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Intégralité du premier message à la nation du Président Bassirou Diomaye Faye (Veille fête indépendance du Sénégal)

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un reportage du The Point, Gambia

Mes chers compatriotes,

Demain, 4 avril 2024, nous célébrons le 64e anniversaire de l’indépendance de notre pays. A toutes et à tous, j’adresse mes chaleureuses félicitations. Je rends hommage à chacune et chacun de vous pour votre attachement aux vertus cardinales de paix et de démocratie qui fondent notre vécu quotidien. Les changements significatifs que nous venons de vivre de façon paisible, témoignent, une fois de plus, de la maturité de notre peuple, de la vitalité de notre démocratie et de la force de nos institutions. Nous devons tous être fiers de cette belle performance. Cette année encore, par la grâce divine, notre fête nationale se déroule sous le signe de la communion spirituelle, avec la semaine sainte pascale qui vient de conclure le carême et le mois de ramadan qui tire à sa fin.


Compte tenu des circonstances, en lieu et place du défilé traditionnel, je présiderai demain au Palais de la République une cérémonie de levée des couleurs, sobre et symbolique. Ce soir, alors que nous célébrons notre liberté retrouvée, mes pensées vont à nos vaillants résistants, héros célèbres ou méconnus, qui, se donnant corps et âme, ont défié l’odieux système colonial et sa prétendue mission civilisatrice, pour défendre la liberté de notre peuple et ses valeurs de culture et de civilisation. Je voudrais également saluer avec respect et affection nos anciens combattants, qui ont sacrifié leur jeunesse loin de leurs familles, au prix de leur vie et de leur liberté.

Je rends un vibrant hommage à mes prédécesseurs, les présidents Senghor, Diouf, Wade et Sall, qui, chacun, a apporté sa pierre à l’œuvre de construction nationale. C’est sur la base de ce legs que je veux poursuivre avec vous notre quête collective du Sénégal de nos rêves.

Mes chers compatriotes,

La fête nationale met à l’honneur nos Forces de défense et de sécurité.

A vous, officiers, sous-officiers et militaires du rang, qui avez choisi le métier risqué des armes, je réaffirme la reconnaissance de la Nation. Je vous exprime ma fierté, mon soutien et mon entière confiance dans vos missions au service de la patrie, de la paix en Afrique et dans le monde. Je salue la mémoire de nos Jambaars tombés au champ d’honneur et souhaite prompt rétablissement aux blessés. L’Etat restera toujours solidaire de leurs familles, avec soin et compassion. Le thème de cette édition, Les Forces armées au cœur de la cohésion nationale, nous interpelle par son actualité et sa pertinence. Il nous rappelle qu’au-delà du cérémonial, la fête nationale est surtout l’occasion d’une introspection individuelle et collective sur notre commun vouloir de vie commune.

Nos Forces de défense et de sécurité, sous le concept Armée-Nation, symbolisant la diversité et la cohésion de leurs composantes socio-culturelles, nous offrent un bel exemple de ce que doit être le vivre ensemble sénégalais.

En tant que Chef suprême des armées, et garant de l’unité nationale, je suis déterminé à préserver notre vivre ensemble hérité de nos ancêtres ; parce que nous n’avons qu’une seule patrie : le Sénégal, notre abri commun, que nous aimons tous, qui ne commence pas par nous, et ne finit pas avec nous.

Dans cet esprit, mon rôle, et je compte l’assumer pleinement, est de tendre la main à toutes et à tous, pour rassembler, rassurer, apaiser et réconcilier, afin de conforter la paix, la sécurité et la stabilité indispensables au développement économique et social de notre cher pays. De l’est à l’ouest, du nord au sud, je souhaite que notre cher Sénégal reste uni et indivisible, en paix et en harmonie avec notre devise nationale : Un Peuple-Un But-Une Foi. Nous le devons à nous-mêmes. Nous le devons à nos enfants. Nous le devons aux générations futures.

C’est pourquoi notre vibrante jeunesse, cœur battant de la nation, restera au centre de mes préoccupations.

Chers jeunes du Sénégal, je fais miens vos rêves, vos aspirations, et vos ambitions légitimes de réussir pour être utiles à vous-mêmes, à vos familles, vos communautés et votre pays. L’éducation, la formation aux métiers, l’emploi, l’entreprenariat des jeunes et des femmes restent des défis majeurs à relever. J’en ferai une priorité élevée des politiques publiques, en concertation avec le secteur privé. Nous devons, à cet effet, revisiter les mécanismes existants, les améliorer et les rationaliser afin qu’ils répondent mieux aux besoins d’emploi et autres activités génératrices de revenus pour les jeunes.

Pour encourager la création d’emplois, je compte m’appuyer sur un secteur privé fort parce que soutenu par l’ETAT. Sur la base de nos besoins prioritaires, nous travaillerons ensemble pour endogénéiser notre économie. Bien entendu, le secteur privé international aura son plein rôle à tenir. Les Sénégalais sont braves mais ils sont fatigués et attendent de nous des solutions contre la vie chère. La question du coût de la vie me préoccupe particulièrement et retient toute mon attention. Dans les jours à venir, des mesures fortes seront prises dans ce sens, après les concertations que j’entreprendrai avec les acteurs concernés.

Mes chers compatriotes, De l’indépendance à nos jours, notre système politico institutionnel et judiciaire a vécu bien des péripéties, les unes plus heureuses que les autres.

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Question pour cet article:

Where in the world can we find good leadership today?

How should elections be organized in a true democracy?

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Soixante-quatre ans après, le moment me semble venu de tirer les leçons de nos réussites et de nos échecs pour une gouvernance publique plus moderne, plus républicaine et plus respectueuse des droits humains. C’est pourquoi, après avoir démissionné de mon poste de secrétaire général de PASTEF-Les Patriotes, pour ainsi me mettre au-dessus de la mêlée, je convoquerai de larges concertations avec la classe politique et la société civile sur :

La réforme du système électorale notamment ;
– Le remplacement de la CENA par une Commission électorale nationale indépendante (CENI) avec un renforcement de ses moyens de fonctionnement et de ses prérogatives ;
– La rationalisation du nombre de partis politiques, ainsi que leur financement ;
L’inscription sur le fichier électoral concomitamment à la délivrance de la pièce nationale d’identité

« Par ailleurs, pour redorer le blason de la justice, lui redonner le prix qu’elle mérite et la réconcilier avec le peuple au nom duquel elle est rendue, j’entends organiser des assises regroupant les professions du métier (magistrats, avocats, huissiers, greffiers et autres auxiliaires de justice), les professeurs d’université et les citoyens pour identifier des pistes de solution aux problèmes de la justice. Dans la quête d’un Sénégal meilleur au bénéfice de tous, j’entends instaurer une gouvernance vertueuse, fondée sur l’éthique de responsabilité et l’obligation de rendre compte. En outre, j’engagerai sans tarder une politique hardie de bonne gouvernance économique et financière par :

– La lutte sans répit contre la corruption ;
– La répression pénale de la fraude fiscale et des flux financiers illicites ;
– La protection des lanceurs d’alertes ;
– La lutte contre le détournement de deniers publics et le blanchiment d’argent ;
– L’amnistie des prête-noms et leur intéressement sous condition d’auto dénonciation ;
La publication des rapports de l’IGE, de la Cour des comptes et de l’OFNAC.

De même, l’exploitation de nos ressources naturelles, qui, selon la constitution, appartiennent au peuple, retiendra particulièrement l’attention de mon gouvernement. Ainsi, en plus de la mise en ligne déjà effective des contrats miniers, pétroliers et gaziers, sur le site de l’ITIE Sénégal, je ferai procéder à la divulgation de la propriété effective des entreprises extractives, conformément à la Norme ITIE, à l’audit du secteur minier, gazier et pétrolier et à une protection plus soutenue du contenu local au bénéfice du secteur privé national. Au demeurant, je voudrais dire à tous nos partenaires privés qu’ils sont les bienvenus aux Sénégal.

Conformément aux lois et règlements en vigueur, les droits de l’investisseur seront toujours protégés, de même que les intérêts de l’Etat et des populations.

A nos pays amis et partenaires, je voudrais assurer que le Sénégal reste un pays ouvert et accueillant pour tous.

Nous veillerons, sans cesse, à maintenir et raffermir les relations de bon voisinage et de solidarité agissante au sein de nos organisations communautaires, notamment la CEDEAO et l’UEMOA.

Héritiers de l’idéal panafricaniste de Cheikh Anta Diop et de Léopold Sédar Senghor, un des pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine, nous demeurons fermement engagés dans la construction de l’intégration africaine et la réalisation des objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine.

Nos partenaires étrangers de tous horizons sont d’égale dignité pour nous. A tous, nous devons respect et considération. Et de tous nous demandons respect et considération. Nous resterons engagés pour une gouvernance mondiale plus juste et plus inclusive, dans le respect de l’égale dignité des valeurs de cultures et de civilisations.

Mes chers compatriotes,

La fête nationale, symbole de notre souveraineté, nous rappelle que nous sommes seuls face à notre destin, et que personne ne fera à notre place ce que nous ne sommes pas disposés à faire pour nous-mêmes. Nous avons la responsabilité historique de conforter notre souveraineté en rompant les chaines de la dépendance économique par le culte permanent du travail et du résultat. Dans cet esprit, l’Administration doit agir à tous les niveaux de façon plus accueillante et plus efficace pour les usagers du service public. Nous devons bannir de nos pratiques les procédures et formalités indues qui altèrent l’efficacité de l’Etat.

Dans cet objectif, nous entendons investir massivement dans la digitalisation des services et des procédures administratives. De même, il y a urgence à gagner notre souveraineté alimentaire en investissant plus et mieux dans l’agriculture, la pêche et l’élevage, les trois mamelles nourricières de notre pays.

Je tiens particulièrement à ce que les subventions substantielles dépensées chaque année dans la campagne agricole bénéficient aux véritables producteurs et non à des acteurs intermédiaires.

En définitive, mes chers compatriotes, l’indépendance que nous célébrons demain est certes un évènement festif, mais aussi et surtout un test de résilience et de grandeur pour la nation. Notre mérite et notre honneur, c’est de réussir l’épreuve, en affichant une confiance résolue en nous-mêmes, pour vaincre nos peurs et nos doutes, surmonter les obstacles devant nous, et poursuivre ensemble notre marche solidaire vers notre destin commun, main dans la main, épaule contre épaule. C’est à cela que je vous invite, dans la communion des cœurs et des esprits. Vive le Sénégal, en paix et en sécurité, uni, libre et prospère ! 

Bonsoir et bonne fête de l’indépendance.

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Togo: Patriotisme et paix : Les artisans et conducteurs de taxi-moto de Bassar s’engagent

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article par Alida Akakpo dansLomegraph

Dans une démarche coordonnée visant à encourager le patriotisme et à favoriser un environnement de paix, une initiative a eu lieu dans la commune de Bassar 1, au Togo. Une cinquantaine de jeunes, principalement des artisans et des conducteurs de taxi-moto, ont participé le lundi 25 mars 2024 à une séance de sensibilisation.

Cette séance est organisée par le ministère des Droits de l’homme, de la formation à la citoyenneté et des relations avec les institutions de la République. Au cours de la rencontre, l’accent a été mis sur l’importance du patriotisme et de la culture de la paix pour le développement et la stabilité nationale.

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How should elections be organized in a true democracy?

La culture du patriotisme et de la paix

Le thème de la sensibilisation est « préservons notre patrie, construisons ensemble la paix et la sécurité ». Son objectif est de contribuer à l’affermissement de la fibre patriotique chez les jeunes, les amener à aimer la patrie et à s’engager véritablement pour la paix et la coproduction de la sécurité.

MM. Tchakpala Alfa Olivier, chef de la division des conférences et séminaires, et Tchandao Piabalo, chargé d’études à la direction de la formation civique, ont dialogué avec les participants, abordant des thèmes tels que le respect de l’autorité, le patriotisme et la promotion de la culture de la paix.

Les orateurs ont encouragé les jeunes à éprouver de la fierté pour leur nation et à s’engager activement dans la préservation de la paix et le progrès du pays. De plus, des conseils pratiques ont été prodigués pour aider les jeunes à promouvoir la paix dans leur environnement. Ils ont également souligné l’importance d’une collaboration étroite avec les Forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi qu’avec les autorités locales.

Les participants sont invités à véhiculer les messages reçus au sein de la population en vue de l’amélioration de la défense et la protection des intérêts des Togolais.

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Côte d’Ivoire : 46 leaders communautaires de Bondoukou formés à la culture de la paix et à la prévention des conflits

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article par Prince Beganssou en Afrik Soir

Un atelier de renforcement des capacités techniques des acteurs sociaux et des leaders comunautaires sur la culture de la paix, la prévention et la gestion des conflits dans la localité de Bondoukou s’est tenu le jeudi 21 mars 2024, à la préfecture de ladite ville. Organisé par le Ministère de la Cohésion Nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté (MCNSLP) à travers le Programme National de Cohésion Sociale (PNCS), cet événement a réuni quarante-six leaders sociaux pour une journée de formation intense

L’objectif principal de cet atelier était de doter les acteurs et les leaders sociaux des connaissances théoriques et pratiques nécessaires dans les domaines de la culture de la paix, de la prévention et de la gestion des conflits. En particulier, cette initiative vise à consolider la paix et à favoriser la cohésion sociale dans la localité de Bondoukou, en prévision des échéances électorales de 2025.

La présence du préfet de Bondoukou, Andjou Koua, et du Directeur Général du PNCS, Houssou Konan, ainsi que d’autres personnalités importantes, témoigne de l’engagement de l’État en faveur de la promotion de la paix. Dans leurs discours, ils ont souligné l’importance cruciale de telles initiatives pour le bien-être des communautés et le développement durable de la région.

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Question related to this article.

How should elections be organized in a true democracy?

“Madame la ministre remercie tous les acteurs sociaux en particulier les chefs communautaires et les chefs de quartier qui, continuellement travaillent à renforcer les liens entre les différentes couches sociales. Madame la ministre exprime également son plein engagement et sa profonde reconnaissance et surtout elle invite à tous les acteurs de s’approprier les notions de paix, de lutte contre les discours de haine, et d’utiliser tous les mécanismes que le formateur a partagé au cours de cet atelier pour garantir la paix durable à Gontougo”, a souligné le Directeur Général du PNCS.

Engagement des participants

Les participants, composés de jeunes, d’associations de femmes, de chefs traditionnels et de leaders communautaires, ont activement pris part à cet atelier. Leur engagement témoigne de la volonté collective de renforcer les mécanismes locaux de prévention et de résolution des conflits pour garantir une paix durable à Bondoukou.

En vue de concrétiser et de promouvoir les valeurs de paix, un nouvel atelier est prévu pour le mardi 26 mars à Bongouanou. Celui-ci sera axé sur le renforcement des capacités techniques des acteurs et des leaders sociaux dans la gestion des rumeurs, la prévention et la lutte contre les discours de haine.

L’atelier de renforcement des capacités à Bondoukou marque une étape importante dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. Ces efforts sont essentiels pour construire des sociétés plus pacifiques et résilientes, et témoignent de l’engagement continu en faveur d’un avenir meilleur pour tous.

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FIJCA 2024 : Le JAZZ, comme instrument de cohésion sociale en Côte d’ivoire

EDUCATION POUR LA PAIX ..

Un article de Africa Radio

« Jazz, jeunesse de Côte d’ivoire et culture de la paix » est le thème choisi pour la 2e édition du Festival international de jazz et des cultures africaines (FIJCA) qui se tiendra du 27 avril au 1er mai 2024 dans le complexe sportif Jessie Jackson de Yopougon Le complexe sportif Jessie Jackson de Yopougon.


18 mars 2024 à 13h23 par Juliette Abwa V/ Africa Radio Abidjan

Initié par Constant Boty, cet évènement se veut un outil de connexion interculturelle mettant en exergue plusieurs disciplines : les industries culturelles et créatives, la littérature et le sport. Le FJCA ne se contente pas d’être un événement musical de renommée mondiale mais est surtout un phare culturel, éducatif et économique.

Au regard des échéances électorales de 2025, le Festival International de Jazz et des Cultures Africaines se positionne comme un moyen de sensibilisation de la jeunesse à la démocratie, à l’engagement civique et citoyen afin de susciter en eux la nécessité de se constituer en agents de paix pour une Côte d’ivoire démocratique, paisible et prospère, gage de tout développement. D’où la pertinence du thème de cette année : « Jazz, jeunesse de Côte d’ivoire et culture de la paix ». 

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What place does music have in the peace movement?

Pour Constant Boty, Commissaire général du FJCA, l’objectif est de renforcer la Paix, la cohésion sociale, tout en suscitant la participation citoyenne des jeunes et l’autonomisation des femmes. En outre, mettre en lumière la riche diversité culturelle ivoirienne avec ses nombreux groupes ethniques, créer un pont de coopération entre la jeunesse ivoirienne et celles des autres pays, sensibiliser les jeunes à plus de culture de paix afin de contribuer à l’animation et la préservation de la ville historique de Grand-Bassam, Patrimoine culturel de l’UNESCO.

Mame Oumar Diop, chef du bureau de l’Unesco à Abidjan a exprimé sa satisfaction pour cette initiative en soulignant la capacité du jazz à promouvoir la paix, le dialogue et la coopération entre les peuples. Les 4 jours de Festival seront meublés par des conférences, ateliers de formations, Master-class, des visites touristiques, du sport, des arts, avec des espaces détentes, des concerts et des jeux.

Comme artistes internationaux nous auront, Tatev, Tom Luer, Dj Logic des USA, Guillaume Repain, JB Moundele, Le Petit Grain, Johanna Welter de la France et Bassekou Kouyaté ; John Kiffy, Kamikaz du Zouglou, Fitini Tecnick Le Créateur, l’Ensemble Jazz de l’INSAAC, Yakomin, Jahelle Bonee, Yedidia et bien d’autres seront de la partie.

Cette nouvelle édition verra en tête d’affiche Benito Gonzalez, pianiste et maître du jazz contemporain nominé deux fois aux GRAMMY Awards et qui combine une longue lignée de traditions de jazz américaines avec des rythmes du monde entier.

Plus de 3000 festivaliers sont attendus par jour avec une mobilisation effective de toutes les populations d’Abidjan en particulier les jeunes.

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Résultats de la Biennale de Luanda 2023, Forum Panafricain pour la Culture de la Paix

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Extraits de communiqués de presse de l’Agence de Presse Angolaise

Contrairement aux précédentes éditions de la Biennale de Luanda, Forum panafricain pour la culture de la paix, les résultats ont été très peu médiatisés. Cependant, plusieurs communiqués de presse de l’Agence de Presse Angolaise ont été publiés, dont les extraits suivants.

La Biennale appelle à la poursuite du dialogue intergénérationnel.

Selon le communiqué final, le forum organisé par le Gouvernement angolais, l’Union africaine et l’UNESCO, a conseillé la mise en œuvre de politiques garantissant la participation des jeunes aux processus de prise de décision pour garantir que leurs propositions soient entendues et intégrées dans les programmes et les stratégies.


(Cliquez sur l’image pour l’élargir)

Il a appelé à une révision des systèmes éducatifs, en donnant la priorité à la formation de citoyens critiques et actifs, permettant aux jeunes et aux entrepreneurs de mieux comprendre les processus politiques et de jouer des rôles plus importants dans la société.

Il a suggéré la formulation de politiques promouvant l’égalité des sexes, la massification et la création de centres de recherche scientifique et de programmes de résilience pour faire face au changement climatique.

Le forum a également recommandé l’expansion de la culture de la paix grâce à l’accès et à l’utilisation efficace des technologies numériques et à la création d’un réseau de femmes africaines pour la prévention des conflits, la négociation de paix et la réconciliation nationale.

La Biennale s’est aussi prononcée en faveur de l’intégration des femmes en matière de résolution des conflits, dans le respect de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et de l’ONU, ainsi que de l’augmentation du nombre de femmes dans les actions de prévention et de résolution des conflits.

Le forum, qui a réuni 790 participants venus de différents pays africains, a préconisé l’établissement de partenariats entre dirigeants politiques et jeunes, dans des projets sociaux et économiques durables, pouvant à bénéficier à la société dans son ensemble.

Le rôle des femmes dans les processus de paix domine la deuxième journée de la Biennale.

“Le processus de transformation des systèmes éducatifs: pratiques de financement innovantes dans le contexte africain” et le “rôle des femmes dans le processus de paix, de sécurité et de développement au niveau africain” ont marqué jeudi la deuxième journée du Forum panafricain pour la culture de la paix – Biennale de Luanda.

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Question related to this article.

The Luanda Biennale: What is its contribution to a culture of peace in Africa?

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L’ordre du jour de cette deuxième journée comprenait également l’approche des « Défis et opportunités pour l’intégration du continent africain et les perspectives de croissance économique » et « Le changement climatique : défis éthiques, impact, adaptation et vulnérabilité ».

La visite de sites historiques marque la fin de la Biennale de Luanda.

Les visites au Mémorial Agostinho Neto, au Palais de Fer et au Musée National d’Histoire Militaire marqueront vendredi la clôture du Forum panafricain pour la culture de la paix et de la non-violence – Biennale de Luanda, qui se déroule depuis mercredi. Les participants visiteront également les musées de la Monnaie et d’Anthropologie. . . .

Le Forum panafricain pour la culture de la paix et de la non-violence a connu la participation des Présidents de la République du Cap-Vert, José Maria Neves, de la République de Sao Tomé et Principe, Carlos Vila Nova et de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, Sahle-WorkZewed.

Le vice-président de la Namibie, Nangolo Mbumba, et de la première ministre de Guinée équatoriale, Manuela Roka Botey ont aussi pris part à la Biennale de Luanda.

Les participants à la Biennale s’engagent à diffuser le message de paix dans leur pays.

Les jeunes participants à la Biennale de Luanda 2023 se sont engagés vendredi, à diffuser autant que possible, dans leurs pays, les contenus et les expériences apprises lors du Forum Panafricain pour la Culture de la Paix, tenu du 22 au 24 mai à Luanda, visant à consolider les efforts de pacification sur le continent.

Se confiant à l’Angop, la Botswanaise Mpule Kgetsi, la Mozambicaine Cheldon Maduela, la Tanzanienne Genila Hiel, ainsi que l’Angolaise Antonira de Carvalho ont convergé leurs opinions sur l’importance du forum et la nécessité pour les jeunes d’être proactifs dans la promotion d’actions qui contribuent à la paix et le bien-être des sociétés, en mettant en avant la paix comme élément principal.

Selon Genila Hiel, étudiante universitaire désireuse de diffuser le message aux concitoyens, l’esprit de pacification doit être inculqué dès le plus jeune âge au sein des communautés pour que les gens grandissent et travaillent dans une saine coexistence pour le développement durable.

Pour Cheldon Maduela, il n’appartient pas seulement aux gouvernements d’aborder les questions liées à la paix et à la démocratie, c’est pourquoi il considère la Biennale comme une plateforme inspirante pour diffuser les expériences obtenues, là où cela est nécessaire.

Il a souligné que la paix est la « pierre angulaire » du développement socio-économique des États et que sa préservation requiert la contribution de tous, sans exception.

Une dirigeante namibienne salue l’engagement de l’Angola en faveur de la paix en Afrique

La vice-ministre de l’Éducation et de la Culture de Namibie, Faustina Caley, a félicité ce vendredi, à Luanda, l’Exécutif angolais pour son rôle clé dans le processus de la culture de paix et de démocratie en Afrique. . . .

Elle a considéré la IIIe édition de la Biennale de Luanda comme un succès non seulement pour l’Angola, mais pour le continent, car elle a permis de s’informer sur les préoccupations des jeunes, ainsi que l’échange des connaissances et la transmission d’expériences entre les dirigeants de gouvernement et les anciens dirigeants africains, dans la perspective de conduire cette frange vers les meilleures voies pour une coexistence saine. 

De la résilience féminine dans la littérature orale traditionnelle africaine (revue Sociotexte)

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de Fabula

Etudes réunies et cordonnées par Béatrice Kakou Assi, Département de Lettres Modernes, UFHB, Abidjan-Côte d’Ivoire

 Contrairement aux idées reçues, les genres de la littérature orale traditionnelle africaine ne sont pas des fossiles de nos littératures et sciences humaines actuelles. Les thèmes qu’ils soulignent ne sont pas non plus destinés à être relégués au stade de résidus des civilisations passées de mode. Bien au contraire, les genres oraux traditionnels, sont des universaux anthropologiques et des indicateurs de mutations sociales. Ils aident ainsi à problématiser la marche de l’homme, au sens où l’entendait Sénèque, sous la forme de stations processuelles. Ils aident aussi à comprendre et à parfaire les sociétés humaines.

C’est pourquoi Amadou Hampathé Bâ recommande à l’homme de « revenir sans cesse au conte à l’occasion des évènements marquants de sa vie »[1]. Dès lors, les contes, les légendes, les proverbes, les mythes, et autres corpus relevant des traditions orales – ici, particulièrement africaines – devraient être lus comme des sources d’autorités pour les problématiques actuelles : le développement durable, l’écologie, le climat et l’environnement, les droits de l’homme,  la culture de la paix et la gestion des conflits, la protection de la biodiversité, les luttes des femmes, etc.

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Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

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Ce dernier thème à propos des discours féminins et féministes en contexte oral et traditionnel africain valident toute la pertinence du présent appel thématique de la revue Sociotexte. Il s’agira de réfléchir à la résilience de figures féminines et/ou féministes dans nos textes oraux, que celles-ci soient illustres par leurs renommées ou anonymes par leur invisibilité. Les contributions devront donc s’arrêter à :

– La lutte des femmes dans les contes, mythes, légendes et épopées

– Les figures de femmes, résistantes ou révolutionnaires

– Les maximes et proverbes à l’avantage d’une image reluisante de la femme

– Les récits (anciens) du pouvoir des femmes (le mythe de la déesse-mère par exemple)

– Les figures modèles pour les mouvements féministes actuels

– Les récits de protection, de célébration ou de déification de la « femme-mère ».

– Les rebellions et révoltes de femmes contre les places et rôles conventionnels assignées aux femmes (femmes-guerrières ou amazones, etc.)

– La femme-mâle

– La femme mère ou la femme isolée (célibataire, veuve ou divorcée)

Les propositions sont reçues à l’adresse suivante :
kakousociotexte2024@gmail.com

Le deadline est ainsi fixé au 16 février 2024.

—  
[1] Amadou Hampaté Bâ, Petit Bodiel, NEI/EDICEF, 1987, p.86.

Montpellier: Biennale Euro-Africa et Water Days

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Extraits des sites web de Entreprendre-Montpelier – Biennale et Entreprendre-Montpelier – Water Days

En 2021, Montpellier accueillait un événement novateur et porteur d’une volonté de réinvention des liens entre le continent africain et le territoire français : le Nouveau Sommet Afrique-France. Un Sommet mettant à l’honneur les liens entre les sociétés civiles, dans lequel les participants n’étaient pas des chefs d’État ou des ministres, mais des artistes, des entrepreneurs, des sportifs, ou encore des chercheurs et des universitaires africains et français.

Aujourd’hui, nous devons urgemment innover et forger ensemble les conditions d’un futur durable pour tous. Comme vous le savez, notre métropole est toujours en lice pour devenir Capitale Européenne de la Culture en 2028, à ce titre, j’ai souhaité que cette première édition de la Biennale Euro-Africa Montpellier soit le point d’orgue de notre candidature. Le temps d’une semaine, nous réunirons un large panel d’acteurs de nos deux continents pour traiter ensemble des sujets qui nous relient. Que ce soit en abordant le thème de l’eau, sujet crucial pour nos territoires et si central à notre stratégie MedVallée, ou sur l’importance de faire évoluer les regards sur le continent africain, Montpellier crée, à travers cette Biennale, un cadre propice à l’innovation et à la mise en place collective de solutions concrètes.



Michaël Delafosse Maire de Montpellier

Président de Montpellier Méditerranée Métropole

La Biennale Euro-Africa comportera deux volets :

Un volet culturel grand public

Avec, au programme, des événements de rayonnement national et international pour valoriser les coopérations existantes et à venir entre Montpellier et le continent africain (festival grand public, soirées de projections, concerts, danses dans les salles et les lieux emblématiques de la ville ainsi qu’en plein air, des résidences d’artistes, des focus dans les lieux artistiques, de culture et de savoir de la ville), mais aussi pour transformer les regards du public sur la réalité des cultures actuelles africaines notamment dans le domaine des Industries Culturelles et Créatives  (ICC).

Un concentré du tissu africain dans le domaine des ICC sera ainsi présent à la Halle Tropisme et dans les espaces de la ville, dans le prolongement du Forum Africa Past Forward qui se tiendra à la Gaîté Lyrique de Paris les 6 et 7 octobre 2023.

Un volet développement et innovation

Qui englobera le congrès multi-acteurs sur les enjeux liés à la gestion de la ressource en eau et sur les coopérations entre les territoires, scientifiques et société civile pour répondre à ceux-ci. Sur ce volet, les “Euro-Africa Montpellier Water Days”  prendront la forme d’un congrès multi-acteurs autour des enjeux liés à la gestion de la ressource en eau et des coopérations entre les territoires, les scientifiques et la société civile.

Autre temps fort : le “Campus des Jeunes Entrepreneurs Africains” qui ouvrira ses portes pour sa deuxième édition à Montpellier du 1er au 11 octobre prochains et qui offre un programme d’accompagnement aux entrepreneurs africains innovants évoluant dans les domaines de la technologie et de l’innovation, de la santé globale, des industries culturelles et créatives et du sport en Afrique. 

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Solidarity across national borders, What are some good examples?>

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Et trois axes :

Axe 1 : L’eau qui nous relie,

Axe 2 : Les futurs en série pour se projeter sur d’autres modes de coopération,

Axe 3 : Trans pour transformer les regards des citoyens européens sur la réalité du continent africain.

Water Days

L’eau est un enjeu majeur dans le cadre de la stratégie MedVallée, l’eau qui nous relie est au cœur des problématiques de santé, de préservation de l’environnement et d’agriculture qui constitue le socle de la stratégie, à l’image du triptyque « Soigner, Protéger, Nourrir ». Raréfaction des précipitations, sur-sollicitation des ressources, manque d’infrastructures font l’enjeu de ces journées qui veulent créer les conditions idéales d’un dialogue entre les parties prenantes étatiques et privées, scientifiques ou venant du terrain, pour solutionner les problèmes humains, géopolitiques et économiques posés par le manque d’eau dans un contexte de réchauffement climatique de démographie urbaine en hausse et d’inégalités d’approvisionnement.

2 jours d’échanges pour exposer la réalité et trouver des solutions entre acteurs impliqués sur la thématique.

Les journées du 9 au 10 octobre porteront sur les thèmes suivants :

° Changement climatique et risque hydrologique
° Urbanisation des mégapoles méditerranéennes et africaines
° Accès à l’eau
° Assainissement et santé
° Agriculture urbaine et péri-urbaine
° Gouvernance
° Eau et genre
° Retour sur la conférence des Nation Unies sur l’eau (mars 2023)

En fonction des thématiques, les tables-rondes et ateliers envisagés réuniront :

° Scientifiques : 40 scientifiques méditerranéens, africains et européens sont attendus.

° Entreprises du secteur privé méditerranéen, européen et africain: 30 représentants d’entreprises sont attendus.

° Institutionnels et décideurs : 40 représentants des gouvernances locales, régionales, nationales, méditerranéennes, africaines ou européennes sont invités à participer aux différentes tables rondes.

° Organisations internationales : 40 représentants de diverses organisations et associations internationales sont invités à participer.

° Représentants et Chaires UNESCO : 20 personnes sont invitées à participer aux tables rondes.

° Des temps d’échanges labellisés MedVallée

(Merci à Emmanuelle Dufossez, le reporteur pour cet article.)

Participation Togolaise à la Biennale de Luanda, ou Forum panafricain sur la culture, aura lieu dans la capitale angolaise du 22 au 24 novembre

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article du Republic of Togo

La Biennale de Luanda, ou Forum panafricain sur la culture, aura lieu dans la capitale angolaise du 22 au 24 novembre.

Trois jeunes Togolais ont été invités, Komlan Nestor Kotchadjo, Samson Ayi Kouevi et Lidaw-wè Fabienne Dontema.


Samson Ayi Kouevi © republicoftogo.com

(Cliquez ici pour une version anglaise

Question related to this article:
 
The Luanda Biennale: What is its contribution to a culture of peace in Africa?

Cette rencontre est une initiative conjointe de l’UNESCO, l’Union africaine (UA) et du gouvernement angolais qui vise à promouvoir la prévention de la violence et la résolution des conflits, en encourageant les échanges culturels en Afrique et le dialogue entre les générations. 

En tant qu’espace de réflexion et de diffusion d’œuvres artistiques, d’idées et de bonne pratiques liées à la culture de la paix, elle rassemble des représentants des gouvernements, de la société civile, de la communauté artistique et scientifique et des organisations internationales. 

Elle participe à la mise en œuvre du « Plan d’action pour une culture de la paix en Afrique/Agissons pour la paix » adopté en mars 2013 à Luanda.

Samson Ayi Kouevi, le coordonnateur national Togo du réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix, se félicite de figure sur la liste des participants.

‘La paix et le vivre-ensemble sont nos priorités. Nous croyons en la dignité humaine, en la justice sociale, en la coopération internationale et en la coexistence harmonieuse des peuples. Ces valeurs sont nécessaires si nous voulons construire un avenir meilleur’, a-t-il déclaré mardi.

Il s’agit pour la Biennale de Luanda d’œuvrer à une appropriation et une mise en œuvre individuelles et collectives quotidiennes et durables, sur le continent, du concept de culture de la paix.

Comment promouvoir la culture de la paix en RDC ?

EDUCATION POUR LA PAIX ..

Un article de Radio Okapi

La République Démocratique du Congo est toujours confrontée à de nombreux défis liés, notamment aux risques d’instabilité sécuritaires et aux conflits, en cette période électorale. Pour des experts, il est capital de promouvoir la culture de la paix et de la non-violence dans l’esprit des hommes et des femmes. C’est dans ce cadre que les artistes Gospel ont décidé de se mettre ensemble pour promouvoir la paix à travers les chansons au cours du Festival dénommé « 100 voix pour la paix, Gospel Mass Choir for Peace » prévu en octobre prochain à Goma (Nord-Kivu).

( Cliquez ici pour une version anglaise)

 

Question related to this article:

What place does music have in the peace movement?

Près de 20 000 festivaliers sont attendus à cette grande célébration de la paix.  Comment se déroule les préparatifs de cet évènement ?  Comment promouvoir la culture de la paix à travers le Gospel ?

Jody Nkashama en parle avec Ludovic Kalengay, coordonnateur du Programme multisectoriel de vulgarisation et de sensibilisation (PMVS), Marlon Mateta, Manager-adjoint du Festival « 100 voix pour la paix » et avec Madame Annifa  Vahavi, Présidente de la Gracia divine et membre de l’équipe d’organisation du Festival 100 voix pour la paix

Œuvrer en faveur d’une renaissance africaine à travers la culture et l’histoire

EDUCATION POUR LA PAIX .

Un article de La Depeche d’Abidjan

Comment, à travers la tradition orale et la connaissance de l’histoire, la culture africaine véhicule la paix et la créativité sur le continent, au-delà, et dans le monde entier.


Dans le folklore ouest-africain, Anansi était un charmant farceur ayant l’apparence d’une araignée. Il s’aperçut que les êtres humains étaient tristes, car ils n’avaient aucune raison d’espérer ni d’envisager un avenir radieux. Il se souvint alors que Nyame, le dieu du ciel, possédait des choses magiques appelées histoires. Ces histoires pourraient rendre les humains heureux, pensa Anansi.

Il rendit visite à Nyame et demanda à lui acheter ses histoires. Cependant, le dieu du ciel lui répondit qu’elles n’étaient pas à vendre. « Je ne les vendrai pour rien au monde, excepté pour Onini le python meurtrier, Osebo l’insaisissable léopard, Mmoatia la fée malicieuse et Mmoboro, l’essaim de frelons mortels », dit Nyame. Cette mission relevait de l’exploit, mais pas pour Anansi, qui parvint à capturer ces quatre cibles hors d’atteinte en usant de son génie. Lorsqu’il les livra à Nyame, ce dernier ne fut pas satisfait. Toutefois, ayant conclu un marché avec Anansi, il se devait d’honorer sa promesse.

« Rapporte ces histoires sur terre et donne-les aux humains, dit Nyame. Ils te seront éternellement reconnaissants. D’ailleurs, ils baptiseront tous les grands contes, “histoires d’araignées” en ton honneur. »

Ainsi, Anansi le farceur devint le dieu qui connaissait toutes les histoires. Le mythe d’Anansi illustre la nécessité pour chaque société de créer et de partager des histoires.

Netflix et l’UNESCO se sont associés afin de lancer un concours de courts métrages innovant sur le thème « Contes populaires africains revisités », dans toute l’Afrique subsaharienne. Les lauréats du concours seront formés et suivis par des professionnels du milieu et recevront un budget de production de 75 000 dollars afin de réaliser des courts métrages qui seront diffusés pour la première fois sur Netflix en 2022, sous la forme d’une Anthologie des contes populaires africains. L’un des principaux objectifs de ce concours est de découvrir de nouvelles voix et de donner une visibilité internationale aux jeunes réalisateurs d’Afrique subsaharienne.

De contes d’araignées à l’histoire de l’Afrique

Les récits tels que ceux partagés par Anansi sont au cœur de la vie humaine depuis des milliers d’années, telle une sorte de jeu cognitif qui stimule l’esprit humain, nous permettant de comprendre les phénomènes naturels et sociaux, et d’imaginer différentes stratégies pour vivre dans un monde complexe. On pourrait supposer que plus nous collectons et partageons ces histoires, plus nous serons capables de nous comprendre, et de comprendre les autres, le monde qui nous entoure, les valeurs et traditions respectives et communes. Le travail de l’UNESCO, réalisé au cours des dernières décennies afin de documenter, collecter et écrire ces récits provenant du monde entier, ne constitue pas seulement un effort indispensable pour protéger et préserver un patrimoine précieux, mais également un effort visant à développer la connaissance du monde ainsi que notre capacité collective à nous comprendre.

Les contes d’araignées sont répandus en Afrique de l’Ouest, toutefois les contes ghanéens d’Anansi figurent parmi les plus connus, en langue akan le nom Anansi provient du mot « araignée ».

Aujourd’hui, Anansi symbolise la sagesse, la créativité et la complexité de l’ensemble du continent africain. Les traditions orales — messages, chansons, fables et proverbes — se transmettent d’une génération à l’autre sans écrit, permettant aux populations de donner un sens au monde qui les entoure et leur enseignant des aspects essentiels de leur culture.

À l’instar des contes d’Anansi, racontés depuis la nuit des temps, l’histoire du continent africain s’est transmise oralement de génération en génération. Bien qu’il existe des écrits historiques en Afrique de l’Ouest depuis de nombreux siècles, la majorité des populations du continent était incapable de les lire. La tradition orale permettait aux Africains de partager leur histoire commune, qu’ils soient originaires du nord ou du sud du continent, cependant les Européens considéraient que ce dernier n’avait pas d’histoire, car ils étaient incapables de la lire et de la comprendre. Ainsi, l’histoire de l’Afrique qui a été partagée avec le reste du monde a commencé avec le récit du colonialisme et celui des Européens en Afrique.

Décoloniser l’histoire africaine

Au début des années 60, alors que l’Afrique entrait dans une phase de décolonisation rapide, les intellectuels et les dirigeants des pays nouvellement indépendants se sont efforcés de libérer leur histoire ainsi que celle de leur nation. Afin de mettre un terme à la méconnaissance générale de l’histoire africaine, l’UNESCO a lancé « l’Histoire générale de l’Afrique » en 1964. L’Organisation a invité les intellectuels africains à écrire, pour la toute première fois, l’histoire de leur continent en ayant recours à des sources souvent ignorées par les historiens occidentaux, telles que le folklore, les traditions et la culture, afin de fournir une perspective africaine, dépourvue des biais raciaux émanant de la traite des esclaves et de l’intervention européenne.

Ce projet ambitieux, censé renouveler les approches scientifiques de l’histoire de l’Afrique, a eu d’immenses répercussions sur l’histoire du monde, et a offert une nouvelle perspective globale sur l’histoire de tous les continents. Il a placé l’Afrique au cœur de l’histoire de l’humanité. Pour la première fois, on tentait de dépasser les frontières des récits nationaux afin de construire une véritable « histoire générale », soulignant les points communs entre les peuples et les cultures, révélant les tendances et les échanges au fil des siècles au-delà des frontières nationales, et mettant en valeur les identités comme jamais auparavant.

Le continent africain possède la plus longue histoire du monde : c’est le berceau de l’humanité. Au XIXe siècle, Charles Darwin a été le premier à avancer que l’ancêtre commun des êtres humains était très probablement africain, une idée qui en a alarmé plus d’un à l’époque. « Le fait que nous puissions avoir évolué en Afrique constituait un anathème pour beaucoup, qui étaient incapables de croire que les populations du nord, d’un blanc pur, aux yeux bleus et aux cheveux de lin, aient pu être originaires du “continent noir”. Pourtant, tous les événements majeurs liés à notre histoire remontent à l’Afrique », explique le paléontologue kenyan, Richard Leakey, l’un des premiers contributeurs au projet de l’Histoire générale de l’Afrique. « Nous sommes un animal africain, une espèce africaine qui a colonisé et recolonisé le monde à différentes époques et de différentes manières. Aujourd’hui, aucun être humain ne peut affirmer que l’Afrique n’est pas sa mère patrie ».

L’Histoire générale de l’Afrique

L’Histoire générale de l’Afrique (HGA) est un projet précurseur, inédit, ayant pour ambition de couvrir l’histoire de l’ensemble du continent africain, depuis le début de l’humanité jusqu’aux défis contemporains auxquels sont confrontés les Africains et leurs diasporas à travers le monde. Une histoire qui révèle au grand jour la période précoloniale et entremêle le destin de l’Afrique à celui de l’humanité en mettant en lumière son lien avec les autres continents et la contribution des cultures africaines au progrès général de l’humanité. Ces dernières années, l’UNESCO a entamé la préparation et la rédaction de trois nouveaux volumes de l’HGA (volumes IX à XI).

Partant de l’exemple de l’Afrique, l’UNESCO a dirigé d’autres vastes projets d’histoires à l’échelle régionale, telles que l’Histoire générale de l’Amérique latine, des Caraïbes, l’Histoire des civilisations de l’Asie centrale, les différents aspects de la culture islamique ainsi que l’Histoire de l’humanité. Ces volumes et leurs milliers de pages, rédigés bien avant la naissance de plateformes en ligne telles que Wikipédia, représentent l’une des entreprises scientifiques les plus ambitieuses visant à construire une compréhension commune de l’histoire humaine que nous partageons. L’Histoire générale de l’Afrique a depuis changé la perspective mondiale sur la façon dont l’histoire est écrite et constitue un changement d’échelle historiographique que « l’histoire mondiale » moderne et les « histoires connectées » contemporaines continuent d’explorer.

L’Histoire générale de l’Afrique en vidéo

L’Histoire générale de l’Afrique (HGA) lancée par l’UNESCO en 1964 est entrée dans une nouvelle phase avec une série documentaire en neuf parties, réalisée par la journaliste et productrice de la BBC, Zeinab Badawi. Cette dernière a voyagé aux quatre coins de l’Afrique, interrogeant des historiens, des archéologues et des citoyens africains dont les témoignages et les histoires dépeignent un tableau aux couleurs vives du passé de leur continent et de son influence sur leur vie actuelle.

Enseigner l’Histoire générale de l’Afrique

En mars 2009, l’UNESCO a lancé « l’Utilisation pédagogique de l’Histoire générale de l’Afrique » pour répondre aux demandes formulées par les pays africains, concernant l’adaptation du contenu des volumes de l’Histoire générale de l’Afrique à l’enseignement scolaire. Pour ce faire, l’UNESCO a élaboré du contenu pédagogique à enseigner aux enfants des écoles primaires et secondaires africaines afin d’améliorer les connaissances des élèves et étudiants africains sur la manière dont les sociétés africaines ont évolué à travers le temps et l’espace et sur l’impact de ces changements sur le présent et l’avenir.

Célébrer une culture commune : du nord au sud, de l’ouest à l’est

Il existe une expression commune à de nombreuses langues d’Afrique australe : « Umuntu ngumuntu ngabantu », qui signifie littéralement « une personne est une personne à travers d’autres personnes ».

Dans la culture africaine, le « soi » n’est pas séparé du monde, au contraire, il ne fait qu’un avec l’environnement naturel et social. Bien qu’il existe différentes ethnies et nationalités — chacune ayant sa propre langue, gastronomie et ses propres expressions artistiques — tous les Africains partagent une culture commune. Cette sagesse africaine fait écho à la célèbre citation de John Donne « aucun homme n’est une île » (« no man is an island »), qui rappelle que les êtres humains se portent mal lorsqu’ils sont isolés des autres et qu’ils ont besoin de faire partie d’une communauté pour s’épanouir.

La fin de la colonisation au début des années 60 n’a pas été gage d’une paix durable sur le continent.

Au contraire, des événements politiques violents, enracinés dans des conflits ethniques, frappent l’Afrique subsaharienne depuis les indépendances, engendrant des millions de morts et freinant le développement économique.

Pour garantir la paix sur le continent, les communautés régionales ont compris qu’elles devaient consolider leurs liens et interagir les unes avec les autres, en célébrant leur culture commune.

Puisons ensemble dans nos valeurs, nos traditions, notre culture afin de trouver le chemin de la prospérité et de la paix.  Denis Mukwege, Gynécologue congolais et lauréat du prix Nobel de la paix en 2018

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une traduction anglaise.

Question pour cet article:

Can popular art help us in the quest for truth and justice?

(. . suite)

Construire la paix en Afrique

Tous les deux ans, Luanda, capitale angolaise, se transforme en un centre mondial pour la paix en Afrique, car la ville accueille le « Forum panafricain pour la culture de la paix », également connu sous le nom de Biennale de Luanda. Plus de 60 pays sont représentés, attirant des représentants de gouvernements, des organisations internationales, des ONG et des artistes. Ils partagent des idées, concluent de nouveaux partenariats et prennent part à des événements culturels, avec pour seul objectif commun : renforcer la culture de la paix sur le continent.

La Biennale est le fruit des efforts conjoints du gouvernement angolais, de l’Union africaine et de l’UNESCO. Elle est organisée pour venir à bout des différents obstacles à la croissance et à la prospérité de l’Afrique.

Elle constitue également une plateforme de choix permettant de faire un état des lieux et d’encourager certaines des initiatives les plus importantes de l’UNESCO en faveur de l’éducation, de la science, de la liberté de la presse et de l’égalité des genres sur tout le continent. Selon les données de l’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU), au moins la moitié des jeunes âgés de 15 à 17 ans en Afrique subsaharienne n’était pas scolarisée avant la pandémie de COVID-19, et la situation n’a fait qu’empirer. Il s’agit de la proportion la plus élevée de toutes les régions du monde. Plus de la moitié de ceux qui devraient, à l’heure actuelle, peaufiner les compétences dont ils ont besoin pour le marché du travail ou pour accéder à l’enseignement supérieur ne sont même pas scolarisés. À titre d’exemple d’action concrète, la Coalition mondiale pour l’éducation de l’UNESCO a fourni un accès gratuit à internet au Sénégal et dans d’autres pays africains afin de faciliter l’apprentissage à distance immédiat d’un demi-million d’apprenants, l’objectif étant d’en inscrire 3,5 millions supplémentaires au programme.

Le forum des partenaires de la Biennale de Luanda se concentre sur la manière de construire des partenariats innovants en faveur d’une démocratie et d’une paix inclusives à travers les pays africains. Il rassemble des organisations internationales, le secteur financier privé, des fondations et des médias ainsi que la société civile, des artistes et des entrepreneurs culturels.

Ce forum d’idées offre une plateforme de dialogue portant sur l’avenir de l’Afrique, et met l’accent sur les solutions permettant de prévenir et de résoudre les conflits à l’aide de la culture, de l’éducation et de la presse libre. Il aborde la protection des personnes déplacées et des migrants, la contribution de la diaspora africaine et la gestion concertée des ressources naturelles du continent.

Le forum des femmes se concentre sur les moyens de mettre fin à toutes les formes de violence à l’égard des femmes et sur le rôle des réseaux de femmes pour instaurer la paix en Afrique. « Je pense qu’il est important pour nous, en tant que continent, de nous réunir et d’avoir une discussion sur les voies que nous souhaitons emprunter et sur la manière dont nous allons y parvenir, a déclaré Xoliswa Phenya, Directrice adjointe du développement de l’artisanat auprès du Ministère sud-africain des Arts et de la Culture. Nos dirigeants ont évoqué la renaissance africaine. Il est peut-être temps que les jeunes générations entrent en scène afin de faire de ce rêve une réalité. »

Quand l’histoire africaine permet de comprendre les sociétés d’aujourd’hui

L’araignée Anansi est devenue le symbole de la finesse et de la sagesse africaines en matière d’expression et ses histoires ont survécu grâce à la tradition orale. Elles ont également voyagé à travers le monde entier. Cette même tradition orale a diffusé les contes d’Anansi dans le reste du monde, en particulier dans les Caraïbes, par le biais des populations réduites en esclavage pendant la colonisation de l’Afrique.

Pour les Africains réduits en esclavage et leurs descendants, Anansi est devenu un symbole de résilience et de survie. Les contes relatant l’ingéniosité et la fourberie de l’araignée ont aidé les esclaves à survivre à l’épreuve de la captivité, à perpétuer le lien avec leur passé africain et à affirmer leur identité.

Aujourd’hui, près de 200 millions de personnes à travers le continent américain se considèrent d’origine africaine. Plusieurs millions supplémentaires vivent dans d’autres régions du monde, hors du continent africain. La compréhension de ces liens historiques et culturels est une condition préalable pour relever les défis contemporains de la cohésion sociale et des nombreuses formes d’appartenance culturelle dans les sociétés multiculturelles modernes. C’est également l’occasion pour tous les pays dont la population est composée de millions de citoyens d’ascendance africaine, d’encourager le dialogue international et de tisser des liens avec d’autres sociétés à travers le monde. Les citoyens d’origine africaine représentent souvent certains des groupes les plus défavorisés et les plus marginalisés, ayant un accès limité à une éducation de qualité, aux services de santé, au logement et à la sécurité sociale. Comprendre le passé constitue peut-être l’une des conditions permettant de briser le cercle vicieux et l’héritage du racisme, de la discrimination et de l’exclusion.

Durant la traite transatlantique, quelque quatre millions d’esclaves ont été amenés sur les côtes américaines de Salvador de Bahia, dans l’actuel Brésil, dans le but de travailler dans des plantations de sucre. Certains esclaves sont parvenus à s’échapper et à s’installer sur des terres libres. Parmi eux, les ancêtres de Sandra de Santos, qui ont créé la communauté agricole, Quilombo do Dandá, il y a 250 ans. Pourtant, Sandra a dû se battre pour conserver les terres sur lesquelles sa famille vivait depuis des générations.

« Des tracteurs sont venus détruire nos cultures. Il y avait des conflits. Du jour au lendemain toutes nos plantations ont été détruites », raconte-t-elle. Après des mois de bataille juridique, elle a été autorisée à rester sur ses terres.

Afin d’aider les descendants d’esclaves africains et les personnes d’origine africaine, l’UNESCO a soutenu la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine. Lancée en janvier 2015, elle se poursuivra jusqu’en décembre 2024. Cette décennie a pour objectif de célébrer l’importance et les contributions des populations d’origine africaine à travers le monde, de faire progresser les politiques d’inclusion et de justice sociale, d’éradiquer le racisme et l’intolérance, de promouvoir les droits de l’homme et de créer des communautés plus prospères conformément aux objectifs de développement durable des Nations Unies.

La culture et l’art africains à travers le monde

Âgée de 19 ans et originaire de la République dominicaine, Eveline Murmann fait partie des jeunes militants afrodescendants qui se battent chaque jour pour la reconnaissance de leurs racines et la fin des discriminations, banalisées dans les échanges quotidiens : « les cheveux raides sont plus formels » et « la peau pâle est plus jolie ». D’autres emploient des expressions artistiques comme les chansons, le rap, la poésie et la danse pour raconter leurs histoires, comme le faisaient leurs ancêtres avec les contes d’Anansi.

« C’est le point de départ pour mettre fin à la structure du racisme qui imprègne notre société. Être afrodescendant implique d’accepter nos origines, d’aimer notre culture et de prendre part à notre histoire », affirme-t-elle. Cela signifie être fier de cette belle peau et de ces cheveux si pleins de liberté. C’est reconnaître notre valeur et mettre en lumière notre contribution au développement des sociétés.

See us ! Hear us ! Count us in! » [Regardez-nous ! Entendez-nous ! Incluez-nous !]:

Les voix de la Décennie pour les personnes d’ascendance africaine

Célébration de la première partie de la mise en œuvre de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine (2014-2025) : spectacles musicaux, mini-documentaire produit en Amérique latine, conversations avec des experts et des voix inspirantes de jeunes d’ascendance africaine venus du monde entier partageant leurs témoignages, leurs espoirs et leurs rêves par la danse, la poésie, le chant, le rap, le slam et d’autres expressions créatives.

En effet, les voix de la diaspora africaine et de ses jeunes représentants sont devenues suffisamment fortes pour être entendues dans le monde entier. Comme celle de Mohamed Mbougar Sarr, auteur sénégalais de 31 ans, qui a remporté ces dernières années de nombreux prix littéraires pour des ouvrages sur des thèmes contemporains tels que le racisme, la discrimination et les relations de l’Afrique avec l’Europe. Grâce à son dernier roman, La plus secrète mémoire des hommes, il est devenu le premier auteur d’Afrique subsaharienne à recevoir le prix littéraire français le plus prestigieux, le prix Goncourt, et l’un des plus jeunes lauréats de tous les temps.

Tout comme l’histoire africaine, la littérature africaine n’a jamais cessé de vivre. La reconnaissance croissante de ses auteurs est une première étape importante vers la redéfinition du rapport de l’Afrique au monde. Les formes de reconnaissance de l’UNESCO telles que la Journée internationale du jazz ou l’inscription de la rumba congolaise comme élément du patrimoine culturel immatériel de l’humanité font partie des nombreuses initiatives récemment prises pour mettre en lumière et faire comprendre l’importance des artistes et créateurs d’origine africaine. En alliant la tradition musicale de leurs ancêtres aux arrangements et improvisations, les artistes d’ascendance africaine ont créé de nouveaux codes musicaux, qui ont conduit à la naissance du blues sur les rives du delta du Mississippi et du jazz à La Nouvelle-Orléans. Les chanteurs et les danseurs de rumba congolaise ont également été en première ligne de toutes les luttes et de toutes les aspirations à l’indépendance du Congo.

S’attacher à l’Afrique, c’est améliorer notre monde. Reconnaître et partager les nombreuses ramifications de l’histoire africaine nous aide à comprendre les sociétés d’aujourd’hui et à vivre ensemble. C’est l’élément moteur de l’engagement de l’UNESCO en faveur de la Priorité Afrique, et la raison de croire que la culture africaine est un accélérateur de compréhension mutuelle, de créativité et d’innovation, nous permettant d’exploiter le champ des possibles. C’est ainsi que l’UNESCO tient la promesse d’Anansi et écrit le prochain chapitre de l’histoire de l’araignée.

L’UNESCO et ses partenaires de développement suivent attentivement 54 pays africains, à l’aide d’une stratégie plus forte et mieux ciblée. La renaissance africaine est en marche : l’adoption de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et de l’Agenda 2030 pour le développement durable préparent le terrain pour l’action de la Communauté économique africaine.

Le patrimoine africain

L’UNESCO est fermement convaincue que la paix et le développement durables sont intrinsèquement liés aux capacités et compétences des individus ainsi qu’à leur dignité et leurs droits. Il s’agit de tirer parti de cet élan en renforçant les atouts de l’Afrique, dont le patrimoine représente une source de créativité prodigieuse. La richesse du patrimoine du continent incite à le sauvegarder pour les générations futures. Bien que l’Afrique soit sous-représentée sur la Liste du patrimoine mondial avec seulement 12 % des sites inscrits à travers le monde, près de la moitié de ces sites figure sur la liste du patrimoine mondial en péril.

Agenda 2063 : l’Afrique que nous voulons

L’Agenda 2063  est le schéma et le plan directeur de l’Afrique visant à transformer l’Afrique en puissance mondiale de l’avenir. C’est le cadre stratégique du continent qui vise à atteindre son objectif de développement inclusif et durable. Il s’agit d’une manifestation concrète de la volonté panafricaine d’union, d’autodétermination, de liberté, de progrès et de prospérité collective poursuivie dans le cadre du panafricanisme et de la renaissance africaine.

Le Projet de patrimoine cinématographique africain (AFHP)< L’AFHP est un projet à long terme mené en partenariat avec la Film Foundation, présidée par Martin Scorsese, et la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI) afin de contribuer à la localisation, la restauration et la préservation des films réalisés sur le continent africain. Il identifiera 50 films ayant une importance historique, artistique et culturelle et entreprendra par la suite le processus de restauration. L’UNESCO envisage d’inscrire ces films sur le registre « Mémoire du monde ».