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Un atelier de rap forme de jeunes artistes
un article par Raby Ould Idoumou pour Magharebia
Une session de travail inhabituelle en Mauritanie s'est attachée à venir en aide aux futures carrières et à améliorer la technique de jeunes artistes de hip-hop. Il s'est également efforcé de démontrer la contribution que peuvent apporter les rappeurs à une culture de la paix.
Le rappeur "Monza" (au centre) pose avec "Son of Street" (à droite) et un jeune participant anonyme lors d'un atelier de formation consacré au hip-hop, à Nouakchott. [photo par Raby Ould Idoumou]
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"Le hip-hop est la langue énergétique de la paix, qui permet aux gens de crier avec force leur rejet de l'injustice et des inégalités sociales", a déclaré Abubakar Ould Mami, un participant, à Magharebia lors de ce programme de formation de quatre jours, qui a commencé le dimanche 11 novembre.
"C'est une belle manière d'exprimer la vérité"', a-t-il ajouté.
Les jeunes artistes ont une grande influence en Mauritanie. En résultat, les institutions se tournent souvent vers eux pour aider à la diffusion de messages positifs sur la paix, le respect, les échanges culturels et la coexistence.
La star du hip-hop Kane Limam (connu sous le nom de "Monza") dirige Zaza Productions, qui a organisé l'évènement.
"Le terrorisme, l'extrémisme et les déviances sont rejetés dans la culture hip-hop à travers le monde entier", a-t-il expliqué.
"L'un des messages les plus importants de cette culture est de créer un esprit de changement pacifique et un esprit réellement critique face aux problèmes que doivent affronter les jeunes, et de propager une culture d'optimisme, de travail acharné et de dévouement".
Kane est également responsable du Festival Assalamelekoum, une manifestation hip-hop de cinq jours qui attire des artistes connus d'Europe et Afrique. Il a expliqué que le nom de ce festival avait été spécifiquement choisi pour encourager la fraternité et la tolérance.
"Ce festival est un rappel annuel des dangers de l'extrémisme et du terrorisme", a expliqué Monza à Magharebia.
"Quiconque commet des attentats contre les autres au nom de l'Islam est un terroriste. Nous devons utiliser tous les moyens pour présenter le véritable Islam à la population, exempt de tout extrémisme et de tout fanatisme", a ajouté le rappeur.
Mamadou N'diaye ("Son of Street") est un jeune artiste connu pour ses paroles. Comme de nombreux artistes de hip-hop internationaux reconnus, il a grandi dans la rue, a sombré dans le crime et a connu la prison.
Il a commencé à s'intéresser à la musique en 2006, lorsque d'autres artistes de hip-hop l'ont aidé à donner un nouveau sens à sa vie. Il aide aujourd'hui les enfants des rues qui suivent ses chansons.
"Ma vie a beaucoup changé grâce au hip-hop" a-t-il expliqué. "D'une personne violente qui causait toujours des problèmes, je suis devenu une personne respectable qui a renoncé à la violence et qui aspire à faire changer les choses à travers l'art. Le hip-hop porte une responsabilité et un sens moral", a-t-il expliqué.
L'atelier de Nouakchott a été organisé par Zaza Productions, en coopération avec l'ambassade d'Allemagne et l'Institut français de Mauritanie.
”La musique hip-hop possède une véritable dimension révolutionnaire qui nous fait faire l'impossible. Nous sélectionnons les mots qui transmettront le message que nous désirons faire passer avec honnêteté, et d'une manière que tout le monde comprendra", a expliqué Mohamed Ould Hemada, du groupe Awlad Leblad.
( Cliquez ici pour une version anglaise)
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DISCUSSION
Question(s) liée(s) à cet article:
What place does music have in the peace movement?,
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Commentaire le plus récent:
As of now, there are 33 CPNN articles on this theme, which shows the great extent to which music is the universal language of peace!
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