"Formidable Tunisie!" concluait Martine Gozlan dans l'hebdomadaire français Marianne , à propos du processus par lequel la Tunisie est parvenue à une nouvelle constitution. La Tunisie, pays qui a lancé le printemps arabe, est maintenant le premier à institutionnaliser le progrès démocratique dans un cadre légal. La démarche entamée avec le printemps arabe continue donc à être un progrès des plus excitants vers une culture de la paix, comme cela a été décrit dans le bulletin CPNN d'Avril dernier. CPNN, ce mois-ci, présente trois articles sur la nouvelle constitution tunisienne. L'Union interparlementaire appelle la nouvelle constitution un "moment décisif pour la démocratie" en Tunisie, et nous pouvons ajouter, par conséquence pour l'ensemble du monde arabe. D'une importance capitale, comme l'a décrit l'article de Global Net, la Constitution garantie est essentielle à la démocratie, selon la perspective de la culture de paix. Également d'une importance clé, (voir l'article de RT News), la Constitution a rejeté la loi religieuse de la charia comme fondement, en dépit du fait que la plupart des pays ainsi que l'assemblée constituante soient islamiques et malgré une influence islamiste très forte depuis le début du printemps arabe.
La lutte n'est pas terminée, comme le souligne Martine Gozlan : ' « Mais attention: ils n'ont pas encore tout gagné, les Tunisiens de l'Etat enfin civil, de la liberté de conscience inscrite dans les textes. Nadia el Fani, la magnifique réalisatrice célèbre pour son document 'Laïcité Inch Allah!', tant de fois menacée et injuriée, me souffle que je suis un brin angéliste et beaucoup trop naïve pour penser à la tunisienne. »
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En même temps en Egypte, où le gouvernement islamiste a été suprimé l'année dernière et remplacé par un régime militaire, une lutte similaire se passe. "The Elders" considèrent que le projet de constitution en cours de discussion pourrait être un grand pas en avant vers la démocratie : « La constitution devrait protéger, et en effet célébrer l'extraordinaire diversité et le patrimoine culturel de l'Égypte et refléter la valeur intrinsèque du pluralisme pour une société saine et dynamique. » Il y a même des mouvements dans le plus conservateur des pays arabes, l'Arabie Saoudite, selon le rapport d' Human Rights Watch. Malgré la répression, des militants saoudiens préconisent la participation populaire politique, la réforme judiciaire, et qui demandent la fin de la discrimination contre les femmes et les minorités. Dans le long terme, c'est la nouvelle génération qui va déterminer l'avenir dans le monde arabe. Comme Aisha Habli l'écrit à propos des discussions avec des jeunes lors d'un atelier de jeunesse arabe, « Nous avons un grand rôle dans la réalisation de nos communautés même si les générations plus âgées sont peut-être fatiguées, et nous allons continuer à créer des changements positifs. » |
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