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Atelier sur les médias, relais de la prévention des crises en Afrique
un article par Le Soleil
Un atelier journalistique de haut niveau a été ouvert, hier, au King Fadh Palace, par le Pr Abdoulaye Bathily, envoyé spécial de l’Union africaine pour la question des Mbororo. Le thème : « Promouvoir une culture de la paix à travers les médias » sera visité, du 19 au 21 décembre, par les experts africains des instances spécialisées et de l’Ua, ainsi que des journalistes.
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« Ancrer durablement une culture de la paix et de la sécurité dans nos sociétés, dans nos esprits et dans nos pratiques et transmettre cette exigence aux jeunes générations présentes et futures participe de la prévention des conflits ». Ainsi s’exprimait l’historien et envoyé spécial de l’Ua pour la question des Mbororo, le Pr Abdoulaye Bathily, hier matin au King Fadh Palace, en ouvrant les travaux de l’atelier journalistique de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique.
L’apport et le rôle des médias dans la diffusion la plus large de la culture de la paix et de la sécurité dans nos sociétés est d’une importance capitale, affirme le Pr Bathily.
Après une première rencontre à Addis Abeba, en novembre 2011, cet atelier sur l’architecture continentale de paix et de sécurité de l’Union africaine se tient, pour sa deuxième réunion, à Dakar, sur le thème : « Promouvoir une culture de la paix à travers les médias ».
Représentant l’ambassadeur Ramtane Lamamra, commissaire chargé de la paix et de la sécurité de la commission de l’Union africaine, le Pr Abdoulaye Bathily a souhaité la bienvenue aux participants. Il a surtout attiré l’attention sur les crises et les conflits multiformes qui secouent notre continent.
Cette situation est désastreuse à la veille de la célébration, en 2013, du cinquantenaire de l’organisation de l’Ua, héritière de l’Oua. En effet, ces crises et conflits entravent la vision holistique de l’organisation continentale qui a toujours été de « contribuer à l’élaboration d’une union prospère des peuples, où tous seraient à l’abri de la peur et du besoin », souligne le Pr Bathily.
Dans ce contexte, a-t-il poursuivi, la mise en œuvre « opérationnelle » de l’Architecture continentale de paix et de sécurité (Apsa) est une nécessité pour atteindre notre objectif commun d’une Afrique en paix avec elle-même et le reste du monde ». L’Apsa reste pertinente, particulièrement dans le contexte dans lequel se trouve la région du Sahel, selon l’historien. Il a souhaité que l’interrogation soit également portée sur la trajectoire de certains de nos Etats qui gagneraient à accueillir des initiatives telles que la mise en place d’un réseau des journalistes pour la paix et la sécurité en Afrique. C’est le rôle joué par NetPeace qui joue le rôle d’interface entre l’Ua et les médias d’Afrique et de la diaspora en ce qui concerne la vulgarisation des actions de l’Ua et le maintien de la stabilité dans le continent.
Dans son allocution, le Pr Bathily a indiqué que cette réunion de Dakar doit mettre l’accent sur l’un des principaux piliers de l’Apsa, la force africaine en attente (Faa) et sa mise en œuvre opérationnelle à l’horizon 2015.
Un protocole prévoie, en effet, la création du Conseil de paix et de sécurité de l’Ua. Il sera composé de six instances : le Système continental d’alerte précoce ; la Politique africaine commune de défense et de sécurité ; le Groupe des sages ; le Fonds africain pour la paix et le Comité d’état major et la Force africaine en attente.
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Réflexion stratégique
Avoir une meilleure visibilité de l’action de l’Ua en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique, c’est l’objectif de cet atelier qui mise sur le relais des médias auprès des populations africaines et d’ailleurs. « Nous devons miser sur une vision à long terme, en menant une réflexion stratégique sur nos buts et nos cibles », a soutenu Cheikh Tidjane Gadio, président de l’Institution panafricaine de stratégie, présent à l’ouverture de l’atelier. Selon lui, il n’y a aucun avenir en dehors d’une unité politique de l’Afrique qui possède une grande partie des ressources mondiales.
Elle doit essentiellement régler la question du leadership et celle de la vision qui porte son développement.
M. Gadio s’est prononcé sur l’urgence du Mali, affirmant que cette crise doit être traitée en prenant le temps de discuter et de dialoguer pour trouver une solution pacifique.
Représentant le ministre des Forces armées, le Colonel Abdourahim Kébé a salué la volonté de donner une fréquence annuelle à cet atelier journalistique de haut niveau sur l’Architecture continentale de paix et de sécurité de l’Ua. Pour lui, cet espace de d’échanges et de dialogue est une opportunité de partager les expériences.
Le colonel Kébé souligne que l’Afrique polarise l’attention avec des événements tels que le « Printemps arabe », le conflit dans les Grands lacs et la crise malienne. « L’Afrique présente les conditions difficiles de son processus de maturation démocratique et surtout ses incertitudes stratégiques », précise-t-il en le déplorant. . ... continuation.
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