Gala de solidarité avec les Palestiniens à l’Opéra d’Alger

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de El Watan

La salle de l’Opéra d’Alger Boualem Bessaih, à Ouled Fayet, à l’ouest de la capitale, était archi-comble, dans la soirée du samedi 20 janvier, pour le gala de solidarité avec les Palestiniens, Salam lel Falastine (Paix à la Palestine). 
 
Le jeudi 18 janvier 2024 à midi, tous les billets ont été vendus. Je lève mon chapeau pour l’artiste algérien qui a voulu que ce spectacle soit unique en son genre. Je salue aussi l’immense travail de promotion fait par la presse nationale pour cet événement. Nous avons pu réunir 150 artistes sur scène, soutenus par des sponsors qui ont bien cru au projet, et par le ministère de la Culture et des Arts», a déclaré Abdelkader Bouazzara, directeur de l’Opéra d’Alger et organisateur du gala.  


Les recettes de la soirée seront versées totalement au profit du peuple palestinien

La soirée a débuté avec les hymnes nationaux algérien et palestinien exécutés par l’Orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger. La chorale du collège Mamlakatou al tilmidh (Le royaume des enfants) de Ain Benian (Alger) a interprété ensuite Beytouna el Qods (notre maison el Qods), d’après une musique et des paroles de Mustapha Alouane. Le maestro syrien Missak Baghboudarian a dirigé après l’orchestre pour jouer l’ouverture de La forza del destino (La force du destin), un opéra composé par l’Italien Giuseppe Verdi sur demande du Tsar de Russie Alexandre II en 1862 (sept ans après, l’œuvre a été grandement remaniée par le compositeur). D’un autre opéra de Verdi, composé dix ans plutôt, La traviata, la soprano Dina Sirine Khiari a interprété avec maîtrise l’aria Addio del passato  (Adieu au passé).
 

«Retirez vos heures de notre temps, partez»
 

Couvert d’un burnous sombre, le comédien Hassan Kechache a déclamé le célèbre poème du Palestinien Mahmoud Darwich, Ayahou al maroun bayna el kalimat al abira (Vous qui passez parmi les paroles passagères), critiquant l’occupation israélienne des terres palestiniennes :

«Vous qui passez parmi les paroles passagères. Portez vos noms et partez. Retirez vos heures de notre temps, partez. Extorquez ce que vous voulez, du bleu du ciel et du sable de la mémoire.  Prenez les photos que vous voulez, pour savoir que vous ne saurez pas comment les pierres de notre terre bâtissent le toit du ciel ».

Mené par Nadjib Kateb, l’Orchestre andalous de l’Opéra d’Alger a interprété en moual Filistine ya bladi (Palestine ô mon pays), chanté par Lamia Madini, suivi, en zidane sur l’air de Qom tara, Seif el Qods, interprété par Sarah Belaslouni, d’après un poème du syrien Abdel Rahim Al Gamoudi. Hassan Kachach est revenu sur scène pour déclamer le poème lyrique Ardha falestine (La terre de la Palestine), de l’Algérien Mohamed Badji, interprété ensuite, en style chaâbi, par Kosseila Ajrad.

Ce chant a été largement popularisé par Amar Zahi. Moins connue, la chanson Asbaha indi el an boundoukia (J’ai maintenant un fusil) a été chantée ensuite par Asma Alla, accompagnée de l’Orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger, dirigé par Lotfi Saïdi. Asbaha indi el an boundoukia est une chanson de style épique interprétée en duo, en 1969, par Mohamed Abdelwahab et Oum Keltoum sur un poème de Nizar Kabbani. Le célèbre générique du feuilleton égyptien Raafat Al Haggan, composé Amar Cherii, a ensuite été interprété par l’Orchestre symphonique mené de nouveau par Missak Baghboudarian.

«Si nous devons organiser un autre gala pour la Palestine, nous devons reprendre celui de ce soir dans tous ses détails. Je suis ravi que des artistes algériens, syriens et tunisiens se sont retrouvés pour jouer de la musique classique, de la musique andalouse avec la présence d’une chorale pour enfants, des chanteurs et chanteuses. Tous les artistes ont dit ce soir leur mot pour la Palestine. Nous avons dit notre mot à l’adresse du monde…», a confié le maestro syrien.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question related to this article:

 

Presenting the Palestinian side of the Middle East, Is it important for a culture of peace?

(. . . suite)

La fleur des cités

Il a expliqué que le choix de La forza del destino est motivé par le fait d’adopter un langage qui soit adressé au monde entier, pas pour le public de la région arabe seulement.

«Pour la musique de Rafaat Al Haggan, nous étions jeune lorsque le feuilleton était diffusé. Nous rêvions tous de devenir comme lui», a-t-il dit. Réalisé à la fin des années 1980 par Yehia El Alami, Rafaat Al Haggan, ce feuilleton de trois saisons raconte l’histoire d’un espion égyptien qui a défrayé la chronique en Israël dans les années 1950.

Les danseurs du Ballet de l’Opéra d’Alger ont ensuite exécutée une dabke palestinienne sur la célèbre chanson de Mohamed Assaf, la ahdi ala dini. La scène a été cédée ensuite à Maria Saïdi et Nourelhouda Ghanoumat pour chanter Chedou baathkoum ya ahl falestine, une chanson rendue célèbre par une vieille palestinienne Halima Kessouani, tuée depuis par les soldats israéliens.

Zahratou al madayine (la fleur des cités), le célèbre chant de la Libanaise Fairouz, en hommage à El Qods, a été ensuite reprise par Nada Rayhane, accompagnée de l’orchestre symphonique et de la chorale d’Alger et de Laghouat.

Habillée d’un robe rouge recouverte d’une cape blanche, Manel Gharbi a repris ensuite Sayfoun fel youchhar (Qu’une épée soit exhibée) de Fayrouz, une chanson datant de 1967, l’année de la Guerre des six jours, avant d’enchaîner avec Win el malayine (Où sont les millions ?). Produite lors de la première Intifada en Territoires palestiniens, en 1987, Win el malayine, écrite et composée par les Libyens Ali Al Kilani et Abdullah Muhammad Mansour, a été interprétée en trio par la Libanaise Julia Boutros, la Tunisienne Sawsan Hammami et la Syrienne Amal Arafa.
 

«Le message de l’artiste arrive toujours au cœur»

«Je suis fière d’avoir participé à ce gala en chantant pour la première fois ce style, habituellement, je chante de l’andalous. J’aime bien ce style. Nous sommes fiers en tant qu’artistes d’avoir participé à cette soirée de solidarité avec le peuple palestinien. L’Algérie a toujours été solidaire avec les Palestiniens et la cause palestinienne. Il reste que la solidarité des artistes est toujours importante. Le message de l’artiste arrive toujours au cœur. Même si les entrées de cette soirée sont symboliques, le fait de se réunir et de se solidariser reste important. Je souhaite que la voix des artistes arrive partout dans le monde», a confié Manel Gharbi. Elle vient de produire un duo avec la chanteuse syrienne Rasha Rizk une chanson en hommage à la Palestine, composée par Tarik Benouarka. Manel Gharbi souhaite que le clip de la chanson soit tourné en Algérie.

La soirée a été clôturée par une reprise de la cantate Carmina Burana du compositeur allemand Carl Orff, traduite à l’arabe par Rabah Kadem, et chantée par la chorale d’Alger et de Laghouat. Une chorale dirigée par Zouhir Mazari.

«Je salue le public venu en force. C’est une manière d’exprimer le soutien aux Palestiniens. Les recettes de la soirée seront versées totalement au profit du peuple palestinien. Tous les artistes et les institutions de l’Opéra d’Alger ont pris part à ce gala. Les artistes combattent à leur manière, avec la musique», a souligné le chef d’orchestre, Lotfi Saïdi.

«Des travaux artistiques de niveau international liés tous à la cause palestinienne.  Une cause nationale par excellence pour l’Algérie, comme l’a souligné le président de la République. L’art n’existe pas uniquement pour le divertissement ou la joie, l’histoire a prouvé que souvent l’art naît de la douleur et des crises. Ce soir, la voix des artistes a affronté l’obscurantisme et la violation flagrante des droits de l’homme dont souffre nos frères palestiniens», a déclaré, pour sa part, Soraya Mouloudji, ministre de la Culture et des Arts. Elle a salué «le grand effort» fourni par Abdelkader Bouazzara, directeur de l’Opéra, pour organiser le spectacle «en un laps de temps court». 

«Nous avons discuté de la possibilité d’organiser après deux ou trois mois des galas similaires pour exprimer notre solidarité avec le peuple palestinien», a-t-elle appuyé.

De son côté, Abdelkader Bouazzara a annoncé que d’autres spectacles seront organisés au niveau de l’Opéra d’Alger et n’a pas écarté la possibilité d’une tournée au niveau national.

Le gala de solidarité avec la Palestine a été retransmis en direct sur la chaîne Echababia (Chaîne 6) et sera diffusé après sur toutes les chaînes du groupe ENTV (ex-RTA). 

Algérie: Festival national du graffiti-Sétif; Fethi Mjahed décroche le 1er Prix

EDUCATION POUR LA PAIX .

Un article de L’Expression

L’artiste Fethi Mjahed de Tiaret a remporté jeudi le Prix du meilleur graffiti au terme de la cinquième édition du Festival national du graffiti ouverte lundi à Sétif pour son oeuvre sur l’optimisme. Les seconde et troisième places sont revenues respectivement à Hamza Mokrani de Khenchela et Salah-Eddine Adhimi de Sétif.


(Cliquez sur l’image pour l’agrandir)

(cliquez ici pour une traduction anglaise.

Question pour cet article:

Can popular art help us in the quest for truth and justice?

(. . suite)

Dans une déclaration à l’APS, Nacer Fadli, président du comité d’organisation et directeur de l’Office des établissements de jeunesse (ODEJ) de Sétif, a rappelé que «40 artistes de plusieurs wilayas ont pris part à cette manifestation organisée traditionnellement par la ligue des activités culturelles et scientifiques de jeunes de concert avec l’Odej et la direction de la jeunesse et des sports dans le cadre de la concrétisation du programme annuel du ministère de tutelle».

Contrairement aux éditions précédentes durant lesquelles les participants dessinaient sur les murs à différents lieux de la ville, les organisateurs ont opté cette année pour la place mitoyenne au parc d’attractions de Sétif et des panneaux en bois pour la réalisation des graffitis qui pourront ensuite être utilisés pour décorer certaines établissements ou participer à d’autres concours, a précisé, M. Fadli.

L’objectif du festival est de faire de ces oeuvres d’art un moyen de sensibilisation à la citoyenneté et à la diffusion de la culture de la paix, tout en permettant aux jeunes d’échanger leurs expériences et participant à l’animation locale, a ajouté le responsable de l’Odej.

– – – – – –

Si vous souhaitez faire un commentaire sur cet article, vous pouvez écrire à coordinator@cpnn-world.org avec le titre “Commentaire sur (nom de l’article)” et nous mettrons votre commentaire en ligne. En raison du flot de spams, nous avons arrêté l’application directe des commentaires.

Bulletin français 1 janvier 2024

. BONNES NOUVELLES D’AMÉRIQUE LATINE .

Les efforts se poursuivent pour mettre fin au génocide israélien à Gaza. L’Assemblée générale des Nations Unies a voté par 153 pour, 10 contre et 23 abstentions pour exiger un cessez-le-feu. Et le secrétaire général de l’ONU a été invité à soumettre le cessez-le-feu à un vote par référendum mondial.

Alors que l’Europe et le Moyen-Orient, avec le soutien des États-Unis, continuent de se détruire par la guerre et la culture de la guerre, non seulement à Gaza mais aussi en Ukraine, de bonnes nouvelles arrivent d’une autre partie du monde. En Amérique latine, les peuples de Colombie, du Mexique, du Brésil et d’Argentine continuent de cultiver une culture de paix. Cela confirme la tendance selon laquelle l’Amérique latine est en avance sur le monde en cultivant une culture de paix. Au fil des années, CPNN a publié plus d’articles sur cette région que sur toute autre, l’Afrique arrivant en deuxième position.

La Colombie élabore une stratégie de tourisme pour le développement durable et la paix, comprenant des territoires de tourisme de paix, le développement économique local, une promotion ciblée du tourisme et la construction d’une culture de paix autour du tourisme.

En Colombie, la ville de Medellin célèbre ses jours les plus paisibles des 40 dernières années, grâce au travail du Secrétariat de Non-Violence créé en 2020. Le travail comprend une attention aux victimes du conflit armé;
-avec des opportunités et formation des signataires de la paix ;
– avec des mesures visant à prévenir l’implication des adolescents et des jeunes dans la criminalité organisée;
– avec une formation à une culture de paix pour les garçons et les filles ;
– et avec la mise en œuvre d’actions de réparation entre les victimes, la communauté et les responsables.

Du 24 novembre au 8 décembre s’est déroulé en Colombie le Festival du Cinéma de la Paix, avec la projection de plus de 30 pièces cinématographiques, parmi lesquelles des longs métrages et des courts métrages, qui racontent la nouvelle Colombie née après la signature de la Accord de la Paix en 2016. La programmation du festival comprend des espaces publics de formation, des forums, des ateliers, des dialogues et des projections autour de la mémoire et de la paix.

À ces efforts s’ajoute la proposition de l’Alliance mondiale pour les infrastructures et les ministères de la paix – chapitre Amérique latine et Caraïbes, présentée en novembre aux membres du Sénat et de la Chambre des représentants à Bogotá, de créer un Ministère de la Paix qui coordonne les actions de construction et de culture de la paix à travers le pays en collaboration avec les ministères en charge de la santé, de l’éducation, environnement, culture et sécurité.

Au Mexique, le VIe Forum mondial sur la culture de la paix a eu lieu à l’Université de Guadalajara, comprenant une conférence de maître « Études sur la paix en Amérique latine », ainsi qu’un panel « Construction de la citoyenneté et promotion de la culture de la paix » et la conférence internationale tableaux « Éducation, Conscience et Paix, Politiques Publiques de Paix, Sécurité, Justice et Paix ».

Au Mexique également, le programme Multiplicateurs de Paix a touché plus de 19 000 jeunes dans l’État de Guanajuato. Le programme utilise la méthodologie « Humanízate », composée de diverses activités impliquant la participation de la communauté des jeunes, telles que des discussions, des séances de formation, des conférences, des macro-jeux et des réunions virtuelles. Dans cette stratégie peuvent participer des jeunes entre 17 et 30 ans qui entendent générer un changement positif dans leur vie et leur environnement, en construisant une culture de paix.

À l’Université Nationale Autonome du Mexique, le Séminaire Permanent des Sciences Sociales a été consacré cette année à la reconstruction du tissu social et à la culture de la paix. Au cours de 18 séances, les méthodologies ont été analysées, les expériences d’interventions communautaires et territoriales ont été partagées et les approches théoriques ont été abordées pour fournir des éléments de compréhension et de pertinence de la reconstruction du tissu social et de la culture de la paix.

Aussi à l’Université Autonome Métropolitaine de Mexico, le Réseau de Recherche sur la Culture de Paix, de Justice et “Institutions Solides,” récemment créé, a mené diverses actions tout au long de l’année pour comprendre les méthodologies et proposer des actions de consolidation de la paix dans le pays. En septembre 2023, ce réseau a organisé la première Journées pour la paix avec des conférences et des ateliers sur l’éducation à la paix, la méditation et les stratégies pour construire la paix en Amérique latine.

Lors de l’assemblée de l’Association nationale des universités et établissements d’enseignement supérieur, 113 recteurs d’universités et d’établissements publics et privés de Le Mexique s’est engagé dans une stratégie commune pour la construction d’une culture de paix. Cet engagement est pris dans le cadre de la nouvelle Loi Générale de l’Enseignement Supérieur qui rend obligatoire une formation universitaire pour « la culture de la paix et la résolution pacifique des conflits, ainsi que la promotion des valeurs d’égalité, de justice, de solidarité, de culture de la légalité et du respect des droits de l’homme”.

Le travail conjoint entre la Colombie et le Mexique a également été observé tout au long de cette année. José Luis Calderón et Irene Álvarez, fonctionnaires du ministère de l’Intérieur du Mexique, ont édité le livre “Culture des droits de l’homme pour un avenir de paix. Expériences au Mexique et en Colombie“, publié par le Fonds pour la culture économique. Ce livre est proposé comme référence pour les futures collaborations binationales pour la consolidation de la paix en Amérique latine.

Au Brésil, le 2e Dialogue sur la justice réparatrice dans les écoles a été organisé par le ministère de l’Éducation. Il s’agit de la première étape dans la mise en œuvre d’un accord de coopération technique pour la mise en œuvre du projet « Justice réparatrice dans les écoles » signé par le ministère et le Conseil national de la justice. L’objectif est de promouvoir une culture de paix et de non-violence dans les écoles, en utilisant des pratiques qui impliquent le dialogue, la responsabilité et la réparation des dommages causés par les conflits.

Le Brésil est depuis longtemps un leader dans le développement de la justice réparatrice.

En Argentine, malgré les récents résultats des élections, les progrès se poursuivent vers une culture de paix. Le 6 décembre, une réunion internationale sur les méthodes participatives de résolution des conflits « Droits de l’Homme, démocratie et culture de la paix » s’est tenue dans la ville de Salta avec plus de 400 médiateurs de différentes organisations au niveau fédéral. Au cours de la conférence, différents panels ont été organisés avec des experts travaillant sur différents axes thématiques liés aux méthodes participatives de résolution des conflits dans toute l’Argentine.

Le numéro actuel de la revue CoPaLa-Construyendo Paz Latinoamericana, est consacré à la Déclaration pour la Transition vers une culture de la paix au XXIe siècle, à travers des réflexions et des expériences de consolidation de la paix dans plusieurs pays de la région, dont l’Argentine, le Chili, la Colombie, le Mexique et Porto Rico. Le numéro est gratuit et ouvert à la lecture et à l’utilisation par tout citoyen du monde.

Même si nous ne constatons pas de progrès vers une culture de paix dans les relations internationales, entre les gouvernements nationaux, nous pouvons en trouver dans des initiatives telles que celles énumérées ci-dessus aux niveaux national et local. Ces pays d’Amérique latine nous montrent comment y parvenir.

DROITS DE L’HOMME



L’ONU invitée à Soumettre son Appel à un « Cessez le Feu Immédiat à Gaza » pour la Signature du Soutien des Peuples du Monde

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



Guernica stands in solidarity with Gaza

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Tourism as an engine of peace: strategies for sustainable development in Colombia

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



Nations Unies : l’Occident vote contre la démocratie, les droits de l’Homme et la diversité culturelle ; promeut les mercenaires, sanctions

  

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



De la résilience féminine dans la littérature orale traditionnelle africaine (revue Sociotexte)

ÉDUCATION POUR LA PAIX



Mexico: Multipliers of Peace impact more than 19 thousand young people from Guanajuato

DISARMAMENT ET SECURITÉ



Nuclear Abolitionists Occupy New York

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Brazil: Ministry of Education advances the debate on restorative justice

Résultats de la Biennale de Luanda 2023, Forum Panafricain pour la Culture de la Paix

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Extraits de communiqués de presse de l’Agence de Presse Angolaise

Contrairement aux précédentes éditions de la Biennale de Luanda, Forum panafricain pour la culture de la paix, les résultats ont été très peu médiatisés. Cependant, plusieurs communiqués de presse de l’Agence de Presse Angolaise ont été publiés, dont les extraits suivants.

La Biennale appelle à la poursuite du dialogue intergénérationnel.

Selon le communiqué final, le forum organisé par le Gouvernement angolais, l’Union africaine et l’UNESCO, a conseillé la mise en œuvre de politiques garantissant la participation des jeunes aux processus de prise de décision pour garantir que leurs propositions soient entendues et intégrées dans les programmes et les stratégies.


(Cliquez sur l’image pour l’élargir)

Il a appelé à une révision des systèmes éducatifs, en donnant la priorité à la formation de citoyens critiques et actifs, permettant aux jeunes et aux entrepreneurs de mieux comprendre les processus politiques et de jouer des rôles plus importants dans la société.

Il a suggéré la formulation de politiques promouvant l’égalité des sexes, la massification et la création de centres de recherche scientifique et de programmes de résilience pour faire face au changement climatique.

Le forum a également recommandé l’expansion de la culture de la paix grâce à l’accès et à l’utilisation efficace des technologies numériques et à la création d’un réseau de femmes africaines pour la prévention des conflits, la négociation de paix et la réconciliation nationale.

La Biennale s’est aussi prononcée en faveur de l’intégration des femmes en matière de résolution des conflits, dans le respect de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et de l’ONU, ainsi que de l’augmentation du nombre de femmes dans les actions de prévention et de résolution des conflits.

Le forum, qui a réuni 790 participants venus de différents pays africains, a préconisé l’établissement de partenariats entre dirigeants politiques et jeunes, dans des projets sociaux et économiques durables, pouvant à bénéficier à la société dans son ensemble.

Le rôle des femmes dans les processus de paix domine la deuxième journée de la Biennale.

“Le processus de transformation des systèmes éducatifs: pratiques de financement innovantes dans le contexte africain” et le “rôle des femmes dans le processus de paix, de sécurité et de développement au niveau africain” ont marqué jeudi la deuxième journée du Forum panafricain pour la culture de la paix – Biennale de Luanda.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

( Cliquez ici pour une version anglaise.

 

Question related to this article.

The Luanda Biennale: What is its contribution to a culture of peace in Africa?

(. . . . suite)

L’ordre du jour de cette deuxième journée comprenait également l’approche des « Défis et opportunités pour l’intégration du continent africain et les perspectives de croissance économique » et « Le changement climatique : défis éthiques, impact, adaptation et vulnérabilité ».

La visite de sites historiques marque la fin de la Biennale de Luanda.

Les visites au Mémorial Agostinho Neto, au Palais de Fer et au Musée National d’Histoire Militaire marqueront vendredi la clôture du Forum panafricain pour la culture de la paix et de la non-violence – Biennale de Luanda, qui se déroule depuis mercredi. Les participants visiteront également les musées de la Monnaie et d’Anthropologie. . . .

Le Forum panafricain pour la culture de la paix et de la non-violence a connu la participation des Présidents de la République du Cap-Vert, José Maria Neves, de la République de Sao Tomé et Principe, Carlos Vila Nova et de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, Sahle-WorkZewed.

Le vice-président de la Namibie, Nangolo Mbumba, et de la première ministre de Guinée équatoriale, Manuela Roka Botey ont aussi pris part à la Biennale de Luanda.

Les participants à la Biennale s’engagent à diffuser le message de paix dans leur pays.

Les jeunes participants à la Biennale de Luanda 2023 se sont engagés vendredi, à diffuser autant que possible, dans leurs pays, les contenus et les expériences apprises lors du Forum Panafricain pour la Culture de la Paix, tenu du 22 au 24 mai à Luanda, visant à consolider les efforts de pacification sur le continent.

Se confiant à l’Angop, la Botswanaise Mpule Kgetsi, la Mozambicaine Cheldon Maduela, la Tanzanienne Genila Hiel, ainsi que l’Angolaise Antonira de Carvalho ont convergé leurs opinions sur l’importance du forum et la nécessité pour les jeunes d’être proactifs dans la promotion d’actions qui contribuent à la paix et le bien-être des sociétés, en mettant en avant la paix comme élément principal.

Selon Genila Hiel, étudiante universitaire désireuse de diffuser le message aux concitoyens, l’esprit de pacification doit être inculqué dès le plus jeune âge au sein des communautés pour que les gens grandissent et travaillent dans une saine coexistence pour le développement durable.

Pour Cheldon Maduela, il n’appartient pas seulement aux gouvernements d’aborder les questions liées à la paix et à la démocratie, c’est pourquoi il considère la Biennale comme une plateforme inspirante pour diffuser les expériences obtenues, là où cela est nécessaire.

Il a souligné que la paix est la « pierre angulaire » du développement socio-économique des États et que sa préservation requiert la contribution de tous, sans exception.

Une dirigeante namibienne salue l’engagement de l’Angola en faveur de la paix en Afrique

La vice-ministre de l’Éducation et de la Culture de Namibie, Faustina Caley, a félicité ce vendredi, à Luanda, l’Exécutif angolais pour son rôle clé dans le processus de la culture de paix et de démocratie en Afrique. . . .

Elle a considéré la IIIe édition de la Biennale de Luanda comme un succès non seulement pour l’Angola, mais pour le continent, car elle a permis de s’informer sur les préoccupations des jeunes, ainsi que l’échange des connaissances et la transmission d’expériences entre les dirigeants de gouvernement et les anciens dirigeants africains, dans la perspective de conduire cette frange vers les meilleures voies pour une coexistence saine. 

L’ONU invitée à Soumettre son Appel à un « Cessez le Feu Immédiat à Gaza » pour la Signature du Soutien des Peuples du Monde

DROITS DE L’HOMME .

Une lettre de Mouvement de la Paix

Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies,

En tant qu’ONG membre de la commission ECOSOC des Nations Unies, nous avons participé début novembre, à Genève à l’ONU, à la réunion organisée par le Secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des affaires politiques ; Monsieur Ryder. Nous avons apporté notre soutien à l’action des Nations Unies pour la résolution politique des conflits actuels et dans le cadre de la préparation du plan Avenir 2024 des Nations Unies.

Nous avons, lors de cette réunion, suggéré que l’ONU, au nom des Nations Unies et au nom de « Nous les peuples », prenne une initiative permettant aux peuples du monde entier, révulsés tant par les massacres commis par le Hamas le 7 octobre 2023 que par le carnage commis actuellement par le gouvernement israélien à Gaza dont sont victimes les populations civiles, d’exiger du gouvernement israélien qu’il cesse immédiatement les bombardements sur les populations civiles.


Si nous avons condamné les massacres commis par le Hamas le 7 octobre 2023 ce n’est pas pour accepter que le gouvernement d’Israël commette actuellement, avec les moyens d’un Etat, un carnage qui frappe des populations civiles.

(Cliquez ici pour une version espagnole de cet article, ou ici pour une version anglaise.)

Question(s) related to this article:
 
How can war crimes be documented, stopped, punished and prevented?

Nous avons apporté notre soutien aux familles de toutes les victimes qu’elles soient israéliennes ou palestiniennes et c’est au nom de notre Humanité commune que nous nous permettons de formuler une proposition auprès de l’ONU et de son Secrétaire général.

Face à une situation aussi inédite que monstrueuse et dangereuse, il faut prendre des décisions permettant à l’opinion publique, à « Nous les peuples », d’apporter notre soutien à l’exigence formulée par l’ONU d’un arrêt immédiat des bombardements sur Gaza et d’une aide humanitaire d’urgence.

Nous proposons que l’ONU soumette, avec les moyens et les formes adaptées, à signature de soutien par les peuples au plan mondial, son appel « à un cessez le feu immédiat à Gaza » : que cessent les bombardements dont sont victimes des milliers de femmes et d’enfants, que soit mise en œuvre immédiatement une aide humanitaire permanente pour répondre aux souffrances intolérables subies par les populations et faire face à une crise alimentaire et humanitaire catastrophique.

Cet appel à soutien pourrait être lancé par les moyens et avec les mots appropriés, dans toutes les langues possibles. A quelques jours de la Journée internationale des droits de l’homme ce serait une manière de « proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme dans la dignité et la valeur de la personne humaine » comme le proclame le préambule de la Charte des Nations Unies.

Par la même occasion, nous exprimons notre soutien à l’action des Nations Unies pour la construction d’un monde de Paix.

Recevez, Monsieur le Secrétaire général, l’expression de nos salutations respectueuses.

Pour Le Mouvement de la Paix

Roland NIVET, Porte-parole national du Mouvement de la Paix

Paris, le vendredi 8 décembre 2023

Nations Unies : l’Occident vote contre la démocratie, les droits de l’Homme et la diversité culturelle ; promeut les mercenaires, sanctions

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de Geopolitical Economy

Les gouvernements occidentaux affirment fréquemment que leurs politiques étrangères et intérieures sont motivées par les « droits de l’Homme » et la « démocratie ». Ils font même souvent la leçon à leurs adversaires qui prétendent ne pas avoir respecté ces préoccupations.

Mais sur la scène internationale, les capitales occidentales ont montré que leurs engagements n’étaient que rhétoriques, en votant systématiquement contre ces nobles causes et en refusant de soutenir des mesures qui les protégeraient concrètement, en violation flagrante de la volonté de la grande majorité de la communauté internationale.

Ces doubles standards ont été mis en évidence le 7 novembre lors de la réunion de la Troisième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies, consacré aux questions sociales, humanitaires et culturelles.

Au cours de cette session de trois heures, l’Occident s’est opposé aux projets de résolution appelant à promouvoir la démocratie, les droits de l’Homme et la diversité culturelle, tout en soutenant simultanément le recours à des mercenaires et l’application de mesures coercitives unilatérales, communément appelées sanctions.

L’Occident élargi a voté contre le reste du monde sur ces questions. Ses positions étaient pratiquement uniformes en tant que bloc, dirigé par les États-Unis, comprenant l’Europe, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud et le Japon.

En fait, le président de la Troisième Commission de l’Assemblée générale est le représentant de l’Autriche auprès des Nations Unies, Alexander Marschik, et même lui n’a pu s’empêcher de rire pendant la séance des protestations constantes du représentant américain, qui a dominé le débat, s’exprimant contre presque toutes les résolutions expliquent pourquoi le monde devrait se joindre à Washington pour voter contre. (Marschik n’a pas pu contenir son rire malgré le fait que son propre pays, l’Autriche, a voté avec les États-Unis sur chaque résolution.)

Geo Political Economy Report a créé des cartes qui illustrent la division politique claire entre l’Occident et le reste.

(Note de l’éditeur : on nous demande parfois ce que l’on entend par « Empire américain ». En réponse, ces cartes sont une bonne définition.)

Les sanctions

Lors de la session du 7 novembre, les pays ont débattu d’un projet condamnant les mesures coercitives unilatérales, ou sanctions, pour violation des droits humains des civils dans les pays ciblés.

La résolution a été adoptée avec 128 voix pour, 54 contre et aucune abstention.


Promouvoir « un ordre international démocratique et équitable »

La Troisième Commission de l’Assemblée générale a également examiné une mesure appelant à « la promotion d’un ordre international démocratique et équitable ».

La résolution a été adoptée avec 123 voix pour et 54 contre, plus 7 abstentions (d’Arménie, du Chili, du Costa Rica, du Libéria, du Mexique, du Pérou et de l’Uruguay).


(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article..)

Question(s) related to this article:

What is the United Nations doing for a culture of peace?

Respecter « les droits de l’homme et la diversité culturelle »

Une autre résolution cherchait à promouvoir « les droits de l’Homme et la diversité culturelle ».

La mesure a été adoptée avec 130 voix pour, 54 contre et aucune abstention.


Promouvoir une « répartition géographique équitable » au sein des organes conventionnels des droits de l’homme

La Troisième Commission a délibéré sur un projet qui appelait à « la promotion d’une répartition géographique équitable parmi les membres des organes conventionnels des droits de l’homme ».
La résolution a été adoptée avec 128 voix pour, 52 contre et aucune abstention.


Mercenaires

Une autre mesure condamnait « l’utilisation de mercenaires comme moyen de violer les droits de l’Homme et d’empêcher l’exercice du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».

La résolution a été adoptée avec 126 voix pour et 52 contre, plus 6 abstentions (de Kiribati, du Libéria, des Palaos, du Mexique, des Tonga et de la Suisse).


Les Nations Unies ont publié une vidéo complète de la session de la Troisième Commission le 7 novembre, lors de la 48e réunion plénière de la 78e session de l’Assemblée générale.

(Merci au Transcend Media Service d’avoir attiré notre attention sur cet article.)

De la résilience féminine dans la littérature orale traditionnelle africaine (revue Sociotexte)

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de Fabula

Etudes réunies et cordonnées par Béatrice Kakou Assi, Département de Lettres Modernes, UFHB, Abidjan-Côte d’Ivoire

 Contrairement aux idées reçues, les genres de la littérature orale traditionnelle africaine ne sont pas des fossiles de nos littératures et sciences humaines actuelles. Les thèmes qu’ils soulignent ne sont pas non plus destinés à être relégués au stade de résidus des civilisations passées de mode. Bien au contraire, les genres oraux traditionnels, sont des universaux anthropologiques et des indicateurs de mutations sociales. Ils aident ainsi à problématiser la marche de l’homme, au sens où l’entendait Sénèque, sous la forme de stations processuelles. Ils aident aussi à comprendre et à parfaire les sociétés humaines.

C’est pourquoi Amadou Hampathé Bâ recommande à l’homme de « revenir sans cesse au conte à l’occasion des évènements marquants de sa vie »[1]. Dès lors, les contes, les légendes, les proverbes, les mythes, et autres corpus relevant des traditions orales – ici, particulièrement africaines – devraient être lus comme des sources d’autorités pour les problématiques actuelles : le développement durable, l’écologie, le climat et l’environnement, les droits de l’homme,  la culture de la paix et la gestion des conflits, la protection de la biodiversité, les luttes des femmes, etc.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Questions for this article:

Can the women of Africa lead the continent to peace?

(. . . suite)

Ce dernier thème à propos des discours féminins et féministes en contexte oral et traditionnel africain valident toute la pertinence du présent appel thématique de la revue Sociotexte. Il s’agira de réfléchir à la résilience de figures féminines et/ou féministes dans nos textes oraux, que celles-ci soient illustres par leurs renommées ou anonymes par leur invisibilité. Les contributions devront donc s’arrêter à :

– La lutte des femmes dans les contes, mythes, légendes et épopées

– Les figures de femmes, résistantes ou révolutionnaires

– Les maximes et proverbes à l’avantage d’une image reluisante de la femme

– Les récits (anciens) du pouvoir des femmes (le mythe de la déesse-mère par exemple)

– Les figures modèles pour les mouvements féministes actuels

– Les récits de protection, de célébration ou de déification de la « femme-mère ».

– Les rebellions et révoltes de femmes contre les places et rôles conventionnels assignées aux femmes (femmes-guerrières ou amazones, etc.)

– La femme-mâle

– La femme mère ou la femme isolée (célibataire, veuve ou divorcée)

Les propositions sont reçues à l’adresse suivante :
kakousociotexte2024@gmail.com

Le deadline est ainsi fixé au 16 février 2024.

—  
[1] Amadou Hampaté Bâ, Petit Bodiel, NEI/EDICEF, 1987, p.86.

Bulletin français 1 decembre 2023


CRIMES DE GUERRE PAR ISRAËL .

Dans le mois qui a suivi notre dernier bulletin qui documentait les actions de solidarité avec les Palestiniens de Gaza face au génocide israélien, les Israéliens ont intensifié leur destruction de Gaza, détruisant beaucoup de ses hôpitaux. Ces actions et d’autres constituent des crimes de guerre selon le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Amnesty International, Human Rights Watch, les pays des BRICS (Brésil, Russie, Chine et Afrique du Sud) et Israels Against Apartheid.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Volker Türk, a déclaré mercredi 8 novembre que « la punition collective infligée par Israël aux civils palestiniens équivaut… à un crime de guerre, tout comme l’évacuation forcée illégale de civils ». Les commentaires de Türk sont intervenus après avoir visité le poste frontière de Rafah qui relie l’Égypte à Gaza, qu’il a décrit comme « les portes d’un cauchemar vivant – un cauchemar où les gens étouffent, sous les bombardements persistants, pleurent leurs familles, luttent pour avoir de l’eau, de la nourriture, de l’électricité et du carburant. ». Bien avant le 7 octobre, lorsqu’une attaque menée par le Hamas a tué plus de 1 400 Israéliens et déclenché des représailles israéliennes, Gaza était « décrite comme la plus grande prison à ciel ouvert du monde… sous 56 ans d’occupation et 16 ans de blocus par Israël » a-t-il souligné.

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui a également fait pression en faveur d’un cessez-le-feu, a dénoncé les opérations aériennes et terrestres d’Israël pour leur impact sur les civils lors d’une conférence Reuters le mercredi 8 novembre. “Nous voyons des milliers d’enfants tués, ce qui signifie qu’il y a clairement quelque chose qui ne va pas dans la manière dont les opérations militaires sont menées”, a ajouté le dirigeant de l’ONU. Selon le ministère palestinien de la Santé à Gaza, la guerre israélienne contre le Hamas a tué plus de 4 300 enfants.

Amnesty International a écrit le 20 octobre que les attaques israéliennes sur Gaza ont causé de nombreuses pertes civiles et doivent faire l’objet d’une enquête comme crime de guerre. « Dans leur intention déclarée d’utiliser tous les moyens pour détruire le Hamas, les forces israéliennes ont fait preuve d’un mépris choquant pour la vie des civils. Elles ont pulvérisé rue après rue des immeubles résidentiels, tuant des civils à grande échelle et détruisant des infrastructures essentielles. Des nouvelles restrictions signifient que Gaza manque rapidement d’eau, de médicaments, de carburant et d’électricité. Les témoignages de témoins oculaires et de survivants ont souligné, à maintes reprises, comment les attaques israéliennes ont décimé les familles palestiniennes, provoquant une telle destruction que les proches survivants n’ont que des décombres pour se souvenir de leurs proches. ».

Human Rights Watch, le 14 novembre, a écrit que « les attaques répétées, apparemment illégales, de l’armée israélienne contre les installations médicales, le personnel et les transports détruisent encore davantage le système de santé de Gaza et devraient faire l’objet d’une enquête comme crime de guerre ». L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rapporté qu’au moins 521 personnes, dont 16 travailleurs médicaux, ont été tuées dans 137 « attaques contre les soins de santé » à Gaza le 12 novembre. Ces attaques, parallèlement aux décisions d’Israël de couper l’électricité et l’eau et bloquer l’aide humanitaire à Gaza, ont gravement entravé l’accès aux soins de santé. Les Nations Unies ont constaté le 10 novembre que les deux tiers des établissements de soins primaires et la moitié de tous les hôpitaux de Gaza ne fonctionnent pas à un moment où le personnel médical doit s’occuper d’un nombre sans précédent de patients gravement blessés. Les hôpitaux sont à court de médicaments et d’équipements de base, et les médecins ont déclaré à Human Rights Watch qu’ils étaient obligés d’opérer sans anesthésie et d’utiliser du vinaigre comme antiseptique.

Suite à un sommet extraordinaire des BRICS sur le conflit palestino-israélien, convoqué par le président sud-africain Cyril Ramaphosa et tenu par vidéoconférence le 21 novembre 2023, Ramaphosa a déclaré : « Les actions d’Israël violent clairement le droit international, y compris la Charte des Nations Unies et la Convention de Genève. La punition collective des civils palestiniens par le recours illégal à la force par Israël est un crime de guerre. Le déni délibéré de fournir du carburant, de la nourriture et de l’eau aux habitants de Gaza équivaut à un génocide. » Sa demande de cessez-le-feu a trouvé un écho dans les déclarations des présidents de la Russie, du Brésil et de la Chine.

Israelis Against Apartheid, un groupe représentant plus de 1 500 citoyens, a exhorté cette semaine le procureur de la Cour pénale internationale « à prendre des mesures accélérées contre l’escalade des crimes de guerre israéliens et du génocide du peuple palestinien » à Gaza. « Les militaires et les journalistes israéliens appellent désormais ouvertement au nettoyage ethnique et au génocide », ajoute leur lettre. “Il est évident qu’Israël ne tient pas compte de la vie des civils à Gaza, leur ordonnant d’évacuer de vastes zones, même s’il n’y a aucun endroit sûr à Gaza où les gens puissent fuir.”

Comment mettre fin à ces crimes de guerre ? Cette question est abordée dans un blog connexe ce mois-ci.

DROITS DE L’HOMME



UN Rights Chief Says Israel’s Collective Punishment in Gaza Is a War Crime

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



Mercosur without Racism: Brazil will propose a campaign at a meeting of ministers from the bloc

DÉVELOPPEMENT DURABLE



The 3rd Edition of the Biennale of Luanda THEME: “Education, Culture of Peace and African Citizenship as tools for the sustainable development of the continent”

LIBERTÉ DE L’INFORMATION


UNESCO: Comment les jeunes peuvent-ils devenir acteurs de paix ?

  

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Secretary-General Tells Security Council Open Debate ‘Standing with Women Is Good for the World’, Stresses Patriarchy ‘a Massive Obstacle’ to Culture of Peace

ÉDUCATION POUR LA PAIX



Mexico: XIX World Congress and XXIII National Mediation Congress 2023

DISARMAMENT ET SECURITÉ



1,500+ Israelis Urge ICC Action on ‘War Crimes and Genocide’ in Gaza

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



Feasibility Proposal for the Creation of a Ministry of Peace for Colombia

Ogarit Younan: « Gaza Maintenant ! »

EDUCATION POUR LA PAIX .

Envoyé à CPNN de Ogarit Younan, Fondatrice de l’Université pour la non-violence et les droits humains (AUNOHR), Beirut, o.younan@aunohr.edu.lb; younan.ogarit@gmail.com

Cher(ère)s toutes et tous

Sous le poids de la douleur, et sans aucune introduction, je vous présente ces huit points, afin que nous y réfléchissions ensemble. Il ne s’agit pas d’un plan d’action, bien qu’il précise les urgences du moment, ni d’une stratégie innovante plus que nécessaire dans ce conflit historique, mais plutôt d’un texte de réflexion, écrit au cours de la première semaine de la guerre d’octobre 2023.


1. Notre humanité, notre humanisme, avant tout

« Souvenez-vous de votre humanité et oubliez le reste ». Cette citation de Bertrand Russell nous rappelle à notre moralité et à notre éthique. La politique, elle, se doit de conjuguer éthique et efficacité. Mais plus l’efficacité s’éloigne de l’éthique, plus elle bascule dans la violence et se met même à la justifier.

Il s’agit ici de notre conscience, que le penseur non-violent Henry David Thoreau – pionnier du concept de « désobéissance civile » – qualifie de « loi suprême », laquelle est radicalement incompatible avec la violence. C’est donc notre positionnement face à la violence, à toute violence, qui reste la question fondamentale de notre humanité.

Dans un conflit, comment est-il possible de prendre en considération les victimes d’un camp et pas celles de l’autre ? Comment, les adversaires en présence comptent-ils, chacun, leurs morts, tout en se réjouissant des pertes infligées à l’autre ? L’être humain est-il schizophrène face au meurtre ? Notre humanité est une et indivisible. Le principe de conscience est primordial ; vient ensuite l’analyse politique, pour ne pas sacrifier le premier au profit de la seconde. Mais au cours de la guerre de Gaza, un peu partout dans le monde, l’être humain ne s’est pas toujours montré à la hauteur de sa conscience.

2. Cessez immédiatement le feu. Des objectifs urgents, en commun

Nous demandons un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, la levée totale du siège de Gaza pas seulement l’autorisation d’acheminer l’aide humanitaire. Simultanément, il faut que les otages israéliens soient libérés, que les dépouilles des défunts soient remises à leurs familles et, dans un même mouvement, que tous les prisonniers palestiniens, retenus en Israël depuis des années, soient libérés sur-le-champ.

Ces objectifs sont à réaliser en commun et de toute urgence avant qu’il ne soit trop tard. Dans cette perspective, il faudrait que nous exercions des pressions sur les deux camps pour qu’ils fassent preuve de bonnes intentions : il ne s’agit pas seulement de mettre fin à cette guerre, mais aussi d’œuvrer ensemble pour trouver une solution pérenne à ce conflit.

Pour Israël, les États-Unis et leurs alliés, la libération des otages est une priorité absolue quel qu’en soit le coût. Comme un père à la recherche de son fils, sûr de son bon droit, entrera à Gaza à coups de bombardements aveugles et meurtriers, retrouvera les otages, et le monde entier justifiera le déluge de feu qui s’est abattu sur l’enclave palestinienne ou alors fermera les yeux.

Quant au Hamas, au Jihad islamique et à leurs alliés, ils affirment mener leurs actions au nom de résistance palestinienne, dans le but de sauver Gaza et de libérer les prisonniers palestiniens. Mais la sagesse leur dicterait plutôt de contrecarrer les desseins d’Israël et ses objectifs de destruction, de l’empêcher de massacrer des civils, de faire de nouveaux prisonniers et de déplacer la population de Gaza, laquelle n’a plus pour seul horizon que la survie au jour le jour.

Notre rôle est de transformer la justification de la guerre, en une cause humaine pour l’arrêt de la guerre, au nom des otages et des prisonniers.

Insister sur un cessez-le-feu, sans aucune condition ; la vie des humains est au-delà de toutes conditions. Arrêtez le mal. Saisir l’instant présent.

Il ne s’agit pas de lever l’étendard de la victoire, d’autant que ce serait sur amas de cadavres ! Louis Lecoin (1888-1971), le militant non-violent français, déclarait : « S’il m’était prouvé, qu’en faisant la guerre, mon idéal avait des chances de prendre corps, je dirais quand même non à la guerre. Car on n’élabore pas une société humaine sur des monceaux de cadavres.”

3. N’oublions pas que l’occupation de la Palestine est l’origine du problème

Nous sommes au début de la huitième décennie du conflit israélo-palestinien et aucune solution juste n’a été trouvée. Conscient des enjeux, Nelson Mandela disait : « Tant que la Palestine ne sera pas libérée, notre libération en Afrique du Sud ne sera pas totale… La Palestine, c’est une question de morale politique. »

Les partisans de la création de l’État d’Israël – à savoir l’Occident et ses alliés, qui lui ont permis de s’implanter en lieu et place de la Palestine, de sa terre et de son peuple – soutiennent sa constante expansion et ne reconnaissent pas son statut « d’occupant ». C’est un immense déni de justice. Ils ont d’ailleurs été rejoints par certains pays arabes. En donnant une supposée justice aux Juifs, ils ont donné injustice à la Palestine. Cet état de fait, fruit de la politique coloniale anglaise, de la culpabilité européenne concernant le génocide perpétré par les Nazis, mais aussi d’intérêts bassement économiques, a conduit au désastre que nous connaissons aujourd’hui. Écrasés par l’expansionnisme israélien, les Palestiniens en ont payé le prix fort : meurtres, arrestations arbitraires, humiliations, déplacements de populations, expropriations, fragmentations de ce qui restait de leurs terres… Et aujourd’hui, Gaza !

Ce qui a embrasé le conflit du 7 octobre, ce n’est pas une brèche militaire, un nouveau groupe de prisonniers, un hôpital dont les gémissements ont ébranlé le monde, ni le « Hamas » ou « Yoav Gallant et Benyamin Netanyahu », ni même le siège de Gaza… C’est l’occupation qui en est la cause fondamentale.

Quant à l’horreur d’aujourd’hui, il est clair que la violence ne peut qu’engendrer la violence et entraîner à chaque fois un nouveau déclin d’une perspective de paix et une fragmentation du problème. Ne voyons-nous pas que, depuis 1948, aucune solution n’a été trouvée et que le conflit et ses violences se perpétuent toujours ? C’est une question existentielle et stratégique. Elle nécessite une idée innovante.

4. La guerre « par les civils ». La violence chosifie les êtres.

La scène est perdue entre la soif de violence, son exploitation et l’aversion pour cette violence.

Malheureusement, malgré tout ce qui s’est passé, la soif de violence perdure et s’accroît. Heureusement, et peut-être en raison de l’horreur de tout ce qui se passe en ce moment, le refus de la violence persiste et s’amplifie.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une version anglaise.

Question pour cet article:

Can peace be guaranteed through nonviolent means?

(. . suite)

Dans la logique de la guerre, les civils sont utilisés comme des « armes » et des cibles dont l’adversaire s’empare. Peu importe qu’elles soient détruites, les humains ne sont plus que des « choses », comme le dénonçait Simone Weil, la philosophe non-violente française : « La violence, c’est ce qui fait de quiconque lui est soumis une chose. Quand elle s’exerce jusqu’au bout, elle fait de l’homme une chose au sens le plus littéral, car elle en fait un cadavre. »

Il existe, à travers le monde, tant de partisans de la cause juste, de la libération de la Palestine. Ils doivent donc soutenir la lutte sans violence, sinon nous serons complices de cette stratégie qui fait des civils des choses. D’autant que « la violence croit détruire le mal, mais elle est elle-même un mal », comme le soulignait Jean-Marie Muller (1939-2021), le philosophe français de la non-violence.

5. Le résultat politique est la question

Le résultat politique est à la fois la question et le but. Dans la lutte non-violente, « la fin est dans les moyens comme l’arbre est dans la semence », comme l’affirmait Gandhi. Alors que la violence et la politique politicienne professent que la fin justifie les moyens et portent la cruauté à son paroxysme.

Les partisans d’Israël affirment que le pays a le droit de se défendre, de frapper et de détruire le Hamas. Ils sont les ardents promoteurs de l’idée selon laquelle c’est l’issue politique de la bataille qui compte, et ce malgré des événements monstrueux, tels que l’invasion de l’Irak basée sur des mensonges, malgré Al-Qaïda, les Talibans, le 11 septembre, Daech…

Les partisans du Hamas et ceux du Hezbollah affirment qu’une fois de plus, ils sont en train de tracer la ligne de force entre les principaux acteurs, les USA et l’Iran, qu’ils ont ramené la question palestinienne « au premier plan », considérant que leur coup de force sans précédent est victorieux. La réalité est que le décompte des morts de Gaza est tous les jours en constante augmentation, autant de pertes horribles qui détermineront l’issue politique. Il est vrai que la question palestinienne est à la « une » de tous les médias, mais à quel prix et au profit de qui ?

Quant à l’Iran et aux USA, avons-nous prêté attention à leurs déclarations parallèles mesurées et à leur tonalité équilibrée !? « Ils sont dans un partenariat existentiel, dans une fécondation croisée du mal », écrivait Walid Slaybi, le penseur arabe non-violent, dans son livre Forces de mort. Forces de vie. Nous ne faisons confiance ni aux partis de la violence ni à ces pouvoirs violents dont on ne connaît pas les objectifs réels… Le résultat politique auquel nous aspirons est celui qui rétablira les droits, la justice et la paix pour les peuples opprimés.

6. Deux camps violents, aux idéologies religieuses, dirigent le ring maintenant

Comment pouvons-nous accepter l’existence d’un État basé sur l’occupation, l’apartheid, sur une doctrine religieuse qui revendique sa « supériorité » ? Israël a compté, dans ses premiers cercles, des organisations et milices politico-militaires extrémistes, telles la « Haganah » et les organisations sionistes successives, même si, aujourd’hui, ce pays se définit comme démocratique. Comment soutenir l’existence d’organisations politico-militaires palestiniennes, telle que le « Hamas » et d’autres organisations similaires, basées sur une doctrine religieuse intégriste, même si elle se définit comme une résistance nationale ?

Ce sont ces deux camps qui mènent désormais la guerre d’octobre 2023, épaulés par les États- Unis et l’Iran.

Ainsi, nous sommes confrontés à un dilemme de plus, à savoir, la nature théocratique violente des politiques que mènent les protagonistes du conflit : d’une part, la montée des extrémistes en Israël, d’autre part, le contrôle de la résistance palestinienne par des forces également extrémistes. C’est un obstacle en soi à toute possibilité de solution de paix juste.

Pour notre part, nous rejetons la violence de tous les partis et le terrorisme qu’ils exercent, nous rejetons les idéologies violentes au nom d’une religion ou de toute autre doctrine, et nous rejetons la manipulation – par des pays hégémoniques, occidentaux et non-occidentaux – des peuples et de leur aspiration à des causes justes.

7. Nous ne pouvons pas assimiler la violence de l’oppresseur à la violence des opprimés. Nous ne justifions aucune violence.

Voici quelques citations de Walid Slaybi, qui a beaucoup écrit pour une résistance non-violente en Palestine :

*« L’opprimé devient ‘l’égal’ de l’oppresseur dès l’instant où il utilise la violence et se laisse déchaîner. »

* « Le fait que la violence des opprimés résulte de la colère et du désespoir, face à l’oppression et à l’humiliation, est une chose que nous comprenons, sans la justifier. Mais pour que la violence soit idéologisée et devienne une politique, une approche de la pensée et de la vie menant à sa glorification, c’est une question extrêmement dangereuse. »

* « Je ne vois pas la violence atteindre un objectif juste. Pour une raison simple, non pas parce qu’elle ne peut pas vaincre dans une bataille ou une autre, mais parce qu’elle bat d’abord celui qui a la cause juste. Une noble cause exige de nobles moyens. On peut dire que le moment de la victoire militaire maximale sur l’adversaire est le moment de la défaite maximale du résistant par la violence. L’adversaire a été vaincu militairement, le résistant a été vaincu humainement, la violence a triomphé. »

* « La violence de l’oppresseur sert l’objectif de l’oppresseur. La violence des opprimés sert aussi l’oppresseur. »

*« OUI À LA RÉSISTANCE, NON À LA VIOLENCE. »

8. Nous ne sommes pas voués à la violence unilatérale. La responsabilité des non-violents.

La violence existe. La non-violence existe. Nous ne sommes pas condamnés à la violence unilatérale. Il y a donc de l’espoir.

Nous perdons toute logique si nous décrivons chaque partie comme s’il s’agissait d’une affirmation irrévocable. Par exemple : « Tous les Israéliens sont des racistes violents qui rejettent la paix, privilégient l’occupation et l’élimination du peuple de Palestine. » ; ou « Tous les Palestiniens sont des violents extrémistes militarisés, qui rejettent la paix et prônent la disparition d’Israël. »

Notre tâche prioritaire est de rassembler les forces non-violentes, tant individuelles que collectives, en Palestine, au Liban, en Israël et dans le monde entier, de mettre en valeur leur voix et d’accélérer cette démarche, afin que l’image qui est la plus répandue ne soit pas celle de la violence. Nous n’oublions pas qu’une majorité aspire à un dénouement autre que la destruction, notamment non-violent, y compris ceux et celles qui subissent actuellement un déluge de bombes.

Le moment est désormais crucial. Walid Slaybi affirmait : « Nous ne sommes pas dans un monde où la violence a vaincu, nous sommes dans un mode où la non-violence n’a pas vaincu autant jusqu’à maintenant. »

La cause palestinienne continue de vaciller, voire de régresser. Jusqu’à présent, les territoires palestiniens sont désignés sous le vocable de « Palestine occupée » et nous souhaitons qu’une situation de paix mette un terme à cette appellation, au profit de « la Palestine » tout court.

Le peuple palestinien a, bien sûr, le droit de se révolter contre l’injustice. Mais nous souhaitons que ce soit non-violent. Comme le l’écrivait Albert Camus dans L’Homme révolté : « Je me révolte, donc nous sommes. La révolte, dans son principe, se borne à refuser l’humiliation, sans la demander pour l’autre. »

UNESCO: Comment les jeunes peuvent-ils devenir acteurs de paix ?

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de l’Unesco

Pour célébrer le 70e anniversaire du Réseau des écoles associées de l’UNESCO), plus de 10.000 élèves de 67 pays se sont réunis pour une série inédite de campus numériques en trois langues.

La paix, le dialogue interculturel , le développement durable et l’éducation de qualité : tels sont les fondements du réSEAU, qui célèbre son 

Alors que de nombreuses régions du monde sont confrontées à la guerre et aux conflits armés, les actions visant à construire une paix durable restent plus que jamais cruciales. À cette fin, le Campus UNESCO a organisé une série de Campus, dans trois langues différentes, afin de créer un dialogue entre les étudiants d’Asie, d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine. Une occasion unique de célébrer l’ouverture de la 42ème Conférence Générale de l’UNESCO. Les dialogues entre les experts, les élèves et les enseignants ont abouti à une liste d’actions et d’activités qui non seulement promeuvent la paix, mais aussi la façon dont chacun d’entre nous peut être un citoyen du monde actif à plusieurs niveaux.

Au niveau international, la coopération entre les organisations internationales et la societé civile est essentielle. Firmin Edouard Matoko, Conseiller Spécial Afrique auprès de  de la Direction Générale de l’UNESCO, a insisté sur la nécessité de cultiver une culture de la paix. La paix est composée de valeurs, d’attitudes et de comportements, que l’on peut apprendre dès le plus jeune âge.
 

(Cliquez ici pour une version anglaise

Question related to this article:
 
Will UNESCO once again play a role in the culture of peace?

La paix n’est pas seulement l’absence de la guerre. Toutes les situations de conflit, d’insécurité sociale ou économique, ainsi que l‘instabilité environnementale, contribuent à l’absence de paix. Chaque génération a une mission à accomplir : celle de garantir la paix pour les générations à suivre.

– Firmin Edouard Matoko, Conseiller Spécial Afrique, Direction Générale, UNESCO

Dans les pays en conflit ou sortant d’un conflit, la médiation est essentielle à l’instauration d’une paix durable. Eric Blanchot, Directeur de Promediation a partagé avec les jeunes et les enseignants son travail et ses missions de médiation, de prévention des conflits et de stabilisation au Sahel, au Moyen Orient, et dans le Golfe de Guinée.

Le conflit, expliqué par Eric Blanchot, est le résultat de l’absence de communication et de dialogue entre les parties en opposition. La médiation, avec la volonté des deux acteurs, permet de reconstruire la confiance et reste donc un outil clé pour établir la paix. Elle permet de déconstruire les propos menant au conflit et de parvenir à une solution.

En abordant la construction de la paix selon un point d’action locale, la participation des femmes et la mobilisations des jeunes nécessitent d’être renforcées. En commençant par cela, Daniel da Hien, coordinateur de l’ONG Afrique Jeunesse au Burkina Faso s’est adressé aux participants, qui se sont vivement engagés avec leurs multitudes de questions. L’élément sur lequel il a considérablement insisté est la participation des jeunes à la gestion des affaires publiques. Cela permet aux jeunes de s’impliquer dans leur environnement et de devenir des citoyens internationaux. Bien évidemment, pour atteindre un tel objectif il faut commencer par l’éducation, afin d’intégrer la culture de la paix dans l’esprit des plus jeunes.
 
Le Campus s’est conclu sur une pensée positive : la possibilité d’une paix globale n’est pas juste désirable mais aussi réalisable. Chacun, à son niveau, peut agir pour la paix.
 
Cet évènement été possible grâce au soutien de TECH4ALL et de la France.