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Le PAYNCOP Gabon a Formé les Jeunes et les Femmes au Leadership Politique dans la Ville d’Oyem

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Spécial pour CPNN de Jerry Bibang

C’est grâce à l’appui de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) que le Réseau Panafricain des Jeunes pour la Culture de la Paix, section Gabon (PAYNCOP Gabon) a formé, le week-end écoulé, une trentaine de jeunes et femmes candidats de la commune d’Oyem au leadership politique.

C’est l’hôtel de ville qui a prêté son cadre à l’atelier de formation qui a réuni près d’une quarantaine de participants, issus des partis politiques de la majorité, l’opposition ainsi que des candidats indépendants.

Bien avant l’atelier de formation, un dialogue intergénérationnel a été organisé entre les autorités locales et les participants. Ce dialogue a permis aux participants d’échanger librement avec les autorités locales afin de renforcer la collaboration entre les deux parties, dans une approche de gestion inclusive qui donne l’opportunité aux jeunes de participer aux affaires publiques.

« On ne peut pas tous être maire, conseiller municipal ou départemental. On peut toutefois participer à la gestion des affaires publiques lorsqu’il existe une véritable collaboration entre les autorités locales et les citoyens, réunis en association. Tel est le sens de ce dialogue intergénérationnel » a expliqué Jerry Bibang, le Coordonnateur du projet.

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Question related to this article:

 

Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

How should elections be organized in a true democracy?

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« La représentativité des jeunes et des femmes reste par ailleurs très faible dans les instances politiques décisionnelles alors qu’ils constituent les militants les plus nombreux dans les partis politiques de la majorité comme de l’opposition. Raison pour laquelle nous souhaitons les accompagner lors de ces différentes élections afin d’améliorer cette représentativité » a-t-il ajouté.
   
Pour le Secrétaire général de préfecture, Cyprien Meboune M’Esso, représentant le préfet empêché, « le projet cadre avec les politiques publiques du pays, notamment la Politique Nationale de la Jeunesse (contrat de partenariat pour une jeunesse responsable) qui recommande d’associer les jeunes dans la gestion des affaires publiques. Il s’inscrit également dans la volonté politique des plus hautes autorités, une volonté matérialisée par plusieurs mesures, notamment “le septennat de la jeunesse” et “la décennie de la femme” »

La formation, assurée par l’expert géopolitologue, consultant international Francis Sima Mba, et qui s’est voulue très pratique a concerné essentiellement les éléments relatifs à la campagne électorale, notamment la stratégie politique, l’élaboration d’un programme politique, le marketing politique ainsi que des astuces liées à la prise de parole en public.

« Ça été très instructif pour nous. Nous avons appris beaucoup sur les actions à mener avant, pendant et après le vote. J’ai également appris sur la gestion d’une équipe de campagne et même le comportement à adopter durant la campagne » a déclaré Junior Franck Nkou-Nkou, jeune candidat pour le parti politique Forum pour la République Gabonaise (FRG).

« Le séminaire a été très fructueux pour nous car nous avons appris comment mener une campagne efficace avec des ressources limitées » a ajouté Mengue Arlette, jeune candidate pour le parti Mon Destin en Main (MDM).

En marge des formations, le projet prévoit un appui logistique à l’endroit des jeunes et femmes candidats qui répondraient aux critères définis.

Promotion de la culture de la paix en Afrique – Une École panafricaine de la paix à Yamoussoukro

EDUCATION POUR LA PAIX .

Un article par Harry Diallo en L’Intellgent d’Abidjan

L’École Panafricaine de la paix (EPAP ouvrira bientôt ses portes à Yamousoukro.

Les documents de parcours et contenus de formation, les différents certificats, les attestations et diplômes que pourra délivrer cette école ont été présentés par le professeur Abou Fofana , directeur de l’Enseignement supérieur, et ses équipes d’ experts des sciences de la paix et en Éducation aux droits de l’homme et à la Citoyenneté à des universitaires, ainsi qu’à des responsables des services déconcentrés, des leaders communautaire et religieux et des étudiants au cours d’un atelier , le lundi 10 juillet 2023 à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro.


Ainsi, sous l’égide de l’Union Africaine et de l’Unesco dans quelques mois, le centre panafricain de haut niveau de formation et de recherche pour la culture de la paix ouvrira ses portes dans la capitale politique ivoirienne au sein de la Fondation Félix Houphouët-Boigny.

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Question pour cet article:

The Houghouët-Boigny Foundation of Yamoussoukro: what is its contribution to the culture of peace?

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Cette école pour la paix , a indiqué Abou Fofana, aura pour missions de doter les professionnels , les leaders , les décideurs politiques et économiques , les hommes de médias ,les leaders religieux, les chefs traditionnels , les organisations de jeunes et des femmes , des leaders de la société civile, d’une part de connaissances et de compétences de haut niveau en matière de paix et des droits de l’homme et d’autre part de dispositions et d’attitudes mentales nécessaires pour prévenir la violence et garantir une paix et un développement durable dans le monde en général et en Afrique en particulier. Ce, à travers des activités notamment scientifiques, culturelles et pédagogiques.

Pour ce faire, l’EPAP offrira des formations qualifiantes et diplomates sous forme d’atelier, de séminaire, et des stages d’initiation et perfectionnement. À ce sujet, les modules de formations pour l’obtention des attestations (10) et des certificats(9) thématiques sur la paix et deux diplômes, notamment la licence et le master en science de la paix et en l’Éducation au Droit de l’homme et la Citoyenneté (EDHC) ont été expliqués au public présent.

La satisfaction de la Fondation FHB et de l’Unesco

S’agissant des formations qui sont couronnées par des attestations et les certificats, elles sont ouvertes à tous les acteurs de la société civile, des institutions désireuses de s’initier à la culture de la paix. Quant à celles sanctionnées par un diplôme universitaire (licence, master voir le doctorat) en science de la paix et l’Éducation au Droit de l’homme et la Citoyenneté (EDHC), elles sont ouvertes aux personnes ayant obtenu un Bac + 2 ou équivalent pour faire une licence en Edhc et pour le master en Edhc, Il est demandé la licence, toutes filières confondues.

Représentant, à l’occasion, le professeur Jean-Noël Loucou, secrétaire général de la Fondation FHB pour la recherche de la paix, Kouakou Mathias a réitéré l’engagement de son institution à œuvrer pour le succès de cette école de paix, à la hauteur de ses possibilités.

Lui emboitant le pas, Bamba Seydou, au nom de la commission nationale ivoirienne pour l’Unesco, s’est félicité de cette initiative qui cadre effectivement avec les idéaux de l’Unesco, qui sont la recherche et l’instauration de la paix par la coopération internationale, en matière d’éducation, de science et de culture. Il a remercié l’équipe d’experts pour le travail abattu.

Résolution des conflits et de la consolidation de la paix : L’Union des femmes des communautés culturelles pour la paix au Mali (UFCPM) outille ses membres

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article par  Boubacar Païtao  en Maliweb

Afin de promouvoir les pratiques endogènes de résolution des conflits et de la consolidation de la paix, l’Union des femmes des communautés culturelles pour la paix au Mali (UFCPM) a organisé, du 12 au 14 juin 2023, à l’Auberge Titi de Fana, un atelier de renforcement de capacité des femmes influentes dans leur communauté et au sein de leur regroupement sur les concepts clés notamment de paix, le pardon, la réconciliation, la cohésion sociale, la résilience.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du Gouverneur  de Dioïla, Jean Marie Sagara, en présence de la présidente de l’UFCPM, Kéïta Fanta Chérif Kéïta, de la représentante de l’Aide de l’église norvégienne (AEN), Samaké Loda Coulibaly. 

Après les mots de bienvenue du Chef de village de Fana, la présidente de l’Union des femmes des communautés culturelles pour la paix au Mali (UFCPM), Kéïta Fanta Kéïta a indiqué qu’en ces moments de crise multidimensionnelle que connaît notre pays, les femmes, championnes innées pour le maintien de la paix autour de nous, se sont engagées à se retrouver pour les renforcer davantage dans notre combat pour la pacification, la stabilisation, la sécurisation, la cohésion sociale, la Gouvernance vertueuse du Mali.

Elle ajoutera que dans cette optique, elles ont créé l’UFCPM dans le but de contribuer à la réconciliation des cœurs et des esprits pour restaurer une paix définitive et renforcer la cohésion sociale et la résilience des communautés. Selon elle, UFCPM regroupe l’ensemble des femmes des communautés culturelles du Mali qui ont décidé d’affronter la situation de crise avec une vision claire, soutenue par leur courage et la confiance en leur pouvoir pour renforcer la résilience des communautés très affectées par les différentes crises et reconstruire le tissu socioéconomique détérioré par ces crises que connait notre pays depuis 2012.

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Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

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Ainsi, a-t-elle ajouté, les femmes ont décidé de faire recours à toutes leurs potentialités en tant que mères, sœurs, épouses, filles, tantes, grand mères pour faire du Mali un havre de paix où l’assistance envers l’autre est une des valeurs cardinales nécessaires au bon vivre et à la réalisation du développement humain durable à travers la stabilité, la paix, la cohésion sociale. A ses dires, l’Union des femmes des communautés culturelles pour la paix au Mali (UFCPM) a pour objectifs de contribuer :

– à la promotion des pratiques endogènes de résolution des conflits et de la consolidation de la paix à la multiplication et l’application des instruments juridiques et réglementaires régionaux , nationaux et internationaux ;

– à la promotion des initiatives intra et intercommunautaires pour raviver les liens ancestraux existants et les entretenir au bénéfice de la cohésion sociale et de l’émergence socio – économique des différentes localités ;

– à la création de mécanismes durables pour renforcer les perspectives d’une coexistence pacifique et diminuer les risques d’éclatement et ou de reprise et de poursuite des conflits violents ;

– au renforcement du dialogue intergénérationnel, intra et intercommunautaire pour le respect des droits humains et la promotion de la culture de la paix,

– à la Consolidation des relations de collaboration et de concertation entre les Associations Culturelles impliquées dans la résolution des conflits , la cohésion sociale et le développement socio-économique ;

– à l’initiation de mécanismes efficaces et efficientes pour renforcer les actions de la bonne gouvernance.

Dans cette dynamique, poursuit-elle, il s’agissait, à travers cet atelier, de renforcer les femmes dans leur intervention pour qu’elles puissent influencer les prises de positions ou de décisions qui peuvent engendrer ou envenimer des situations conflictuelles. 

A sa suite, le représentant du Gouverneur de la région de Dioïla, Jean Marie Sagara, s’est réjoui de la tenue de cet atelier à l’intention des femmes influentes des communautés surtout à un moment où notre pays est confronté à une crise multidimensionnelle.  Et d’ajouter que compte tenu de la place des femmes dans les mécanismes de résolution des crises, cet atelier vient à point nommé. Car, il permettra d’outiller davantage celles-ci sur les concepts clés de la paix, le pardon, la réconciliation, la cohésion sociale, la résilience.  

Burkina Faso: La paix et la cohésion sociale au cœur du livre « L’arbre à problème et autres nouvelles » de Lacina Téguéra

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article par Mamadou Zongo en Le Faso

Instituteur de formation et journaliste, Lacina Téguéra a présenté son livre intitulé « L’arbre à problème et autres nouvelles », ce samedi 17 juin 2023 au siège des Editions Plum’Afrik, à Ouagadougou, en présence du parrain Jean Marie Kafando.

Le Burkina Faso vit une crise sécuritaire sans précédent marquée par des attaques terroristes. En plus des efforts consentis par les autorités politiques et militaires pour la reconquête de l’intégralité du territoire national, chaque citoyen, en fonction de ses compétences, contribue à sa manière à cette lutte contre l’hydre terroriste. C’est dans ce sens que Lacina Téguéra s’est donné pour mission, la promotion des valeurs de paix et de cohésion sociale à travers son recueil de nouvelles « L’arbre à problème et autres nouvelles ».

S’inspirant de son vécu quotidien, l’auteur aborde des thèmes comme la cohésion sociale, le vivre-ensemble, l’alphabétisation, l’éducation, le respect de la tradition, l’emploi des jeunes, la condition de la femme africaine, les problèmes de chefferie, etc. « C’est pour dire à la population burkinabè de revenir encore sur la cohésion sociale et le vivre-ensemble, parce que ce sont de petites querelles qui deviennent tout doucement des guerres entre populations », explique l’auteur.

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Question pour cet article:

Do the arts create a basis for a culture of peace?, What is, or should be, their role in our movement?

Il s’agit pour Lacina Téguéra d’apporter sa part de contribution à la formation et à l’éducation de la nouvelle génération, dans un monde en perpétuelle mutation. « Dans ce contexte difficile que traversent notre pays et certains pays de la sous-région, il est plus que nécessaire, à travers le livre, de promouvoir la culture de la paix, du vivre-ensemble, de la tolérance et d’inculquer certaines valeurs telles que l’honnêteté, la valeur de la tradition, le respect des aînés, l’esprit de solidarité et de famille. Ce livre est aussi une autre preuve de résilience. Le contexte est difficile certes, mais nous n’abdiquerons pas et le Burkina Faso restera debout », soutient-il.

Pour Lacina Téguéra, son ouvrage est écrit dans un style simple, accessible à tout le monde. Il invite donc les lecteurs à se l’approprier, à le lire et à le recommander aux proches. « Une chose est d’écrire, une chose est d’être lu. J’invite donc les lecteurs à se procurer l’œuvre ou à le recommander à des amis et collègues. C’est pourquoi j’écris dans un français simple, accessible à tous avec une certaine dose d’humour… Ce document est à lire avec des pochettes pour essuyer les larmes de rire ou de pleurs », a-t-il précisé.

Jean Marie Kafando, entrepreneur, parrain de cette cérémonie de dédicace, a félicité l’auteur pour la qualité de son œuvre et pour ce grand pas dans le monde des écrivains, par ricochet de l’entrepreneuriat. « J’ai d’abord accepté d’être parrain parce que c’est une longue amitié, une connaissance d’une vingtaine d’années. C’est une très belle œuvre qui se veut éducatrice et qui parle des problèmes que vit le Burkina Faso aujourd’hui. Donc c’est ma manière à moi d’apporter ma pierre à la construction du vivre-ensemble », a-t-il déclaré.

Instituteur de formation, Lacina Téguéra est actuellement attaché d’administration scolaire et universitaire au Service de la gestion des ressources humaines de la Direction provinciale de l’éducation préscolaire, primaire et non-formelle du Bazèga. Il est par ailleurs le correspondant de la RTB/Radio et du journal Le Pays dans la province du Bazèga.
Le livre est accessible au prix unitaire de 3 000 F CFA.

Les religieux travaillent sur un argumentaire pour la cohésion sociale au Tchad

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article par Rimteta Ngarndinon en Tchad Infos

Oxfam et plusieurs de ses partenaires organisent ce 15 juin un atelier de relecture et d’adoption d’un argumentaire religieux pour la cohésion sociale au Tchad. 

Dans son mandat de contribuer à la contribution de la paix, Oxfam, lead d’un consortium d’ONGs (CARE, International Alert, H.E.D, Tamat, ARDEK, et Help Tchad) met en œuvre depuis plus de trois mois, le projet « Renforcement de la résilience et de la cohésion sociale dans les zones frontalières du Tchad et du Niger (RECOSOC) ».
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Question related to this article:

 

How can different faiths work together for understanding and harmony?

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Dans ce cadre, des études menées ont montré que l’utilisation abusive de préceptes religieux est l’une des causes des conflits armés et de l’extrémisme violent. Pour ce faire, le projet s’est doté d’un argumentaire religieux de la cohésion sociale, la cohabitation pacifique et la culture de la paix car toutes les religions prônent la paix et toutes les communautés aspirent à vivre en paix.

Etant donné que les principales religions sont les mêmes au Tchad et au Niger, le projet veut à travers cet atelier faire une relecture de l’argumentaire du Niger par les leaders religieux tchadiens avant son adoption. Ainsi, des représentants du Conseil supérieur des affaires islamiques (CSAI), de l’Entente des églises et missions évangéliques au Tchad (EEMET) et de l’église catholique prennent part à cet atelier.

De manière précise, indique Watadé Nadjidjim, coordinateur suivi-évaluation, recevabilité et apprentissage au sein du projet, il sera question de faire la relecture de ce document référentiel qui reprend les sourates et les versets bibliques. « A la fin, nous devons voir quels sont les versets ou sourates qui sont en lien avec le vivre-ensemble, la paix et la cohésion sociale. Et nous allons en faire bon usage».

Caravane de la paix en Senegal : Les rois d’Oussouye et du Sine apôtres de la bonne parole

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article par Alioune Badara en Le Quotidien

Les communautés diola et sérère veulent mettre la culture et le cousinage à plaisanterie au service de la paix. Pour mettre en œuvre cette vision, Maa Sinig Niokhobaye Diouf Fatou Diène, le roi du Sine, a rendu visite à Maan Sibiloumbaye Diédhiou, le roi d’Oussouye. Dans le cadre du raffermissement des liens de fraternité et de cohabitation, les rois d’Oussouye et du Sine ont initié une caravane pour la paix. Diolas et Sérères ont profité de cette visite pour approfondir les liens de cousinage, qui constituent un ciment social.


C’est un voyage pour la bonne cause. Les communautés sérère et diola veulent accompagner l’Etat dans la promotion de la culture de la paix au Sénégal. Après la mise en place d’un comité mixte au mois de novembre 2022 à Fimela, située dans la région de Fatick, pour préparer la visite du roi du Sine au roi d’Oussouye, en vue de mieux raffermir les liens entre les deux petits-fils de Aguène et Diambogne, il a été organisé le week-end dernier, la caravane culturelle pour la paix. Ainsi, à la tête de cette caravane, Maa Sinig Niokhobaye Diouf Fatou Diène, le roi du Sine, accompagné de Jaraaf et d’autres membres de l’institution royale du Sine, a quitté Diakhao pour aller rendre visite à Maan Sibiloumbaye Diedhiou, le roi d’Oussouye.

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Latest Discussion

Where do traditional leaders serve the culture of peace?

Cette caravane dont le top départ a été officiellement donné à Fatick devant la Gouvernance par les autorités de la région, a été une occasion pour les organisateurs de revenir sur les opportunités que cette caravane offre. «La caravane culturelle pour la paix Maa Sinig-Bu Badjum Ayi donne l’opportunité de tirer parti du vaste potentiel du patrimoine culturel et naturel de la Sénégambie, pour renforcer la cohésion sociale et la lutte contre la pauvreté, et pour promouvoir un développement durable à la base. Cette caravane culturelle pour la paix, conçue pour être bénéfique à toute la Nation, vise à faciliter la synergie entre les décisions étatiques, les initiatives locales et les actions communautaires, pour l’atteinte des objectifs de développement sur des bases démocratique et consensuelle», précise l’institution royale du Sine.

Après un accueil chaleureux à Oussouye, les rois du Sine et d’Oussouye ont invité les deux communautés à pérenniser ces rencontres, mais aussi à se pencher sur l’avenir de leurs communautés, le rôle qu’elles peuvent jouer dans le développement du pays. D’ailleurs, dans son discours lors de la cérémonie officielle tenue à la cour royale d’Oussouye, Maa Sinig Niokhobaye Diouf Fatou Diène, le roi du Sine, est revenu sur les moments très forts avec leurs cousins diolas. «Nous avons communié ensemble. C’est une vieille tradition que nous avons perpétuée entre les membres des deux communautés qui sont des cousins. Nous avons trouvé cette relation bien entretenue par nos grands-pères, nous avons continué aujourd’hui de conserver ces liens», rappelle le roi du Sine.

En écho à ces propos, le roi d’Oussouye a conforté son pair dans ses propos. Il a également magnifié les relations séculaires qui existent entre les deux communautés. Cette caravane était aussi une occasion pour les deux communautés de montrer leurs multiples facettes culturelles. A travers une soirée culturelle au niveau de la place publique d’Oussouye, Sérères et Diolas ont dévoilé un programme artistique mais aussi un spectacle traditionnel.

Dans la mythologie diola et sérère, Aguène et Diambogne étaient deux sœurs qui ont pris un jour une pirogue pour traverser le fleuve Gambie. Mais, leur embarcation s’est fendue en deux, provoquant leur séparation. Selon certains historiens, cette légende prend départ à Ndakhonga, d’où est partie l’embarcation pour la haute mer avant qu’elle ne se brise en deux. L’une prit la direction du Sud, Aguène, la mère des Diolas. Et l’autre, celle du Nord, Diambogne, la mère des Sérères. Une légende qui est aujourd’hui le fondement de l’agréable cousinage entre Diolas et Sérères, ciment d’une cohabitation pacifique entre les deux communautés.

Promotion De La Culture De La Paix: Salimane Karimou Lance Le Projet “Jeunes Pour La Paix Au Nord Du Bénin”

EDUCATION POUR LA PAIX .

Un article de Matin Libre

Le Ministre de l’enseignement maternel et primaire, Salimane Karimou, a procédé, ce jeudi 27 avril 2023 au Golden Tulip de Cotonou, au lancement officiel du projet  »Jeunes pour la paix au Nord du Bénin ». Financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’Unicef Bénin en collaboration avec le gouvernement, ce projet a pour ambition de promouvoir une culture de la paix et renforcer la résilience des adolescents, des jeunes dans le Nord du Bénin par l’éducation et la formation professionnelle.


Au cours de la cérémonie ayant servi de tremplin au lancement officiel de ce projet, plusieurs discours ont été prononcés. En présence de toutes les parties concernées, la Représentante de l’Unicef Bénin, Djanabou Mahondé, a d’entrée remercié toutes les structures qui se sont mobilisées pour permettre à ce partenariat tripartite en faveur des enfants, adolescents et jeunes du Nord, de voir le jour. 

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Question pour cet article:

What is the relation between peace and education?

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“Le projet, qui sera mis en œuvre jusqu’en juin 2024 pour une valeur d’environ 2.5 millions de dollars américains, soit 1.5 milliard de francs Cfa, met un accent particulier sur les enfants hors de l’école, les enfants dans les écoles coraniques, mais également les filles, et les jeunes en recherche d’alternatives éducation ou de formation, qui se retrouvent toutes et tous dans des situations de vulnérabilité qui les exposent à des risques, mais les privent également de leurs droits fondamentaux. En effet, le lancement de ce projet répond à un besoin important de travailler avec et pour les jeunes, afin d’en faire des acteurs de changement positif et des ambassadeurs de la paix, alors que le Bénin, comme d’autres pays côtiers de la sous-région, fait face aux conséquences de la crise du Sahel dans les zones frontalières du Nord depuis plusieurs mois”, a-t-elle évoqué.

À sa suite, Sylvia Hartlief, Ambassadrice de l’Union européenne au Bénin a salué le gouvernement et particulièrement le Ministre Salimane Karimou pour les efforts faits dans la consolidation de l’éducation dans les départements frontaliers. “L’objectif est de doter les enfants et adolescents béninois des acquis solides d’éducation et de compétences essentielles pour mieux s’intégrer dans un environnement socio-économique en perpétuelle mutation, et de promouvoir le rôle des enfants et des jeunes dans la sauvegarde de la paix et la cohésion sociale dans le pays. Un objectif dont nous mesurons tous l’importance et l’urgence, quand on sait que près de deux millions d’enfants sont hors de l’école au Bénin, dont plus de la moitié dans les 4 départements du Nord (Alibori, Atacora, Borgou et Donga). L’Union européenne est fière de vous soutenir, de vous accompagner, en partenariat avec l’Unicef dont la légitimité et la qualité de l’appui au service de l’éducation ne sont plus à démontrer,” va-t-elle laisser entendre. L’appareil approprié pour la promotion de l’éducation à la paix face aux attaques terroristes est tout trouvé.

Parlant de ce projet, le Ministre, Chef de file des Ministres de l’éducation informe qu’il se déroulera dans le département de l’Atacora à Cobly, à Kerou, à Materi, à Natitingou ; dans le département de l’Alibori à Banikoara, à Karimama et dans le département de la Donga à Ouaké. Ce programme, dit-il, répond parfaitement à l’ambition du gouvernement d’assurer une amélioration continue d’accès aux services sociaux de base et de protection sociale. “L’éducation à la paix vise à lutter contre une culture de la guerre en promouvant une culture de la paix. Elle remet en question le principe selon lequel, la violence est innée chez l’humain et a pour objectif de mettre au centre les élèves, en capacité de résoudre les conflits sans violence,” a-t-il évoqué, tout en se rassurant que ce programme permettra aux enfants, adolescents et jeunes impactés de devenir des citoyens responsables épris de paix. Il a, pour finir, procédé à l’installation officielle du comité devant conduire ce projet.

Search for Common Ground – Burkina Faso Promeut la Résilience Communautaire à travers le Dialogue et des Initiatives de Paix à Ouahigouya

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article de Search for Common Ground – Burkina Faso

Search for Common Ground – Burkina Faso s’est associé à la municipalité de Ouahigouya pour organiser un événement sans précédent visant à promouvoir la paix et la cohésion sociale dans un contexte de défis sécuritaires, d’expansion de l’extrémisme violent et de tensions intercommunautaires au Burkina Faso.

L’événement était organisé dans le cadre du projet “Un Futur à Construire”, financé par les Ministères des Affaires Etrangères de la République Fédérale d’Allemagne et du Danemark à travers la Fondation PATRIP et la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW).

Plus de 500 participants, dont des autorités locales, des chefs religieux et coutumiers, ainsi que des représentants de huit communautés – Peules, Mossé, Samo, Gourounsi, Gourmantché, celles du Sud-Ouest (Lobi, Dagara Djan Pougli, Birifors), Bissa et la communauté malienne invitée d’honneur – ont pris part à l’événement. La forte participation des femmes, avec 300 présentes, a souligné leur rôle crucial dans la promotion de la résilience et de la cohésion des communautés.

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Question related to this article.

How important is community development for a culture of peace?

(. . . suite)

Sous le thème “La résilience communautaire face aux défis de sécurité”, l’événement a mis l’accent sur la construction de la résilience communautaire pour lutter contre l’insécurité et promouvoir la paix. Les participants ont échangé des messages de paix, de tolérance et de coexistence, et ont partagé des citations inspirantes sur l’importance de l’unité et de la coexistence.

Au cours de la journée, Adama, un animateur de radio local, a souligné l’importance de redécouvrir les valeurs qui ont permis à leurs ancêtres de vivre ensemble pacifiquement, tandis qu’Achille, le responsable de la communication du comité d’organisation, a reconnu sa méfiance antérieure envers une communauté particulière. Cependant, il a été ému par le message du représentant de cette communauté et a souligné l’importance d’analyser ses propres préjugés et biais.

L’événement comprenait des jeux et une foire qui a duré toute la journée, favorisant l’unité et l’amitié entre les différentes communautés. La participation des membres d’une communauté qui suscitait auparavant la méfiance des autres est une réalisation importante qui démontre son courage et sa volonté de promouvoir la cohésion malgré la stigmatisation et la peur.

Les représentants des communautés ont exprimé leur regret face à l’escalade de la violence entre les communautés et ont appelé au dialogue pour revenir à une coexistence pacifique. L’événement a été salué pour la qualité des messages et l’intérêt manifesté par les différentes communautés les unes envers les autres, malgré les crispations initiales.

Search for Common Ground – Burkina Faso reste engagé à promouvoir la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso à travers diverses initiatives qui encouragent le dialogue et la collaboration entre les communautés. Nous appelons tous les parties prenantes à se joindre à nous dans cet effort pour réduire les conflits et promouvoir une paix durable au Burkina Faso.

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Entretien exclusif avec le Général Djibril Bassolé de Burkina Faso en marge du Global Security Forum de Doha (Qatar)

TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Financial Afrik

“Il faut dialoguer avec les groupes armés terroristes”. Cette phrase grave prononcée par le Général Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires Étrangères du Burkina Faso, a fait sensation lors du très restreint Global Security Forum de Doha (Qatar). En marge de ce forum international tenu du 13 au 15 mars 2023 et dédié aux dirigeants, experts en relations internationales, stratèges et sécurocrates, l’ancien médiateur des Nations Unies et de l’Union Africaine pour le Darfour et ancien envoyé spécial de l’Organisation pour la Coopération Islamique (OCI) pour le Mali et le Sahel, s’est entretenu avec Financial Afrik. 


“Je suis de ceux qui pensent qu’en Afrique, l’Etat jacobin centralisateur tel que nous l’avons hérité du colonisateur montre ses limites” 

Bonjour Mon Général ! Vous êtes présentement à Doha pour prendre part au Global Security Forum et vous préconisez le dialogue avec les groupes terroristes. Pouvez vous nous expliquer exactement en quoi le dialogue avec des groupes aussi extrémistes est possible et peux aboutir à la paix ?

Je voudrais avant tout, exprimer ma gratitude aux autorités qatari et aux organisateurs  pour m’avoir invité à prendre part à ce forum de Doha et à faire une communication au cous du panel relatif aux expériences vécus en matière de prévention et de résolution des conflits par la médiation.

Je répondrai à votre question en vous relatant ce que j’ai déjà expliqué aux panelistes sur l’importance du dialogue. Dans la plupart des pays africains qui subissent des agressions terroristes, l’origine des agresseurs a connu une évolution significative.
Initialement, il s’agissait exclusivement d’un djihadisme à caractère idéologique et transfrontalier. En d’autres termes, les agresseurs venaient de l’extérieur et décidaient souvent de mourir en kamikaze. Aucun dialogue n’était envisageable avec de tels assaillants.

De nos jours, le djihadisme prend les formes d’insurrections armées locales ou régionales. Des jeunes nationaux des pays visés se sont massivement enrôlés dans les groupes djihadistes, dans des alliances stratégiques et idéologiques pour mener des luttes armées contre leurs Etats. Ils s’attaquent aux forces de défense et de sécurité (symboles de l’autorité de l’Etat) et à leurs concitoyens avec une violence inouïe.

Qu’est- ce qui explique que des nationaux adhèrent massivement aux organisations djihadistes ?
Vraisemblablement, les djihadistes leur proposent un projet de société plus prometteur. Vous savez , les régions en Afrique dans lesquelles ils opèrent sont des zones désertiques en général, qui sont caractérisées par la précarité des conditions de vie. Comme je le disais aux panelistes, le phénomène djihadiste se superpose à des tensions et crises locales préexistantes que nous ne devons jamais ignorer. Il nous faut reconnaitre que des sentiments de marginalisation et de frustration existent dans certaines régions défavorisées par la nature et peuvent pousser une frange de ses populations, essentiellement jeune, à adhérer aux mouvements terroristes afin de bénéficier de leur encadrement et de leur soutien.

Toutefois, Mon Général, il ne sera pas facile de faire la part des choses. Une distinction est-elle possible entre ces groupes djihadistes, les assaillants étrangers et les insurgés locaux ?

J’ en conviens. Mais, compte tenu de la complexité du phénomène, il faut aussi admettre que la solution militaire seule n’arrivera pas à l’éradiquer. Pour maximiser les chances de restaurer une paix durable, les Etats doivent promouvoir des canaux de dialogue parallèlement à des dispositifs militaires robustes et bien adaptés à la nature de la menace terroriste car dialogue ne veut pas dire capitulation. Un dialogue constructif a besoin d’un Etat fort et crédible.

Le dialogue que vous préconisez porterait sur quoi et se ferait avec qui ?

Etablir un dialogue, donc un contact avec les insurgés locaux, est indispensable car ce sont des nationaux qui suivent les mouvements djihadistes  parce qu’ils n’ont pas d’autres alternatives. Un dialogue permet d’abord de mieux évaluer la situation de l’insécurité, d’en faire un diagnostic précis et de cerner les causes profondes de l’adhésion massive des jeunes nationaux au actions terroristes.

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Question for this article

Islamic extremism, how should it be opposed?

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Le dialogue permet ensuite de reformer le système de gouvernance car je suis de ceux qui pensent qu’en Afrique, l’Etat jacobin centralisateur tel que nous l’avons hérité du colonisateur montre ses limites. Il faudra réformer l’Etat afin qu’il soit plus apte à promouvoir l’intérêt général, à garantir une meilleure gouvernance, à assurer une meilleure répartition des ressources naturelles, bref, à donner aux populations la maitrise de leur destin.

Enfin le dialogue permettra éventuellement d’envisager des pourparlers de paix voire des négociations, en sachant qu’une paix durable passe généralement par un dialogue national qui consolidera la cohésion nationale.

En tout état de cause, le dialogue fait partie des moyens typiquement africains de régler les conflits et d’apaiser les tensions. Je pense qu’ en tant qu’africains nous devons trouver des voies propres à nous pour résoudre les crises qui minent nos sociétés. Le djihadisme prend par endroit la forme d’une insurrection armée qui pourrait conduire à une guerre civile.

Vous savez qu’une partie de l’opinion publique est farouchement opposée à une forme de dialogue avec ces groupes terroristes ?

Je le sais et je comprend cette réaction tout à fait humaine face à la barbarie et à la cruauté des crimes commis par les groupes armés terroristes. La question c’est comment arrêter le phénomène de la propagation fulgurante des actes terroristes et surtout comment réussir à faire en sorte que les jeunes gens ne soient pas attirés par ce djihadisme qu’ils considèrent comme une forme de lutte armée qui améliorera leurs conditions de vie sur terre.

La fermeté et la riposte militaire sont indispensables pour dissuader et protéger les populations et leurs biens. Mais pour créer les conditions d’une paix durable, il faut nécessairement se parler et se comprendre avec les jeunes gens qui sont attirés par la lutte armée djihadiste.

Dans certains cas comme au Cabo Delgado au Mozambique, ou ailleurs dans le Sahel, les forces du mal ont réussi à  opposer des communautés qui s’entretuent à grande échelle.

Vous vous imaginez combien de jeunes soldats il faudra encore sacrifier et combiens de jeunes nationaux djihadistes il faudra neutraliser pour considérer qu’un état X a gagné la guerre ? Et quand bien même les forces de défense régulières prendraient le dessus militairement, le problème ne serait pas durablement réglé pour autant.

Sans compter le désastre humanitaire des personnes fuyant les zones minées par le conflits, les milliers d’écoles fermées, le gel des activités sociales et économiques etc. 

On accuse souvent le Qatar où vous êtes de soutenir les organisations djihadistes notamment au Sahel. Qu’en savez vous ?

Je n’ai jamais perçu ce genre de soutien. Lorsque j’étais le Médiateur des Nations unies et de l’Union africaine pour le Darfour, le Qatar a abrité les pourparlers de paix qui ont duré près de 3 ans et nous avons réussi à faire adopter le Doha Document for Peace in Darfur (DDPD) en juillet 2011.Plus récemment, le Qatar a accueilli à Doha pendant 5 mois les représentants du Gouvernement tchadien ainsi que les délégations de l’opposition armée (appelés les politico-militaires) J’ai travaillé avec la médiation qatari pour aboutir à la signature à Doha, le 8 août dernier, de l’accord dit de Doha pour la paix au Tchad.

Au cours de ces expériences communes, j’ai plutôt trouvé chez les qatari de bonnes dispositions à œuvrer pour la paix, la stabilité et le développement en Afrique. J’ai surtout retenu chez eux, cette culture de la paix, de la tolérance et de l’ouverture avec une certaine humilité.

Je me suis d’ailleurs permis au cours du présent forum, de leur demander de s’impliquer dans la recherche de la paix durable et du développement au Sahel pour les Etats qui le souhaitent bien entendu. Je leur ai aussi demandé d’aider à soulager en urgence les populations déplacées et surtout d’aider ces Etats à réouvrir les écoles dans les zones touchées par les conflits afin de sauver toute une générations d’enfants du péril djihadistes.

Vous concernant personnellement, Mon Général, comment va votre état de santé ?

Je rends grâce à Dieu de cette évolution tout à fait satisfaisante de mon état de santé selon les médecins traitants . J’ai subi une grosse chirurgie mutilante qui m’a sauvé la vie. Le suivi et les contrôles périodiques se poursuivent bien par le centre spécialisé de l’hôpital Saint Louis de Paris qui m’a bien pris en charge.

Où en êtes vous avec la procédure judiciaire qui a prononcé une condamnation contre vous pour votre implication dans une affaire d’atteinte à la sureté de l’Etat au Burkina Faso ?

Cette question comme toutes celles à caractère politique, suscite tellement de passion et de polémique que je préfère laisser le soin à mes avocats de la gérer dans la sérénité et le respect des règles de la procédure. Moi, je souhaite seulement que, ce qui n’est en réalité qu’une cabale ( tous ceux qui connaissent du dossier en conviennent )et les tracasseries judiciaires y effarantes, connaissent un dénouement heureux avec une justice véritablement indépendante dans la plus grande transparence.

Pour l’heure, je trouve plus judicieux de concentrer mes énergies à me reconstruire et à me rendre utile en particulier dans le domaine de la résolution des crises et des conflits armés comme j’ai eu le privilège de le faire durant toute ma carrière au service de la sécurité puis de la diplomatie.

Niger: Tenue de la 1ère édition du Festival de la Paix en zone agro-pastorale à Gadabedji

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE .

Un article de l’Agence Nigérienne de Presse

Le Ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, M. Hamid Hamed a procédé le 18 mars 2023 à Gadabedji (Département de Bermo) au lancement officiel de la 1ère édition du Festival de la Paix en Zone Agro-pastorale en présence du Ministre d’Etat à la Présidence, M Rhissa AG Boula, des délégations des festivaliers venus des régions de Tahoua, Zinder, Agadez et Maradi, mais aussi des artisans de toutes les régions de notre pays.

Placé sous le thème « Intercommunalité-cohésion sociale-Paix et sécurité », ce Festival de la Paix en zone pastorale est initié par un groupe de leaders engagés à accompagner l’Etat dans sa mission de renforcement de la cohésion sociale et de la sécurité communautaire. Cette initiative est motivée par la crainte de contamination de la dite zone au regard de la situation sécuritaire qui prévaut dans certaines régions du pays et la persistance des foyers de tensions dans des pays avec lesquels le Niger partage de longues et poreuses frontières.

(Cliquez ici pour l’article en anglais. )

Latest Discussion

Can festivals help create peace at the community level?

 Il s’agit pour les organisateurs de ce festival, de mobiliser les énergies disponibles pour préserver les paisibles populations qui habitent cette zone, contre l’installation de l’insécurité en se focalisant sur la dynamique des conflits vifs et ou latents. L’objectif visé étant de contribuer au renforcement de la sécurité et de la cohésion sociale en se basant sur les valeurs socioculturelles traditionnelles indispensables pour le maintien des bonnes relations humaines au sein de la société. 

Plusieurs activités, ponctuées d’intermèdes musicaux et culturels ont eu lieu lors de cette premières édition. Il s’agit des communications sur le banditisme et la lutte contre la pénétration des terroristes ; communication sur le dialogue entre acteurs ; sur la gestion des ressources partagées ; la contribution des communes en lien avec les thèmes présentés et la déclaration des jeunes ; les messages de la société civile et des organisations paysannes. Ces communications ont été animées par des panelistes tels que Dr Elbak Adam, Dr Ali Saley, Dr Bodé Sambo et le Col. Directeur de la réserve de Gadabedji.

Dans son discours d’ouverture, le Ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, a rappelé que ce festival est une initiative intercommunale et il vient à point nommé car le contexte actuel nous interpelle tous, pour qu’ensemble nous participions au développement de notre pays.

 « C’est pourquoi mon département Ministériel, conformément à sa mission d’encadrement et de la promotion de la culture, a accepté d’accompagner cette initiative qui s’inscrit harmonieusement dans la dynamique de valorisation du potentiel culturel, touristique et artisanal du Niger » a-t-il dit. 

 Il a ajouté à l’endroit des organisateurs que leur idée d’organiser un festival portant sur la culture de la paix, cadre parfaitement avec les préoccupations quotidiennes exprimées par les plus hautes autorités du Niger.

Il a formulé le vœu de voir ce festival se dérouler dans la fraternité et la convivialité. « L’objectif de mon département Ministériel est de voir la culture nigérienne valorisée dans toute sa splendeur. Je vous exhorte de vous approprier ce projet, à faire preuve de discipline, de vous soumettre à toute suggestion visant l’amélioration » a-t-il souhaité.