, ainsi que par les informations en provenance du terrain sur les victimes civiles du programme d'assassinats ciblés. Ces deux programmes font désormais l'objet d'examens publics approfondis.

Parallèlement à tous ces bouleversements, il y a eu également des progrès importants dans le fonctionnement des instruments internationaux de défense des droits humains. Après un démarrage lent et décevant, le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a semblé enfin s'affirmer, notamment en appliquant récemment des pressions significatives sur la Corée du Nord et sur le Sri Lanka. Et deux nouveaux traités internationaux permettent un regain d'espoir concernant le sort de certains des groupes les plus marginalisés du monde: les employés domestiques et les personnes employées dans des mines artisanales qui sont intoxiquées du fait de l'utilisation incontrôlée de mercure.

( Cliquez ici pour une version espagnole et ici pour une version anglaise)

DISCUSSION

Pregunta(s) relacionada(s) al artículo :


What is the state of human rights in the world today?,

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Comentario más reciente: :

Each year we get overviews of the state of human rights in the world from Amnesty International and Human Rights Watch.


Este artículo ha sido publicado on line el 24 mai, 2014.