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France: La conférence sur la paix et le climat à l’Université Rennes 2

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article de Info Locale

Dans le cadre du projet “Jeunes, citoyens solidaires pour la Paix, le désarmement Nucléaire, le climat et le droit des humains à la Paix, (du quartier à la Planète)”, nous avons mis en place un comité d’étudiants rennais pour la Paix.

 

Question related to this article:


University campus peace centers, What is happening on your campus?

Notre principal objectif est de promouvoir la culture de la paix dans les milieux universitaires

Le 28 mars 2024, nous avons tenu notre première conférence sur la Paix et le Climat en partenariat avec l’association Ar Vuhez à l’Université Rennes 2, Campus de villejean, en présence d’étudiants de divers établissements.



Nous exprimons notre gratitude à tous les participants, en particulier à Babas Babakwanza et Roland Nivet pour leurs interventions très instructives.

– Commité d’étudiants Rennais pour la Paix

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France: discours de Jean-Luc Melanchon sur la force d’agir pour la paix

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Texte extrait du video du discours de Melanchon, le 16 mars (transcit par CPNN)

Mes amis! La force! La force va à la force! C’est une leçon syndicaliste. La force que vous voyez rassemblée ici n’est pas tombée du ciel, n’a pas été accordée comme une faveur. Elle a été conquise par l’engagement de conscience libres qui ont décidé de rompre avec tous les autres cadres organisés, de fonder ceci. Cette force capable d’élever la clameur que vous venez d’entendre, qui nous permet de reprendre de l’énergie. ( . . .) Cette force capable d’accueillir la nouvelle génération. Cette force, c’est le peuple. C’est nous qui en sommes le détachement avancé. Cette force, c’est une intelligence collective. Oui, nous aimons les campagnes électorales, parce qu’elles nous mettent soudain nous, conscience engagée. ( . . .)


(Cliquez sur l’image pour l’élargir)

Nous allons à la rencontre de notre souverain, le suffrage universel, la France, et alors oui, nous allons à la rencontre de cet instant magique qui émeut toute conscience démocratique, toute conscience républicaine, dans le secret de l’isoloir, la magie magnifique qui fait que personne n’a moins de pouvoir qu’une autre personne en raison de sa fortune. Où personne moins de pouvoir qu’une autre personne du fait de sa religion ou de sa couleur de peau.

Enfin, le droit de vote! Magnifique, ce que nous sommes! L’idée que nous nous faisons de la cité libre, du coeur libre, de la conscience libre, dans l’égalité, dans la liberté, dans la fraternité. Le droit de vote n’est pas seulement un devoir du citoyen, de la citoyenne. C’est une dignité. Et pour cela, c’est un pouvoir. Un pouvoir terrible. Un pouvoir que craignent tous les puissants. Du fait même de la force qu’il donne aux plus humbles d’entre nous. Un pouvoir qui vous permet de faire devant votre conscience, le serment d’Angela Davis: “Je n’accepterai plus. Je n’accepterai pas les choses que je n’ai pas pu changer. Je changerai les choses que je ne peux plus accepter.” ( . . .)

C’est la première fois que votre bulletin de vote fera de vous le bras prolongé qui a commencé à la poitrine de Jean Jaures: si vous ne voulez pas de la guerre, votez Insoumis! ( . . .)

On est passé de l’Europe sociale à celle de l’austérité permanente, du chômage de masse, de dette accumulée dans les États sans aucun secours de la Banque centrale européenne qui en détient une grande partie et qui augmente les taux d’intérêt pour que les peuples, encore, tirent la langue plus longue qu’ils l’ont déjà aujourd’hui. Ensuite ils nous ont parlé, je vais faire bref, c’était à l’époque où il y avait l’Union Soviétique et où nous étions menacés par les chars de l’armée rouge qui étaient à 48 heures de Paris, nous disait-on, à chaque élection. Alors, l’Union n’est plus soviétique, elle se contente d’être russe, mais les chars sont toujours là, paraît-il, et les revoici qui figurent dans le programme électoral.

Nous sommes donc passés de l’Europe de la paix au temps de l’Union Soviétique à l’Europe de la guerre aujourd’hui, et de l’économie de guerre. Voilà ce qu’ils ont fait du grand rêve que les pères fondateurs leur avaient légué. La question n’est pas de savoir ce qu’on va faire de cette Europe mais comment les peuples vont pouvoir sortir de la crise économique permanente de cette Europe, de la logique d’exploitation comme seule variable d’ajustement faire baisser le prix du travail. Comment les peuples vont pouvoir sortir d’une crise écologique provoquée, amplifiée par l’Union Européenne qui ne met aucune limite à l’utilisation des pesticides, qui ne s’intéressent pas aux conséquences désastreuses pour la santé publique et qui est incapable de tenir ses objectifs par rapport au changement climatique. Enfin une Europe incapable de prendre ses marques dans la crise géopolitique du monde. Voici l’essentiel. Voici le concentré de ce que nous avons à faire.

L’ordre du monde est en train de changer. La puissance dominante de la période précédente qui avait même cru un temps qu’elle était la seule au monde, les États-Unis d’Amérique, est aujourd’hui vacillante et des poussées apparaissent de ce qu’on appelle, injustement mais enfin utilisons ce terme, le sud global. C’est ces BRICS qui apparaissent et qui regardent ce qu’on appelle les Occidentaux. Il paraît que c’est nous! Mais nous, les Français, nous ne sommes pas si Occidentaux que ça, puisque nous sommes présents sur tous les continents du monde. Alors qu’on veuille bien nous compter dans une catégorie à part: universaliste, créolisé, français.

La paix est en jeu dés lors que l’ordre géopolitique change, parce que les dominants veulent continuer à dominer et ceux qui voudraient dominer s’acharnent à trouver leur place dans une nouvelle domination. Si bien que plus que jamais, il faut être la France alignée si on veut être non-aligné, si on veut être la France utile, il faut être la France au service exclusif de la paix, si on veut être utile à l’humanité universelle.

Comme d’habitude nous entendons les braiments de ceux qui reviennent avec le souvenir de leur propre turpitude, eux que ont capitulé comme c’était Munich, viennent nous reprocher à nous de dire qu’il est inutile de s’exposer à une guerre sur le continent. Ne croyez pas que ce soit une menace dans le vide! La guerre résulte des conditions qui la rendent possible et nécessaire pour certains, mais encore la guerre résulte de l’incapacité des dirigeants à maîtriser ce qu’ils ont engagé. C’est avec l’assassinat d’un archiduc que commence la Première Guerre mondiale. Et nous sommes plus proches des conditions politiques de la Première Guerre Mondiale que celle de la seconde, où il était juste et légitime de s’armer pour vaincre les nazis.

Mais cette fois-ci, quelle étrange situation pour la France puissance nucléaire, d’être gouvernée par des gens qui sont capable dans un Conseil des ministres de parler d’un incident à Sciences Po et d’y envoyer le Premier ministre pour en changer le règlement intérieur et faire toute une histoire pour quelque chose qui n’a jamais eu lieu. Mais au moins que ce soit dit, ça a produit quelque chose de magnifique: trente trois étudiants disant : “nous sommes juifs et nous ne permettons pas qu’on utilise notre judéité au service de la répression des droits des Palestiniens.” Merci jeunes gens, merci mille fois, merci un million de fois, car telle est la France qui ne veut pas que ses enfant soient triés par leur religion mais seulement séparés par le débat et leurs opinions.

Le vote Insoumis est le vote de l’unité de la patrie républicaine. Le vote qui ne montre du doigt aucune religion, aucune couleur de peau.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une version anglaise.

Question pour cet article:

Where in the world can we find good leadership today?

How can parliamentarians promote a culture of peace?

(. . suite)

Il faut ouvrir le chemin de la paix. Écoutez-moi, il est possible qu’il y en ait parmi vous qui se disent que ce chemin, oui, oui, bon, okay, on a compris, c’est la paix, mais ça n’existe pas, Monsieur Mélenchon, la preuve, c’est qu’il y a une guerre. Et bien, quand il y a une guerre, il y a qu’une chose à faire, c’est la faire arrêter. Et la question à se poser, c’est de savoir si c’est possible. Eh bien tous les éléments son là.

Par exemple, à Gaza, il n’est pas vrai qu’on ne puisse pas arrêter la guerre et le massacre. Il suffirait que les États-Unis d’Amérique cessent d’approvisionner en armes le gouvernement de monsieur Netanyahou. Il suffirait que la France cesse de le faire. II suffirait que l’Union européenne avec les députés que vous êtes en train d’élire soit là pour dire STOP! Assez! Nous rompons le contrat de coalition et de coopération avec Israël ! Nous demandons le jugement des criminels de guerre, de TOUS les criminels de guerre, car nous ne les distinguons pas.

À propos de Gaza nous ne propageons aucune autre utopie que celle-ci, appliquez le droit international puisque c’est vous que l’avez fait voter. Cesser le feu immédiat et permanent! Application des résolutions de l’ONU! Fin de la colonisation! Qu’est-ce qu’il y a là-dedans d’extraordinaire puisque c’est la même chose qu’on répète depuis tant d’années. Mais alors si on la répète depuis tant d’années nous leur disons respectez au moins la loi que vous faites voter, respectez au moins le droit international que vous avez établi !

Il en va de même à propos de l’Ukraine. Si vous n’êtes pas là pour dire un chemin existe, qui va le faire? Vous allez écouter toute ces fanfaronnades de gens qui vous disent “il faut nous armer, nous allons faire ceci, nous allons faire cela!” Faire quoi? Nous conduire tout droit à la guerre? Pour quel résultat? Un seul résultat: les destructions massives, la mort, la mort, encore la mort!

La guerre ne peut faire d’autre, que des morts, des victimes, de la désolation, de la destruction. La guerre est l’échec de la condition humaine. La guerre est l’échec de la civilisation. La guerre! La guerre ne produira jamais rien d’autre que la guerre encore! La guerre toujours, la guerre ensuite!

La paix est possible à propos de l’Ukraine à la condition que l’on comprenne une chose: au point où se réduit la situation il ne peut y avoir d’autres issues que celle où il n’y a ni vainqueur, ni vaincu. Une paix qui donne à chacune des deux parties des garanties mutuelles.

J’ai entendu un journaliste s’étrangler, “Mélenchon a dit des garanties mutuelles!” Cet ignorant ne savait pas que c’est précisément les mots qui avait été utilisés par monsieur Macron lui-même! Mais qu’utilise tous ceux qui savent que les garanties doivent être mutuelles. Entre qui? Les combattants! Évidemment que les garanties sont mutuelles.

Ensuite, il faut évidemment une fois que ce principe a été posé, entrer dans le chemin de la paix par des mesures concrètes qui conviennent aux deux parties, ainsi la protection des centrales nucléaires, qui conduirait à créer des zones démilitarisées instantanément. Mais, le Parlement Ukrainienne a demandé cette garantie. Les Russes n’ont pas dit qu’ils s’y opposaient.

Et si on entre dans cette logique, alors, on entre dans la logique du cessez-le-feu! Et s’il y a un cessez-le-feu, alors, on peut discuter de la sécurité des frontières. Maintenant petit à petit je les vois venir. Il leur faut du temps toujours pour admettre que nous avons raison. La conférence pour la sécurité des frontières, il y a aucun besoin d’inventer des structures. Elles existent déjà, c’est l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe. Elle a été décidée en 1975, c’est-à-dire en pleine guerre froide, entre deux blocs que se préparaient le cas échéant à détruire le monde puisqu’il possède la possibilité de le détruire 16 ou 17 fois, ce qui fait au moins 16 ou 15 fois de trop.

La conférence de sécurité évidemment, elle conduirait à négocier et d’après ce que nous a dit le président Macron, à Manuel Bompard qui est ici, à la réunion qu’il a fait. Il a dit les Russes sont prêts à un cessez-le-feu. Et oui, mais c’est pour reconstituer leur potentiel. Peut-être bien, mais c’est toujours ça de pris. Et quand on commence le cessez-le-feu, eh bien on n’est pas obligés de penser à la reprise du combat.

Deuxièmement, il a dit, à Manuel Bompard, que le président Zelensky était prêt et savait qu’à la fin il lui faudrait accepter une consultation des populations concernées par les frontières. Et tout le monde comprend de simple bon sens, que ce qui était vrai avant la guerre n’est peut-être plus vrai, alors que la guerre a eu lieu, et que certains qui éventuellement se sentaient plus d’un côté puissent se sentir plus à l’autre.

Dés lors qu’on est d’accord pour le cessez-le-feu, dés lors qu’on est d’accord pour le référendum des populations concernées, dés lors qu’on est d’accord pour démilitariser tout ce qui entoure les réacteurs nucléaires, alors quel est l’obstacle à la paix?

La France, bien sûr, peut dire oui, mais monsieur Poutine n’est pas un interlocuteur fiable. Pourquoi pas? Mais alors le combat doit quand même être mené. Il doit être porté devant l’opinion.

Menacer d’envoyer des troupes, dire qu’il n’y a pas de limites, évoquer la capacité nucléaire de la France et prétendre l’étendre à toutes les nations d’Europe, c’est absurdité! Vous imaginez un bouton qui donne accès à l’usage de la bombe nucléaire, avec 28 doigts dessus! Quel est le sens d’une idée pareille? Aucune! Sinon de faire peur à qui? À l’adversaire supposé, et donc s’il a peur, de l’obliger à se mettre en situation de riposte!

Voilà comment ce président croyant ancrer, je ne sais quelle ambiguïté stratégique, a réussi à fiche une pagaille indescriptible, déjà avec ses propres alliées, mais aussi avec les adversaires parce que nous avons eu la réponse de Poutine. Et bien sûr que monsieur Poutine est un chef d’État dangereux parce qu’il est un chef d’État impliqué par la question de la paix et de la guerre! Il fait donc dans son domaine, ce qu’il croit être son devoir comme nous-mêmes, nous faisons ce que nous croyons être notre devoir.

Il faut parler de la paix! Il faut voter pour la paix! LA PAIX! LA PAIX! LA PAIX! C’EST NOTRE VOTE! La paix à Gaza! La reconnaissance de l’Etat de Palestine! La sanction des criminels de guerre! La paix en Ukraine. LA PAIX! Alors voilà pourquoi il faut voter! Il faut voter pour être fort! ( . . . )

Pour la fin, il y en a beaucoup qui ont lu Le Petit Prince, je suppose. Ça c’est une citation pour vous. Ecoutez bien. Il faut bien réfléchir, parce que c’est profond. “Voyez-vous dans la vie, il n’y a pas de solution. Il y a des forces en marche. Il faut les créer, et les solutions les suivent.” . . Bon courage!

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Greenpeace: Voici les VRAIS coupables de la crise agricole en France

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de Greenpeace France

Pourquoi de nombreux agriculteurs et agricultrices ne parviennent pas à vivre dignement de leur travail, alors qu’ils et elles nous nourrissent ? A cette question vitale, au cœur de la crise sociale et environnementale que traverse le monde agricole, le gouvernement n’a toujours pas répondu, préférant s’attaquer aux normes écologiques et privilégier l’agro-business, sans se pencher sur les causes profondes. Les responsables de cette crise agricole sont pourtant connus : l’industrialisation massive de notre système de production et les politiques commerciales ultra-libérales menées depuis des décennies.

Afin de dénoncer les vrais coupables de la crise agricole, nous avons mené ce matin des actions simultanées dans six villes de France, ciblant des groupes de l’industrie agro-alimentaire, de l’agrochimie, des semences et de la grande distribution, ainsi que le syndicat agricole majoritaire. Autant de symboles d’un système qui profite des accords de libre-échange et appauvrit les agriculteurs et agricultrices, au détriment de notre santé et de notre environnement.


Crédit Photo : ©Micha Patault 2024

Qui sont les coupables de la crise agricole ? Voici 5 exemples très concrets de ce système agro-industriel que nous pointons du doigt : LDC, Avril, Bayer, Lactalis, E.Leclerc et la FNSEA.

LDC, le géant de la volaille qui plume les éleveurs

Son nom est peu connu, mais il contrôle 40 % du marché de la volaille en France ! Propriétaire entre autres des marques Le Gaulois et Maître Coq, LDC contractualise près de la moitié des éleveurs de volailles de chair en France, possède des abattoirs, fabrique de l’alimentation animale, etc. Ce groupe tout-puissant dans ses zones d’implantation est capable de priver les éleveurs de débouchés alternatifs. Avec son système industrialisé, LDC relègue l’éleveur au rang de « sous-traitant », une vraie source de mal-être.

Ce géant du poulet développe aussi ses activités en Belgique, au Royaume-Uni et en Pologne, n’hésitant pas à recourir aux importations. Lors d’un barrage autoroutier en France, des éleveurs ont découvert dans un camion des poulets polonais importés pour LDC. Une vraie poule aux œufs d’or : LDC a généré 5,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2022, soit une hausse de 8 % par rapport à 2021. La fortune de la famille Lambert, cofondatrice du groupe, est quant à elle estimée à 825 millions d’euros.

Avril, le gros poisson de l’agro-industrie

Cinquième groupe agro-alimentaire français, Avril est le parfait exemple du savant mélange d’intérêts économiques, financiers et politiques dans le secteur agricole. Le président du conseil d’administration de ce mastodonte agro-industriel n’est autre qu’Arnaud Rousseau, récemment mis sur le devant de la scène en tant que président du syndicat agricole majoritaire, la FNSEA (voir plus bas).

On est loin, très loin de la petite exploitation paysanne. Cette multinationale réalise plus de la moitié de son chiffre d’affaires à l’étranger, via de multiples activités : production d’aliments, chimie, énergie, agrocarburants, finance… En France, le groupe est numéro 1 sur le marché des huiles végétales (via ses marques Lesieur et Puget, entre autres) et truste 25 % des parts de marché de l’oléochimie. Son influence est donc considérable : Avril est très clairement l’un des tenants de la politique d’industrialisation de l’agriculture française qui alimente la crise du monde agricole.

Bayer, le puissant lobby des pesticides et des semences

Numéro un mondial des semences et des pesticides, Bayer est notamment célèbre pour avoir racheté Monsanto et son fameux Round Up, un cocktail à base de glyphosate, herbicide le plus utilisé au monde, classé « probablement cancérogène » par le Centre international de recherche sur le cancer de l’OMS. Non content d’empoisonner les agricultrices et agriculteurs et l’environnement, son poids commercial sur le marché des semences et des pesticides rend les exploitants agricoles dépendants de ses produits.

Bayer, c’est aussi un puissant lobby, dont les activités ont des conséquences désastreuses sur le monde agricole, la santé et l’environnement. Le géant pharmaceutique et agrochimique allemand a dépensé plus de 7 millions d’euros pour ses activités de lobbying au niveau européen sur la seule année 2022. Depuis des décennies, Bayer lutte activement pour le développement des OGM et contre l’interdiction et la réduction des pesticides, non sans un certain succès, hélas : la régulation des OGM est aujourd’hui menacée, le glyphosate a été réautorisé pour 10 ans et le projet législatif européen visant à réduire l’usage des pesticides vient d’être purement et simplement retiré…

Lactalis, la multinationale qui prend le beurre et l’argent du beurre

Les produits laitiers sont au cœur de la crise agricole actuelle. Et Lactalis (1er groupe mondial du secteur qui s’est associé au numéro 2, Nestlé, au sein de l’entreprise Lactalis-Nestlé), porte une lourde responsabilité dans la paupérisation du monde agricole. En 2022, alors que les consommateurs payaient plus cher leur litre de lait demi-écrémé, les éleveurs voyaient le montant de leur marge brute sur ce produit baisser de 4 % par rapport à 2021, tandis que les entreprises agro-alimentaires connaissaient une hausse de leurs marges brutes de 64 % et celles de la grande distribution de +188 % ! Une répartition extrêmement inéquitable constatée sur l’ensemble des produits laitiers, comme l’a dénoncé la Fondation pour la nature et l’homme dans son rapport « Éleveurs et consommateurs, grands perdants de la hausse des prix des produits laitiers ».

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article..)

Questions for this article:
 
Despite the vested interests of companies and governments, Can we make progress toward sustainable development?

What is the relation between movements for food sovereignty and the global movement for a culture of peace?

(. . . suite)

Près de 20 % des éleveurs laitiers vivent sous le seuil de pauvreté et sont extrêmement dépendants des subventions publiques pour survivre. Un souci que ne connaît pas Lactalis, dont le chiffre d’affaires a augmenté de 28,4 % en 2022 par rapport à 2021, grimpant à 28,3 milliards d’euros ! A cela s’ajoutent divers scandales : salmonelle dans le lait infantile, pollution des cours d’eau, non-respect des normes environnementales, dissimulations d’informations. L’entreprise, connue pour ses marques Président, Lactel ou Galbani, est qualifiée de firme « sans foi ni loi » par le média d’investigation Disclose, dans une enquête édifiante sur « l’ogre du lait ».

E. Leclerc, le leader de la grande distribution et de l’opacité

Aujourd’hui, six groupes contrôlent 90 % du marché de la grande distribution. Parmi eux, le leader E. Leclerc, avec près d’un quart de parts de marché, est devenu un acteur dominant dans la vie des consommateurs et des agriculteurs français. En 2022, le numéro 1 français a augmenté son chiffre d’affaires, mais pas sa transparence… Le groupe E. Leclerc est régulièrement soupçonné de contourner la loi française Egalim afin d’obtenir des prix plus bas des producteurs, notamment via une centrale d’achat Eurelec située en Belgique, où la loi est beaucoup plus souple.

Du haut de leur position dominante, les géants de la grande distribution n’hésitent pas à compresser les prix payés aux agriculteurs pour faire davantage de bénéfices. La rémunération des producteurs sert ainsi de variable d’ajustement, les agriculteurs allant jusqu’à vendre à perte. Également en cause : les produits importés et vendus à très bas prix dans les rayons de ces grandes enseignes. Des produits que Michel Édouard Leclerc aimerait vendre encore moins cher : il a dénoncé par le passé l’obligation d’une marge de 10 % sur les produits alimentaires venus de l’étranger, une mesure justement destinée à protéger les rémunérations des producteurs.

FNSEA, défenseur historique de l’agriculture industrielle

Avec 212 000 adhérents revendiqués, la FNSEA est le syndicat agricole majoritaire en France. Mais loin de lutter pour les intérêts et la rémunération des petits producteurs, ses dirigeants continuent de défendre le modèle agro-industriel et productiviste au service des plus grandes exploitations. Celles-là même qui touchent la plus grosse part des subventions de la Politique agricole commune (PAC) européenne. Depuis des décennies, la FNSEA assure une véritable cogestion des politiques agricoles, main dans la main avec les gouvernements successifs, luttant avec succès en faveur de l’agriculture industrielle et de l’agro-industrie, au détriment de l’agriculture paysanne et biologique, et contre des mesures environnementales.

Son actuel président, Arnaud Rousseau, est lui-même à la tête d’une exploitation céréalière de plus de 700 hectares, soit dix fois la taille moyenne d’une exploitation agricole française… En 2021, il a perçu plus de 170 000 euros de la PAC, soit 5,6 fois le montant moyen que touche une exploitation agricole en France. Il est par ailleurs président du Conseil d’administration du groupe agro-industriel Avril (voir plus haut).

Face aux responsables de la crise agricole, que faire ?

Si les coupables sont connus, les solutions le sont également pour sortir de cette crise agricole, permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail et protéger la santé et l’environnement de toutes et tous.

Plusieurs mesures nous semblent aujourd’hui indispensables pour répondre aux attentes des agriculteurs concernant leurs rémunérations, les accompagner dans la transition écologique et transformer durablement le secteur agricole. Il faut notamment :

° Mettre un terme aux Accords de libre-échange, en réexaminant les accords en vigueur et en instaurant un moratoire sur les négociations en cours (notamment entre l’Union européenne et le Mercorsur, et avec le Chili).

* Mettre en place un prix plancher, c’est-à-dire l’interdiction de la vente de produits agricoles en-dessous des prix de revient (incluant coûts, rémunération du travail et cotisations).

° Encadrer les marges des transformateurs et de la grande distribution, pour une meilleure répartition de la valeur.

° Instaurer un prix minimum d’entrée des produits importés, particulièrement pour les filières les plus en difficulté, pour faire face aux importations déloyales sur les plans sociaux et environnementaux.

° Réformer la Politique agricole commune (PAC) européenne, notamment afin de flécher l’argent public en priorité vers les agriculteurs les plus vulnérables, les exploitations d’agriculture biologique et vers l’accompagnement à la transition agroécologique.

° Augmenter massivement l’accompagnement des agriculteurs dans la transition agroécologique.

Les normes environnementales et la réduction des pesticides sont nécessaires, tant pour la santé des agriculteurs que pour celle des consommateurs ou la préservation de la biodiversité. Il faut donc les maintenir et aider les producteurs dans leur mise en œuvre.

Pour en savoir plus sur les causes et les solutions face aux difficultés des agriculteurs : La crise agricole (et comment en sortir) en 4 questions.

Montpellier: Biennale Euro-Africa et Water Days

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Extraits des sites web de Entreprendre-Montpelier – Biennale et Entreprendre-Montpelier – Water Days

En 2021, Montpellier accueillait un événement novateur et porteur d’une volonté de réinvention des liens entre le continent africain et le territoire français : le Nouveau Sommet Afrique-France. Un Sommet mettant à l’honneur les liens entre les sociétés civiles, dans lequel les participants n’étaient pas des chefs d’État ou des ministres, mais des artistes, des entrepreneurs, des sportifs, ou encore des chercheurs et des universitaires africains et français.

Aujourd’hui, nous devons urgemment innover et forger ensemble les conditions d’un futur durable pour tous. Comme vous le savez, notre métropole est toujours en lice pour devenir Capitale Européenne de la Culture en 2028, à ce titre, j’ai souhaité que cette première édition de la Biennale Euro-Africa Montpellier soit le point d’orgue de notre candidature. Le temps d’une semaine, nous réunirons un large panel d’acteurs de nos deux continents pour traiter ensemble des sujets qui nous relient. Que ce soit en abordant le thème de l’eau, sujet crucial pour nos territoires et si central à notre stratégie MedVallée, ou sur l’importance de faire évoluer les regards sur le continent africain, Montpellier crée, à travers cette Biennale, un cadre propice à l’innovation et à la mise en place collective de solutions concrètes.



Michaël Delafosse Maire de Montpellier

Président de Montpellier Méditerranée Métropole

La Biennale Euro-Africa comportera deux volets :

Un volet culturel grand public

Avec, au programme, des événements de rayonnement national et international pour valoriser les coopérations existantes et à venir entre Montpellier et le continent africain (festival grand public, soirées de projections, concerts, danses dans les salles et les lieux emblématiques de la ville ainsi qu’en plein air, des résidences d’artistes, des focus dans les lieux artistiques, de culture et de savoir de la ville), mais aussi pour transformer les regards du public sur la réalité des cultures actuelles africaines notamment dans le domaine des Industries Culturelles et Créatives  (ICC).

Un concentré du tissu africain dans le domaine des ICC sera ainsi présent à la Halle Tropisme et dans les espaces de la ville, dans le prolongement du Forum Africa Past Forward qui se tiendra à la Gaîté Lyrique de Paris les 6 et 7 octobre 2023.

Un volet développement et innovation

Qui englobera le congrès multi-acteurs sur les enjeux liés à la gestion de la ressource en eau et sur les coopérations entre les territoires, scientifiques et société civile pour répondre à ceux-ci. Sur ce volet, les “Euro-Africa Montpellier Water Days”  prendront la forme d’un congrès multi-acteurs autour des enjeux liés à la gestion de la ressource en eau et des coopérations entre les territoires, les scientifiques et la société civile.

Autre temps fort : le “Campus des Jeunes Entrepreneurs Africains” qui ouvrira ses portes pour sa deuxième édition à Montpellier du 1er au 11 octobre prochains et qui offre un programme d’accompagnement aux entrepreneurs africains innovants évoluant dans les domaines de la technologie et de l’innovation, de la santé globale, des industries culturelles et créatives et du sport en Afrique. 

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question related to this article:

 

Solidarity across national borders, What are some good examples?>

(. . . suite)

Et trois axes :

Axe 1 : L’eau qui nous relie,

Axe 2 : Les futurs en série pour se projeter sur d’autres modes de coopération,

Axe 3 : Trans pour transformer les regards des citoyens européens sur la réalité du continent africain.

Water Days

L’eau est un enjeu majeur dans le cadre de la stratégie MedVallée, l’eau qui nous relie est au cœur des problématiques de santé, de préservation de l’environnement et d’agriculture qui constitue le socle de la stratégie, à l’image du triptyque « Soigner, Protéger, Nourrir ». Raréfaction des précipitations, sur-sollicitation des ressources, manque d’infrastructures font l’enjeu de ces journées qui veulent créer les conditions idéales d’un dialogue entre les parties prenantes étatiques et privées, scientifiques ou venant du terrain, pour solutionner les problèmes humains, géopolitiques et économiques posés par le manque d’eau dans un contexte de réchauffement climatique de démographie urbaine en hausse et d’inégalités d’approvisionnement.

2 jours d’échanges pour exposer la réalité et trouver des solutions entre acteurs impliqués sur la thématique.

Les journées du 9 au 10 octobre porteront sur les thèmes suivants :

° Changement climatique et risque hydrologique
° Urbanisation des mégapoles méditerranéennes et africaines
° Accès à l’eau
° Assainissement et santé
° Agriculture urbaine et péri-urbaine
° Gouvernance
° Eau et genre
° Retour sur la conférence des Nation Unies sur l’eau (mars 2023)

En fonction des thématiques, les tables-rondes et ateliers envisagés réuniront :

° Scientifiques : 40 scientifiques méditerranéens, africains et européens sont attendus.

° Entreprises du secteur privé méditerranéen, européen et africain: 30 représentants d’entreprises sont attendus.

° Institutionnels et décideurs : 40 représentants des gouvernances locales, régionales, nationales, méditerranéennes, africaines ou européennes sont invités à participer aux différentes tables rondes.

° Organisations internationales : 40 représentants de diverses organisations et associations internationales sont invités à participer.

° Représentants et Chaires UNESCO : 20 personnes sont invitées à participer aux tables rondes.

° Des temps d’échanges labellisés MedVallée

(Merci à Emmanuelle Dufossez, le reporteur pour cet article.)

France: Les Résistantes 2023 – rencontres de luttes locales et globales

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de Les Resistantes

Du 3 au 6 août 2023, sur le plateau du Larzac aura lieu la première édition des Résistantes – Rencontres des luttes locales et globales ! Plus de 570 luttes locales sont identifiées aujourd’hui sur la carte de Reporterre, et ces Rencontres par et pour les luttes seront l’occasion de les mettre à l’honneur et de rassembler ce vaste mouvement qui grandit à travers la France.


La carte de resistantes dans le sud de France
(Cliquez sur l’image pour élargir)

Du local au global, de nombreuses associations, syndicats et collectifs travaillent aussi sur des sujets connexes, sociaux, environnementaux, sociétaux, et gagneraient beaucoup à se rencontrer et s’entraider plus.

Concrètement, ces 4 jours seront l’occasion d’inviter de nouvelles personnes à rejoindre nos luttes, de préparer des perspectives de mobilisation ensemble, de se former, de célébrer nos victoires, de voir comment s’entraider et de renforcer les coalitions de luttes géographiques ou thématiques qui se montent un peu partout. Concerts, ateliers, assemblées, rencontres, formations, projections-débats, spectacles, espace enfants, balades naturalistes, radio participative et bien d’autres choses seront ainsi au rendez-vous !

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Questions for this article:
 
Local resistance actions: can they save sustainable development?

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Les grands objectifs de l’événement

Avec ces Rencontres, nous cherchons à :

-> Rassembler la sphère militante qui gravite autour des luttes sans forcément s’y impliquer beaucoup, et l’inciter à le faire via des moyens clairs et nombreux.

-> Visibiliser et médiatiser le mouvement des luttes locales à travers la France, son ampleur et sa force, dans une optique de recrutement et de crédibilisation.

-> Faire se rassembler des réseaux de luttes qui ne se parlent pas ou trop peu, des luttes locales isolées ou organisations globales qui se battent sur des sujets connexes, qui verraient ainsi que leur cas est loin d’être le seul et qu’elles peuvent trouver du soutien à l’extérieur.

-> Accélérer les dynamiques de coopération inter-luttes : les Rencontres permettront de mettre à disposition des capacités logistiques, communicationnelles, organisationnelles, financières et des compétences afin que les coalitions de luttes y organisent des temps de structuration, d’entraide, de planification et de recrutement.

-> Mettre les luttes, les prochaines échéances et les prochains grands combats globaux à l’agenda des médias et de nombreux alliés pour la rentrée 2023.

-> Structurer un réseau de bénévoles pérenne capable de soutenir des luttes et leurs réseaux sur le temps long à travers la France.

-> Faire un temps joyeux qui célèbre nos victoires passées et qui permette d’en préfigurer des dizaines à venir !

contact@lesresistantes2023.fr

(Merci à Emanuelle Dufossez pour avoir envoyé cet article à CPNN)

France: Stage FSU : Construire la paix, lutter sans violence : une idée révolutionnaire !

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un annonce de Syndicat National Unitaire des Instituteurs – 35

La fédération syndicale, FSU Bretagne, organise comme chaque année un grand stage fédéral au niveau régional. Cette année nous renouons avec la formule colloque sur deux jours comme pour le stage de 2019 sur l’Alimentation à Guitté.

Notre stage se tiendra à l’auberge de jeunesse de St Malo (35) les mercredi 18 et jeudi 19 octobre. Le thème de ces deux jours portera sur la paix et la nécessité de développer une culture de la paix et de la non-violence, en lien avec les militant.es du Mouvement de la Paix Bretagne.


Outre le thème de l’éducation de la jeunesse à la paix qui nous est cher, nous accorderons une large place à la question du multilatéralisme et de la justice sociale et climatique dans les relations internationales. Mais nos travaux porteront également sur la question de la violence dans les rapports sociaux et politiques dans nos sociétés. Ce second volet du stage est d’une urgence particulière dans notre actualité marquée par la répression des mouvements sociaux au nom de « l’ordre républicain » ou de la lutte contre « l’écoterrorisme », et alors que l’exécutif projette de faire marcher la jeunesse au pas…

(Cliquez ici pour l’article en anglais. )

Latest Discussion

What is the contribution of trade unions to the culture of peace?

Le programme de ces deux jours n’est pas encore totalement fixé et la FSU poursuit actuellement les contacts avec les intervenant.es pressenti.es. Ont déjà donné, entre autres, leur accord pour participer à ces deux jours :

– David Adams, du Manifeste de Séville sur la violence et la culture de la paix de l’Unesco,

– Bertrand Badie, spécialistes des relations internationales, professeur émérite à Sciences-Po Paris et au CERI,

– Alain Bergerat, historien, auteur de l’Histoire de France à travers chants, Jacques Fath, auteur de Poutine l’OTAN et la guerre,

– Amélie Hart-Hutasse, enseignante, responsable du groupe histoire-géographie au SNES qui suit le dossier du ‘Service national universel’,

– Venance Journé, physicienne, représentante du Réseau Action Climat au CESE, auteure de Armes de terreur Débarrasser le monde des armes nucléaires, biologiques et chimiques,

– Frédéric Mathieu, parlementaire, membre de la commission de la Défense à l’Assemblée nationale,

– Sebastian Roché, directeur de recherche au CNRS spécialiste des relations entre la police et la population, auteur de De la police en démocratie,

– Laura Lema Silva spécialiste des mouvements sociaux en Colombie, responsable des études à l’Institut pour la Paix et membre associée du laboratoire LCE de Lyon-2,

– Nathalie Tehio avocate, membre du bureau national de la LDH et de l’Observatoire parisien des libertés publiques, auteure d’un rapport sur les unités BRAV-M…

Vous pouvez vous inscrire dès maintenant en ligne en suivant ce lien : https://framaforms.org/construire-la-paix-lutter-sans-violence-une-idee-revolutionnaire-1681734847 ou bien au moyen de la fiche d’inscription ci-jointe(1) . Les confirmations d’inscription avec le programme précis et les modalités d’organisation de ces deux jours seront expédiés aux inscrit.es fin septembre.

Il ne faut pas attendre pour s’inscrire et surtout pour déposer votre demande d’autorisation d’absence auprès de votre hiérarchie (délai de rigueur de 1 mois soit une date limite de dépôt le vendredi 15/09/2023).

Inscrivez-vous sans tarder et diffusez l’information autour de vous – le stage est ouvert aux syndiqué.es de la FSU comme aux non-syndiqué.es.

(1) Fiche d’inscription à adresser par voie postale à l’adresse indiquée ou à renvoyer par mel à aetj.le-bourg@wanadoo.fr L’inscription en ligne peut se faire également via le site https://bretagne.fsu.fr/

France: Pour un Plan d’Urgence de Sortie de Crise

EDUCATION POUR LA PAIX

Une déclaration de la Groupe parlementaire La France insoumise -NUPES & La France insoumise

La mort du jeune Nahel dans la matinée du 27 juin à Nanterre a déclenché dans le pays une vague d’émotion et de colère. Elle a aussi agi comme une étincelle, déclenchant un mouvement de révolte dans de nombreuses villes du pays, qui exige d’urgence une réponse politique.

Face à cette situation, le gouvernement s’enferme dans une escalade sécuritaire verbale qui ne fait qu’aggraver la situation. Il cherche à se défausser de sa propre responsabilité en ciblant la France insoumise pour mieux masquer son incompétence et son incapacité à agir. Par la même, il renonce à chercher une sortie de crise et il abandonne les habitants à une inquiétude que nous partageons face à des dégradations de biens publics, de logement ou de commerces indispensables à la vie quotidienne.

Partisans d’aucune stratégie de violences, nous voulons que soient traitées les causes de la situation car les problèmes ne datent pas d’hier. Pour les quartiers populaires, le racisme, les violences policières ou les discriminations dans l’accès à l’emploi ou au logement sont le lot quotidien des habitants. Le saccage des services publics, protections sociales et solidarités associatives, du fait de politiques néolibérales austéritaires, est à l’œuvre depuis des décennies. Pour qu’il y ait concorde, il faut des actes forts de la part du gouvernement qui, aujourd’hui comme hier, sont absents. Depuis les révoltes de 2005, le compte n’y est pas.

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Question pour cet article:

Where are police being trained in culture of peace?

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Rétablir la confiance est d’autant plus difficile que le gouvernement s’est illustré ces dernières années par son incapacité à traiter autrement que par le mépris et l’ignorance les revendications populaires, que ce soit à l’occasion de la mobilisation des gilets jaunes ou contre la retraite à 64 ans, encourageant par là même l’idée qu’aucun changement n’est possible dans le cadre actuel. Il faut donc une rupture complète et des réponses exceptionnelles.

Pour cela, nous demandons un débat à l’Assemblée Nationale au titre de l’article 50-1 de la Constitution afin de proposer un plan d’urgence comprenant :

* L’abrogation immédiate des dispositions « permis de tuer » de la loi Cazeneuve de 2017, responsable de l’explosion des décès suite à des refus d’obtempérer

* La création d’une commission « Vérité et Justice » sur les violences policières ayant entrainé la mort ou la mutilation de citoyens pour en établir toutes les responsabilités

* Le dépaysement immédiat de toute affaire de violences policières, la réforme complète de l’IGPN et la création d’un service d’enquête indépendant.

* La prise en charge par l’Etat des réparations des commerces, des logements et des lieux publics dégradés ces derniers jours

* Une réforme en profondeur de la police nationale pour rebâtir une police républicaine mieux formée et débarrassée de toute forme de racisme, comprenant notamment la dissolution de la BAC, le rétablissement du code de la déontologie de 1986, le renforcement de la formation, l’instauration d’une véritable police de proximité et la fin des techniques d’immobilisation létales. Il faut fermer la période ouverte par Sarkozy en 2002 visant à traiter les jeunes des quartiers populaires comme un ennemi de l’intérieur.

* Un programme d’action global contre les discriminations incluant notamment la création d’un Commissariat à l’égalité, de pôles spécialisés au sein des cours d’appel et la mise en place du récépissé de contrôle d’identité pour lutter contre le contrôle au faciès

* Un plan d’investissement public dans les quartiers populaires pour le rétablissement des services publics, le logement, l’école publique, l’accès à la santé et à la culture, le financement des associations et des centres sociaux
 

France: « Vous êtes, nous sommes, Les Soulèvements de la Terre »

. . DEVELOPPEMENT DURABLE . .

Un article de Reporterre

Même dissous, Les Soulèvements de la Terre continueront à faire parler d’eux. Dans cette tribune, ils invitent à créer un mouvement de résistance.

Les Soulèvements de la Terre ont été dissous le 21 juin par le gouvernement. Face à cette attaque inédite à l’encontre du mouvement écologique, Reporterre s’engage à continuer de parler des Soulèvements de la Terre, de leurs actions et de leurs convictions. Voici leur tribune publiée à l’issue de la dissolution.

Ce 21 juin, en conseil des ministres, le gouvernement vient d’enclencher la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre. Après nous avoir jeté ses grenades mutilantes au visage, il prétend que nous n’aurions plus le droit d’exister ensemble, ni de nous organiser. Il prétend maintenant dissoudre un soulèvement, par tous les moyens.

Depuis les sinistres bureaux de la place Beauvau, cette dissolution se veut être un couperet. Elle se voulait être la fin d’une histoire. Et pourtant le bruit qui court à travers le pays, là où les espoirs bourgeonnent encore, dit tout autre chose. Des chuchotements contagieux, des éclats de solidarité innombrables nous rappellent que les pires attaques produisent parfois des renversements inattendus.

Et si cette dissolution était en réalité un appel ministériel à rejoindre un grand mouvement de résistance ? Un réseau déjà fort de 110 000 membres déclarés, de 180 comités locaux, fort d’autant de personnes engagées dans la vie publique, dans des collectifs et syndicats. Un mouvement prétendument interdit, mais collectivement inarrêtable, visé par le pouvoir, mais ancré dans les territoires, présent dans les lieux de travail et d’études, les granges et arrière-salles, jusqu’au sein même des administrations. Le gouvernement prétendait nous faire disparaître, en réalité nous serons chaque jour de plus en plus visibles.

« Malgré la dissolution, Les Soulèvements ressurgiront »

Face à la persistance de cette menace, nous vous proposons un grand jeu. Un jeu on ne peut plus sérieux, un jeu qui constitue un réseau de résistance. Nous allons ensemble, dans les jours et semaines qui viennent, continuer à faire apparaître Les Soulèvements de la Terre de 1 000 manières dans l’espace public : devant les bistrots et centres sociaux, à la pause café, par des réunions ouvertes, des antennes internationales, des inscriptions sur les murs, des fanions et des fêtes, des désarmements et des pieds de nez.

Malgré la dissolution, Les Soulèvements ressurgiront au débotté sur des chantiers ou au cœur d’un site industriel, déborderont de rues bondées de clameurs contre l’ordre marchand, s’enracineront dans des jardins pirates, des maisons du peuple ou des fermes communes. À vous, à nous de trouver.

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Questions for this article:
 
Despite the vested interests of companies and governments, Can we make progress toward sustainable development?

Local resistance actions: can they save sustainable development?

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Ce qui repousse partout ne peut être dissous

Ces surgissements commencent dès ce soir [mercredi 21 juin], avec des rassemblements de soutien organisés dans déjà plus de 100 villes de France à 19 heures, devant les préfectures.

Nous, participant·es de partout aux Soulèvements, vous appelons donc à rejoindre les plus de 180 comités locaux  qui se sont formés ces derniers mois, les centaines de résistances territoriales, de luttes locales et les sections syndicales déjà existantes qui ont revendiqué publiquement leur appartenance au mouvement. La parole des Soulèvements de la Terre leur appartient, elle vous appartient.

Nous allons ensemble continuer à soutenir nos blessé·es. Nous allons poursuivre les luttes de terrain partout et converger à plus nombreux·ses encore.

Deux prochaines échéances sont déjà posées cet été, deux temps d’action essentiels pour le partage de l’eau en plein été et en pleine sécheresse historique :

* le convoi de l’eau de Poitiers à Paris du 18 au 27 août ;

* la campagne d’actions 100 jours pour les sécher.

Par-delà ces quelques proches repères, nous allons forger partout les complicités nécessaires pour enrayer concrètement l’avancée du bitume, l’assèchement des sols, l’intoxication de l’eau et la dissolution des liens.

Nous allons nous retrouver. Vous êtes, nous sommes, Les Soulèvements de la Terre.

« Un mouvement ne peut être dissout ! »

En solidarité face à la mesure de dissolution, différents médias s’engagent à proposer des espaces pour diffuser des informations sur les déclinaisons du mouvement à travers le pays dans les semaines et mois à venir. Voici les premiers : Basta !, Cerveaux non disponibles, La Relève et la peste, Contre-attaque, Le Média, Partager c’est sympa, Lundi Matin,  Dijoncter.info,  Reporterre, Terrestres, etc.

Ces différents canaux, créés en solidarité par des soutiens ou des orgas, hébergeront également les multiples voix décentralisées qui se revendiquent aujourd’hui être Les Soulèvements de la Terre :

* un blog Mediapart  d’amies des Soulèvements de la Terre ;

* un canal Telegram  inter-orga à rejoindre.

Une adresse mail d’ami·es du mouvement qui s’engage à collecter et relayer la manière dont différentes organisations et luttes locales existantes comptent donner suite à cet appel localement : lesamiesdessoulevements@cryptomail.ch

Des appuis et antennes relais internationales des Soulèvements de la Terre sont annoncés en Italie, Suisse, Belgique, Espagne et aux États-Unis par un certain nombre d’organisations et médias face aux menaces de censure par le gouvernement français.

Des équipes juridiques en soutien continueront à suivre les procédures engagées : antirep-bassines@riseup.net, legal-lutteslocales@riseup.net
Un mouvement ne peut être dissout !

Mouvement de la Paix: Non à l’Économie de Guerre

DESARMAMENT & SECURITE .

Un communiqué de presse du Mouvement de la Paix

Non à l’économie de guerre proposée par le Président de la République à travers le projet de Loi de Programmation Militaire (LPM 2024-2030) de 413 milliards d’€ (soit 40% d’augmentation par rapport à la loi antérieure), qui  inclut de l’ordre de 50 milliards d’euros pour les armes nucléaires


Dans ses vœux aux armées, prononcés sur la base aérienne de Mont-de-Marsan le 20 janvier 2023, le Président Macron a déclaré sa volonté « que la loi de programmation militaire 2024-2030 traduise des efforts considérables… qui nous obligent pour des décennies… car nous ne devons jamais être en retard d’une guerre, mais nous devons avoir une guerre d’avance » ! Il propose une nouvelle LPM de 413 milliards d’euros (+ 40% par rapport à la dernière LPM) dont une cinquantaine de milliards pour les armes nucléaires, en violation du TNP (Traité de Non-Prolifération Nucléaire signé par la France) et du TIAN (Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, entré en vigueur le 21 janvier 2021).

Nous refusons ce pognon de dingue pour la guerre ! Oui à une économie pour la Paix ! Refusons d’être entraînés dans cette logique de guerre dont nous subissons déjà les  conséquences économiques, financières, sociales et écologiques désastreuses dont nous avons du mal à imaginer l’ampleur à venir, y inclus en cas d’utilisation des armes nucléaires. Exigeons la réorientation des budgets vers les besoins sociaux : salaires, retraites, santé – hôpitaux, éducation et recherche, services publics – création d’emplois, lutte pour réduire le changement climatique !

La France doit choisir le camp de la PAIX et de la justice sociale et climatique.  La France doit agir pour une issue politique et diplomatique à la guerre en Ukraine et pour tous les conflits en cours (Palestine, Yémen, Kivu etc) au lieu d’engager notre pays dans le cycle infernal de la guerre entretenu par le lobby militaro-industriel qui seul en profite.

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Question for this article:

Does military spending lead to economic decline and collapse?

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La France, au lieu de s’insérer dans les orientations de l’Otan, doit proposer et agir pour des solutions en s’appuyant sur la Charte des Nations Unies (*), des ODD (Objectifs de Développement Durable), les travaux du GIEC et les Résolutions de l’ONU pour une Culture de la Paix.

La guerre n’est jamais la solution, mais toujours le pire pour les peuples ! La sécurité humaine des peuples (physique, sanitaire, alimentaire, sociale, écologique) ne peut se développer sans la PAIX.

Le Mouvement de la Paix appelle la population à agir, dans le plus large rassemblement populaire, pour construire ensemble notre futur à travers une campagne de mobilisation qui se déroulera du 6 avril à fin juin avec un temps fort le 21 mai avec des rassemblements sur les lieux liés aux armes nucléaires (Base de SNLE-NG de L’île longue près de Brest, Le Barp en Aquitaine (essais nucléaires en laboratoire) etc : « Construisons un futur pour la vie, la Paix, la justice sociale et climatique, incluant  le désarmement nucléaire ».

Notre objectif est de convaincre le plus grand nombre possible de parlementaires de voter contre cette loi de programmation militaire, de dire non à ce projet d’économie de guerre et d’obtenir que la France agisse avec détermination, en tant que signataire du TNP (traité de non-prolifération nucléaire), en faveur du désarmement nucléaire en signant le traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN).

Monsieur Le Président de la République, mesdames et messieurs les parlementaires « OTEZ-VOUS LA BOMBE DU CRANE !)

Campagne initiée par le Mouvement de la Paix

C’est en agissant ensemble, au-delà de nos différences d’opinions et d’appartenance, que nous pouvons faire valoir d’autres alternatives, alerter nos élus, nos parlementaires, générer un débat au sein de la société avant le vote de la LPM. Cette campagne d’alerte citoyenne ne peut réussir que si chacune et chacun d’entre nous devient acteur-actrice et fait un geste, une action pour la paix, là où il vit, travaille, étudie.

Faisons circuler l’info dans notre famille, dans nos réseaux d’amis, de collègues de travail, dans nos syndicats, associations de parents d’élèves, associations très diverses, dans les universités et lycées, sur les marchés, à la sortie des métros, dans nos quartiers, nos HLM, dans les manifs sociales, en diffusant des flyers d’information dans les boites aux lettres, en se rassemblant pour en discuter.

A cet effet une boîte à outils vous est proposée et sera mise à jour :

Mouvement de la Paix: Plan de Paix Chinois

DESARMAMENT & SECURITE .

Un communiqué de presse du Mouvement de la Paix

La Chine a présenté un document pour une paix juste et durable intitulé « Initiative pour la sécurité mondiale ».

Cette initiative fait suite à un document présenté par XI Jinping en 2022 et recueille le soutien de nombreux pays.

Ce document en douze points note les turbulences et les conflits de plus en plus nombreux dans le monde et propose de promouvoir une paix durable par la voie du dialogue plutôt que par l’affrontement.

Il insiste, entre autres,

– Sur le respect de la souveraineté de chaque pays,
– Sur le refus de l’utilisation de l’arme nucléaire et l’arrêt de la recherche et du développement des armes chimiques et biologiques,
– Sur l’abandon de la mentalité de guerre froide,
– Sur la cessation des hostilités et l’ouverture de négociations,
– Sur la résolution de la crise humanitaire et la protection des civils et des prisonniers de guerre,
– Sur la sécurité des centrales nucléaires.

Sans surprise, les USA, l’OTAN et le monde atlantiste se sont employés à minimiser cette initiative, non crédible à leurs yeux «étant donné les bonnes relations entre la Chine et la Russie».

La Présidente de la commission européenne expliquait, quant à elle, « que la Chine avait pris parti pour Moscou ».

Le secrétaire d’état américain Antony Blinken a même cru disposer d’informations secrètes disant que « la Chine s’apprêtait à livrer des armes à la Russie ».

Dans ce contexte affligeant, la position d’Emmanuel Macron paraît presque courageuse, en « osant » souligner une évidence en disant que « le fait que la Chine s’engage dans des efforts de paix est tout à fait bon » et en annonçant « un prochain voyage à Pékin ».

A l’inverse, parmi nombre de pays du sud, l’initiative de Pékin a été accueillie bien plus favorablement en qualifiant ce document « d’importante contribution » notamment « sur la nécessité d’éviter l’utilisation de l’arme nucléaire ».

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Question related to this article.

Can the peace movement help stop the war in the Ukraine?

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Cette position fait écho aux propos du secrétaire général de l’ONU qui s’inquiète « d’un risque majeur pour l’humanité ».

Le Brésil, par la voix de son Président, a avancé une démarche proche de celle de Pékin en réclamant « la création d’un groupe de pays non impliqués dans le conflit afin d’assumer la responsabilité de rétablir la paix ».

Il y est expliqué que « le texte chinois réaffirme les grands principes de l’ONU sur la souveraineté de chaque pays et exhorte la Russie et l’Ukraine à se conformer strictement au droit humanitaire international » et dénonce « tout recours à l’arme nucléaire », désavouant explicitement Vladimir Poutine quand il a décrété la suspension de son pays de la participation à l’accord SALT 2.

Il y est également proposé, «une nouvelle gouvernance mondiale avec un élargissement du Conseil de sécurité de l’ONU qui aboutirait à des sièges permanents pour l’Afrique, l’Amérique Latine et les Caraïbes».

Le président Lula se fait également le porte-voix des pays non alignés estimant que « V. Zelensky et l’OTAN portait une partie des responsabilités dans le processus qui a conduit à l’agression de la Russie contre l’Ukraine, suite à l’installation des bases militaires dans l’environnement russe » en précisant que « le Brésil se refuse à toute livraison d’armes ».

S’il est effectivement important de rappeler cette donnée, il est tout aussi important de rappeler que rien ne peut justifier l’invasion russe en Ukraine.

Enfin, c’est de l’Ukraine qu’est venue la preuve la plus manifeste du sérieux de l’initiative de paix chinoise puisque Volodymyr Zelensky a annoncé vouloir « rencontrer Xi Jinping » ajoutant que « ce serait important pour la sécurité mondiale ».

Cet ensemble de réactions conforte le Mouvement de la Paix sur le fait que l’on ne peut pas penser la paix sur la base d’une victoire militaire d’un camp ou d’un autre.

C’est le propre de tout règlement politique et la condition d’une paix durable que de répondre aux intérêts légitimes des différentes parties en conflit.

Il est urgent et indispensable, de Moscou à Washington, en passant par Bruxelles et les capitales européennes, que les termes de paix, de cessez-le-feu et de négociation réapparaissent dans le vocabulaire diplomatique.
Il est urgent que des initiatives diplomatiques fortes et concertées soient mises en œuvre.

Il faut souligner que depuis le 10 mars, l’Arabie Saoudite et l’Iran, deux puissances ennemies, ont – après sept ans d’interruption – rétabli leurs relations diplomatiques. Cet accord, conclu sous les auspices de la Chine, montre que l’espoir de paix peut naître même là ou l’on ne s’y attendait pas.

Ce nouvel exemple de la diplomatie au service de la paix doit inciter les pacifistes à se saisir de toutes les opportunités, d’où qu’elles viennent, pour faire avancer le règlement du conflit en Ukraine.

C’est une raison de plus pour poursuivre les mobilisations populaires en France et au plan mondial pour exiger l’arrêt des combats et une issue négociée, pour une paix durable dans le respect de la charte des Nations Unies.