Category Archives: TOLERANCE & SOLIDARITE

Concertation politique : le PaynCoP Gabon pour la participation des jeunes

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Un article de Gabon News

La section gabonaise du Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix (PAYNCOP Gabon) a organisé jeudi une rencontre avec la presse nationale au cours de laquelle elle a exprimé sa volonté de voir les jeunes prendre part à la future concertation politique annoncée en fin décembre dernier par le président de la République.


Des membres du PAYNCOP Gabon, dont le secrétaire permanent (en veste), le 12 janvier 2023, à Libreville. © D.R.

Jeudi 12 janvier à Libreville, le PAYNCOP Gabon a échangé avec les hommes et femmes médias nationaux. Il s’est agi de leur présenter la synthèse du rapport des consultations sur la participation politique et citoyenne des jeunes organisées dans le cadre du Projet d’appui à la participation citoyenne et politique des jeunes soutenu par les Nations Unies. Un rapport qui présente les résultats des consultations ayant conduit Jerry Bibang, secrétaire permanent du PAYNCOP, et son équipe dans quatre villes du pays (Franceville, Oyem, Port-Gentil et Libreville) durant les mois d’août et septembre dernier. L’objectif de ces déplacements :  recueillir les avis et préoccupations des jeunes en lien avec leur participation politique et citoyenne. 

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Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

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Mais en marge de la présentation dudit rapport, le PAYNCOP Gabon s’est également prononcé, lors de la conférence de presse, sur la concertation politique annoncée par le président de République, le 31 décembre dernier. Une rencontre dont la date exacte de la tenue n’a pas encore été indiquée, mais qui, espère l’organisation,  sera inclusive et prendra en compte toutes les catégories sociales, y compris les jeunes engagés dans les organisations de la société civile. D’autant que ceux-ci disent avoir des préoccupations à exprimer au cours de cette future rencontre. 
 
«Au titre des préoccupations, il y a, entre autres, la faible représentativité des jeunes à des postes électifs dans les partis politiques, que l’on soit de la majorité ou de l’opposition. La loi n°9/2016 du 5 septembre 2016, fixant les quotas d’accès des femmes et des jeunes aux élections politiques n’est pas respecté par certains partis politiques au moment de choisir leurs candidats. Ce qui limite extrêmement la représentativité des jeunes à des postes décisionnelles en dépit de leur potentiel » a énuméré Jerry Bibang. 

Le secrétaire permanent du PAYNCOP a ajouté que «la question de la formation des militants et sympathisants des partis politiques ainsi que celle des acteurs engagés dans les organisations de la société civile est constamment revenue au cours de ces consultations». L’ensemble de ces préoccupations ainsi que des pistes de solutions en guise de recommandations sont consignées dans un document dit de Position commune de la jeunesse sur la participation citoyenne et politique que l’organisation espère bien transmettre aux autorités.

«Au moment où le président vient d’annoncer la tenue d’une concertation politique nationale, nous pensons que les préoccupations ainsi que les pistes de solutions contenues dans ce rapport devraient alimenter les discussions au cours de ce prochain dialogue national. Nous allons mobiliser d’autres plateformes associatives de jeunes afin que la jeunesse puisse jouer sa partition au cours de ce rendez-vous national. C’est l’occasion pour nous d’appeler à un dialogue inclusif qui prend en compte la participation active de toutes les catégories sociales, notamment les jeunes issues des organisations de la société civile. Car, lorsque le pays traverse des troubles à l’issue des élections, les partis politiques ne sont pas les seuls à subir ces conséquences. Nous sommes tous impactés, et par conséquent, nous devons tous participer à la réflexion pour des élections inclusives, crédibles, transparentes et apaisées», plaide le PAYNCOP Gabon dans un communiqué. 

Abu Dhabi ouvre la neuvième édition du Forum de la paix

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Un article de Atalayar

Les Émirats arabes unis accueillent à nouveau le Forum de la paix d’Abu Dhabi, anciennement connu sous le nom de Forum pour la promotion de la paix dans les sociétés musulmanes. Cette neuvième édition de la réunion débutera le mardi 8 novembre et se déroulera pendant trois jours sous le titre “Conflits mondiaux et paix universelle : besoins urgents et opportunités de partenariat”. Elle réunira plus de 30 organisations internationales pionnières dans la promotion de la paix et près de 500 participants de 60 pays différents, représentant tous les continents. 


Le président Joko “Jokowi” Widodo serre la main du secrétaire général du Forum d’Abou Dhabi pour la paix (ADFP), Al Mahfoudh Bin Bayyah, qui a remis au président un prix de la paix au palais Merdeka à Jakarta le 7 novembre.(Presidential Secretariat Press Bureau/Muchlis Jr.)

“Le rôle du Forum de la paix, […] qui est habituellement accueilli par Abu Dhabi et qui est l’un des forums les plus importants du monde islamique, est de servir d’espace de discussion des problèmes humanitaires et des conflits intellectuels et religieux dans les sociétés musulmanes”, peut-on lire sur le site officiel du forum. “Des centaines d’érudits et de penseurs islamiques participent à ce forum afin d’établir une position unifiée pour faire face aux troubles et aux actes de violence dans le monde islamique. 

Des chefs religieux, des hommes politiques, des fonctionnaires, des représentants d’organisations nationales et internationales et des militants de la paix du monde entier se rendront aux Émirats arabes unis pour aborder la promotion de la paix à l’un des moments les plus critiques pour la communauté internationale au cours des dernières décennies. Avec plusieurs conflits armés qui font rage, plus de 100 millions de réfugiés – selon le HCR – et une insécurité alimentaire et énergétique croissante qui menace notamment les régions les plus pauvres du monde, les participants au forum sont confrontés à l’une des réunions les plus complexes depuis que le forum a ouvert ses portes en 2014. 

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Islamic extremism, how should it be opposed?

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Renforcer la coexistence entre les sociétés musulmanes, raviver les valeurs interconfessionnelles, créer un espace pour diffuser le message de paix et renforcer le rôle des EAU dans tous ces domaines sont les principaux objectifs du Forum de la paix. Cette année, ils devraient être travaillés sur la base de quatre thèmes centraux : les défis de la paix mondiale face à un ordre international en crise, le rôle des jeunes et des femmes dans la promotion de la paix, l’universalité de la paix face à la mondialisation de la guerre, et le rôle des leaders religieux dans le processus de paix. 

Le forum est né en 2014, sous la présidence de S.E. Shaykh Abdullah bin Bayyah, et le patronage du prince héritier des Émirats arabes unis de l’époque, Mohammed bin Zayed, sous le nom de ” Forum pour la promotion de la paix dans les sociétés musulmanes “. Depuis lors, la réunion est devenue un espace de référence dans le monde islamique, où les érudits s’efforcent de promouvoir la paix, la tolérance et la correction de certains concepts.

En 2021, lorsque la réunion a officiellement changé de nom pour devenir le Forum pour la paix d’Abou Dhabi, le forum a été lancé sur la place Al Wasl de l’Expo 2020 de Dubaï.

Le Prix international de la paix Imam Hassan bin Ali

En outre, le Forum de la paix d’Abu Dhabi est – depuis 2015, soit un an seulement après sa naissance – une plateforme qui s’efforce de donner du pouvoir à la créativité dans la défense de la paix grâce à l’initiative ” Peacemakers Hackathon “, ainsi qu’un espace pour reconnaître et “honorer les créateurs et les précurseurs de travaux scientifiques et d’initiatives pour la promotion d’une culture de la paix et la consolidation de sa valeur dans les sociétés musulmanes” avec le Prix international de la paix Imam Hassan bin Ali, comme l’explique le site officiel. 

Cette année, le lauréat du prix Imam Hassan bin Ali est le président de la République d’Indonésie, Joko Widodo (Jokowi), pour son travail de promotion de la paix pendant sa présidence du G20. Une année particulièrement compliquée pour le groupe en raison de l’adhésion de la Russie, qui a mis en péril – à plus d’une occasion – la conclusion plus ou moins normale des sommets ministériels du groupe tenus jusqu’à présent. 

“Pour le président Jokowi, ainsi que pour tout le peuple indonésien, il s’agit d’un prix extraordinaire qui symbolise la confiance dans le président en tant que leader qui diffuse le message et la culture de la paix dans le monde”, a déclaré le ministre d’État indonésien Pratikno après que le secrétaire général du Forum de la paix d’Abou Dhabi, S.E. Shaykh Abdullah bin Bayyah, se soit rendu à Jakarta pour ratifier la remise du prix à Jokowi au palais Merdeka. 

“Le monde est actuellement confronté à plusieurs types de crises : une guerre, une crise alimentaire, une crise énergétique. Non seulement les gens n’ont pas les moyens d’acheter, mais les fournitures elles-mêmes ont changé. […]. Donc si nous pouvons faire cela, cela signifie que nous pouvons contribuer à ce monde”, a ajouté Pratikno.

Togo: Des recommandations pour promouvoir le dialogue intra et inter religieux marquent la fin du 3e forum de la CEDEAO  sur l’éducation à la culture de la paix

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Un article de Togo Presse

Au terme des travaux du 3e forum de la CEDEAO sur l’éducation à la culture de la paix à travers le dialogue intra et inter religieux, le 29 octobre 2022, la ville de Lomé est déclarée, « capitale de la paix, de la médiation, du dialogue et de la tolérance ». A cet égard, les participants demandent aux Etats, aux partenaires et à l’ensemble de la communauté internationale de soutenir les efforts de Lomé dans la prévention, la résolution des conflits et la promotion de la paix sur le continent et en Afrique de l’Ouest. La rencontre qui a réuni, pendant trois jours, des leaders religieux et communautaires, a formulé plusieurs recommandations contenues dans une déclaration signée par les pays participants. Du côté togolais, c’est le ministre d’Etat en charge de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpéssi qui a signé cette déclaration.


Les personnalités et autres participants à cérémonie de clôture du forum

Organisé sous le thème, « Communautés, extrémisme violent et cohésion sociale en Afrique de l’Ouest », le forum sur l’éducation à la culture de la paix à travers le dialogue intra et inter religieux a pris fin, samedi dernier à Lomé. Les échanges de trois jours sur diverses thématiques ont débouché sur un ensemble de recommandations formulées à la lumière du contexte actuel de la sous-région, où les terroristes essaient de récupérer et d’utiliser, dans certains pays, les dissensions entre communautés et entre groupes ethniques à des fins de déstabilisation de la cohésion sociale et d’affaissement des Etats. Ainsi, les parties prenantes aux travaux demandent à la CEDEAO de maintenir la dynamique de la tenue biennale de ce forum. Il y a lieu aussi de mettre en place un mécanisme régional et d’accompagner la mise en place de mécanismes nationaux de suivi de la mise en application des recommandations du forum. Les participants demandent à cette organisation communautaire de soutenir les initiatives nationales et locales pour la promotion de l’éducation à la paix à travers le dialogue intra et inter religieux.

Valoriser les moyens endogènes de prévention et de gestion des conflits

Aux Etats membres, il leur est recommandé de renforcer les capacités des leaders religieux et communautaires dans la lutte contre le radicalisme et l’extrémisme violent, tout en rendant efficace le fonctionnement des conseils interreligieux à l’échelle nationale, ou d’en créer là où il n’en existe pas. Il faut aussi assurer le fonctionnement efficace des plateformes nationales intra et inter religieuses de réseaux de jeunes œuvrant pour la paix, ou en créer là où il n’y en a pas. A l’endroit des communautés, il leur est suggéré de créer des espaces de dialogue en leur sein et entre elles, dans l’optique de promouvoir le vivre ensemble harmonieux et pacifique.

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How can different faiths work together for understanding and harmony?

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Il faut également valoriser les moyens endogènes de prévention, de gestion et de résolution des conflits, qui sont en cohérence avec les exigences de la démocratie, de l’Etat de droit et des droits de l’Homme. Pour leur part, les partenaires et la communauté internationale devraient soutenir l’action de la CEDEAO et des Etats membres en matière de prévention de l’extrémisme violent. Ils sont aussi sollicités à soutenir davantage les fonds régionaux et nationaux pour permettre à la CEDEAO et aux Etats de mieux promouvoir l’éducation à la culture de la paix à travers le dialogue intra et inter religieux.

Pourquoi faire de Lomé la capitale de la paix ?

En dehors de ces recommandations, les participants au forum ont résolu de faire de la ville de Lomé, la «capitale de la paix, de la médiation, du dialogue et de la tolérance». Une résolution prise à la lumière du rôle clé que le Togo joue en matière de paix et de prévention des conflits dans la sous-région. Les participants estiment donc que le dialogue, la médiation et la tolérance sont des vecteurs ou mécanismes efficaces de promotion de la paix. Ils font observer que la médiation joue un rôle indispensable dans le règlement des conflits dans un monde en pleine mutation et se déclarent fermement attachés à la tolérance, qui joue un rôle primordial dans le développement et la préservation des relations de fraternité, amicales, de bon voisinage et de coexistence pacifique entre les peuples au détriment des idéologies bellicistes, de haine et d’extrémistes. Les participants notent surtout « avec satisfaction que la recherche de la paix constitue le fondement de la politique extérieure de la République togolaise », tout en « considérant l’engagement de Lomé pour une Afrique forte, décomplexée, unie, prospère et pacifique ». Ils ont, également, tenu compte de « l’hospitalité caractéristique de la ville de Lomé, riche de son ouverture aux différentes cultures africaines et d’ailleurs, et son positionnement historique comme lieu de négociation ayant abouti à la résolution de multiples conflits en Afrique ». Le forum a, « à l’esprit, les grandes conférences régionales et internationales que Lomé a abritées sur la paix et les problématiques sécuritaires », tout en « considérant la constance, la détermination et l’engagement proactif de Lomé pour la paix dans l’espace régional et interrégional aujourd’hui ». De même, le forum a accueilli « avec satisfaction la détermination de Lomé à continuer de jouer un rôle primordial au service de la paix en Afrique, non seulement en offrant son cadre pacifique aux grandes conférences de paix régionales et internationales, mais également en mettant son savoir-faire au service de la paix dans la région et sur le continent ». Autant d’arguments qui font de Lomé la « Capitale de la Paix, de la Médiation… ».

A la clôture, le ministre des Affaires étrangères, Pr Robert Dussey, a rappelé l’objectif de ce forum, celui de renforcer les mécanismes de dialogue au sein des différentes communautés, de cultiver la compréhension mutuelle, l’esprit de tolérance et la coexistence pacifique entre les religions, à travers l’éducation à la culture de la paix. Il a, de ce fait, invité les participants à être des porteurs de paix pour le continent africain. « Je voudrais insister sur la nécessité pour nous tous d’être des porteurs de la paix. Si nos cœurs ne sont pas en paix, si nos esprits ne sont pas en paix et si nos langues ne proclament pas le message de la paix, nous sommes disqualifiés pour parler de la paix dans nos communautés religieuses, dans nos quartiers, dans notre région et dans notre sous-région », a-t-il fait noter.