Amnesty International:  Incarcéré depuis cinq ans au Royaume-Uni : la situation de Julian Assange est inacceptable

DROITS DE L’HOMME .

Un article de Amnesty International

Aujourd’hui, cela fait cinq ans que Julian Assange est détenu à Belmarsh, une prison de haute sécurité au Royaume-Uni. Alors qu’il s’oppose à la demande d’extradition déposée par les autorités américaines, Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, a déclaré :

« Julian Assange a osé mettre en lumière des révélations sur des crimes de guerre présumés commis par les États-Unis. Il est inacceptable que des années de sa vie lui aient été volées. Il est toujours maintenu en détention arbitraire au Royaume-Uni pour des accusations motivées par des considérations politiques, portées à son encontre par les États-Unis pour avoir exposé au grand jour les actes répréhensibles qu’ils auraient commis. Les autorités américaines n’ont pas mené d’enquête exhaustive et transparente sur leurs crimes de guerre présumés. Elles ont préféré s’en prendre à Julian Assange parce qu’il a publié des informations qui lui avaient été divulguées – alors qu’elles étaient d’intérêt public. La persécution qu’il subit tourne en dérision les obligations incombant aux États-Unis au titre du droit international et leur engagement affiché envers la liberté d’expression.


(Cliquez ici pour une version espagnole de cet article, ou ici pour une version anglaise.)

Question(s) related to this article:
 
Julian Assange, Is he a hero for the culture of peace?

Is Internet freedom a basic human right?

« S’il est extradé aux États-Unis, Julian Assange risque fortement de subir des violations, notamment une détention à l’isolement prolongée, en violation de l’interdiction de la torture et d’autres mauvais traitements. Les assurances diplomatiques douteuses données par les États-Unis quant au traitement qui lui sera réservé n’ont absolument aucune valeur, d’autant qu’elles ne sont pas juridiquement contraignantes et sont criblées de lacunes.

« Julian Assange est recherché en raison d’activités fondamentales pour tous les journalistes et éditeurs, qui reçoivent souvent des informations sensibles pour le gouvernement de sources extérieures. Wikileaks a publié des éléments de preuve pointant des victimes civiles et des crimes de guerre présumés. La population a le droit de savoir si son gouvernement enfreint le droit international.

`Les autorités américaines ouvrent la voie à un désastreux précédent pour la liberté de la presse dans le monde si Julian Assange est extradé. Elles doivent abandonner toutes les accusations retenues contre lui, ce qui permettra aux autorités britanniques de le libérer sans plus attendre. »

Complément d’information

Julian Assange risque d’être jugé aux États-Unis au titre de la Loi relative à l’espionnage de 1917, une loi datant d’une période de guerre qui n’a jamais eu pour but de cibler le travail légitime des éditeurs et des journalistes. Il encourt jusqu’à 175 ans d’emprisonnement. Pour l’accusation d’utilisation abusive d’un ordinateur, il pourrait se voir infliger une peine maximale de cinq ans.

Le 26 mars, la Haute Cour du Royaume-Uni a reporté  l’audience pour permettre aux États-Unis de déposer de nouvelles assurances diplomatiques. La cour va réexaminer l’autorisation demandée par Julian Assange de faire appel de son extradition vers les États-Unis le 20 mai.

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En route vers une paix durable au Mali : «Une mère-poule doit réunir ses poussins»

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article par Ansoumane Karamoko Cissé en Maliweb

Les rencontres du Dialogue Inter Maliens pour la Paix et la Réconciliation Nationale sont en cours au CICB. Ces rencontres interviennent après les différentes initiatives qui avaient cherché à mettre en place ce cadre de concertation. à travers le Comité de pilotage du Dialogue Inter Maliens pour la paix et la réconciliation nationale, que dirige M. Ousmane Issoufou Maïga, on peut dire que le Mali est une mère-poule qui est en train de rassembler et fédérer ses enfants. Ce qui n’a pas toujours été possible pour être en mesure de résoudre, la paix et la stabilité.

Après la Conférence d’entente nationale (CEN) en 2017 ; le Dialogue national inclusif (DNI) en 2019 ; les Assises nationales de la refondation (ANRS), en 2021 ; les Journées de concertation pour la paix intercommunautaire, ethnique, voici encore un autre «Rendez-Vous National» autour de l’Union sacrée.

Suivant l’annonce du Nouvel an, son Excellence le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition, chef de l’État, qui est constamment attaché à la paix et à l’esprit de patriotisme engagé, a émis les vœux, à travers un décret Présidentiel N° 2024-0061/PT-RM du 31/01/2024, portant nomination des membres du Comité de pilotage du Dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale.

Ce Comité de pilotage a été mis en place avec une liste de 140 personnes (Cent quarante) composé d’hommes et de femmes dont des historiens, sociologues… etc. L’objectif recherché, est la trouvaille de pistes de solutions aux multiples problèmes qui bloquent la paix, la réconciliation, l’unité nationale et de les traiter à leur racine, sans se référer à aucune appartenance ethnique, politique, sociale… Puisqu’il s’agit tout simplement de l’unification des Maliens, «le Mali d’abord» demeure toujours, car les hommes passent, et pour toujours.  Aucun Malien ne doit compromettre cette Union.

Le Mali est un grand pays hospitalier, qui a connu de grands peuples de diverses ethnies, qui vivent ensemble depuis très longtemps ; des périodes médiévales à la fin du Néolithique (– 3000 ans avant J-C), aux grands Empires et Royaumes, dont le très puissant Empire du Ghana qui a gouverné trois mondes : le monde noir africain, arabo-berbère et celui des maures d’Armankour.

Ce peuple a forgé un lien sacré – le cousinage à plaisanterie ou Sanakounya – depuis la toute première organisation judiciaire de l’Afrique de l’Ouest. La fameuse et mystérieuse Charte de Wagadou est le noyau de l’Empire du Ghana, proclamé par l’Ancêtre Ighoh, Mama Dinka Cissé, l’ancêtre des Bozos et des Soninkés, avec les Kakoro. Hohana, Mama Dinka est le fondateur, le défricheur du Royaume de Wagadou en l’an -295 avant J.C. Ce courant social a joué un très grand rôle au Mali, en Guinée… dans la résolution des crises sociales entre les peuples et délimitait tous les rapports conflictuels émergents.

Que ça brûle, que ça chauffe ou que ça s’éclate, nous sommes toutes et tous condamnés de s’entendre pour mieux vivre dans la bonne cohabitation. Il serait agréable de voir installer la culture de la paix au Mali, dans la sous-région ouest africaine, et même dans le monde entier, que si les peuples s’entendent, s’écoutent et se pardonnent mutuellement tous les maux commis aux uns et des autres, et que les cœurs soient prêts à s’accorder le pardon, avec une tolérance sincère.

Une véritable concertation s’impose

Pour une bonne guérison de la plaie, il faut, au préalable, enlever les pues, assainir la surface contre les parasites et germes… Il me semble que nos autorités n’ont pas organisé de véritable concertation avec toutes les couches de la société. Depuis 1914 l’humanité n’a pas connu la paix universelle, très secouée qu’elle est par des conflits d’ordre et d’intérêt économiques, religieux, territoriaux etc. C’est pour cela que les Maliens se doivent désormais de ramener une paix durable, la stabilité, la prospérité, pour la défense du Mali : la Mère-Patrie de toute la sous-région ouest africaine !

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

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Question related to this article.

How can we develop the institutional framework for a culture of peace?

(. . . suite)

Les conflits sont multidimensionnels : entre autres, religieux, ethnique, juridique, identitaire, régionaliste, économique, territorial… Surtout à cause de la mal gouvernance, semée germes de favoritisme dans les rouages de l’administration, et la corruption à grande échelle qui permet à certains clans de personnalités d’être dans toutes les ”sauces”, même si elles avaient déjà montré leurs limites parce qu’ils ne sont pas des spécialistes en leur matière, mais qui se font toujours appeler pour répondre aux rendez-vous, au prix de péril et pour enrichir leur CV par un parcours dans leur expérience. La culture de la médiocrité doit être bannie au profit de la compétence avérée. C’est ce qui donnera bien des fruits…
 
Faire appel à tous les Maliens, sans exception…

Pour la réussite du comité de pilotage, et après plusieurs tentatives infructueuses dans la recherche de la paix, «il faut la paix, la paix partout dans le monde», d’après le regretté chanteur Tamacheck, Mahmoud Cissé. Il faudrait aussi, nécessairement, faire appel à tous les Maliens, sans exception, des leaders aux Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur, sous toutes les entités ethniques, régionales ; des historiens, sociologues, acteurs politiques, autorités religieuses, organisations faîtières, lots de mécontents, opposants… Examiner avec eux tous leurs maux, dans une forme de communication soignée, consensuelle et apaisée. Pour une mise en œuvre intégrale de ses recommandations.

Cependant, quelques zones d’ombres demeurent toujours une réalité : l’absence remarquée de quelques grandes figures oubliées sur la liste nominative, pendant que d’autres noms sont retenus sans avoir été consultés, et qui «ne sont pas prêts à accompagner le train». Cela dénote un besoin de revoir certaines propositions… Pour ce faire, les commissions mises en place doivent jauger les compétences acquises nécessaires à la réussite de l’objectif, instaurer des séances d’écoute et recenser toutes les doléances comme les propositions et suggestions venant d’autres personnes oubliées.

Les commissions doivent se rendre dans toutes les communes, cercles, régions ; y recenser les doléances, comme ce fût le cas des ANRS dans toutes ses phases :

° Comité de prévention et de gestion des conflits inter-communautaires entre les agriculteurs et les éleveurs et sur d’autres activités de risque de conflits ;

° Cas des populations déplacées et réfugiées, pour satisfaire leurs attentes et résoudre leurs problèmes, car elles se trouvent dans des camps de réfugiés sans moyen pour leur retour ;

° Stratégies de participation des personnes ressources ;`

° Suivi-évaluation des conclusions et recommandations sur les propositions…

Pour les Réformes politiques, institutionnelles, il s’agira de :

° Revoir les sources des conflits et les corriger, le non-respect des engagements, des textes, le non-respect du mandat présidentiel ou d’autres activités quelconques ;

° Revoir le rôle, la place et la responsabilité de l’opposition républicaine, de la classe politique ;

° Assurer l’égalité de traitement et la considération de toute les couches de la société

° Éviter le sentiment suprématiste et les complexes de supériorité entre les populations noires, métissées ou blanches ;

° Renforcer dans les foyers, les cousinages à plaisanterie entre les ethnies ;

° S’effacer en se détournant de l’esprit de vengeance, qui appartient au passé ;

° Éviter les frustrations, et promouvoir l’acceptation de l’autre, lui pardonner pour les fautes commises ;

° Défier les dénonciateurs sans preuves d’exactions…

Peuple Malien ! Unissez-vous pour la paix durable ! Ensemble nous pouvons !

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L’Orchestre mondial des jeunes fait ses débuts au Vietnam avec le projet « Sound of Brotherhood »

EDUCATION POUR LA PAIX ..

Un article de Nhân Dân

L’Orchestre mondial des jeunes (WYO) se produira aux côtés de l’Orchestre symphonique des jeunes de l’Académie nationale de musique du Vietnam (VNAMYO) dans le cadre du projet musical intitulé « Sounds of brotherhood », qui aura lieu à Hanoï.

Le chef d’orchestre Damiano Guiranna et 45 membres du WYO, ainsi que 25 membres du VNAMYO, répéteront et se produiront ensemble du 30 mars au 10 avril, dans le cadre du projet musical intitulé « Sounds of brotherhood ».


Fondé en 2001 par le chef d’orchestre italien Damiano Giuranna, le WYO a accueilli environ 3 500 talents venus de tous les continents et participé à de nombreuses tournées musicales à travers le monde. Photo : WYO.

Parmi les moments forts de l’événement, se dérouleront des concerts sur le thème « The night of ascending dragon », le soir du 6 avril à la grande salle de concert de l’Académie nationale de musique, et « Gala Opera Puccini » le 10 avril à l’Opéra de Hanoï.
Lors des deux concerts, le public aura l’occasion de découvrir des instruments de musique classique et des œuvres écrites par des compositeurs célèbres tels que Tchaïkovski, Rossini et Puccini, ainsi que des œuvres de compositeurs vietnamiens comme Dang Huu Phuc et Trân Manh Hùng.

La combinaison de jeunes artistes de 20 pays et territoires du monde entier diffusera une énergie positive aux mélomanes de Hanoï.

Promouvoir la diplomatie culturelle et les efforts de paix

« Sound of Brotherhood » est un projet musical lancé par WYO en Asie du Sud-Est, y compris le Vietnam, pour une durée de trois ans.

Ce projet prend son origine de l’initiative du directeur artistique et fondateur du WYO, Damiano Giuranna, qui veut démontrer que la musique ne doit pas se limiter à être une nécessité culturelle de la classe supérieure, mais qu’elle peut représenter un outil puissant de communication des idées et des valeurs, ou encore un instrument de diplomatie culturelle. Il bénéficie de l’assistance des fondations CDP et LCA Studio Legale, de l’ambassade d’Italie à Hanoï, du consulat général d’Italie à Hô Chi Minh-Ville et d’un certain nombre de partenaires vietnamiens et internationaux.

Ledit projet traduit l’engagement du WYO à promouvoir le dialogue et une culture de la paix entre les peuples du monde entier à travers l’art et la musique. Il permet également de renforcer la coopération culturelle et artistique entre l’Italie et le Vietnam, de développer l’expression artistique, musicale et théâtrale chez les jeunes générations, ainsi que de soutenir la formation de jeunes artistes vietnamiens.

( Cliquez ici pour une version anglaise)

 

Question related to this article:

What place does music have in the peace movement?

Dans le cadre du projet, sont prévus des concerts musicaux, un atelier de théâtre intitulé « Dialogues en musique », animé par des acteurs professionnels italiens, en collaboration avec l’Université de théâtre et de cinéma de Hanoï, et un appel à projets multidisciplinaires à destination des artistes vietnamiens, avec l’aide de l’Institut national de la culture et des arts du Vietnam (VICAS).

Le programme musical et artistique appelé WYO4Children est un volet important du projet. Lancé officiellement le 27 janvier dernier, à Hô Chi Minh-Ville, par la fondation WYO, en collaboration avec les sœurs missionnaires de la Charité de la province de Binh Duong, le programme permet de rassembler 80 orphelins et enfants vietnamiens abandonnés, âgés de 5 à 17 ans, pour soutenir leur croissance individuelle, émotionnelle, sociale, humaine et spirituelle à travers la musique et l’art.
Le programme comprend des cours hebdomadaires, durant lesquels les enfants ont l’opportunité de recevoir une formation musicale de base et de jouer des instruments classiques et traditionnels vietnamiens.

L’ambassadeur d’Italie au Vietnam, Marco Della Seta, a salué le lancement du projet « Sound of Brotherhood » au Vietnam, qui contribuera de manière importante au renforcement des échanges populaire entre le Vietnam et l’Italie.

Enrico Padula, consul général d’Italie à Hô Chi Minh-Ville, de son côté, a décrit la musique comme « un langage universel qui rassemble les cultures et qui transmet des émotions et des sensations qui transcendent les réalités individuelles ». Il a souligné que ce projet représente entre le Vietnam et l’Italie « un pont fondamental pour le dialogue et la compréhension mutuelle, afin de dépasser les distances géographiques ».

Le WYO, basé en Italie, a été fondé le 15 septembre 2001 par le chef d’orchestre italien Damiano Giuranna, afin de soutenir la diplomatie culturelle et de contribuer aux efforts de paix.
Actuellement, le WYO a accueilli environ 3 500 talents venus de tous les continents et participé à de nombreuses tournées musicales à travers le monde.

En janvier 2014, l’organisation a créé la fondation WYO, qui a pour mission de gérer les activités du WYO et de tous les groupes de musique qui en sont issus. Placée sous la gestion de l’organisation non gouvernementale Musica Europa, la fondation WYO vise à développer les jeunes talents musicaux et à lancer des projets artistiques et musicaux destinés à renforcer la sensibilisation de la population sur les grands sujets de société tels que la paix, la fraternité, le dialogue multiculturel, ou encore la diplomatie culturelle.

Adolfo Vannucci, président de la fondation WYO, a affirmé que son organisation « recherche et encourage la tradition locale, en développant des expériences artistiques qui relient la tradition et la modernité, qui apportent un enrichissement pédagogique et qui nourrissent la vie sociale et la croissance personnelle avec du sang neuf ». Après des initiatives réussies dans des pays comme l’Iran, Israël, la Palestine, le Maroc, le Liban, les États-Unis, la Bosnie-Herzégovine et la Bulgarie, le WYO souhaite arriver en Asie du Sud-Est, une « terre d’anciennes civilisations ».

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Intégralité du premier message à la nation du Président Bassirou Diomaye Faye (Veille fête indépendance du Sénégal)

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un reportage du The Point, Gambia

Mes chers compatriotes,

Demain, 4 avril 2024, nous célébrons le 64e anniversaire de l’indépendance de notre pays. A toutes et à tous, j’adresse mes chaleureuses félicitations. Je rends hommage à chacune et chacun de vous pour votre attachement aux vertus cardinales de paix et de démocratie qui fondent notre vécu quotidien. Les changements significatifs que nous venons de vivre de façon paisible, témoignent, une fois de plus, de la maturité de notre peuple, de la vitalité de notre démocratie et de la force de nos institutions. Nous devons tous être fiers de cette belle performance. Cette année encore, par la grâce divine, notre fête nationale se déroule sous le signe de la communion spirituelle, avec la semaine sainte pascale qui vient de conclure le carême et le mois de ramadan qui tire à sa fin.


Compte tenu des circonstances, en lieu et place du défilé traditionnel, je présiderai demain au Palais de la République une cérémonie de levée des couleurs, sobre et symbolique. Ce soir, alors que nous célébrons notre liberté retrouvée, mes pensées vont à nos vaillants résistants, héros célèbres ou méconnus, qui, se donnant corps et âme, ont défié l’odieux système colonial et sa prétendue mission civilisatrice, pour défendre la liberté de notre peuple et ses valeurs de culture et de civilisation. Je voudrais également saluer avec respect et affection nos anciens combattants, qui ont sacrifié leur jeunesse loin de leurs familles, au prix de leur vie et de leur liberté.

Je rends un vibrant hommage à mes prédécesseurs, les présidents Senghor, Diouf, Wade et Sall, qui, chacun, a apporté sa pierre à l’œuvre de construction nationale. C’est sur la base de ce legs que je veux poursuivre avec vous notre quête collective du Sénégal de nos rêves.

Mes chers compatriotes,

La fête nationale met à l’honneur nos Forces de défense et de sécurité.

A vous, officiers, sous-officiers et militaires du rang, qui avez choisi le métier risqué des armes, je réaffirme la reconnaissance de la Nation. Je vous exprime ma fierté, mon soutien et mon entière confiance dans vos missions au service de la patrie, de la paix en Afrique et dans le monde. Je salue la mémoire de nos Jambaars tombés au champ d’honneur et souhaite prompt rétablissement aux blessés. L’Etat restera toujours solidaire de leurs familles, avec soin et compassion. Le thème de cette édition, Les Forces armées au cœur de la cohésion nationale, nous interpelle par son actualité et sa pertinence. Il nous rappelle qu’au-delà du cérémonial, la fête nationale est surtout l’occasion d’une introspection individuelle et collective sur notre commun vouloir de vie commune.

Nos Forces de défense et de sécurité, sous le concept Armée-Nation, symbolisant la diversité et la cohésion de leurs composantes socio-culturelles, nous offrent un bel exemple de ce que doit être le vivre ensemble sénégalais.

En tant que Chef suprême des armées, et garant de l’unité nationale, je suis déterminé à préserver notre vivre ensemble hérité de nos ancêtres ; parce que nous n’avons qu’une seule patrie : le Sénégal, notre abri commun, que nous aimons tous, qui ne commence pas par nous, et ne finit pas avec nous.

Dans cet esprit, mon rôle, et je compte l’assumer pleinement, est de tendre la main à toutes et à tous, pour rassembler, rassurer, apaiser et réconcilier, afin de conforter la paix, la sécurité et la stabilité indispensables au développement économique et social de notre cher pays. De l’est à l’ouest, du nord au sud, je souhaite que notre cher Sénégal reste uni et indivisible, en paix et en harmonie avec notre devise nationale : Un Peuple-Un But-Une Foi. Nous le devons à nous-mêmes. Nous le devons à nos enfants. Nous le devons aux générations futures.

C’est pourquoi notre vibrante jeunesse, cœur battant de la nation, restera au centre de mes préoccupations.

Chers jeunes du Sénégal, je fais miens vos rêves, vos aspirations, et vos ambitions légitimes de réussir pour être utiles à vous-mêmes, à vos familles, vos communautés et votre pays. L’éducation, la formation aux métiers, l’emploi, l’entreprenariat des jeunes et des femmes restent des défis majeurs à relever. J’en ferai une priorité élevée des politiques publiques, en concertation avec le secteur privé. Nous devons, à cet effet, revisiter les mécanismes existants, les améliorer et les rationaliser afin qu’ils répondent mieux aux besoins d’emploi et autres activités génératrices de revenus pour les jeunes.

Pour encourager la création d’emplois, je compte m’appuyer sur un secteur privé fort parce que soutenu par l’ETAT. Sur la base de nos besoins prioritaires, nous travaillerons ensemble pour endogénéiser notre économie. Bien entendu, le secteur privé international aura son plein rôle à tenir. Les Sénégalais sont braves mais ils sont fatigués et attendent de nous des solutions contre la vie chère. La question du coût de la vie me préoccupe particulièrement et retient toute mon attention. Dans les jours à venir, des mesures fortes seront prises dans ce sens, après les concertations que j’entreprendrai avec les acteurs concernés.

Mes chers compatriotes, De l’indépendance à nos jours, notre système politico institutionnel et judiciaire a vécu bien des péripéties, les unes plus heureuses que les autres.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une version anglaise.

Question pour cet article:

Where in the world can we find good leadership today?

How should elections be organized in a true democracy?

(. . suite)

Soixante-quatre ans après, le moment me semble venu de tirer les leçons de nos réussites et de nos échecs pour une gouvernance publique plus moderne, plus républicaine et plus respectueuse des droits humains. C’est pourquoi, après avoir démissionné de mon poste de secrétaire général de PASTEF-Les Patriotes, pour ainsi me mettre au-dessus de la mêlée, je convoquerai de larges concertations avec la classe politique et la société civile sur :

La réforme du système électorale notamment ;
– Le remplacement de la CENA par une Commission électorale nationale indépendante (CENI) avec un renforcement de ses moyens de fonctionnement et de ses prérogatives ;
– La rationalisation du nombre de partis politiques, ainsi que leur financement ;
L’inscription sur le fichier électoral concomitamment à la délivrance de la pièce nationale d’identité

« Par ailleurs, pour redorer le blason de la justice, lui redonner le prix qu’elle mérite et la réconcilier avec le peuple au nom duquel elle est rendue, j’entends organiser des assises regroupant les professions du métier (magistrats, avocats, huissiers, greffiers et autres auxiliaires de justice), les professeurs d’université et les citoyens pour identifier des pistes de solution aux problèmes de la justice. Dans la quête d’un Sénégal meilleur au bénéfice de tous, j’entends instaurer une gouvernance vertueuse, fondée sur l’éthique de responsabilité et l’obligation de rendre compte. En outre, j’engagerai sans tarder une politique hardie de bonne gouvernance économique et financière par :

– La lutte sans répit contre la corruption ;
– La répression pénale de la fraude fiscale et des flux financiers illicites ;
– La protection des lanceurs d’alertes ;
– La lutte contre le détournement de deniers publics et le blanchiment d’argent ;
– L’amnistie des prête-noms et leur intéressement sous condition d’auto dénonciation ;
La publication des rapports de l’IGE, de la Cour des comptes et de l’OFNAC.

De même, l’exploitation de nos ressources naturelles, qui, selon la constitution, appartiennent au peuple, retiendra particulièrement l’attention de mon gouvernement. Ainsi, en plus de la mise en ligne déjà effective des contrats miniers, pétroliers et gaziers, sur le site de l’ITIE Sénégal, je ferai procéder à la divulgation de la propriété effective des entreprises extractives, conformément à la Norme ITIE, à l’audit du secteur minier, gazier et pétrolier et à une protection plus soutenue du contenu local au bénéfice du secteur privé national. Au demeurant, je voudrais dire à tous nos partenaires privés qu’ils sont les bienvenus aux Sénégal.

Conformément aux lois et règlements en vigueur, les droits de l’investisseur seront toujours protégés, de même que les intérêts de l’Etat et des populations.

A nos pays amis et partenaires, je voudrais assurer que le Sénégal reste un pays ouvert et accueillant pour tous.

Nous veillerons, sans cesse, à maintenir et raffermir les relations de bon voisinage et de solidarité agissante au sein de nos organisations communautaires, notamment la CEDEAO et l’UEMOA.

Héritiers de l’idéal panafricaniste de Cheikh Anta Diop et de Léopold Sédar Senghor, un des pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine, nous demeurons fermement engagés dans la construction de l’intégration africaine et la réalisation des objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine.

Nos partenaires étrangers de tous horizons sont d’égale dignité pour nous. A tous, nous devons respect et considération. Et de tous nous demandons respect et considération. Nous resterons engagés pour une gouvernance mondiale plus juste et plus inclusive, dans le respect de l’égale dignité des valeurs de cultures et de civilisations.

Mes chers compatriotes,

La fête nationale, symbole de notre souveraineté, nous rappelle que nous sommes seuls face à notre destin, et que personne ne fera à notre place ce que nous ne sommes pas disposés à faire pour nous-mêmes. Nous avons la responsabilité historique de conforter notre souveraineté en rompant les chaines de la dépendance économique par le culte permanent du travail et du résultat. Dans cet esprit, l’Administration doit agir à tous les niveaux de façon plus accueillante et plus efficace pour les usagers du service public. Nous devons bannir de nos pratiques les procédures et formalités indues qui altèrent l’efficacité de l’Etat.

Dans cet objectif, nous entendons investir massivement dans la digitalisation des services et des procédures administratives. De même, il y a urgence à gagner notre souveraineté alimentaire en investissant plus et mieux dans l’agriculture, la pêche et l’élevage, les trois mamelles nourricières de notre pays.

Je tiens particulièrement à ce que les subventions substantielles dépensées chaque année dans la campagne agricole bénéficient aux véritables producteurs et non à des acteurs intermédiaires.

En définitive, mes chers compatriotes, l’indépendance que nous célébrons demain est certes un évènement festif, mais aussi et surtout un test de résilience et de grandeur pour la nation. Notre mérite et notre honneur, c’est de réussir l’épreuve, en affichant une confiance résolue en nous-mêmes, pour vaincre nos peurs et nos doutes, surmonter les obstacles devant nous, et poursuivre ensemble notre marche solidaire vers notre destin commun, main dans la main, épaule contre épaule. C’est à cela que je vous invite, dans la communion des cœurs et des esprits. Vive le Sénégal, en paix et en sécurité, uni, libre et prospère ! 

Bonsoir et bonne fête de l’indépendance.

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Togo: Patriotisme et paix : Les artisans et conducteurs de taxi-moto de Bassar s’engagent

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article par Alida Akakpo dansLomegraph

Dans une démarche coordonnée visant à encourager le patriotisme et à favoriser un environnement de paix, une initiative a eu lieu dans la commune de Bassar 1, au Togo. Une cinquantaine de jeunes, principalement des artisans et des conducteurs de taxi-moto, ont participé le lundi 25 mars 2024 à une séance de sensibilisation.

Cette séance est organisée par le ministère des Droits de l’homme, de la formation à la citoyenneté et des relations avec les institutions de la République. Au cours de la rencontre, l’accent a été mis sur l’importance du patriotisme et de la culture de la paix pour le développement et la stabilité nationale.

( Cliquez ici pour une version anglaise.)

 

Question related to this article.

How should elections be organized in a true democracy?

La culture du patriotisme et de la paix

Le thème de la sensibilisation est « préservons notre patrie, construisons ensemble la paix et la sécurité ». Son objectif est de contribuer à l’affermissement de la fibre patriotique chez les jeunes, les amener à aimer la patrie et à s’engager véritablement pour la paix et la coproduction de la sécurité.

MM. Tchakpala Alfa Olivier, chef de la division des conférences et séminaires, et Tchandao Piabalo, chargé d’études à la direction de la formation civique, ont dialogué avec les participants, abordant des thèmes tels que le respect de l’autorité, le patriotisme et la promotion de la culture de la paix.

Les orateurs ont encouragé les jeunes à éprouver de la fierté pour leur nation et à s’engager activement dans la préservation de la paix et le progrès du pays. De plus, des conseils pratiques ont été prodigués pour aider les jeunes à promouvoir la paix dans leur environnement. Ils ont également souligné l’importance d’une collaboration étroite avec les Forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi qu’avec les autorités locales.

Les participants sont invités à véhiculer les messages reçus au sein de la population en vue de l’amélioration de la défense et la protection des intérêts des Togolais.

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Bulletin français 1 avril 2024


JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME PARTOUT DANS LE MONDE

Des célébrations et des manifestations ont marqué la Journée internationale de la femme le 8 mars partout dans le monde.

CPNN a diffusé des photos de plusieurs de ces événements.

En Europe, ils venaient d’Albanie, de Belgique, d’Angleterre, de France, d’Allemagne, de Grèce, d’Italie, du Kosovo, de Lettonie, de Malte, du Monténégro, des Pays-Bas, du Portugal, de Roumanie, de Russie, de Serbie, d’Espagne et d’Ukraine.

En Asie et dans le Pacifique, en Afghanistan, en Australie, au Bangladesh, au Cambodge, en Chine, en Inde, en Indonésie, au Japon, au Kazakhstan, au Kirghizistan, en Malaisie, en Corée du Nord, au Pakistan, aux Philippines, en Corée du Sud, en Thaïlande et au Vietnam.

En Afrique et au Moyen-Orient, en Algérie, Azerbaïdjan, Cameroun, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Irak, Israël, Kenya, Liban, Mali, Maroc, Palestine, Sénégal, Afrique du Sud, Tunisie, Turquie et Ouganda.

Dans les Amériques, en Argentine, aux Bermudes, en Bolivie, au Brésil, au Canada, au Chili, en Colombie, en Équateur, au Guatemala, au Honduras, au Mexique, au Panama, au Pérou, à Porto Rico, aux Nations Unies, aux États-Unis et au Venezuela.

Dans les pays capitalistes, les événements étaient principalement des protestations et des revendications en faveur des droits des femmes face à la discrimination et à la violence à l’égard des femmes, y compris des poursuites pénales pour avortement. De nombreuses manifestations ont notamment condamné les violences contre les femmes en Palestine et en Israël ces derniers mois.

Dans de nombreux pays socialistes et anciens pays socialistes, les événements étaient plutôt des célébrations que des protestations. Ce fut le cas en Russie, en Chine, au Kirghizistan, en Corée du Nord, au Cambodge et au Vietnam. Cela reflète l’histoire de cette journée, initiée par les organisations socialistes au début du siècle dernier, puis célébrée principalement par le mouvement socialiste et les pays communistes jusqu’à son adoption par les Nations Unies en 1977.

Cette annéé, les Nations Unies ont abordé la célébration de la Journée sous le thème « Investir dans les femmes pour accélérer le progrès ». Elles ont critiqué un « manque alarmant de financement » pour parvenir à l’égalité des sexes : « Les organisations féministes prennent la tête de la lutte contre les inégalités et la pauvreté des femmes. Malheureusement, elles tournent à vide, puisqu’elles ne perçoivent que 0,13 pour cent du total de l’aide publique au développement.”

La Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, fondée pour s’opposer à la Première Guerre mondiale et qui a décerné le prix Nobel de la paix à deux de ses membres fondateurs, a consacré sa célébration de la journée à la solidarité avec le peuple Palestinien, concluant que « le monde voit Gaza en tant que front mondial contre le régime de l’oppression, du colonialisme et de la tyrannie, ils agissent donc en solidarité avec les habitants de Gaza et pour la justice pour tous, y compris eux-mêmes. »

L’organisation Les Guerrières de la paix a également condamné la violence contre les femmes en Israël et en Palestine, et a ajouté une référence à la violence contre les femmes dans de nombreuses autres régions du monde. Ils ont écrit, “Cette Journée internationale de la femme a une saveur particulière. Nous savons à quel point les guerres et les conflits peuvent détruire les luttes et affaiblir les acquis. Nous, Guerrières de la Paix, sommes convaincus que les femmes, lorsqu’elles s’unissent, forment le bouclier le plus puissant contre la destruction du monde. Nous sommes la résistance. C’est nous qui tenons bon, qui restons debout… Le féminisme est la justice, l’égalité et la dignité pour tous. C’est le refus de l’assignation et de la division. Le féminisme est la paix.”

Comme indiqué dans le blog ce mois-ci, « nous entrons dans une ère de contradictions économiques et politiques qui mèneront à un changement radical. Dans la mesure où les femmes prennent le leadership, nous avons plus de chances que le changement conduise à une culture de paix ».

ÉQUALITÉ HOMMES/FEMMES



Journée internationale des femmes 2024 : ‘Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme’

DROITS DE L’HOMME



South Africa requests ICJ emergency orders to halt “unspeakable” Gazan genocide

DÉVELOPPEMENT DURABLE



Greta Thunberg, 40+ Other Climate Activists Block Entrance to Swedish Parliament

LIBERTÉ DE L’INFORMATION



Peace Wave 2024

  

DISARMAMENT ET SECURITÉ



Kremlin, NATO at odds over pope’s call for Ukraine to show ‘white flag’ and start talks

ÉDUCATION POUR LA PAIX



FIJCA 2024 : Le JAZZ, comme instrument de cohésion sociale en Côte d’ivoire

TOLÉRANCE ET SOLIDARITÉ



Search for Common Ground in Israel and Palestine

PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE



France: discours de Jean-Luc Melanchon sur la force d’agir pour la paix

France: La conférence sur la paix et le climat à l’Université Rennes 2

EDUCATION POUR LA PAIX

Un article de Info Locale

Dans le cadre du projet “Jeunes, citoyens solidaires pour la Paix, le désarmement Nucléaire, le climat et le droit des humains à la Paix, (du quartier à la Planète)”, nous avons mis en place un comité d’étudiants rennais pour la Paix.

 

Question related to this article:


University campus peace centers, What is happening on your campus?

Notre principal objectif est de promouvoir la culture de la paix dans les milieux universitaires

Le 28 mars 2024, nous avons tenu notre première conférence sur la Paix et le Climat en partenariat avec l’association Ar Vuhez à l’Université Rennes 2, Campus de villejean, en présence d’étudiants de divers établissements.



Nous exprimons notre gratitude à tous les participants, en particulier à Babas Babakwanza et Roland Nivet pour leurs interventions très instructives.

– Commité d’étudiants Rennais pour la Paix

( Cliquez ici pour une version anglaise.)

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Côte d’Ivoire : 46 leaders communautaires de Bondoukou formés à la culture de la paix et à la prévention des conflits

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un article par Prince Beganssou en Afrik Soir

Un atelier de renforcement des capacités techniques des acteurs sociaux et des leaders comunautaires sur la culture de la paix, la prévention et la gestion des conflits dans la localité de Bondoukou s’est tenu le jeudi 21 mars 2024, à la préfecture de ladite ville. Organisé par le Ministère de la Cohésion Nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté (MCNSLP) à travers le Programme National de Cohésion Sociale (PNCS), cet événement a réuni quarante-six leaders sociaux pour une journée de formation intense

L’objectif principal de cet atelier était de doter les acteurs et les leaders sociaux des connaissances théoriques et pratiques nécessaires dans les domaines de la culture de la paix, de la prévention et de la gestion des conflits. En particulier, cette initiative vise à consolider la paix et à favoriser la cohésion sociale dans la localité de Bondoukou, en prévision des échéances électorales de 2025.

La présence du préfet de Bondoukou, Andjou Koua, et du Directeur Général du PNCS, Houssou Konan, ainsi que d’autres personnalités importantes, témoigne de l’engagement de l’État en faveur de la promotion de la paix. Dans leurs discours, ils ont souligné l’importance cruciale de telles initiatives pour le bien-être des communautés et le développement durable de la région.

( Cliquez ici pour une version anglaise.)

 

Question related to this article.

How should elections be organized in a true democracy?

“Madame la ministre remercie tous les acteurs sociaux en particulier les chefs communautaires et les chefs de quartier qui, continuellement travaillent à renforcer les liens entre les différentes couches sociales. Madame la ministre exprime également son plein engagement et sa profonde reconnaissance et surtout elle invite à tous les acteurs de s’approprier les notions de paix, de lutte contre les discours de haine, et d’utiliser tous les mécanismes que le formateur a partagé au cours de cet atelier pour garantir la paix durable à Gontougo”, a souligné le Directeur Général du PNCS.

Engagement des participants

Les participants, composés de jeunes, d’associations de femmes, de chefs traditionnels et de leaders communautaires, ont activement pris part à cet atelier. Leur engagement témoigne de la volonté collective de renforcer les mécanismes locaux de prévention et de résolution des conflits pour garantir une paix durable à Bondoukou.

En vue de concrétiser et de promouvoir les valeurs de paix, un nouvel atelier est prévu pour le mardi 26 mars à Bongouanou. Celui-ci sera axé sur le renforcement des capacités techniques des acteurs et des leaders sociaux dans la gestion des rumeurs, la prévention et la lutte contre les discours de haine.

L’atelier de renforcement des capacités à Bondoukou marque une étape importante dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. Ces efforts sont essentiels pour construire des sociétés plus pacifiques et résilientes, et témoignent de l’engagement continu en faveur d’un avenir meilleur pour tous.

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“Il faudrait miser sur la culture de la paix” : 25e manifestation à Bourges (France) pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza

DESARMAMENT & SECURITE .

Un article par Marie-Claire Raymond dans Le Berry

Nouvelle manifestation ce samedi 30 mars, à Bourges, contre la guerre à Gaza, à l’appel du Collectif du Cher. Ce vingt-cinquième rassemblement a réuni entre 80 et cent personnes attachées à défendre « une paix durable en Palestine ».

Parmi les prises de paroles, le regret que l’esprit « va-t’en guerre » soit mis au premier plan en France : « Pour cela, on récupère des finances et on justifie des budgets militaires, on se prépare à mobiliser des troupes et on met les moyens dans l’industrie. Alors qu’il faudrait miser sur la culture de la paix. »


(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question for this article:

Does military spending lead to economic decline and collapse?

How can a culture of peace be established in the Middle East?

(. . . suite)

Franck Carrey, président de l’association de solidarité internationale Medina, souhaite, lui, « un cessez-le-feu immédiat et définitif. Et l’accès sans condition de l’aide humanitaire aux habitants de Gaza. »

« Il y a un mois, nous avons monté une équipe mobile de soutien psychologique à l’enfance, ajoute-t-il. On a eu beaucoup de mal à trouver la psychologue et les animateurs. On a des problèmes de transfert de fonds pour payer les salaires. Les écoles servent à l’hébergement d’urgence et non plus à faire classe. Politiquement, il faudra aboutir à une paix juste et durable. »
 
Le collectif du Cher réunit vingt organisations: Attac18, CCFD-Terre Solidaire, CNT-SO, FSU, Ki-6-Col’, La Cimade, Le comité de vigilance-Madera, la LDH section de Bourges, LFI18, Medina, MJCF18, Mouvement de la Paix, NPA18, Palestine18, PCF-Fédération du Cher, PCOF18, POI, Solidaires18, UD-CGT du Cher et l’Union communiste libertaire.

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La Journée internationale de la femme: Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (WILPF)

. EGALITE HOMMES/FEMMES .

Un article de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (WILPF)

À l’occasion de la Journée internationale de la femme : pourquoi il est plus important que jamais de remettre en question le discours

Dans cette séance de questions-réponses perspicace avec Maha Batran, conseillère MEL et partenariats de la WILPF, elle plonge au cœur de la lutte palestinienne, explorant ses racines historiques, les défis actuels auxquels sont confrontés les Palestiniens et l’importance de remettre en question les récits dominants. Grâce à des réflexions franches et à des analyses d’experts, elle découvre l’impact sexospécifique de l’occupation, les nuances de la résistance palestinienne et les mouvements de solidarité mondiaux exigeant justice et responsabilité.

Quelles sont les causes profondes de toute cette lutte ? Et comment les femmes sont-elles affectées ? 

En 1948, l’État d’Israël a été créé, marquant la fin du mandat britannique sur la Palestine. L’année 1948 est également connue sous le nom de Nakba , au cours de laquelle des groupes armés juifs/sionistes ont effectué un nettoyage ethnique des Palestiniens dans certaines parties du pays. Ils ont non seulement tué des dizaines de milliers de Palestiniens, mais ils ont également forcé plus de 700 000 Palestiniens à quitter leurs foyers vers la Cisjordanie, Gaza et les pays voisins. La famille de mon père a été expulsée de sa maison à Jaffa et s’est installée à Gaza en 1948. Israël a occupé le reste de la Palestine historique en 1967, y compris Jérusalem-Est, Gaza et la Cisjordanie où je vis aujourd’hui. 

Pendant des décennies, des résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies ont été adoptées pour protéger les droits des Palestiniens et exiger qu’Israël mette fin à son projet colonial et à son oppression. Cela inclut la résolution 194 de l’ONU sur la protection du droit des réfugiés palestiniens à rentrer chez eux et à vivre en paix avec leurs voisins, ou à recevoir une compensation. Ces résolutions restent sur papier. Personnellement, je reste réfugié en Palestine sans droit de visite, et encore moins de m’installer à Jaffa. Pendant ce temps, n’importe quel Juif du monde entier peut venir (et être financé et encouragé) pour s’installer à Jaffa.

L’Organisation de libération de la Palestine (représentant internationalement reconnu du peuple palestinien) et l’État d’Israël ont signé un traité de paix, les Accords d’Oslo en 1993. L’accord stipulait une période transitoire de cinq ans pour un accord d’autonomie palestinienne intérimaire qui se terminerait avec un arrangement permanent où les Palestiniens ont le droit à l’autodétermination et à la paix, vivant aux côtés d’Israël. Cette période de transition s’est terminée sans transfert de pouvoir aux Palestiniens sur la Cisjordanie et à Gaza comme le prescrivaient les Accords. Au contraire, le contrôle israélien accru, l’accaparement des terres et la colonisation en Cisjordanie ont connu une croissance ont échoué . Je l’ai vu de mes propres yeux, la colonie sur la colline en face de chez nous ne faisait que s’étendre, les points de contrôle entre les villes de Cisjordanie se multipliaient, et nous n’avions absolument aucune souveraineté, aucun contrôle sur la terre, les ressources en eau. , l’air, les frontières, les permis de construire, rien. Les Palestiniens ne pouvaient pas accepter cela. Qui l’aurait fait ? 

Nous avons été témoins de violations quotidiennes des droits de l’homme, du droit international, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre contre les Palestiniens. Ces propos ont été enregistrés par des organisations et commissions internationales, palestiniennes et israéliennes de défense des droits de l’homme en Cisjordanie, à Gaza et en Israël, considérant notamment l’occupation comme illégale au regard du droit international (et un avis consultatif est actuellement demandé sur cette question à la Cour internationale de Justice). ) et dénoncer le crime du système d’apartheid de l’État d’Israël. 

Les politiques israéliennes qui victimisent et discriminent le peuple palestinien ont un impact évident sur le genre dans la mesure où elles isolent les femmes palestiniennes, les appauvrissent, limitent leurs droits et libertés et entravent leur participation aux sphères publiques politiques, culturelles, sociales et économiques. Les politiques d’occupation et d’apartheid ont d’énormes effets sur le statut juridique, social, éducatif, économique et politique des femmes, ainsi que sur leurs priorités, l’accès aux services, en particulier pour les filles et les femmes victimes de violences basées sur le genre, et les options de résistance disponibles.

APPRENDRE ENCORE PLUS

Pour plus de ressources sur l’histoire de la Palestine et d’Israël, visitez la page de l’ONU . 

D’autres ressources peuvent être trouvées ici .

Vous pouvez en savoir plus sur l’impact de l’occupation sur les femmes palestiniennes dans l’analyse de la WILPF

C’est également le cas des organisations de femmes palestiniennes.

Cette déclaration des experts de l’ONU sur les récentes violations des droits de l’homme par Israël à l’égard des filles et des femmes palestiniennes.

Et quelle était la situation à Gaza jusqu’à l’actuelle escalade de la violence ? 

La situation des Palestiniens s’est détériorée au fil du temps et les Palestiniens vivant à Gaza sont soumis à un blocus depuis 2007. En fait, je n’ai pas pu visiter Gaza depuis 1999 parce que l’État israélien ne m’a pas accordé de permis. Donc techniquement, le siège a été appliqué depuis. Et les conditions de vie à Gaza se sont détériorées au cours des dernières décennies. Les habitants de Gaza et les militants ont tenté de résister par des moyens non violents. Les flottilles de la liberté lancées par des groupes de solidarité internationale qui utilisent les eaux internationales pour tenter de traverser Gaza en bateau. La Grande Marche du Retour vers la frontière de Gaza avec Israël où les réfugiés (qui représentent 70 % de la population de Gaza) ont marché chaque vendredi vers les frontières dans un geste symbolique pour briser le siège de Gaza et exercer leur droit de retourner dans leur terre. sont des exemples concrets d’initiatives visant à briser le blocus de Gaza et à attirer l’attention du monde sur la situation à Gaza. Cependant, la réponse internationale et politique à ces tentatives a été faible. Des groupes militaires à Gaza ont lancé des attaques à la roquette depuis Gaza sur les territoires israéliens voisins, et Israël a lancé six grandes attaques militaires (2008-2009, 2012, 2014, 2021, 2022 et 2023), faisant des milliers de morts. Mais le siège persista. 

L’escalade actuelle de la violence, la poursuite du blocus et l’incapacité à respecter les engagements pris dans le cadre du processus de paix ont été rendus possibles par l’ impunité de longue date de l’armée israélienne et de ses responsables qui commettent crime après crime sans rendre de comptes ni conséquences. Gaza a souvent été décrite comme une bombe à retardement, avec plus de deux millions de personnes vivant dans ce qui a souvent été décrit comme une prison à ciel ouvert et constamment attaquée. 

La campagne de la WILPF a appelé ses alliés à remettre en question le discours entourant le conflit. Pourquoi est-ce important et qu’est-ce que cela signifie ?

Les médias occidentaux présentent la cause des Palestiniens comme un conflit complexe, dans lequel deux personnes ne peuvent pas vivre côte à côte et coexister. Il utilise également un langage de suprématie et de déshumanisation. Un récit qui ne reconnaît pas l’histoire de la terre et de son peuple, l’humanité et l’égalité des Palestiniens ainsi que la dynamique et les moteurs de la violence et de l’injustice. Jusqu’à présent, ce discours n’a pas réussi et ne parviendra certainement pas à produire des stratégies efficaces pour remédier à la situation. C’est pourquoi il est important de recadrer le récit du conflit, de nommer les pratiques et les dynamiques par leurs noms propres et de les replacer dans le bon contexte.

Historiquement, mais aussi de plus en plus avec les derniers événements, les Palestiniens ont été déshumanisés par les médias occidentaux qui rendent compte passivement de leurs souffrances (les Israéliens sont souvent signalés comme étant « tués » tandis que les Palestiniens sont « morts » et souvent tenus pour responsables de leur propre mort). qu’ils sont décrits comme des êtres humains moins importants et plus « tuables ». Ce langage de suprématie et de « Dieu fournissant cette terre au peuple élu de Dieu » a été entendu depuis longtemps par les responsables et partisans israéliens ; c’est aussi le fondement du projet sioniste. Le projet du « droit de naissance », selon lequel tout Juif est soutenu (financièrement et logistiquement) pour visiter Israël et les colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-Est, et s’y installer, n’est qu’un exemple de la façon dont le projet colonial, au nom du « droit de naissance », du peuple juif à la terre », est justifiée et défendue à travers le récit. Les réfugiés palestiniens qui ont été expulsés de leurs terres lors de la création de l’État d’Israël se sont vu refuser le même « droit ». WILPF et d’autres ont contesté ce récit. 

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article.)

Question for this article:

Do women have a special role to play in the peace movement?

Presenting the Palestinian side of the Middle East, Is it important for a culture of peace?

(. . . suite)

Nous entendons souvent dire que d’autres peuples opprimés défendent peut-être la bonne cause, mais qu’ils la réclament de la « mauvaise manière ». Les Palestiniens sont également confrontés à cette situation. 

Il est important de commencer par souligner que le droit des peuples à résister à l’occupation est protégé par le Protocole additionnel I aux Conventions de Genève de 1949 et par une douzaine de résolutions de l’ONU, dont la résolution 37/43 de l’AGNU qui affirme la légitimité de la lutte pour l’indépendance et la libération. de l’occupation étrangère par tous les moyens disponibles, y compris la lutte armée. Cela signifie que les Palestiniens ont le droit de résister à l’occupation israélienne illégale, par tous les moyens disponibles. La lutte armée doit également respecter le droit international (qui interdit par exemple de prendre pour cible des civils). Il est également important de reconnaître que qualifier une personne ou un groupe de résistance à l’occupation ou à l’oppression par des « terroristes » ou leurs actes d’« actes terroristes » est une pratique établie de longue date, certaines de ces étiquettes ont ensuite été révisées, comme dans le cas de Yasser Arafat a mené de violentes attaques et a ensuite reçu le prix Nobel de la paix. Nelson Mandela était considéré comme l’un des plus grands artisans de la paix après avoir combattu avec succès l’apartheid par des moyens violents et non violents. Ceux qui ont le pouvoir de faire accepter leurs opinions et de créer le récit ont également le pouvoir d’étiqueter et de mal étiqueter.

Les gens demandent : « Pourquoi n’y a-t-il pas de Mandela en Palestine ? » Comment répondez-vous à ce genre de critiques de la résistance et du leadership palestiniens ? 

Nous, Palestiniens, avons résisté pacifiquement à l’occupation israélienne et aux violations des droits de l’homme à travers d’innombrables initiatives persistantes allant des mouvements de jeunesse, à la syndicalisation, aux arts et à la culture, aux marches populaires et aux initiatives politiques. Par exemple, la Jeunesse contre les colonies, la plus active à Hébron en Cisjordanie, où les colons israéliens s’emparent peu à peu des maisons palestiniennes au cœur de la ville protégées par les soldats ; la Grande Marche du Retour ; les flottilles de la liberté ; le mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanctions, qui est une réplique du mouvement anti-apartheid sud-africain et qui a été approuvé par la WILPF dans une résolution de 2011 ; et plus récemment, un mouvement mondial appelant à un cessez-le-feu à Gaza mais aussi au démantèlement du système d’apartheid et à la fin de l’occupation.

Cependant, la répression de telles tentatives de résistance a été violente et presque inévitable (voir par exemple le rapport Trigger Happy d’Amnesty International ). Les chances que les dirigeants survivent au ciblage systématique et généralisé de la résistance pacifique par Israël sont pratiquement inexistants. Israël a une longue histoire de recours aux châtiments collectifs et à la force excessive, y compris l’assassinat de militants, de journalistes, de poètes et d’hommes politiques palestiniens, et a systématiquement pénalisé d’autres personnes, y compris des enfants, au moyen de mesures telles que la détention administrative prolongée illégale , privant les Palestiniens de garanties judiciaires fondamentales, telles que comme le cas de l’universitaire Ahmad Qatamesh.

Pour plus de ressources sur le droit des Palestiniens à résister, consultez l’ analyse juridique et la FAQ à laquelle WILPF a contribué sur Gaza et le droit international.

De nombreux pays et institutions ont réprimé, voire criminalisé, l’activisme pro-palestinien au nom de la lutte contre l’antisémitisme. La résistance des Palestiniens, des Israéliens et de la communauté internationale à l’oppression israélienne (de l’État et des colons) contre les Palestiniens équivaut-elle à de l’antisémitisme ?  

Non . Il y a une différence entre s’élever contre les violations des droits humains perpétrées par l’armée israélienne et les colons et l’antisémitisme. 

L’antisémitisme n’est pas acceptable. Cependant, défendre les droits des Palestiniens ne fait pas de vous un antisémite. Si vous croyez en l’égalité et en la justice, vous n’êtes pas antisémite. Les Palestiniens et les partisans des droits des Palestiniens reconnaissent qu’il y a des causes profondes à toute cette violence (qui est la continuation du projet colonial israélien de dépossession et du système d’oppression de l’apartheid) et qu’il faut s’y attaquer. 

L’État israélien et la propagande pro-israélienne ont tenté de qualifier d’antisémites les partisans et les défenseurs des droits palestiniens, de sorte qu’ils soient immédiatement réprimés sur de fausses bases morales . De nombreux groupes et militants juifs résistent aux efforts pro-israéliens visant à assimiler faussement les critiques d’Israël à l’antisémitisme et cherchent à démêler l’identité juive et la libération du sionisme et de l’État d’Israël.  

Il s’agit notamment des Juifs israéliens et des organisations israéliennes qui dénoncent et s’élèvent contre les violations des droits de l’homme et du droit international par l’État israélien, notamment B’tselem, Yesh Din et HaMoked. Il existe également des juifs israéliens, tels que les auteurs et historiens Illan Pappe et Avi Shlaim, qui ont consacré leur travail à dénoncer le nettoyage ethnique de la Palestine et le projet sioniste. Il y a Amira Hass , la journaliste israélienne et fille de survivants de l’Holocauste vivant en Cisjordanie parmi les Palestiniens qui écrit également pour dénoncer les violations israéliennes, en particulier en Cisjordanie.

Des voix juives à travers le monde qui s’opposent aux actions d’Israël contre les Palestiniens, y compris Jewish Voice for Peace (consultez le faq du JVP pour plus d’informations sur leurs positions, en particulier sur la question de ne pas assimiler l’identité juive du groupe au sionisme et à l’antisémitisme), et des individus, comme les intellectuels et auteurs juifs Naomi Klein et Judith Butler

Il y a une différence entre être antisémite et défendre la justice, la responsabilité, l’égalité et la liberté. Il faut pouvoir dire la vérité, lutter sans crainte pour la protection des droits de l’homme, pour un monde sans oppression, sans colonialisme et sans apartheid. 

Au fil des années, différents types d’efforts de solidarité et de paix ont été déployés par la société civile et les militants pour la paix. Quel type de solidarité est utile aux Palestiniens et à la cause palestinienne ? 

Tous les efforts de consolidation de la paix n’ont pas été utiles aux Palestiniens et à la cause palestinienne. Les approches de consolidation de la paix qui adhèrent au discours erroné selon lequel « deux peuples ne peuvent pas s’entendre » produiront inévitablement des résultats inefficaces, voire néfastes. Les militants de la solidarité et de la paix doivent faire la différence entre coexistence et co-résistance, entre solidarité et normalisation, entre dénoncer les violations des droits de l’homme et du droit international et entre outrepasser ceux en faveur d’une « solution de paix entre deux peuples ».

La coexistence, qui est généralement encouragée par des activités telles que des camps ou des séances de dialogue entre Israéliens et Palestiniens, vise à normaliser la relation entre l’oppresseur et l’opprimé. Les activités de normalisation sont souvent qualifiées de « colonisation de l’esprit », où la relation oppresseur-opprimé et le statu quo sont considérés comme normaux, avec quelques améliorations cosmétiques. Ces activités ont proliféré pendant la période d’Oslo (1994-1999), mais faute de s’attaquer aux causes profondes du problème, elles ont échoué. Et même si certaines personnes, et certaines féministes autoproclamées, soutiennent les activités de normalisation, celles-ci ne seront pas acceptées par la majorité des Palestiniens, resteront en marge de la véritable lutte et n’apporteront pas justice. 

La co-résistance, en revanche, reconnaît que l’oppresseur et l’opprimé ne sont pas sur un pied d’égalité et que l’histoire, en particulier la fondation d’Israël à travers le nettoyage ethnique de la Palestine, est bien connue. Elle exige la reconnaissance et l’affirmation des droits inaliénables des Palestiniens, y compris le droit au retour.

Le BDS a établi des définitions et des lignes directrices très claires pour les activités anti-normalisation. Ils ont également des lignes directrices adaptées aux différents secteurs et groupes. Ceux-ci doivent toujours être consultés.  

Dernier mot?

Ce conflit, notre conflit concerne un État colonial qui impose une occupation militaire et un régime d’apartheid. Le monde a vu un État commettre un génocide diffusé en direct. Beaucoup de leurs dirigeants en sont complices, tout comme les mécanismes internationaux qui n’ont pas réussi à l’arrêter. En réponse, ils se sont levés. Ce mouvement a inspiré le gouvernement sud-africain à poursuivre courageusement Israël devant la Cour mondiale pour crime de génocide. 

Ce mouvement mondial exige des comptes de la part de tous les gouvernements, institutions et entreprises complices. Le mouvement prend de l’ampleur et tente de bouleverser l’ordre mondial actuel. Les Gazaouis ont eux-mêmes beaucoup perdu, mais le monde considère Gaza comme un front mondial contre le régime de l’oppression, du colonialisme et de la tyrannie, c’est pourquoi ils agissent en solidarité avec les Gazaouis et pour la justice pour tous, y compris eux-mêmes.  

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