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Journée internationale des femmes 2024 : ‘Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme’

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de ONU Femmes

Dans un monde confronté à de multiples crises qui exercent une pression énorme sur les communautés, la réalisation de l’égalité entre les femmes et les hommes n’a jamais été aussi cruciale. Garantir les droits des femmes et des filles dans tous les aspects de la vie est le seul moyen de bâtir des économies justes et prospères et de préserver une planète saine pour les générations de demain.

L’un des principaux obstacles à la réalisation de l’égalité des sexes d’ici 2030  est le manque alarmant de financement, avec un déficit annuel vertigineux de 360 milliards de dollars US pour les dépenses consacrées aux mesures en faveur de l’égalité des sexes.

L’heure du changement a sonné ! Rejoignez-nous le 8 mars 2024 pour la Journée internationale des femmes et mobilisez-vous autour du thème « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ».

Prenez position et participez au débat avec le hashtag #InvestirDanslesFemmes. Voici cinq axes clés qui nécessitent une action commune pour éviter que les femmes ne soient laissées pour compte :

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article ou ici pour une version espagnole .)

Questions for this article:

Prospects for progress in women’s equality, what are the short and long term prospects?

(. . . suite)

Investir en faveur des femmes : une question de droits humains

Le temps presse. La réalisation de l’égalité des sexes reste le principal défi en matière de droits humains. Investir en faveur des femmes est un impératif pour les droits humains et la clé de voûte d’une société inclusive. Les progrès en faveur des femmes profitent à tous.

Mettre fin à la pauvreté

La pandémie de COVID, les conflits géopolitiques, les catastrophes climatiques et les bouleversements économiques ont plongé 75 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté depuis 2020. Plus de 342 millions de femmes et de filles pourraient ainsi vivre sous le seuil de pauvreté d’ici à 2030, d’où l’importance d’une action immédiate. 

Mettre en œuvre un financement tenant compte du genre

Du fait des conflits et de la hausse des prix des carburants et des denrées alimentaires, des estimations récentes indiquent que 75 % des pays réduiront leurs dépenses publiques d’ici 2025. L’austérité a des répercussions négatives sur la situation des femmes et affaiblit les dépenses publiques consacrées aux services publics essentiels et à la protection sociale.

Passer à une économie verte et une société de soins 

Le système économique actuel exacerbe la pauvreté, les inégalités et la dégradation de l’environnement, autant de phénomènes qui affectent de façon disproportionnée les femmes et les groupes marginalisés. Les défenseurs de modèles économiques alternatifs proposent de passer à une économie verte et une société de soins, qui fait davantage entendre la voix des femmes.

Soutenir les agents de changement féministes

Les organisations féministes prennent la tête de la lutte contre les inégalités et la pauvreté des femmes. Malheureusement, elles tournent à vide, puisqu’elles ne perçoivent que 0,13 pour cent du total de l’aide publique au développement

En cette journée internationale des femmes, unissons-nous pour transformer ces défis en opportunités et façonner un avenir meilleur pour tous !

 

La Cour internationale de justice va examiner 57 ans d’occupation israélienne

DROITS DE L’HOMME .

Un article de Human Rights Watch

Un grand nombre de pays et d’organisations internationales participeront aux audiences de la Cour internationale de Justice  (CIJ) sur l’occupation israélienne qui débuteront  le 19 février 2024, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui (16 fevrier). Cinquante-deux pays et trois organisations internationales participeront à la procédure orale, soit plus que dans toute autre affaire portée devant la CIJ – la plus haute juridiction du monde – depuis sa création en 1946.


La large participation aux audiences et les nombreuses communications écrites reflètent une dynamique mondiale croissante pour remédier à l’échec, depuis plusieurs décennies, à garantir le respect du droit international dans le Territoire palestinien occupé.
« La Cour internationale de Justice est appelée pour la première fois à examiner largement les conséquences juridiques de près de six décennies d’occupation et de mauvais traitements infligés par Israël au peuple palestinien », a déclaré Clive Baldwin, conseiller juridique senior à Human Rights Watch. « Les gouvernements qui présenteront leurs arguments devant la Cour devraient profiter de ces audiences historiques pour mettre en lumière les graves abus que les autorités israéliennes commettent contre les Palestiniens, y compris les crimes contre l’humanité que sont l’apartheid et la persécution. »

La procédure orale fait suite à une requête pour un avis consultatif  transmise par l’Assemblée générale des Nations Unies à la Cour en décembre 2022, au sujet des « conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le Territoire palestinien occupé ». La Cour aura l’occasion d’aborder la question de l’occupation qui perdure, d’examiner les pratiques et politiques d’Israël violant l’interdiction internationale de la discrimination raciale et constituant les crimes contre l’humanité d’apartheid et de persécution, et d’évaluer les responsabilités juridiques des autres pays et de l’ONU pour répondre aux violations du droit international découlant de l’occupation.

Bien que les avis consultatifs de la CIJ ne soient pas contraignants, ils sont souvent dotés d’une importante autorité morale et juridique, et peuvent, à terme, faire partie du droit international coutumier, qui est juridiquement contraignant pour les États.

Cette procédure, qui durera six jours, est distincte de l’affaire portée par l’Afrique du Sud  devant la CIJ, alléguant qu’Israël viole la Convention sur le génocide  dans le contexte des hostilités entre les forces israéliennes et les groupes armés palestiniens qui ont éclaté après les attaques menées par le Hamas le 7 octobre 2023.

En décembre 2003, l’Assemblée générale de l’ONU avait demandé  pour la première fois à la CIJ un avis consultatif concernant le Territoire palestinien occupé, au sujet de l’édification par Israël d’un mur dans ce territoire. En juillet 2004, la CIJ avait publié un avis consultatif  qui concluait que le tracé de ce mur de séparation violait le droit international, et appelait à son démantèlement.

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question(s) related to this article:
 
How can war crimes be documented, stopped, punished and prevented?

Presenting the Palestinian side of the Middle East, Is it important for a culture of peace?

La demande adressée au tribunal en décembre 2022  a une portée plus large. L’Assemblée générale a demandé à la Cour de donner son avis sur les « conséquences juridiques de la violation persistante par Israël du droit du peuple palestinien à l’autodétermination, de son occupation, de sa colonisation et de son annexion prolongées » du Territoire palestinien occupé, ainsi que de l’adoption par Israël de « lois et de mesures discriminatoires connexes ». L’Assemblée générale a également demandé à la CIJ d’émettre un avis sur les « conséquences juridiques qui en découlent pour tous les États et l’Organisation des Nations Unies ».

Cette nouvelle demande donne à la Cour l’occasion de réévaluer la situation du Territoire palestinien occupé, deux décennies après son dernier avis consultatif à ce sujet, et de fournir des orientations juridiques dans le cadre du droit international humanitaire et du droit relatif aux droits humains. La Cour pourrait notamment évaluer les actions d’Israël au regard du droit international des droits humains, qui interdit la discrimination raciale, et au regard du droit pénal international, qui interdit les crimes contre l’humanité que sont l’apartheid et la persécution.

La CIJ tranche les différends entre États et émet des avis consultatifs sur le droit international. Cependant, la Cour n’a pas compétence sur la conduite de groupes armés non étatiques comme le Hamas. En revanche, la Cour pénale internationale (CPI) traite des crimes internationaux graves présumés commis par des individus, notamment par des membres de groupes armés. Le Procureur de la CPI a confirmé  que depuis mars 2021, son bureau mène une enquête  sur les atrocités présumées commises à Gaza et en Cisjordanie depuis 2014, et que la CPI est compétente a l’égard des crimes internationaux commis par toutes les parties aux hostilités actuelles entre Israël et les groupes armés palestiniens.

Human Rights Watch a précédemment conclu que les autorités israéliennes commettent les crimes contre l’humanité d’apartheid et de persécution  contre les Palestiniens. Étant donné que les responsabilités d’une puissance occupante à l’égard des droits de la population occupée augmentent avec le temps, Human Rights Watch a également appelé Israël à accorder aux Palestiniens vivant dans les territoires occupés des droits  au moins égaux à ceux qu’Israël accorde à ses propres citoyens, en plus des protections du droit international humanitaire.

La CIJ est composée  de 15 juges élus par l’Assemblée générale des Nations Unies et par le Conseil de sécurité, pour un mandat de neuf ans. En juillet 2023, avant l’escalade des hostilités en octobre, 57 « exposés écrits »  avaient déjà été déposés par divers États et organisations internationales dans le cadre de la procédure. En octobre et novembre 2023, 15 autres États et organisations internationales ont déposé des observations écrites supplémentaires. Parmi les États et entités qui participeront à la procédure orale figurent la Palestine, l’Afrique du Sud, la Belgique, le Brésil, la Chine, les États-Unis, la France, l’Indonésie, la Namibie, le Pakistan, le Royaume-Uni, la Russie, la Suisse et l’Union africaine. Israël a soumis une déclaration écrite, mais a choisi de ne pas participer aux audiences.

La CIJ émettra son avis juridique ultérieurement, à une date qui n’a pas encore été déterminée. Compte tenu des précédentes pratiques de la Cour, il peut être supposé qu’elle émettra son avis avant la fin de l’année 2024.

L’ONU invitée à Soumettre son Appel à un « Cessez le Feu Immédiat à Gaza » pour la Signature du Soutien des Peuples du Monde

DROITS DE L’HOMME .

Une lettre de Mouvement de la Paix

Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies,

En tant qu’ONG membre de la commission ECOSOC des Nations Unies, nous avons participé début novembre, à Genève à l’ONU, à la réunion organisée par le Secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des affaires politiques ; Monsieur Ryder. Nous avons apporté notre soutien à l’action des Nations Unies pour la résolution politique des conflits actuels et dans le cadre de la préparation du plan Avenir 2024 des Nations Unies.

Nous avons, lors de cette réunion, suggéré que l’ONU, au nom des Nations Unies et au nom de « Nous les peuples », prenne une initiative permettant aux peuples du monde entier, révulsés tant par les massacres commis par le Hamas le 7 octobre 2023 que par le carnage commis actuellement par le gouvernement israélien à Gaza dont sont victimes les populations civiles, d’exiger du gouvernement israélien qu’il cesse immédiatement les bombardements sur les populations civiles.


Si nous avons condamné les massacres commis par le Hamas le 7 octobre 2023 ce n’est pas pour accepter que le gouvernement d’Israël commette actuellement, avec les moyens d’un Etat, un carnage qui frappe des populations civiles.

(Cliquez ici pour une version espagnole de cet article, ou ici pour une version anglaise.)

Question(s) related to this article:
 
How can war crimes be documented, stopped, punished and prevented?

Nous avons apporté notre soutien aux familles de toutes les victimes qu’elles soient israéliennes ou palestiniennes et c’est au nom de notre Humanité commune que nous nous permettons de formuler une proposition auprès de l’ONU et de son Secrétaire général.

Face à une situation aussi inédite que monstrueuse et dangereuse, il faut prendre des décisions permettant à l’opinion publique, à « Nous les peuples », d’apporter notre soutien à l’exigence formulée par l’ONU d’un arrêt immédiat des bombardements sur Gaza et d’une aide humanitaire d’urgence.

Nous proposons que l’ONU soumette, avec les moyens et les formes adaptées, à signature de soutien par les peuples au plan mondial, son appel « à un cessez le feu immédiat à Gaza » : que cessent les bombardements dont sont victimes des milliers de femmes et d’enfants, que soit mise en œuvre immédiatement une aide humanitaire permanente pour répondre aux souffrances intolérables subies par les populations et faire face à une crise alimentaire et humanitaire catastrophique.

Cet appel à soutien pourrait être lancé par les moyens et avec les mots appropriés, dans toutes les langues possibles. A quelques jours de la Journée internationale des droits de l’homme ce serait une manière de « proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme dans la dignité et la valeur de la personne humaine » comme le proclame le préambule de la Charte des Nations Unies.

Par la même occasion, nous exprimons notre soutien à l’action des Nations Unies pour la construction d’un monde de Paix.

Recevez, Monsieur le Secrétaire général, l’expression de nos salutations respectueuses.

Pour Le Mouvement de la Paix

Roland NIVET, Porte-parole national du Mouvement de la Paix

Paris, le vendredi 8 décembre 2023

Nations Unies : l’Occident vote contre la démocratie, les droits de l’Homme et la diversité culturelle ; promeut les mercenaires, sanctions

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de Geopolitical Economy

Les gouvernements occidentaux affirment fréquemment que leurs politiques étrangères et intérieures sont motivées par les « droits de l’Homme » et la « démocratie ». Ils font même souvent la leçon à leurs adversaires qui prétendent ne pas avoir respecté ces préoccupations.

Mais sur la scène internationale, les capitales occidentales ont montré que leurs engagements n’étaient que rhétoriques, en votant systématiquement contre ces nobles causes et en refusant de soutenir des mesures qui les protégeraient concrètement, en violation flagrante de la volonté de la grande majorité de la communauté internationale.

Ces doubles standards ont été mis en évidence le 7 novembre lors de la réunion de la Troisième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies, consacré aux questions sociales, humanitaires et culturelles.

Au cours de cette session de trois heures, l’Occident s’est opposé aux projets de résolution appelant à promouvoir la démocratie, les droits de l’Homme et la diversité culturelle, tout en soutenant simultanément le recours à des mercenaires et l’application de mesures coercitives unilatérales, communément appelées sanctions.

L’Occident élargi a voté contre le reste du monde sur ces questions. Ses positions étaient pratiquement uniformes en tant que bloc, dirigé par les États-Unis, comprenant l’Europe, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud et le Japon.

En fait, le président de la Troisième Commission de l’Assemblée générale est le représentant de l’Autriche auprès des Nations Unies, Alexander Marschik, et même lui n’a pu s’empêcher de rire pendant la séance des protestations constantes du représentant américain, qui a dominé le débat, s’exprimant contre presque toutes les résolutions expliquent pourquoi le monde devrait se joindre à Washington pour voter contre. (Marschik n’a pas pu contenir son rire malgré le fait que son propre pays, l’Autriche, a voté avec les États-Unis sur chaque résolution.)

Geo Political Economy Report a créé des cartes qui illustrent la division politique claire entre l’Occident et le reste.

(Note de l’éditeur : on nous demande parfois ce que l’on entend par « Empire américain ». En réponse, ces cartes sont une bonne définition.)

Les sanctions

Lors de la session du 7 novembre, les pays ont débattu d’un projet condamnant les mesures coercitives unilatérales, ou sanctions, pour violation des droits humains des civils dans les pays ciblés.

La résolution a été adoptée avec 128 voix pour, 54 contre et aucune abstention.


Promouvoir « un ordre international démocratique et équitable »

La Troisième Commission de l’Assemblée générale a également examiné une mesure appelant à « la promotion d’un ordre international démocratique et équitable ».

La résolution a été adoptée avec 123 voix pour et 54 contre, plus 7 abstentions (d’Arménie, du Chili, du Costa Rica, du Libéria, du Mexique, du Pérou et de l’Uruguay).


(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article..)

Question(s) related to this article:

What is the United Nations doing for a culture of peace?

Respecter « les droits de l’homme et la diversité culturelle »

Une autre résolution cherchait à promouvoir « les droits de l’Homme et la diversité culturelle ».

La mesure a été adoptée avec 130 voix pour, 54 contre et aucune abstention.


Promouvoir une « répartition géographique équitable » au sein des organes conventionnels des droits de l’homme

La Troisième Commission a délibéré sur un projet qui appelait à « la promotion d’une répartition géographique équitable parmi les membres des organes conventionnels des droits de l’homme ».
La résolution a été adoptée avec 128 voix pour, 52 contre et aucune abstention.


Mercenaires

Une autre mesure condamnait « l’utilisation de mercenaires comme moyen de violer les droits de l’Homme et d’empêcher l’exercice du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».

La résolution a été adoptée avec 126 voix pour et 52 contre, plus 6 abstentions (de Kiribati, du Libéria, des Palaos, du Mexique, des Tonga et de la Suisse).


Les Nations Unies ont publié une vidéo complète de la session de la Troisième Commission le 7 novembre, lors de la 48e réunion plénière de la 78e session de l’Assemblée générale.

(Merci au Transcend Media Service d’avoir attiré notre attention sur cet article.)

UNESCO: Comment les jeunes peuvent-ils devenir acteurs de paix ?

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de l’Unesco

Pour célébrer le 70e anniversaire du Réseau des écoles associées de l’UNESCO), plus de 10.000 élèves de 67 pays se sont réunis pour une série inédite de campus numériques en trois langues.

La paix, le dialogue interculturel , le développement durable et l’éducation de qualité : tels sont les fondements du réSEAU, qui célèbre son 

Alors que de nombreuses régions du monde sont confrontées à la guerre et aux conflits armés, les actions visant à construire une paix durable restent plus que jamais cruciales. À cette fin, le Campus UNESCO a organisé une série de Campus, dans trois langues différentes, afin de créer un dialogue entre les étudiants d’Asie, d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine. Une occasion unique de célébrer l’ouverture de la 42ème Conférence Générale de l’UNESCO. Les dialogues entre les experts, les élèves et les enseignants ont abouti à une liste d’actions et d’activités qui non seulement promeuvent la paix, mais aussi la façon dont chacun d’entre nous peut être un citoyen du monde actif à plusieurs niveaux.

Au niveau international, la coopération entre les organisations internationales et la societé civile est essentielle. Firmin Edouard Matoko, Conseiller Spécial Afrique auprès de  de la Direction Générale de l’UNESCO, a insisté sur la nécessité de cultiver une culture de la paix. La paix est composée de valeurs, d’attitudes et de comportements, que l’on peut apprendre dès le plus jeune âge.
 

(Cliquez ici pour une version anglaise

Question related to this article:
 
Will UNESCO once again play a role in the culture of peace?

La paix n’est pas seulement l’absence de la guerre. Toutes les situations de conflit, d’insécurité sociale ou économique, ainsi que l‘instabilité environnementale, contribuent à l’absence de paix. Chaque génération a une mission à accomplir : celle de garantir la paix pour les générations à suivre.

– Firmin Edouard Matoko, Conseiller Spécial Afrique, Direction Générale, UNESCO

Dans les pays en conflit ou sortant d’un conflit, la médiation est essentielle à l’instauration d’une paix durable. Eric Blanchot, Directeur de Promediation a partagé avec les jeunes et les enseignants son travail et ses missions de médiation, de prévention des conflits et de stabilisation au Sahel, au Moyen Orient, et dans le Golfe de Guinée.

Le conflit, expliqué par Eric Blanchot, est le résultat de l’absence de communication et de dialogue entre les parties en opposition. La médiation, avec la volonté des deux acteurs, permet de reconstruire la confiance et reste donc un outil clé pour établir la paix. Elle permet de déconstruire les propos menant au conflit et de parvenir à une solution.

En abordant la construction de la paix selon un point d’action locale, la participation des femmes et la mobilisations des jeunes nécessitent d’être renforcées. En commençant par cela, Daniel da Hien, coordinateur de l’ONG Afrique Jeunesse au Burkina Faso s’est adressé aux participants, qui se sont vivement engagés avec leurs multitudes de questions. L’élément sur lequel il a considérablement insisté est la participation des jeunes à la gestion des affaires publiques. Cela permet aux jeunes de s’impliquer dans leur environnement et de devenir des citoyens internationaux. Bien évidemment, pour atteindre un tel objectif il faut commencer par l’éducation, afin d’intégrer la culture de la paix dans l’esprit des plus jeunes.
 
Le Campus s’est conclu sur une pensée positive : la possibilité d’une paix globale n’est pas juste désirable mais aussi réalisable. Chacun, à son niveau, peut agir pour la paix.
 
Cet évènement été possible grâce au soutien de TECH4ALL et de la France.

Nations Unies: Resolution sur la Culture de la Paix

DESARMAMENT & SECURITE .

Info de document A/77/L.74 and Meeting coverage of 79th Meeting of GA 77th Session

L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté sans vote la résolution de cette année pour la culture de la paix, présentée comme d’habitude par la délégation du Bangladesh.

La résolution a été parrainée par les pays suivants : Allemagne, Angola, Argentine, Arménie, Autriche, Azerbaïdjan, Bahreïn, Bangladesh, Bélarus, Bosnie-Herzégovine, Brunéi Darussalam, Cambodge, Canada, Chine, Espagne, Fédération de Russie, Gambie, Guinée équatoriale, Honduras, Hongrie, Inde, Jordanie, Kazakhstan, Kiribati, Maroc, Mauritanie, Népal, Nicaragua, Pakistan, Qatar, République dominicaine, République-Unie de Tanzanie, Singapour, Slovénie, Sri Lanka, Thaïlande, Tunisie, Turkménistan, Vanuatu et Venezuela.


Photo de BNN

Après 40 alinéas du préambule qui, entre autres, reconnaissaient << l'importance de la Déclaration et du Programme d'action en faveur d'une culture de la paix, adoptés par l'Assemblée générale le 13 septembre 1999 >>, la résolution comprenait les 21 paragraphes suivants :

,1. Réaffirme que la mise en œuvre effective du Programme d’action en faveur d’une culture de paix vise à renforcer le mouvement mondial voué à cette mission et demande à tous les intéressés de porter une attention renouvelée à cet objectif ;

2. Invite les États Membres à continuer de privilégier et de multiplier les activités visant à promouvoir une culture de paix aux échelons national, régional et international, et à veiller à ce que la paix et la non-violence soient encouragées à tous les niveaux ;

3. Invite les entités du système des Nations Unies à prendre en compte, dans le cadre de leur mandat, selon qu’il conviendra, les huit domaines d’intervention du Programme d’action dans leurs programmes d’activité, en s’attachant à promouvoir une culture de paix et de non-violence aux niveaux national, régional et international ;

4. Félicite l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture d’avoir renforcé l’action qu’elle mène pour mobiliser l’ensemble des parties prenantes en faveur d’une culture de paix, qu’elles appartiennent ou non au système des Nations Unies, et l’invite à poursuivre son travail de communication et d’information, y compris grâce au site Web sur la culture de la paix ;

5. Se félicite des initiatives et des mesures concrètes prises par les entités compétentes des Nations Unies, dont le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes) et l’Université pour la paix, ainsi que des activités qu’elles mènent pour promouvoir plus avant la culture de paix et de non-violence, en particulier l’éducation pour la paix, et des initiatives qui intéressent tel ou tel volet du Programme d’action, et les encourage à poursuivre et à intensifier leurs efforts ;

6. Souligne qu’il importe de s’attaquer aux facteurs sous-jacents de la violence et des conflits afin de promouvoir une culture de paix ;

7. Encourage les États Membres, les entités des Nations Unies et les autres acteurs concernés à adopter une approche globale des dimensions transversales de la paix, du développement, de l’action humanitaire et des droits humains afin d’empêcher la reprise des conflits et de construire une paix durable ;

8. Souligne que le développement du jeune enfant contribue à la création de sociétés plus pacifiques par la promotion de l’égalité, de la tolérance, du développement humain et du respect des droits humains, et souhaite que des moyens soient mobilisés en faveur de l’éducation préscolaire et, notamment, que des politiques et des pratiques efficaces soient adoptées en ce sens, afin de promouvoir la culture de paix ;

9. Encourage les États Membres, les entités des Nations Unies, les organisations régionales et sous-régionales et les acteurs intéressés à envisager de créer des dispositifs permettant d’amener les jeunes à devenir des artisans d’une culture de paix, de tolérance et de dialogue interculturel et interreligieux et à faire comprendre, selon qu’il convient, les notions de respect de la dignité humaine, de pluralisme et de diversité, y compris éventuellement au moyen de programmes éducatifs visant à dissuader les jeunes de participer à des actes de terrorisme et à les éloigner de l’extrémisme violent pouvant conduire au terrorisme, de la violence, de la xénophobie et de toutes les formes de discrimination ;

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article ou ici pour une version espagnole.)

Question for this article:

What is the United Nations doing for a culture of peace?

(. . . suite)

10. Encourage l’Alliance des civilisations de l’Organisation des Nations Unies à multiplier les activités mettant l’accent sur l’éducation pour la paix et l’éducation à la citoyenneté mondiale afin que les jeunes comprennent mieux les valeurs que sont la paix, la tolérance, la bienveillance, l’ouverture aux autres et le respect mutuel, qui sont essentielles à la promotion de la culture de paix ;

11. Encourage le dispositif de consolidation de la paix des Nations Unies à continuer de promouvoir les activités de consolidation et de pérennisation de la paix, conformément aux dispositions de ses résolutions 72/276 et 75/201, et à faire progresser la culture de paix et de non-violence dans toute entreprise de consolidation de la paix menée au lendemain d’un conflit à l’échelon national, et mesure l’importance du rôle joué par la Commission de consolidation de la paix à cet égard ;

12. Souligne qu’il est crucial de parvenir à un relèvement inclusif, résilient et durable après la pandémie de COVID-19, et, dans cette perspective, invite les États à promouvoir les valeurs liées à la culture de la paix en vue de combattre, entre autres, la montée des inégalités, de la discrimination, de l’exclusion, des crimes de haine et de la violence ;

13. Exhorte les autorités compétentes à dispenser aux enfants, dans les écoles, une éducation adaptée à chaque âge qui favorise une culture de paix et de non-violence en accordant notamment une place à la compréhension de l’autre, au respect, à la tolérance, à la citoyenneté mondiale active et aux droits humains ;

14. Encourage les médias, en particulier les médias grand public, à participer à la promotion d’une culture de paix et de non-violence, surtout auprès des enfants et des jeunes ;

15. Rend hommage à la société civile, aux organisations non gouvernementales et aux jeunes pour ce qu’ils font pour promouvoir plus avant la culture de paix et de non-violence, notamment dans le cadre de leur campagne de sensibilisation à la culture de paix et au règlement pacifique des différends ;

16. Encourage la société civile et les organisations non gouvernementales à redoubler encore d’efforts pour promouvoir la culture de paix, notamment en adoptant leurs propres programmes d’activité pour compléter les initiatives des États Membres, des organismes des Nations Unies et des autres organisations internationales et régionales, dans l’esprit de la Déclaration et du Programme d’action ;

17. Invite les États Membres, toutes les entités du système des Nations Unies et les organisations de la société civile à prêter une attention croissante à la célébration chaque année, le 21 septembre, de la Journée internationale de la paix qui, comme elle l’a décidé dans sa résolution 55/282 du 7 septembre 2001, doit être une journée mondiale de cessez-le-feu et de non-violence, ainsi qu’à celle de la Journée internationale de la non-violence, le 2 octobre, comme elle l’a décidé dans sa résolution 61/271 du 15 juin 2007 ;

18. Prie sa présidence d’envisager d’organiser un forum de haut niveau, selon qu’il conviendra et dans la limite des ressources disponibles, sur la mise en œuvre du Programme d’action, lequel se tiendrait à l’occasion de l’anniversaire de son adoption, le ou vers le 13 septembre, et demande au Secrétariat de soutenir, sur le plan logistique, l’organisation effective de ce forum de haut niveau, dans la limite des mandats respectifs et des ressources disponibles ;

19. Invite le Secrétaire général, agissant dans la limite des ressources disponibles et en consultation avec les États Membres et en tenant compte des observations communiquées par les organisations de la société civile intéressées, à réfléchir aux mécanismes et stratégies qu’il conviendrait d’adopter, en particulier dans le domaine de l’informatique et des communications, pour mettre en œuvre la Déclaration et le Programme d’action et à lancer une campagne de communication, grâce à des activités d’information menées par le Département de la communication globale du Secrétariat, pour faire mieux connaître le Programme d’action et ses huit domaines d’intervention, aux fins de leur mise en œuvre ;

20. Prie le Secrétaire général de lui présenter à sa soixante-dix-neuvième session un rapport établi dans la limite des ressources disponibles sur les mesures prises par les États Membres, en se fondant sur les renseignements qu’ils auront fournis, et sur les mesures prises à l’échelle du système par toutes les entités concernées des Nations Unies aux fins de l’application de la présente résolution ;

21. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-dix-huitième session la question intitulée « Culture de paix ».

Après la présentation du Bangladesh, la résolution a été accueillie favorablement par le Brunéi Darussalam, s’exprimant au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), par le Venezuela, s’exprimant au nom du Groupe des amis pour la défense de la Charte des Nations Unies, par la Barbade, s’exprimant au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM). D’autres orateurs venaient de Syrie, de Malaisie, du Maroc, des Émirats arabes unis, de Guinée équatoriale et d’Iran, et un échange de critiques entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

L’humanité n’est qu’à un malentendu de l’annihilation nucléaire, prévient le chef de l’ONU

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article de Nations Unies

Alors que les tensions géopolitiques atteignent de nouveaux sommets et que certains gouvernements dépensent des milliards en armes nucléaires dans une fausse tentative de paix et de sécurité, les pays doivent respecter la norme de près de 80 ans contre leur utilisation, a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, ce lundi (1 août) à New York.

Le chef de l’ONU s’exprimait à l’ouverture de la dixième conférence d’examen des parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), qui se déroule jusqu’au 26 août.

M. Guterres a souligné certains des défis actuels pour la paix et la sécurité mondiale, le monde étant soumis à un stress accru en raison de la crise climatique, des inégalités criantes, des conflits et des violations des droits de l’homme, ainsi que des ravages causés par la pandémie de Covid-19.

Le désarmement, pas la désunion

Il a déclaré que la réunion se déroulait au milieu de ces défis, et à un moment de danger nucléaire jamais vu depuis l’apogée de la guerre froide.

« Les tensions géopolitiques atteignent de nouveaux sommets. La concurrence l’emporte sur la coopération et la collaboration. La méfiance a remplacé le dialogue et la désunion a remplacé le désarmement. Les États recherchent une fausse sécurité en stockant et en dépensant des centaines de milliards de dollars pour des armes apocalyptiques qui n’ont pas leur place sur notre planète », a-t-il déclaré.

Actuellement, près de 13.000 armes nucléaires sont détenues dans les arsenaux du monde entier, a-t-il ajouté.

« Tout cela à un moment où les risques de prolifération augmentent et où les garde-fous pour empêcher l’escalade s’affaiblissent. Et quand les crises – avec des sous-entendus nucléaires – s’enveniment, du Moyen-Orient à la péninsule coréenne. A l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et à de nombreux autres facteurs dans le monde ».

M. Guterres a déclaré qu’aujourd’hui, l’humanité n’était « qu’à un malentendu, à une erreur de calcul de l’anéantissement nucléaire ».

Une nouvelle voie

Le Secrétaire général a souligné l’importance du traité de non-prolifération, affirmant qu’il était « plus que jamais » nécessaire, tandis que la réunion d’examen offre l’occasion « d’engager l’humanité sur une nouvelle voie vers un monde exempt d’armes nucléaires ».

Il a présenté cinq domaines d’action, à commencer par le renforcement et la réaffirmation de la norme contre l’utilisation des armes nucléaires, qui nécessite un engagement ferme de toutes les parties au traité.

« Nous devons renforcer toutes les voies de dialogue et de transparence. La paix ne peut s’installer en l’absence de confiance et de respect mutuel », a-t-il déclaré.

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Question for this article:

Can we abolish all nuclear weapons?

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Les pays doivent également « travailler sans relâche » pour atteindre l’objectif d’élimination des armes nucléaires, ce qui commence par un nouvel engagement à réduire leur nombre.

Cela implique également de renforcer les accords et cadres multilatéraux sur le désarmement et la non-prolifération, ce qui inclut le travail important de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). 

S’attaquer aux tensions latentes

Pour son troisième point, M. Guterres a mis l’accent sur la nécessité d’aborder les « tensions latentes » au Moyen-Orient et en Asie. 

« En ajoutant la menace des armes nucléaires à des conflits durables, ces régions se rapprochent de la catastrophe. Nous devons redoubler notre soutien au dialogue et à la négociation pour apaiser les tensions et forger de nouveaux liens de confiance dans des régions qui en ont trop peu vu », a-t-il déclaré.  

Le Secrétaire général a également appelé à promouvoir l’utilisation pacifique de la technologie nucléaire, par exemple à des fins médicales, en tant que catalyseur pour faire progresser les Objectifs de développement durable (ODD).

Enfin, il a exhorté les gouvernements à remplir tous les engagements en suspens dans le cadre du traité, « et à faire en sorte qu’il reste adapté en ces temps difficiles ».

Une dimension inattendue

Directeur de l’AIEA, l’organisme de surveillance nucléaire des Nations Unies, a expliqué que le « spectre de la guerre » avait conféré une dimension nouvelle et inattendue à la sûreté nucléaire en Ukraine.

Rafael Mariano Grossi a déclaré qu’au début du conflit, qui dure maintenant depuis près de six mois, il avait énoncé les sept piliers de la sûreté nucléaire qui ne devraient jamais être violés. Il s’agit notamment de respecter l’intégrité physique des centrales nucléaires et de veiller à ce que le personnel puisse exercer ses fonctions sans pression indue.

« Ces sept principes ont tous été foulés aux pieds ou violés depuis le début de cet épisode tragique », a-t-il déclaré lors de la conférence.

Si l’AIEA a pu travailler avec l’Ukraine pour restaurer les systèmes de la centrale nucléaire de Tchernobyl, site de la catastrophe de 1986, M. Grossi continue de faire pression pour une mission à la centrale de Zaporizhzhya, la plus grande du pays, occupée par les forces russes.

« Mesdames et Messieurs, nous sommes prêts à partir », a-t-il déclaré. « Nous espérons pouvoir venir à Zaporizhzhya parce que si quelque chose s’y passe, nous ne pourrons nous en prendre qu’à nous-mêmes. Ce ne sera pas un tremblement de terre ni un tsunami qui seraient à blâmer, seulement notre propre inaction. »

L’Iran et la Corée du nord 

M. Grossi a également abordé d’autres questions, notamment celles liées à la surveillance du programme nucléaire iranien.

« Nous savons que pour être en mesure de donner les assurances nécessaires et crédibles que toute activité en République islamique d’Iran est à usage pacifique, nous devons travailler en collaboration(s) avec eux », a-t-il déclaré.

« C’est possible, nous l’avons fait dans le passé, mais nous avons besoin – et je le dis très clairement – nous avons besoin d’un accès qui soit à la mesure de l’ampleur et de la profondeur de ce programme nucléaire ».

La situation en République démocratique de Corée (RPDC) reste également préoccupante, et il a exprimé l’espoir que les inspecteurs de l’AIEA puissent retourner dans le pays.

(Merci à Sarah Guerard pour avoir envoyé cet article à CPNN.)

Journée historique dans la campagne de lutte contre la pollution plastique : les nations s’engagent à élaborer un accord juridiquement…

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Une communiqué de presse de Programme de l’environnement des Nations Unies

Nairobi, 02 mars 2022 – Les chefs d’État, les ministres de l’environnement et d’autres représentants de 175 nations ont approuvé aujourd’hui à Nairobi, lors de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement (UNEA-5), une résolution historique visant à mettre un terme à la pollution plastique  et à élaborer un accord international juridiquement contraignant d’ici 2024. La résolution porte sur l’ensemble du cycle de vie du plastique, y compris sa production, sa conception et son élimination.


Scène d’une vidéo de la réunion du UNEA

“Sur fond de troubles géopolitiques, l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement montre la coopération multilatérale sous son meilleur jour”, a déclaré le président de l’UNEA-5 et ministre norvégien du climat et de l’environnement, Espen Barth Eide. “La pollution plastique est devenue une épidémie. Avec la résolution d’aujourd’hui, nous sommes officiellement sur la voie d’un remède.” 

La résolution, basée sur trois projets initiaux de résolutions émanant de diverses nations, établit un comité intergouvernemental de négociation (CIN), qui commencera ses travaux en 2022, avec l’ambition d’achever un projet d’accord mondial juridiquement contraignant d’ici la fin de 2024. Il devrait présenter un instrument juridiquement contraignant, qui refléterait diverses alternatives pour traiter le cycle de vie complet des plastiques, la conception de produits et de matériaux réutilisables et recyclables, et la nécessité d’une collaboration internationale renforcée pour faciliter l’accès aux technologies, le renforcement des capacités et la coopération scientifique et technique.

Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) organisera, d’ici à la fin de 2022, un forum ouvert à toutes les parties prenantes en marge de la première session du CNI, afin de partager les connaissances et les meilleures pratiques dans différentes régions du monde. Il facilitera les discussions ouvertes et veillera à ce qu’elles soient éclairées par la science, en rendant compte des progrès réalisés tout au long des deux prochaines années. Enfin, à l’issue des travaux du CNI, le PNUE convoquera une conférence diplomatique pour adopter ses résultats et les ouvrir à la signature.

“Ce jour marque le triomphe de la planète Terre sur les plastiques à usage unique. Il s’agit de l’accord multilatéral sur l’environnement le plus important depuis l’accord de Paris. Il s’agit d’une police d’assurance pour cette génération et les suivantes, qui pourront vivre avec le plastique sans en être condamnées”, a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE.

“Qu’il soit clair que le mandat du CNI n’accorde à aucune des parties prenantes une pause de deux ans. Parallèlement aux négociations sur un accord international contraignant, le PNUE travaillera avec tous les gouvernements et les entreprises qui le souhaitent, tout au long de la chaîne de valeur, pour abandonner les plastiques à usage unique, ainsi que pour mobiliser les financements privés et supprimer les obstacles aux investissements dans la recherche et dans une nouvelle économie circulaire”, a ajouté Mme Andersen.

La production de plastique est passée de 2 millions de tonnes en 1950 à 348 millions de tonnes en 2017, devenant ainsi une industrie mondiale évaluée à 522,6 milliards de dollars US, et sa capacité devrait doubler d’ici 2040 . Les conséquences de la production et de la pollution du plastique sur la triple crise planétaire du changement climatique, de la perte de la nature et de la pollution sont une catastrophe en devenir :

°L’exposition aux plastiques peut nuire à la santé humaine, en affectant potentiellement la fertilité, l’activité hormonale,  métabolique and neurologique et la combustion à l’air libre des plastiques contribue à la pollution atmosphérique.

°D’ici 2050, les émissions de gaz à effet de serre associées à la production, à l’utilisation et à l’élimination  des plastiques représenteraient 15 % des émissions autorisées, dans le cadre de l’objectif visant à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C (34,7 °F).

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Questions for this article:
 
Despite the vested interests of companies and governments, Can we make progress toward sustainable development?

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°Plus de 800 espèces marines et côtières sont affectées par cette pollution par ingestion, enchevêtrement et autres dangers.

°Quelque 11 millions de tonnes de déchets plastiques se déversent chaque année dans les océans. Ce chiffre pourrait tripler d’ici 2040.

°Le passage à une économie circulaire peut réduire  de plus de 80 % le volume de plastique entrant dans les océans d’ici à 2040, réduire de 55 % la production de plastique vierge, faire économiser 70 milliards de dollars aux gouvernements d’ici à 2040, réduire de 25 % les émissions de gaz à effet de serre et créer 700 000 emplois supplémentaires, principalement dans les pays du Sud.

La résolution historique, intitulée “Mettre fin à la pollution plastique : vers un instrument international juridiquement contraignant” a été adoptée à l’issue de la réunion de trois jours de l’UNEA-5.2 , à laquelle ont assisté plus de 3 400 participants en personne et 1 500 participants en ligne de 175 États membres des Nations unies, dont 79 ministres et 17 hauts fonctionnaires.

L’Assemblée sera suivie par l’événement “PNUE@50 “, une session spéciale de deux jours de l’Assemblée marquant le 50e anniversaire du PNUE, au cours de laquelle les États membres devraient se pencher sur la manière de construire un monde post-pandémique résilient et inclusif.

À L’ATTENTION DES RÉDACTEURS

°Citation du gouvernement du Japon : “La résolution nous mènera clairement vers un avenir sans pollution plastique, y compris dans l’environnement marin”, a déclaré Tsuyoshi Yamaguchi, ministre japonais de l’Environnement, dont le projet de résolution a contribué à la résolution finale. “Unis, nous pouvons y parvenir. Ensemble, allons de l’avant en entamant les négociations vers un avenir meilleur, sans pollution plastique.”

°Citation du gouvernement du Pérou : “Nous apprécions le soutien reçu des différents pays au cours de ce processus de négociation”, a déclaré Modesto Montoya, ministre de l’Environnement du Pérou, dont le projet de résolution, proposé avec le gouvernement du Rwanda, a contribué à la résolution finale. “Le Pérou va promouvoir un nouvel accord qui prévient et réduit la pollution plastique, favorise une économie circulaire et prend en compte le cycle de vie complet des plastiques.”

°Citation du gouvernement rwandais : “Le monde s’est réuni pour agir contre la pollution plastique : une menace sérieuse pour notre planète. Les partenariats internationaux seront cruciaux pour s’attaquer à un problème qui nous concerne tous, et les progrès réalisés à l’UNEA reflètent cet esprit de collaboration”, a déclaré le Dr Jeanne d’Arc Mujawamariya, ministre rwandais de l’environnement. “Nous sommes impatients de travailler avec le CNI et nous sommes optimistes quant à l’opportunité de créer un traité juridiquement contraignant servant de cadre à la définition d’ambitions nationales, à la surveillance, à l’investissement et au transfert de connaissances pour mettre fin à la pollution plastique.”

Texte complet de la résolution adoptée (en anglais)
 
PNUE@50  : Un moment pour réfléchir au passé et envisager l’avenir

La Conférence des Nations unies sur l’environnement humain qui s’est tenue en 1972 à Stockholm, en Suède, a été la toute première conférence des Nations unies dont le titre comportait le mot « environnement ». La création du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a été l’un des résultats les plus visibles de cette conférence aux nombreuses premières. Le PNUE a été créé pour être la conscience environnementale de l’ONU et du monde. Les activités qui se dérouleront jusqu’en 2022 porteront sur les progrès significatifs réalisés ainsi que sur ce qui nous attend dans les décennies à venir.

À propos du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE )

Le PNUE est la principale autorité mondiale en matière d’environnement. Le programme fournit un leadership et encourage les partenariats pour la protection de l’environnement en étant source d’inspiration, en informant et en permettant aux nations et aux peuples d’améliorer leur qualité de vie sans compromettre celle des générations futures.

Pour advantage d’informations, veuillez contacter :

Keisha Rukikaire, cheffe de l’information et des médias, Programme des Nations Unies pour l’environnement – rukikaire@un.org/


Moses Osani, responsable des médias, Programme des Nations Unies pour l’environnement – moses.osani@un.org/

Ukraine : Déclaration de l’UNESCO à la suite de l’adoption de la résolution par l’Assemblée générale des Nations Unies

DÉSARMEMENT & SÉCURITÉ .

Un article de l’UNESCO

3 mars 2022. Suite à l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la résolution intitulée « Agression contre l’Ukraine », et constatant l’escalade dévastatrice de la violence, l’UNESCO est profondément préoccupée par l’évolution de la situation en Ukraine et travaille à l’évaluation des dommages dans ses domaines de compétences (notamment l’éducation, la culture, le patrimoine et l’information), et à la mise en place d’actions de soutien d’urgence.

La résolution de l’AGNU réaffirme l’importance primordiale de la Charte des Nations Unies et du respect de la souveraineté, de l’indépendance, de l’unité et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine dans ses frontières internationalement reconnues, et exige que « la Fédération de Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine. »

La Directrice générale, Audrey Azoulay, s’associe pleinement aux remarques prononcées par le Secrétaire général en ouverture de la session extraordinaire de l’Assemblée générale : « cette escalade de la violence – qui entraîne la mort de civils, y compris des enfants – est totalement inacceptable. »

Elle appelle en outre à « la protection du patrimoine culturel ukrainien, qui témoigne de sa riche histoire, à l’instar des sept sites du patrimoine mondial – notamment situés à Lviv et Kyiv – à la sauvegarde d’Odessa et Kharkiv, villes membres du réseau des villes créatives de l’UNESCO, ainsi que des archives nationales dont certaines appartenant au Registre UNESCO de la Mémoire du Monde, ou bien encore des lieux de mémoire de la tragédie de la Shoah. »

Conformément à son mandat, l’UNESCO exige la cessation immédiate des attaques contre les installations civiles, telles que les écoles, les universités, les lieux de mémoire, les infrastructures culturelles et de communication, et déplore les victimes civiles, parmi lesquelles figurent des étudiants, enseignants, artistes, scientifiques et journalistes. Les femmes, les enfants – en particulier les filles – sont aussi touchés de manière disproportionnée par le conflit et les déplacements.

Dans le domaine de l’éducation, la Résolution 2601 adoptée en 2021 par le Conseil de sécurité des Nations Unies, prévoit que les États membres doivent « prévenir les attaques et les menaces d’attaques contre les écoles et assurer la protection des écoles et des civils liés aux écoles, notamment les enfants et les enseignants, dans les situations de conflit armé et d’après conflit ». Dans sa résolution du 2 mars, l’Assemblée générale des Nations Unies s’est déclarée gravement préoccupée par les informations faisant état d’attaques contre des infrastructures civiles, notamment des écoles. À cet égard, l’UNESCO condamne fermement les attaques contre les infrastructures éducatives, alors qu’au cours de la semaine passée, sept institutions ont subi des dégâts, notamment suite à l’attaque du 2 mars contre l’Université nationale de Karazin Kharkiv. 

La fermeture des écoles et des établissements d’enseignement à l’échelle nationale a touché l’ensemble de la population d’âge scolaire – 6 millions d’élèves âgés de 3 à 17 ans et plus de 1,5 million d’étudiants inscrits dans des établissements d’enseignement supérieur. L’escalade de la violence empêche l’éducation de remplir sa mission protectrice ; les répercussions pourraient être considérables, y compris dans les pays voisins.

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Question for this article:

Can the peace movement help prevent war in the Ukraine?

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Dans le domaine de la culture, l’UNESCO rappelle les obligations du droit humanitaire international, et en particulier de la Convention de la Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé et ses deux Protocoles (1954 et 1999), afin de prévenir les dommages infligés aux biens culturels, et condamne toute attaque et tout dommage porté au patrimoine culturel sous toutes ses formes. L’UNESCO appelle également à appliquer pleinement la résolution 2347 du Conseil de Sécurité de l’ONU.

À cet égard, l’UNESCO est extrêmement préoccupée par les dommages infligés à la ville de Kharkiv, une Ville créative de l’UNESCO pour la Musique, ainsi qu’au centre historique de Tchernihiv, inscrit sur la Liste indicative du patrimoine mondial de l’Ukraine. L’UNESCO regrette profondément les signalements de dommages causés aux œuvres de la célèbre artiste ukrainienne Maria Primachenko, à l’anniversaire de laquelle l’UNESCO s’était associée en 2009. 

L’UNESCO condamne également l’attaque qui a affecté le mémorial de l’Holocauste Babi Yar, site de l’un des plus grands massacres par balles de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, et appelle à respecter les sites historiques, dont la valeur éducative et mémorielle est irremplaçable.

Afin de prévenir ces attaques, l’UNESCO, en étroite collaboration avec les autorités ukrainiennes, œuvre à marquer le plus rapidement possible les principaux monuments et sites historiques d’Ukraine de l’emblème distinctif de la Convention de 1954 de La Haye, une signalisation internationalement reconnue pour la protection du patrimoine culturel en cas de conflit armé. En outre, l’UNESCO a pris l’attache des autorités ukrainiennes pour organiser une réunion avec des directeurs de musées de tout le pays pour les aider à répondre aux besoins urgents en matière de sauvegarde des collections muséales et des biens culturels. En coopération avec UNITAR/UNOSAT, l’UNESCO suivra l’évolution des dommages subis par les sites culturels grâce à l’analyse d’images satellites. 

En ce qui concerne l’accès à l’information et la liberté d’expression, l’UNESCO rappelle sa précédente déclaration, qui soulignait l’obligation, au titre de la Résolution 2222 du Conseil de Sécurité de l’ONU, de protéger les professionnels des médias et les membres du personnel associé. Elle note également que, selon la même résolution, « le matériel et les installations des médias sont des biens de caractère civil et, en tant que tels, ne doivent être l’objet ni d’attaques ni de représailles, tant qu’ils ne constituent pas des cibles militaires ».

À cet égard, l’UNESCO est profondément préoccupée par les témoignages rapportant que des infrastructures de communication ont été prises pour cible, à l’image du bombardement de la principale tour de télévision de Kyiv le 1er mars 2022, qui aurait fait plusieurs victimes, dont au moins un professionnel des médias ; et elle s’inquiète également des cas signalés de violence contre les journalistes, ainsi que des tentatives de restreindre l’accès à Internet. 

Dans une situation de conflit, des médias libres et indépendants sont essentiels pour garantir l’accès des civils à des informations susceptibles de leur sauver la vie et pour identifier ce qui relève de la désinformation et des rumeurs.

À la demande d’un groupe d’États membres, le Conseil exécutif de l’UNESCO tiendra une session spéciale le 15 mars « pour examiner les répercussions et les conséquences de la situation actuelle en Ukraine sous tous les aspects du mandat de l’UNESCO ».

Désignations et sites de l’UNESCO en Ukraine

sites du patrimoine mondial de l’UNESCO
éléments sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO
Réserves de biosphère de l’UNESCO
10 Chaires universitaires de l’UNESCO
78 écoles associées de l’UNESCO
villes créatives de l’UNESCO
villes apprenantes de l’UNESCO
institut de catégorie 2 de l’UNESCO
inscriptions au Registre de la Mémoire du monde de l’UNESCO

Contacts presse :

Lucia Iglesias Kuntz, +33 1 45 68 17 02, l.iglesias@unesco.org
Thomas Mallard, + 33 1 45 68 22 93, t.mallard@unesco.org

ONU Femmes: La Journée internationale des femmes est l’occasion de célébrer la contribution des femmes et des filles, forces multiplicatrices des solutions climatiques

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Une communiqué de presse de ONU Femmes

Faire progresser l’égalité des sexes dans le contexte de la crise climatique et de la réduction des risques de catastrophes est l’un des plus grands défis mondiaux du 21e siècle. Le thème de la Journée internationale des femmes retenu cette année (8 mars), est « L’égalité des sexes aujourd’hui pour un avenir durable ». Il nous permet d’explorer la façon dont les femmes et les filles mènent la voie en matière d’adaptation, d’atténuation et de réponse aux changements climatiques dans le monde entier, en se transformant en leaders puissantes et porteuses de changement pour un avenir plus durable pour l’ensemble de l’humanité.

Lors de la célébration officielle de la Journée internationale des femmes à l’ONU, M. António Guterres, le Secrétaire général, a souligné l’importance du rôle des femmes et des filles dans la lutte contre les changements climatiques. « Nous avons besoin de plus de femmes ministres de l’Environnement, ou Premières ministres, Présidentes et cheffes d’entreprise. Elles ont le pouvoir d’inciter les pays à affronter la crise climatique, à créer des emplois verts et à construire un monde plus juste et plus durable. Nous ne pouvons pas sortir de la pandémie en faisant tourner l’horloge à l’envers sur l’égalité des sexes. » 

Il ne fait aucun doute que les femmes sont plus vulnérables aux impacts des changements climatiques que les hommes, car elles sont en majorité les plus pauvres de la planète et dépendent davantage des ressources naturelles, si menacées par l’évolution des conditions climatiques. Cependant, malgré le poids des éléments probants, on hésite encore à reconnaître le lien essentiel entre genre, équité sociale et changements climatiques. Dans le même temps, les progrès réalisés vers un monde plus égalitaire entre les sexes sont freinés par des crises qui se multiplient, se conjuguent et s’aggravent mutuellement, dont la plus récente, l’agression dont fait l’objet l’Ukraine en ce moment. Quelle que soit la nature de la crise – conditions climatiques ou conflits armés –, ce sont les femmes et les filles qui sont les premières touchées et qui en souffrent le plus. Sans égalité des sexes aujourd’hui, un avenir durable et égalitaire demeure hors de portée.

« Nous avons vu l’impact de la pandémie de COVID-19 sur l’augmentation des inégalités, la pauvreté et la violence à l’égard des femmes et des filles, et leurs progrès à rebours dans les domaines de l’emploi, de la santé et de l’éducation. L’accélération des crises liées aux changements climatiques et à la dégradation de l’environnement porte atteinte de manière disproportionnée aux droits et au bien-être des femmes et des filles », a déclaré Sima Bahous, Directrice exécutive d’ONU Femmes. « Nous avons aujourd’hui la possibilité de placer les femmes et les filles au cœur de notre planification et de nos actions, et d’intégrer les perspectives de genre dans les lois et les politiques mondiales et nationales. Nous avons la possibilité de repenser, de redimensionner et de réattribuer les ressources. Nous avons la possibilité de tirer parti du leadership des femmes et des filles qui défendent l’environnement et des activistes du climat pour guider la conservation de notre planète. Les changements climatiques sont des multiplicateurs de menaces. Mais les femmes, et en particulier les jeunes femmes, sont des multiplicatrices de solutions ».

Les conséquences économiques et sociales de la pandémie de COVID-19 ont impacté de manière disproportionnée les femmes et les filles, réduisant d’autant leur capacité à résister aux effets de la crise climatique et environnementale. La difficulté pour elles de concilier travail et famille, la fermeture des écoles et la perte d’emplois dans les secteurs à prédominance féminine ont eu pour effet de limiter encore davantage leur participation au monde du travail. En 2020, environ 113 millions de femmes âgées de 25 à 54 ans, vivant avec un conjoint et de jeunes enfants, ont dû abandonner la vie active.

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Questions for this article:

Does the UN advance equality for women?

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Les changements climatiques augmentent également les vulnérabilités dues aux violences basées sur le genre. Partout dans le monde, les femmes assument une responsabilité disproportionnée lorsqu’il s’agit d’assurer l’alimentation de leur famille, de se procurer de l’eau ou du matériel combustible, tâches que le dérèglement du climat rend plus longues et plus difficiles. La raréfaction des ressources et la nécessité de se déplacer sur de plus longues distances pour se les procurer, exposent les femmes à davantage de violence et à des facteurs de risque accrus liés à la traite des êtres humains, au mariage des enfants ou à l’obligation de générer des revenus pour échapper à la violence domestique.

Les femmes et les filles sont capables d’agir pour enrayer les effets du climat et préserver l’environnement à tous les niveaux, mais leurs voix, leur pouvoir d’action et leur participation sont insuffisamment soutenus, financés, valorisés et reconnus.

Il est essentiel, pour le développement durable et une plus grande égalité des sexes, de continuer à étudier les moyens permettant aux femmes et aux filles de faire entendre leurs voix et d’être des protagonistes, au même titre que les hommes, dans la prise de décisions liées aux changements climatiques et à la durabilité. Et il faut aussi étudier les facteurs qui s’y opposent. Les solutions proposées au travers des politiques et des programmes de réduction des risques climatiques, environnementaux et de catastrophes doivent intégrer une perspective de genre, promouvoir et protéger les femmes qui militent en faveur des droits humains environnementaux, renforcer la résilience des femmes et des filles et de leurs organisations, promouvoir la prévention, la réponse et la récupération en cas d’agression sexuelle et de violence basée sur le genre, permettre d’améliorer les données sexospécifiques et investir dans les statistiques ventilées par sexe pour démontrer la relation entre genre et climat.

Commémorations dans le monde entier :

Les événements de commémoration de la Journée internationale des femmes dans le monde seront nombreux : réunions ministérielles, rassemblements, marches, ateliers pour les médias, production de récits et de contenus, expositions de photos, participation de célébrités et activation des médias sociaux.

Les bureaux d’ONU Femmes se joindront aux commémorations à travers une série d’événements marquants, notamment les suivants : des dialogues intergénérationnels et sur différentes thématiques en Thaïlande  ; une galerie virtuelle retraçant le parcours de champions.nes du climat au Bangladesh, au Cambodge et au Viet Nam  ; un défi vidéo régional pour les jeunes entrepreneurs agissant intelligemment face au climat en Afrique de l’Est et australe  ; des visites sur le terrain au Sénégal et en Jamaïque  ; un panel devant déboucher sur une recommandation politique officielle au Mali  ; une exposition de photos interactive au Liban  ; une collaboration avec des illustrateurs bien connus travaillant en Europe et en Asie centrale  ; une compétition sportive d’avirons en Égypte  ; une cérémonie de remise de prix aux entreprises locales de femmes, respectueuses de l’environnement en Albanie  ; une course de 5 km au Mexique  ; un atelier médiatique sur la promotion de l’égalité des sexes et le développement durable au Liberia  ; et un acte commémoratif de haut niveau pendant le #LACForum, entre autres.
Plus de 110 bourses  et places boursières du monde organiseront des sonneries de cloche en début de session pour la huitième année consécutive en signe de soutien aux droits des femmes et à l’égalité des sexes. Anita Bhatia, Directrice exécutive adjointe d’ONU Femmes, en visite officielle aux Émirats arabes unis, participera d’ailleurs à la cérémonie organisée dans le grand hall de la bourse d’Abu Dhabi (ADX Trading Hall).

À New York et à l’Exposition universelle de Dubaï, le Département des opérations de paix des Nations Unies, en collaboration avec le Département des affaires politiques et de consolidation de la paix, et ONU Femmes, présenteront l’exposition de photos dans le cadre du festival Photoville, intitulée : « Quand les femmes prennent la paix en main ». Cette exposition présente le profil de 14 femmes du monde entier qui se sont distinguées en jouant par exemple un rôle de médiation auprès de groupes armés, en ayant participé à des pourparlers de paix, proposé des solutions politiques et plaidé pour les droits et la participation des femmes. Elles sont originaires de la République centrafricaine, de la République démocratique du Congo, du Mali, du Soudan du Sud, du Soudan, du Liban, du Yémen et de la Colombie. L’exposition met également en avant des femmes photographes d’autres pays, qui racontent des histoires en photos, à travers leur objectif.

Rejoignez la conversation en ligne en utilisant le compte #IWD2022 et en suivant @UN_Women. Téléchargez le paquet pour médias sociaux, ici, et pour plus d’informations, de ressources et de récits, visitez l’éditorial d’ONU Femmes, Gros Plan : Journée internationale des femmes.