Category Archives: TOLERANCE & SOLIDARITE

Gala de solidarité avec les Palestiniens à l’Opéra d’Alger

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de El Watan

La salle de l’Opéra d’Alger Boualem Bessaih, à Ouled Fayet, à l’ouest de la capitale, était archi-comble, dans la soirée du samedi 20 janvier, pour le gala de solidarité avec les Palestiniens, Salam lel Falastine (Paix à la Palestine). 
 
Le jeudi 18 janvier 2024 à midi, tous les billets ont été vendus. Je lève mon chapeau pour l’artiste algérien qui a voulu que ce spectacle soit unique en son genre. Je salue aussi l’immense travail de promotion fait par la presse nationale pour cet événement. Nous avons pu réunir 150 artistes sur scène, soutenus par des sponsors qui ont bien cru au projet, et par le ministère de la Culture et des Arts», a déclaré Abdelkader Bouazzara, directeur de l’Opéra d’Alger et organisateur du gala.  


Les recettes de la soirée seront versées totalement au profit du peuple palestinien

La soirée a débuté avec les hymnes nationaux algérien et palestinien exécutés par l’Orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger. La chorale du collège Mamlakatou al tilmidh (Le royaume des enfants) de Ain Benian (Alger) a interprété ensuite Beytouna el Qods (notre maison el Qods), d’après une musique et des paroles de Mustapha Alouane. Le maestro syrien Missak Baghboudarian a dirigé après l’orchestre pour jouer l’ouverture de La forza del destino (La force du destin), un opéra composé par l’Italien Giuseppe Verdi sur demande du Tsar de Russie Alexandre II en 1862 (sept ans après, l’œuvre a été grandement remaniée par le compositeur). D’un autre opéra de Verdi, composé dix ans plutôt, La traviata, la soprano Dina Sirine Khiari a interprété avec maîtrise l’aria Addio del passato  (Adieu au passé).
 

«Retirez vos heures de notre temps, partez»
 

Couvert d’un burnous sombre, le comédien Hassan Kechache a déclamé le célèbre poème du Palestinien Mahmoud Darwich, Ayahou al maroun bayna el kalimat al abira (Vous qui passez parmi les paroles passagères), critiquant l’occupation israélienne des terres palestiniennes :

«Vous qui passez parmi les paroles passagères. Portez vos noms et partez. Retirez vos heures de notre temps, partez. Extorquez ce que vous voulez, du bleu du ciel et du sable de la mémoire.  Prenez les photos que vous voulez, pour savoir que vous ne saurez pas comment les pierres de notre terre bâtissent le toit du ciel ».

Mené par Nadjib Kateb, l’Orchestre andalous de l’Opéra d’Alger a interprété en moual Filistine ya bladi (Palestine ô mon pays), chanté par Lamia Madini, suivi, en zidane sur l’air de Qom tara, Seif el Qods, interprété par Sarah Belaslouni, d’après un poème du syrien Abdel Rahim Al Gamoudi. Hassan Kachach est revenu sur scène pour déclamer le poème lyrique Ardha falestine (La terre de la Palestine), de l’Algérien Mohamed Badji, interprété ensuite, en style chaâbi, par Kosseila Ajrad.

Ce chant a été largement popularisé par Amar Zahi. Moins connue, la chanson Asbaha indi el an boundoukia (J’ai maintenant un fusil) a été chantée ensuite par Asma Alla, accompagnée de l’Orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger, dirigé par Lotfi Saïdi. Asbaha indi el an boundoukia est une chanson de style épique interprétée en duo, en 1969, par Mohamed Abdelwahab et Oum Keltoum sur un poème de Nizar Kabbani. Le célèbre générique du feuilleton égyptien Raafat Al Haggan, composé Amar Cherii, a ensuite été interprété par l’Orchestre symphonique mené de nouveau par Missak Baghboudarian.

«Si nous devons organiser un autre gala pour la Palestine, nous devons reprendre celui de ce soir dans tous ses détails. Je suis ravi que des artistes algériens, syriens et tunisiens se sont retrouvés pour jouer de la musique classique, de la musique andalouse avec la présence d’une chorale pour enfants, des chanteurs et chanteuses. Tous les artistes ont dit ce soir leur mot pour la Palestine. Nous avons dit notre mot à l’adresse du monde…», a confié le maestro syrien.

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Presenting the Palestinian side of the Middle East, Is it important for a culture of peace?

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La fleur des cités

Il a expliqué que le choix de La forza del destino est motivé par le fait d’adopter un langage qui soit adressé au monde entier, pas pour le public de la région arabe seulement.

«Pour la musique de Rafaat Al Haggan, nous étions jeune lorsque le feuilleton était diffusé. Nous rêvions tous de devenir comme lui», a-t-il dit. Réalisé à la fin des années 1980 par Yehia El Alami, Rafaat Al Haggan, ce feuilleton de trois saisons raconte l’histoire d’un espion égyptien qui a défrayé la chronique en Israël dans les années 1950.

Les danseurs du Ballet de l’Opéra d’Alger ont ensuite exécutée une dabke palestinienne sur la célèbre chanson de Mohamed Assaf, la ahdi ala dini. La scène a été cédée ensuite à Maria Saïdi et Nourelhouda Ghanoumat pour chanter Chedou baathkoum ya ahl falestine, une chanson rendue célèbre par une vieille palestinienne Halima Kessouani, tuée depuis par les soldats israéliens.

Zahratou al madayine (la fleur des cités), le célèbre chant de la Libanaise Fairouz, en hommage à El Qods, a été ensuite reprise par Nada Rayhane, accompagnée de l’orchestre symphonique et de la chorale d’Alger et de Laghouat.

Habillée d’un robe rouge recouverte d’une cape blanche, Manel Gharbi a repris ensuite Sayfoun fel youchhar (Qu’une épée soit exhibée) de Fayrouz, une chanson datant de 1967, l’année de la Guerre des six jours, avant d’enchaîner avec Win el malayine (Où sont les millions ?). Produite lors de la première Intifada en Territoires palestiniens, en 1987, Win el malayine, écrite et composée par les Libyens Ali Al Kilani et Abdullah Muhammad Mansour, a été interprétée en trio par la Libanaise Julia Boutros, la Tunisienne Sawsan Hammami et la Syrienne Amal Arafa.
 

«Le message de l’artiste arrive toujours au cœur»

«Je suis fière d’avoir participé à ce gala en chantant pour la première fois ce style, habituellement, je chante de l’andalous. J’aime bien ce style. Nous sommes fiers en tant qu’artistes d’avoir participé à cette soirée de solidarité avec le peuple palestinien. L’Algérie a toujours été solidaire avec les Palestiniens et la cause palestinienne. Il reste que la solidarité des artistes est toujours importante. Le message de l’artiste arrive toujours au cœur. Même si les entrées de cette soirée sont symboliques, le fait de se réunir et de se solidariser reste important. Je souhaite que la voix des artistes arrive partout dans le monde», a confié Manel Gharbi. Elle vient de produire un duo avec la chanteuse syrienne Rasha Rizk une chanson en hommage à la Palestine, composée par Tarik Benouarka. Manel Gharbi souhaite que le clip de la chanson soit tourné en Algérie.

La soirée a été clôturée par une reprise de la cantate Carmina Burana du compositeur allemand Carl Orff, traduite à l’arabe par Rabah Kadem, et chantée par la chorale d’Alger et de Laghouat. Une chorale dirigée par Zouhir Mazari.

«Je salue le public venu en force. C’est une manière d’exprimer le soutien aux Palestiniens. Les recettes de la soirée seront versées totalement au profit du peuple palestinien. Tous les artistes et les institutions de l’Opéra d’Alger ont pris part à ce gala. Les artistes combattent à leur manière, avec la musique», a souligné le chef d’orchestre, Lotfi Saïdi.

«Des travaux artistiques de niveau international liés tous à la cause palestinienne.  Une cause nationale par excellence pour l’Algérie, comme l’a souligné le président de la République. L’art n’existe pas uniquement pour le divertissement ou la joie, l’histoire a prouvé que souvent l’art naît de la douleur et des crises. Ce soir, la voix des artistes a affronté l’obscurantisme et la violation flagrante des droits de l’homme dont souffre nos frères palestiniens», a déclaré, pour sa part, Soraya Mouloudji, ministre de la Culture et des Arts. Elle a salué «le grand effort» fourni par Abdelkader Bouazzara, directeur de l’Opéra, pour organiser le spectacle «en un laps de temps court». 

«Nous avons discuté de la possibilité d’organiser après deux ou trois mois des galas similaires pour exprimer notre solidarité avec le peuple palestinien», a-t-elle appuyé.

De son côté, Abdelkader Bouazzara a annoncé que d’autres spectacles seront organisés au niveau de l’Opéra d’Alger et n’a pas écarté la possibilité d’une tournée au niveau national.

Le gala de solidarité avec la Palestine a été retransmis en direct sur la chaîne Echababia (Chaîne 6) et sera diffusé après sur toutes les chaînes du groupe ENTV (ex-RTA). 

Montpellier: Biennale Euro-Africa et Water Days

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Extraits des sites web de Entreprendre-Montpelier – Biennale et Entreprendre-Montpelier – Water Days

En 2021, Montpellier accueillait un événement novateur et porteur d’une volonté de réinvention des liens entre le continent africain et le territoire français : le Nouveau Sommet Afrique-France. Un Sommet mettant à l’honneur les liens entre les sociétés civiles, dans lequel les participants n’étaient pas des chefs d’État ou des ministres, mais des artistes, des entrepreneurs, des sportifs, ou encore des chercheurs et des universitaires africains et français.

Aujourd’hui, nous devons urgemment innover et forger ensemble les conditions d’un futur durable pour tous. Comme vous le savez, notre métropole est toujours en lice pour devenir Capitale Européenne de la Culture en 2028, à ce titre, j’ai souhaité que cette première édition de la Biennale Euro-Africa Montpellier soit le point d’orgue de notre candidature. Le temps d’une semaine, nous réunirons un large panel d’acteurs de nos deux continents pour traiter ensemble des sujets qui nous relient. Que ce soit en abordant le thème de l’eau, sujet crucial pour nos territoires et si central à notre stratégie MedVallée, ou sur l’importance de faire évoluer les regards sur le continent africain, Montpellier crée, à travers cette Biennale, un cadre propice à l’innovation et à la mise en place collective de solutions concrètes.



Michaël Delafosse Maire de Montpellier

Président de Montpellier Méditerranée Métropole

La Biennale Euro-Africa comportera deux volets :

Un volet culturel grand public

Avec, au programme, des événements de rayonnement national et international pour valoriser les coopérations existantes et à venir entre Montpellier et le continent africain (festival grand public, soirées de projections, concerts, danses dans les salles et les lieux emblématiques de la ville ainsi qu’en plein air, des résidences d’artistes, des focus dans les lieux artistiques, de culture et de savoir de la ville), mais aussi pour transformer les regards du public sur la réalité des cultures actuelles africaines notamment dans le domaine des Industries Culturelles et Créatives  (ICC).

Un concentré du tissu africain dans le domaine des ICC sera ainsi présent à la Halle Tropisme et dans les espaces de la ville, dans le prolongement du Forum Africa Past Forward qui se tiendra à la Gaîté Lyrique de Paris les 6 et 7 octobre 2023.

Un volet développement et innovation

Qui englobera le congrès multi-acteurs sur les enjeux liés à la gestion de la ressource en eau et sur les coopérations entre les territoires, scientifiques et société civile pour répondre à ceux-ci. Sur ce volet, les “Euro-Africa Montpellier Water Days”  prendront la forme d’un congrès multi-acteurs autour des enjeux liés à la gestion de la ressource en eau et des coopérations entre les territoires, les scientifiques et la société civile.

Autre temps fort : le “Campus des Jeunes Entrepreneurs Africains” qui ouvrira ses portes pour sa deuxième édition à Montpellier du 1er au 11 octobre prochains et qui offre un programme d’accompagnement aux entrepreneurs africains innovants évoluant dans les domaines de la technologie et de l’innovation, de la santé globale, des industries culturelles et créatives et du sport en Afrique. 

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Solidarity across national borders, What are some good examples?>

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Et trois axes :

Axe 1 : L’eau qui nous relie,

Axe 2 : Les futurs en série pour se projeter sur d’autres modes de coopération,

Axe 3 : Trans pour transformer les regards des citoyens européens sur la réalité du continent africain.

Water Days

L’eau est un enjeu majeur dans le cadre de la stratégie MedVallée, l’eau qui nous relie est au cœur des problématiques de santé, de préservation de l’environnement et d’agriculture qui constitue le socle de la stratégie, à l’image du triptyque « Soigner, Protéger, Nourrir ». Raréfaction des précipitations, sur-sollicitation des ressources, manque d’infrastructures font l’enjeu de ces journées qui veulent créer les conditions idéales d’un dialogue entre les parties prenantes étatiques et privées, scientifiques ou venant du terrain, pour solutionner les problèmes humains, géopolitiques et économiques posés par le manque d’eau dans un contexte de réchauffement climatique de démographie urbaine en hausse et d’inégalités d’approvisionnement.

2 jours d’échanges pour exposer la réalité et trouver des solutions entre acteurs impliqués sur la thématique.

Les journées du 9 au 10 octobre porteront sur les thèmes suivants :

° Changement climatique et risque hydrologique
° Urbanisation des mégapoles méditerranéennes et africaines
° Accès à l’eau
° Assainissement et santé
° Agriculture urbaine et péri-urbaine
° Gouvernance
° Eau et genre
° Retour sur la conférence des Nation Unies sur l’eau (mars 2023)

En fonction des thématiques, les tables-rondes et ateliers envisagés réuniront :

° Scientifiques : 40 scientifiques méditerranéens, africains et européens sont attendus.

° Entreprises du secteur privé méditerranéen, européen et africain: 30 représentants d’entreprises sont attendus.

° Institutionnels et décideurs : 40 représentants des gouvernances locales, régionales, nationales, méditerranéennes, africaines ou européennes sont invités à participer aux différentes tables rondes.

° Organisations internationales : 40 représentants de diverses organisations et associations internationales sont invités à participer.

° Représentants et Chaires UNESCO : 20 personnes sont invitées à participer aux tables rondes.

° Des temps d’échanges labellisés MedVallée

(Merci à Emmanuelle Dufossez, le reporteur pour cet article.)

L’association de sauvetage en mer SOS MEDITERRANEE remporte le Right Livelihood Award 2023

TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de SOS Mediterranée

Alors que la crise humanitaire s’intensifie en Méditerranée, l’organisation humanitaire et maritime SOS MEDITERRANEE est lauréate du Right Livelihood Award 2023, considéré comme le “prix Nobel alternatif de la paix”.

En 2023, la Méditerranée a connu le nombre le plus élevé de décès depuis 2017. Un constat dramatique pour une crise humanitaire qui perdure. Une crise reconnue et mise en lumière par la remise du Right Livelihood Award à l’association SOS MEDITERRANEE, pour avoir porté assistance à plus de plus de 38’500 personnes, en Méditerranée centrale.  

« Il y a déjà plus de 2000 décès enregistrés en 2023, uniquement dans la région de la Méditerranée centrale. » déclare Caroline Abu Sa’da, Directrice générale de SOS MEDITERRANEE Suisse. « Pour nous, il est donc extrêmement important que le Right Livelihood Award mette en lumière la situation de ces milliers de personnes qui tentent de traverser la Méditerranée, au péril de leur vie. »

L’organisation humanitaire et maritime est honorée de figurer parmi les lauréats du Right Livelihood Award 2023. Depuis plus de 40 ans, ce prix récompense et soutient des individus et des organisations qui œuvrent, sans relâche, pour résoudre les plus grands défis mondiaux. SOS MEDITERRANEE rejoint ainsi la liste prestigieuse où figurent notamment la défenseuse ukrainienne des droits de l’homme, Oleksandra Matviichuk et le médecin congolais Dr. Denis Mukwege.

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The refugee crisis, Who is responsible?

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Le Right Livelihood Award apporte une précieuse visibilité sur la situation dramatique en mer, ainsi que sur les nouvelles contraintes pesant sur l’association, telles que l’augmentation considérable du prix du fuel ou l’attribution de ports de débarquement très lointains, après les sauvetages.  

SOS MEDITERRANEE tient à remercier chaleureusement tous ses bénévoles, donateurs, partenaires et soutiens qui rendent sa mission possible. “Cette récompense est le fruit d’un travail collectif et de l’engagement de nombreuses personnes dévouées au sauvetage en mer.” conclut Caroline Abu Sa’Da.

À propos de SOS MEDITERRANEE :

SOS MEDITERRANEE est une organisation maritime et humanitaire de sauvetage de personnes en détresse en mer. Elle a été fondée par des citoyens européens en 2015 et a lancé des opérations de sauvetage en Méditerranée centrale en février 2016. Depuis, l’organisation a porté assistance à plus de 38 000 personnes en mer. Plus de 9000 personnes ont été secourues par l’Ocean Viking depuis qu’il a commencé à opérer en août 2019. L’organisation à but non lucratif, basée en Suisse, en France, en Allemagne et en Italie, est principalement financée par des dons.

A propos du Right Livelihood Award :

Depuis plus de 40 ans, Right Livelihood honore et soutient les personnes courageuses qui œuvrent à résoudre certains défis mondiaux. Chaque année, Right Livelihood met en lumière les acteurs du changement en leur décernant un prix. À ce jour, 194 lauréats de 76 pays ont reçu cette distinction. En reconnaissant les actions de ces visionnaires et en établissant des connexions significatives dans le monde entier, Right Livelihood encourage les changements sociétaux urgents et à long terme.  
Le prix a été créé en 1980, après que le comité Nobel ait refusé une proposition visant à créer deux nouveaux prix pour récompenser celles et ceux qui œuvrent en faveur de la justice sociale et de la protection de l’environnement.

(Merci à Kiki Adams, le reporter de CPNN pour cet article.)

Le PAYNCOP Gabon a Formé les Jeunes et les Femmes au Leadership Politique dans la Ville d’Oyem

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Spécial pour CPNN de Jerry Bibang

C’est grâce à l’appui de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) que le Réseau Panafricain des Jeunes pour la Culture de la Paix, section Gabon (PAYNCOP Gabon) a formé, le week-end écoulé, une trentaine de jeunes et femmes candidats de la commune d’Oyem au leadership politique.

C’est l’hôtel de ville qui a prêté son cadre à l’atelier de formation qui a réuni près d’une quarantaine de participants, issus des partis politiques de la majorité, l’opposition ainsi que des candidats indépendants.

Bien avant l’atelier de formation, un dialogue intergénérationnel a été organisé entre les autorités locales et les participants. Ce dialogue a permis aux participants d’échanger librement avec les autorités locales afin de renforcer la collaboration entre les deux parties, dans une approche de gestion inclusive qui donne l’opportunité aux jeunes de participer aux affaires publiques.

« On ne peut pas tous être maire, conseiller municipal ou départemental. On peut toutefois participer à la gestion des affaires publiques lorsqu’il existe une véritable collaboration entre les autorités locales et les citoyens, réunis en association. Tel est le sens de ce dialogue intergénérationnel » a expliqué Jerry Bibang, le Coordonnateur du projet.

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Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

How should elections be organized in a true democracy?

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« La représentativité des jeunes et des femmes reste par ailleurs très faible dans les instances politiques décisionnelles alors qu’ils constituent les militants les plus nombreux dans les partis politiques de la majorité comme de l’opposition. Raison pour laquelle nous souhaitons les accompagner lors de ces différentes élections afin d’améliorer cette représentativité » a-t-il ajouté.
   
Pour le Secrétaire général de préfecture, Cyprien Meboune M’Esso, représentant le préfet empêché, « le projet cadre avec les politiques publiques du pays, notamment la Politique Nationale de la Jeunesse (contrat de partenariat pour une jeunesse responsable) qui recommande d’associer les jeunes dans la gestion des affaires publiques. Il s’inscrit également dans la volonté politique des plus hautes autorités, une volonté matérialisée par plusieurs mesures, notamment “le septennat de la jeunesse” et “la décennie de la femme” »

La formation, assurée par l’expert géopolitologue, consultant international Francis Sima Mba, et qui s’est voulue très pratique a concerné essentiellement les éléments relatifs à la campagne électorale, notamment la stratégie politique, l’élaboration d’un programme politique, le marketing politique ainsi que des astuces liées à la prise de parole en public.

« Ça été très instructif pour nous. Nous avons appris beaucoup sur les actions à mener avant, pendant et après le vote. J’ai également appris sur la gestion d’une équipe de campagne et même le comportement à adopter durant la campagne » a déclaré Junior Franck Nkou-Nkou, jeune candidat pour le parti politique Forum pour la République Gabonaise (FRG).

« Le séminaire a été très fructueux pour nous car nous avons appris comment mener une campagne efficace avec des ressources limitées » a ajouté Mengue Arlette, jeune candidate pour le parti Mon Destin en Main (MDM).

En marge des formations, le projet prévoit un appui logistique à l’endroit des jeunes et femmes candidats qui répondraient aux critères définis.

France: Pour un Plan d’Urgence de Sortie de Crise

EDUCATION POUR LA PAIX

Une déclaration de la Groupe parlementaire La France insoumise -NUPES & La France insoumise

La mort du jeune Nahel dans la matinée du 27 juin à Nanterre a déclenché dans le pays une vague d’émotion et de colère. Elle a aussi agi comme une étincelle, déclenchant un mouvement de révolte dans de nombreuses villes du pays, qui exige d’urgence une réponse politique.

Face à cette situation, le gouvernement s’enferme dans une escalade sécuritaire verbale qui ne fait qu’aggraver la situation. Il cherche à se défausser de sa propre responsabilité en ciblant la France insoumise pour mieux masquer son incompétence et son incapacité à agir. Par la même, il renonce à chercher une sortie de crise et il abandonne les habitants à une inquiétude que nous partageons face à des dégradations de biens publics, de logement ou de commerces indispensables à la vie quotidienne.

Partisans d’aucune stratégie de violences, nous voulons que soient traitées les causes de la situation car les problèmes ne datent pas d’hier. Pour les quartiers populaires, le racisme, les violences policières ou les discriminations dans l’accès à l’emploi ou au logement sont le lot quotidien des habitants. Le saccage des services publics, protections sociales et solidarités associatives, du fait de politiques néolibérales austéritaires, est à l’œuvre depuis des décennies. Pour qu’il y ait concorde, il faut des actes forts de la part du gouvernement qui, aujourd’hui comme hier, sont absents. Depuis les révoltes de 2005, le compte n’y est pas.

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Where are police being trained in culture of peace?

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Rétablir la confiance est d’autant plus difficile que le gouvernement s’est illustré ces dernières années par son incapacité à traiter autrement que par le mépris et l’ignorance les revendications populaires, que ce soit à l’occasion de la mobilisation des gilets jaunes ou contre la retraite à 64 ans, encourageant par là même l’idée qu’aucun changement n’est possible dans le cadre actuel. Il faut donc une rupture complète et des réponses exceptionnelles.

Pour cela, nous demandons un débat à l’Assemblée Nationale au titre de l’article 50-1 de la Constitution afin de proposer un plan d’urgence comprenant :

* L’abrogation immédiate des dispositions « permis de tuer » de la loi Cazeneuve de 2017, responsable de l’explosion des décès suite à des refus d’obtempérer

* La création d’une commission « Vérité et Justice » sur les violences policières ayant entrainé la mort ou la mutilation de citoyens pour en établir toutes les responsabilités

* Le dépaysement immédiat de toute affaire de violences policières, la réforme complète de l’IGPN et la création d’un service d’enquête indépendant.

* La prise en charge par l’Etat des réparations des commerces, des logements et des lieux publics dégradés ces derniers jours

* Une réforme en profondeur de la police nationale pour rebâtir une police républicaine mieux formée et débarrassée de toute forme de racisme, comprenant notamment la dissolution de la BAC, le rétablissement du code de la déontologie de 1986, le renforcement de la formation, l’instauration d’une véritable police de proximité et la fin des techniques d’immobilisation létales. Il faut fermer la période ouverte par Sarkozy en 2002 visant à traiter les jeunes des quartiers populaires comme un ennemi de l’intérieur.

* Un programme d’action global contre les discriminations incluant notamment la création d’un Commissariat à l’égalité, de pôles spécialisés au sein des cours d’appel et la mise en place du récépissé de contrôle d’identité pour lutter contre le contrôle au faciès

* Un plan d’investissement public dans les quartiers populaires pour le rétablissement des services publics, le logement, l’école publique, l’accès à la santé et à la culture, le financement des associations et des centres sociaux
 

Les religieux travaillent sur un argumentaire pour la cohésion sociale au Tchad

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Un article par Rimteta Ngarndinon en Tchad Infos

Oxfam et plusieurs de ses partenaires organisent ce 15 juin un atelier de relecture et d’adoption d’un argumentaire religieux pour la cohésion sociale au Tchad. 

Dans son mandat de contribuer à la contribution de la paix, Oxfam, lead d’un consortium d’ONGs (CARE, International Alert, H.E.D, Tamat, ARDEK, et Help Tchad) met en œuvre depuis plus de trois mois, le projet « Renforcement de la résilience et de la cohésion sociale dans les zones frontalières du Tchad et du Niger (RECOSOC) ».
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How can different faiths work together for understanding and harmony?

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Dans ce cadre, des études menées ont montré que l’utilisation abusive de préceptes religieux est l’une des causes des conflits armés et de l’extrémisme violent. Pour ce faire, le projet s’est doté d’un argumentaire religieux de la cohésion sociale, la cohabitation pacifique et la culture de la paix car toutes les religions prônent la paix et toutes les communautés aspirent à vivre en paix.

Etant donné que les principales religions sont les mêmes au Tchad et au Niger, le projet veut à travers cet atelier faire une relecture de l’argumentaire du Niger par les leaders religieux tchadiens avant son adoption. Ainsi, des représentants du Conseil supérieur des affaires islamiques (CSAI), de l’Entente des églises et missions évangéliques au Tchad (EEMET) et de l’église catholique prennent part à cet atelier.

De manière précise, indique Watadé Nadjidjim, coordinateur suivi-évaluation, recevabilité et apprentissage au sein du projet, il sera question de faire la relecture de ce document référentiel qui reprend les sourates et les versets bibliques. « A la fin, nous devons voir quels sont les versets ou sourates qui sont en lien avec le vivre-ensemble, la paix et la cohésion sociale. Et nous allons en faire bon usage».

Pour une Culture de la Non-Violence – la Vidéo du Pape

TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Jesuits Global


La vidéo du Pape pour avril 2023

(Texte de la vidéo dans la colonne de droite)

(Cliquez ici pour une version espagnole de cet article, ou ici pour une version anglaise.)

Question for this article

Religion: a barrier or a way to peace?, What makes it one or the other?

(Texte de la vidéo)

Vivre, parler et agir sans violence, ce n’est pas baisser les bras, ni perdre, ni renoncer à quoi que ce soit. C’est aspirer à tout.

Comme le disait Saint Jean XXIII, il y a 60 ans, dans l’encyclique Pacem in Terris, la guerre est une folie, elle dépasse toute raison.

Toute guerre, tout affrontement armé, se termine toujours par une défaite pour tous.

Développons une culture de la paix.

Rappelons-nous que même en cas de légitime défense, la paix est le but à atteindre. Et qu’une paix durable ne peut être qu’une paix sans armes.

Faisons de la non-violence, tant dans la vie quotidienne que dans les relations internationales, un guide pour nos actions.

Et prions pour une plus ample diffusion d’une culture de la non-violence, qui signifie un recours moindre aux armes de la part des États comme des citoyens.

Entretien exclusif avec le Général Djibril Bassolé de Burkina Faso en marge du Global Security Forum de Doha (Qatar)

TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Financial Afrik

“Il faut dialoguer avec les groupes armés terroristes”. Cette phrase grave prononcée par le Général Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires Étrangères du Burkina Faso, a fait sensation lors du très restreint Global Security Forum de Doha (Qatar). En marge de ce forum international tenu du 13 au 15 mars 2023 et dédié aux dirigeants, experts en relations internationales, stratèges et sécurocrates, l’ancien médiateur des Nations Unies et de l’Union Africaine pour le Darfour et ancien envoyé spécial de l’Organisation pour la Coopération Islamique (OCI) pour le Mali et le Sahel, s’est entretenu avec Financial Afrik. 


“Je suis de ceux qui pensent qu’en Afrique, l’Etat jacobin centralisateur tel que nous l’avons hérité du colonisateur montre ses limites” 

Bonjour Mon Général ! Vous êtes présentement à Doha pour prendre part au Global Security Forum et vous préconisez le dialogue avec les groupes terroristes. Pouvez vous nous expliquer exactement en quoi le dialogue avec des groupes aussi extrémistes est possible et peux aboutir à la paix ?

Je voudrais avant tout, exprimer ma gratitude aux autorités qatari et aux organisateurs  pour m’avoir invité à prendre part à ce forum de Doha et à faire une communication au cous du panel relatif aux expériences vécus en matière de prévention et de résolution des conflits par la médiation.

Je répondrai à votre question en vous relatant ce que j’ai déjà expliqué aux panelistes sur l’importance du dialogue. Dans la plupart des pays africains qui subissent des agressions terroristes, l’origine des agresseurs a connu une évolution significative.
Initialement, il s’agissait exclusivement d’un djihadisme à caractère idéologique et transfrontalier. En d’autres termes, les agresseurs venaient de l’extérieur et décidaient souvent de mourir en kamikaze. Aucun dialogue n’était envisageable avec de tels assaillants.

De nos jours, le djihadisme prend les formes d’insurrections armées locales ou régionales. Des jeunes nationaux des pays visés se sont massivement enrôlés dans les groupes djihadistes, dans des alliances stratégiques et idéologiques pour mener des luttes armées contre leurs Etats. Ils s’attaquent aux forces de défense et de sécurité (symboles de l’autorité de l’Etat) et à leurs concitoyens avec une violence inouïe.

Qu’est- ce qui explique que des nationaux adhèrent massivement aux organisations djihadistes ?
Vraisemblablement, les djihadistes leur proposent un projet de société plus prometteur. Vous savez , les régions en Afrique dans lesquelles ils opèrent sont des zones désertiques en général, qui sont caractérisées par la précarité des conditions de vie. Comme je le disais aux panelistes, le phénomène djihadiste se superpose à des tensions et crises locales préexistantes que nous ne devons jamais ignorer. Il nous faut reconnaitre que des sentiments de marginalisation et de frustration existent dans certaines régions défavorisées par la nature et peuvent pousser une frange de ses populations, essentiellement jeune, à adhérer aux mouvements terroristes afin de bénéficier de leur encadrement et de leur soutien.

Toutefois, Mon Général, il ne sera pas facile de faire la part des choses. Une distinction est-elle possible entre ces groupes djihadistes, les assaillants étrangers et les insurgés locaux ?

J’ en conviens. Mais, compte tenu de la complexité du phénomène, il faut aussi admettre que la solution militaire seule n’arrivera pas à l’éradiquer. Pour maximiser les chances de restaurer une paix durable, les Etats doivent promouvoir des canaux de dialogue parallèlement à des dispositifs militaires robustes et bien adaptés à la nature de la menace terroriste car dialogue ne veut pas dire capitulation. Un dialogue constructif a besoin d’un Etat fort et crédible.

Le dialogue que vous préconisez porterait sur quoi et se ferait avec qui ?

Etablir un dialogue, donc un contact avec les insurgés locaux, est indispensable car ce sont des nationaux qui suivent les mouvements djihadistes  parce qu’ils n’ont pas d’autres alternatives. Un dialogue permet d’abord de mieux évaluer la situation de l’insécurité, d’en faire un diagnostic précis et de cerner les causes profondes de l’adhésion massive des jeunes nationaux au actions terroristes.

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Islamic extremism, how should it be opposed?

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Le dialogue permet ensuite de reformer le système de gouvernance car je suis de ceux qui pensent qu’en Afrique, l’Etat jacobin centralisateur tel que nous l’avons hérité du colonisateur montre ses limites. Il faudra réformer l’Etat afin qu’il soit plus apte à promouvoir l’intérêt général, à garantir une meilleure gouvernance, à assurer une meilleure répartition des ressources naturelles, bref, à donner aux populations la maitrise de leur destin.

Enfin le dialogue permettra éventuellement d’envisager des pourparlers de paix voire des négociations, en sachant qu’une paix durable passe généralement par un dialogue national qui consolidera la cohésion nationale.

En tout état de cause, le dialogue fait partie des moyens typiquement africains de régler les conflits et d’apaiser les tensions. Je pense qu’ en tant qu’africains nous devons trouver des voies propres à nous pour résoudre les crises qui minent nos sociétés. Le djihadisme prend par endroit la forme d’une insurrection armée qui pourrait conduire à une guerre civile.

Vous savez qu’une partie de l’opinion publique est farouchement opposée à une forme de dialogue avec ces groupes terroristes ?

Je le sais et je comprend cette réaction tout à fait humaine face à la barbarie et à la cruauté des crimes commis par les groupes armés terroristes. La question c’est comment arrêter le phénomène de la propagation fulgurante des actes terroristes et surtout comment réussir à faire en sorte que les jeunes gens ne soient pas attirés par ce djihadisme qu’ils considèrent comme une forme de lutte armée qui améliorera leurs conditions de vie sur terre.

La fermeté et la riposte militaire sont indispensables pour dissuader et protéger les populations et leurs biens. Mais pour créer les conditions d’une paix durable, il faut nécessairement se parler et se comprendre avec les jeunes gens qui sont attirés par la lutte armée djihadiste.

Dans certains cas comme au Cabo Delgado au Mozambique, ou ailleurs dans le Sahel, les forces du mal ont réussi à  opposer des communautés qui s’entretuent à grande échelle.

Vous vous imaginez combien de jeunes soldats il faudra encore sacrifier et combiens de jeunes nationaux djihadistes il faudra neutraliser pour considérer qu’un état X a gagné la guerre ? Et quand bien même les forces de défense régulières prendraient le dessus militairement, le problème ne serait pas durablement réglé pour autant.

Sans compter le désastre humanitaire des personnes fuyant les zones minées par le conflits, les milliers d’écoles fermées, le gel des activités sociales et économiques etc. 

On accuse souvent le Qatar où vous êtes de soutenir les organisations djihadistes notamment au Sahel. Qu’en savez vous ?

Je n’ai jamais perçu ce genre de soutien. Lorsque j’étais le Médiateur des Nations unies et de l’Union africaine pour le Darfour, le Qatar a abrité les pourparlers de paix qui ont duré près de 3 ans et nous avons réussi à faire adopter le Doha Document for Peace in Darfur (DDPD) en juillet 2011.Plus récemment, le Qatar a accueilli à Doha pendant 5 mois les représentants du Gouvernement tchadien ainsi que les délégations de l’opposition armée (appelés les politico-militaires) J’ai travaillé avec la médiation qatari pour aboutir à la signature à Doha, le 8 août dernier, de l’accord dit de Doha pour la paix au Tchad.

Au cours de ces expériences communes, j’ai plutôt trouvé chez les qatari de bonnes dispositions à œuvrer pour la paix, la stabilité et le développement en Afrique. J’ai surtout retenu chez eux, cette culture de la paix, de la tolérance et de l’ouverture avec une certaine humilité.

Je me suis d’ailleurs permis au cours du présent forum, de leur demander de s’impliquer dans la recherche de la paix durable et du développement au Sahel pour les Etats qui le souhaitent bien entendu. Je leur ai aussi demandé d’aider à soulager en urgence les populations déplacées et surtout d’aider ces Etats à réouvrir les écoles dans les zones touchées par les conflits afin de sauver toute une générations d’enfants du péril djihadistes.

Vous concernant personnellement, Mon Général, comment va votre état de santé ?

Je rends grâce à Dieu de cette évolution tout à fait satisfaisante de mon état de santé selon les médecins traitants . J’ai subi une grosse chirurgie mutilante qui m’a sauvé la vie. Le suivi et les contrôles périodiques se poursuivent bien par le centre spécialisé de l’hôpital Saint Louis de Paris qui m’a bien pris en charge.

Où en êtes vous avec la procédure judiciaire qui a prononcé une condamnation contre vous pour votre implication dans une affaire d’atteinte à la sureté de l’Etat au Burkina Faso ?

Cette question comme toutes celles à caractère politique, suscite tellement de passion et de polémique que je préfère laisser le soin à mes avocats de la gérer dans la sérénité et le respect des règles de la procédure. Moi, je souhaite seulement que, ce qui n’est en réalité qu’une cabale ( tous ceux qui connaissent du dossier en conviennent )et les tracasseries judiciaires y effarantes, connaissent un dénouement heureux avec une justice véritablement indépendante dans la plus grande transparence.

Pour l’heure, je trouve plus judicieux de concentrer mes énergies à me reconstruire et à me rendre utile en particulier dans le domaine de la résolution des crises et des conflits armés comme j’ai eu le privilège de le faire durant toute ma carrière au service de la sécurité puis de la diplomatie.

Le PAYNCOP Participe à la Formation des Jeunes Tisserands de la Paix en Gabon, Cameroun et Tchad

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article pour CPNN par Jerry Bibang

Dans le cadre du projet “les Jeunes, Tisserands de la Paix dans les régions transfrontalières du Gabon, Cameroun et Tchad”, sur financement du Fonds du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Consolidation de la paix, 86 jeunes hommes et femmes issus des associations, coopératives et mouvements de jeunesse du Département du Woleu ont bénéficié d’un renforcement des capacités au cours des ateliers de formation organisés par l’UNESCO et l’Office des Nations unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), du 14 au 19 février 2023 à Oyem.


Le Réseau Panafricain des Jeunes pour la Culture de la Paix, section Gabon (PAYNCoP Gabon) partenaire du projet qui assure l’animation du réseau dans le pays, a participé à travers ses membres formés comme formateurs à cette importante activité.  Ces sessions de formation font suite à celles déjà menées à Minvoul (Haut-Ntem) et Bitam-Meyo-Kyé (Ntem).

La formation avait pour objectif de renforcer les connaissances et compétences des participants pour les rendre aptes à conduire leur mission avec efficacité en tant que tisserands de la paix. Aussi, ces jeunes hommes et femmes âgés entre 18 et 40 ans, de statut divers, ont été outillés d’une part sur différentes thématiques, notamment les concepts de paix, conflit, droits humains, l’inclusion sociale, les violences basées sur le genre (VBG), la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent chez les jeunes, etc, mais également sur les techniques de communication pour un changement comportemental et social d’autre part.

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Youth initiatives for a culture of peace, How can we ensure they get the attention and funding they deserve?

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Après la formation, ces tisserands de la paix seront déployés dans leurs communautés respectives afin de sensibiliser les individus et les groupes, construire la paix dans les cœurs et les esprits, pour une meilleure cohésion sociale et le vivre ensemble. La préservation de la paix au Gabon, la coexistence pacifique constituent un impératif individuel et collectif, auquel chacun est appelé à apporter sa contribution, en vue du développement durable du pays.

« Compte tenu du contexte national, notamment l’organisation des élections à venir, bien que n’étant pas formés spécifiquement pour cette fin,, les tisserands de la paix, dans leur déploiement, apporteront certainement  leur contribution à la promotion de la culture de la paix en période électorale, la tolérance, la lutte contre les discours de haine et les fake news, entre autres » », a expliqué Jerry Bibang, le Secrétaire permanent du PAYNCOP.

Il est important de signaler que la session a reçu la visite surprise du Ministre de la Santé le vendredi 17 février, en mission dans la Province, qui a prodigué des conseils précieux en direction des jeunes en formation, mais également à travers ces derniers, à leurs pairs.

Par ailleurs, il convient de relever que le projet transfrontalier « les tisserands de la paix » assure l’accompagnement des jeunes dans le domaine de l’entreprenariat social. Dans chacun des sites du projet au Gabon cités plus haut, les capacités des jeunes hommes et femmes dont les tisserands de la paix  sont en train d’être renforcées sur l’entreprenariat social, et quelques initiatives génératrices de revenus les regroupant seront financées, en vue de faciliter leur insertion socioéconomique et renforcer le tissu communautaire.

Suite aux sessions de formation, PAYNCOP participe à une réunion à Ebolowa, Cameron du 22 au 24 février, organisée par l’Office des Nations Unies contre les drogues et le crime (ONUDC) et l’UNESCO pour renforcer et consolider la coopération transfrontalière sur les questions de lutte contre les trafics illicites de drogue et ressources naturelles. PAYNCOP était représenté par son Secrétaire permanent Jerry Bibang du Gabon et le Coordonnateur national de PAYNCOP Cameroun, Loïck Nkoulou Atangana.

Les représentants de PAYNCOP ont souligné que le mécanisme d’alerte précoce des tisserands de la paix, conçu au départ pour des questions de paix et sécurité s’adapte également à la lutte contre la drogue et les différents trafics. C’est ainsi qu’elle a été expérimentée au Cameroun par les tisserands de la paix, notamment dans les établissements scolaires pour démanteler un réseau de jeunes élèves consommateurs de drogues»

Concertation politique : le PaynCoP Gabon pour la participation des jeunes

. TOLÉRANCE & SOLIDARITÉ .

Un article de Gabon News

La section gabonaise du Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix (PAYNCOP Gabon) a organisé jeudi une rencontre avec la presse nationale au cours de laquelle elle a exprimé sa volonté de voir les jeunes prendre part à la future concertation politique annoncée en fin décembre dernier par le président de la République.


Des membres du PAYNCOP Gabon, dont le secrétaire permanent (en veste), le 12 janvier 2023, à Libreville. © D.R.

Jeudi 12 janvier à Libreville, le PAYNCOP Gabon a échangé avec les hommes et femmes médias nationaux. Il s’est agi de leur présenter la synthèse du rapport des consultations sur la participation politique et citoyenne des jeunes organisées dans le cadre du Projet d’appui à la participation citoyenne et politique des jeunes soutenu par les Nations Unies. Un rapport qui présente les résultats des consultations ayant conduit Jerry Bibang, secrétaire permanent du PAYNCOP, et son équipe dans quatre villes du pays (Franceville, Oyem, Port-Gentil et Libreville) durant les mois d’août et septembre dernier. L’objectif de ces déplacements :  recueillir les avis et préoccupations des jeunes en lien avec leur participation politique et citoyenne. 

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Mais en marge de la présentation dudit rapport, le PAYNCOP Gabon s’est également prononcé, lors de la conférence de presse, sur la concertation politique annoncée par le président de République, le 31 décembre dernier. Une rencontre dont la date exacte de la tenue n’a pas encore été indiquée, mais qui, espère l’organisation,  sera inclusive et prendra en compte toutes les catégories sociales, y compris les jeunes engagés dans les organisations de la société civile. D’autant que ceux-ci disent avoir des préoccupations à exprimer au cours de cette future rencontre. 
 
«Au titre des préoccupations, il y a, entre autres, la faible représentativité des jeunes à des postes électifs dans les partis politiques, que l’on soit de la majorité ou de l’opposition. La loi n°9/2016 du 5 septembre 2016, fixant les quotas d’accès des femmes et des jeunes aux élections politiques n’est pas respecté par certains partis politiques au moment de choisir leurs candidats. Ce qui limite extrêmement la représentativité des jeunes à des postes décisionnelles en dépit de leur potentiel » a énuméré Jerry Bibang. 

Le secrétaire permanent du PAYNCOP a ajouté que «la question de la formation des militants et sympathisants des partis politiques ainsi que celle des acteurs engagés dans les organisations de la société civile est constamment revenue au cours de ces consultations». L’ensemble de ces préoccupations ainsi que des pistes de solutions en guise de recommandations sont consignées dans un document dit de Position commune de la jeunesse sur la participation citoyenne et politique que l’organisation espère bien transmettre aux autorités.

«Au moment où le président vient d’annoncer la tenue d’une concertation politique nationale, nous pensons que les préoccupations ainsi que les pistes de solutions contenues dans ce rapport devraient alimenter les discussions au cours de ce prochain dialogue national. Nous allons mobiliser d’autres plateformes associatives de jeunes afin que la jeunesse puisse jouer sa partition au cours de ce rendez-vous national. C’est l’occasion pour nous d’appeler à un dialogue inclusif qui prend en compte la participation active de toutes les catégories sociales, notamment les jeunes issues des organisations de la société civile. Car, lorsque le pays traverse des troubles à l’issue des élections, les partis politiques ne sont pas les seuls à subir ces conséquences. Nous sommes tous impactés, et par conséquent, nous devons tous participer à la réflexion pour des élections inclusives, crédibles, transparentes et apaisées», plaide le PAYNCOP Gabon dans un communiqué.