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Amnesty International:  Incarcéré depuis cinq ans au Royaume-Uni : la situation de Julian Assange est inacceptable

DROITS DE L’HOMME .

Un article de Amnesty International

Aujourd’hui, cela fait cinq ans que Julian Assange est détenu à Belmarsh, une prison de haute sécurité au Royaume-Uni. Alors qu’il s’oppose à la demande d’extradition déposée par les autorités américaines, Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, a déclaré :

« Julian Assange a osé mettre en lumière des révélations sur des crimes de guerre présumés commis par les États-Unis. Il est inacceptable que des années de sa vie lui aient été volées. Il est toujours maintenu en détention arbitraire au Royaume-Uni pour des accusations motivées par des considérations politiques, portées à son encontre par les États-Unis pour avoir exposé au grand jour les actes répréhensibles qu’ils auraient commis. Les autorités américaines n’ont pas mené d’enquête exhaustive et transparente sur leurs crimes de guerre présumés. Elles ont préféré s’en prendre à Julian Assange parce qu’il a publié des informations qui lui avaient été divulguées – alors qu’elles étaient d’intérêt public. La persécution qu’il subit tourne en dérision les obligations incombant aux États-Unis au titre du droit international et leur engagement affiché envers la liberté d’expression.


(Cliquez ici pour une version espagnole de cet article, ou ici pour une version anglaise.)

Question(s) related to this article:
 
Julian Assange, Is he a hero for the culture of peace?

Is Internet freedom a basic human right?

« S’il est extradé aux États-Unis, Julian Assange risque fortement de subir des violations, notamment une détention à l’isolement prolongée, en violation de l’interdiction de la torture et d’autres mauvais traitements. Les assurances diplomatiques douteuses données par les États-Unis quant au traitement qui lui sera réservé n’ont absolument aucune valeur, d’autant qu’elles ne sont pas juridiquement contraignantes et sont criblées de lacunes.

« Julian Assange est recherché en raison d’activités fondamentales pour tous les journalistes et éditeurs, qui reçoivent souvent des informations sensibles pour le gouvernement de sources extérieures. Wikileaks a publié des éléments de preuve pointant des victimes civiles et des crimes de guerre présumés. La population a le droit de savoir si son gouvernement enfreint le droit international.

`Les autorités américaines ouvrent la voie à un désastreux précédent pour la liberté de la presse dans le monde si Julian Assange est extradé. Elles doivent abandonner toutes les accusations retenues contre lui, ce qui permettra aux autorités britanniques de le libérer sans plus attendre. »

Complément d’information

Julian Assange risque d’être jugé aux États-Unis au titre de la Loi relative à l’espionnage de 1917, une loi datant d’une période de guerre qui n’a jamais eu pour but de cibler le travail légitime des éditeurs et des journalistes. Il encourt jusqu’à 175 ans d’emprisonnement. Pour l’accusation d’utilisation abusive d’un ordinateur, il pourrait se voir infliger une peine maximale de cinq ans.

Le 26 mars, la Haute Cour du Royaume-Uni a reporté  l’audience pour permettre aux États-Unis de déposer de nouvelles assurances diplomatiques. La cour va réexaminer l’autorisation demandée par Julian Assange de faire appel de son extradition vers les États-Unis le 20 mai.

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Intégralité du premier message à la nation du Président Bassirou Diomaye Faye (Veille fête indépendance du Sénégal)

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Un reportage du The Point, Gambia

Mes chers compatriotes,

Demain, 4 avril 2024, nous célébrons le 64e anniversaire de l’indépendance de notre pays. A toutes et à tous, j’adresse mes chaleureuses félicitations. Je rends hommage à chacune et chacun de vous pour votre attachement aux vertus cardinales de paix et de démocratie qui fondent notre vécu quotidien. Les changements significatifs que nous venons de vivre de façon paisible, témoignent, une fois de plus, de la maturité de notre peuple, de la vitalité de notre démocratie et de la force de nos institutions. Nous devons tous être fiers de cette belle performance. Cette année encore, par la grâce divine, notre fête nationale se déroule sous le signe de la communion spirituelle, avec la semaine sainte pascale qui vient de conclure le carême et le mois de ramadan qui tire à sa fin.


Compte tenu des circonstances, en lieu et place du défilé traditionnel, je présiderai demain au Palais de la République une cérémonie de levée des couleurs, sobre et symbolique. Ce soir, alors que nous célébrons notre liberté retrouvée, mes pensées vont à nos vaillants résistants, héros célèbres ou méconnus, qui, se donnant corps et âme, ont défié l’odieux système colonial et sa prétendue mission civilisatrice, pour défendre la liberté de notre peuple et ses valeurs de culture et de civilisation. Je voudrais également saluer avec respect et affection nos anciens combattants, qui ont sacrifié leur jeunesse loin de leurs familles, au prix de leur vie et de leur liberté.

Je rends un vibrant hommage à mes prédécesseurs, les présidents Senghor, Diouf, Wade et Sall, qui, chacun, a apporté sa pierre à l’œuvre de construction nationale. C’est sur la base de ce legs que je veux poursuivre avec vous notre quête collective du Sénégal de nos rêves.

Mes chers compatriotes,

La fête nationale met à l’honneur nos Forces de défense et de sécurité.

A vous, officiers, sous-officiers et militaires du rang, qui avez choisi le métier risqué des armes, je réaffirme la reconnaissance de la Nation. Je vous exprime ma fierté, mon soutien et mon entière confiance dans vos missions au service de la patrie, de la paix en Afrique et dans le monde. Je salue la mémoire de nos Jambaars tombés au champ d’honneur et souhaite prompt rétablissement aux blessés. L’Etat restera toujours solidaire de leurs familles, avec soin et compassion. Le thème de cette édition, Les Forces armées au cœur de la cohésion nationale, nous interpelle par son actualité et sa pertinence. Il nous rappelle qu’au-delà du cérémonial, la fête nationale est surtout l’occasion d’une introspection individuelle et collective sur notre commun vouloir de vie commune.

Nos Forces de défense et de sécurité, sous le concept Armée-Nation, symbolisant la diversité et la cohésion de leurs composantes socio-culturelles, nous offrent un bel exemple de ce que doit être le vivre ensemble sénégalais.

En tant que Chef suprême des armées, et garant de l’unité nationale, je suis déterminé à préserver notre vivre ensemble hérité de nos ancêtres ; parce que nous n’avons qu’une seule patrie : le Sénégal, notre abri commun, que nous aimons tous, qui ne commence pas par nous, et ne finit pas avec nous.

Dans cet esprit, mon rôle, et je compte l’assumer pleinement, est de tendre la main à toutes et à tous, pour rassembler, rassurer, apaiser et réconcilier, afin de conforter la paix, la sécurité et la stabilité indispensables au développement économique et social de notre cher pays. De l’est à l’ouest, du nord au sud, je souhaite que notre cher Sénégal reste uni et indivisible, en paix et en harmonie avec notre devise nationale : Un Peuple-Un But-Une Foi. Nous le devons à nous-mêmes. Nous le devons à nos enfants. Nous le devons aux générations futures.

C’est pourquoi notre vibrante jeunesse, cœur battant de la nation, restera au centre de mes préoccupations.

Chers jeunes du Sénégal, je fais miens vos rêves, vos aspirations, et vos ambitions légitimes de réussir pour être utiles à vous-mêmes, à vos familles, vos communautés et votre pays. L’éducation, la formation aux métiers, l’emploi, l’entreprenariat des jeunes et des femmes restent des défis majeurs à relever. J’en ferai une priorité élevée des politiques publiques, en concertation avec le secteur privé. Nous devons, à cet effet, revisiter les mécanismes existants, les améliorer et les rationaliser afin qu’ils répondent mieux aux besoins d’emploi et autres activités génératrices de revenus pour les jeunes.

Pour encourager la création d’emplois, je compte m’appuyer sur un secteur privé fort parce que soutenu par l’ETAT. Sur la base de nos besoins prioritaires, nous travaillerons ensemble pour endogénéiser notre économie. Bien entendu, le secteur privé international aura son plein rôle à tenir. Les Sénégalais sont braves mais ils sont fatigués et attendent de nous des solutions contre la vie chère. La question du coût de la vie me préoccupe particulièrement et retient toute mon attention. Dans les jours à venir, des mesures fortes seront prises dans ce sens, après les concertations que j’entreprendrai avec les acteurs concernés.

Mes chers compatriotes, De l’indépendance à nos jours, notre système politico institutionnel et judiciaire a vécu bien des péripéties, les unes plus heureuses que les autres.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une version anglaise.

Question pour cet article:

Where in the world can we find good leadership today?

How should elections be organized in a true democracy?

(. . suite)

Soixante-quatre ans après, le moment me semble venu de tirer les leçons de nos réussites et de nos échecs pour une gouvernance publique plus moderne, plus républicaine et plus respectueuse des droits humains. C’est pourquoi, après avoir démissionné de mon poste de secrétaire général de PASTEF-Les Patriotes, pour ainsi me mettre au-dessus de la mêlée, je convoquerai de larges concertations avec la classe politique et la société civile sur :

La réforme du système électorale notamment ;
– Le remplacement de la CENA par une Commission électorale nationale indépendante (CENI) avec un renforcement de ses moyens de fonctionnement et de ses prérogatives ;
– La rationalisation du nombre de partis politiques, ainsi que leur financement ;
L’inscription sur le fichier électoral concomitamment à la délivrance de la pièce nationale d’identité

« Par ailleurs, pour redorer le blason de la justice, lui redonner le prix qu’elle mérite et la réconcilier avec le peuple au nom duquel elle est rendue, j’entends organiser des assises regroupant les professions du métier (magistrats, avocats, huissiers, greffiers et autres auxiliaires de justice), les professeurs d’université et les citoyens pour identifier des pistes de solution aux problèmes de la justice. Dans la quête d’un Sénégal meilleur au bénéfice de tous, j’entends instaurer une gouvernance vertueuse, fondée sur l’éthique de responsabilité et l’obligation de rendre compte. En outre, j’engagerai sans tarder une politique hardie de bonne gouvernance économique et financière par :

– La lutte sans répit contre la corruption ;
– La répression pénale de la fraude fiscale et des flux financiers illicites ;
– La protection des lanceurs d’alertes ;
– La lutte contre le détournement de deniers publics et le blanchiment d’argent ;
– L’amnistie des prête-noms et leur intéressement sous condition d’auto dénonciation ;
La publication des rapports de l’IGE, de la Cour des comptes et de l’OFNAC.

De même, l’exploitation de nos ressources naturelles, qui, selon la constitution, appartiennent au peuple, retiendra particulièrement l’attention de mon gouvernement. Ainsi, en plus de la mise en ligne déjà effective des contrats miniers, pétroliers et gaziers, sur le site de l’ITIE Sénégal, je ferai procéder à la divulgation de la propriété effective des entreprises extractives, conformément à la Norme ITIE, à l’audit du secteur minier, gazier et pétrolier et à une protection plus soutenue du contenu local au bénéfice du secteur privé national. Au demeurant, je voudrais dire à tous nos partenaires privés qu’ils sont les bienvenus aux Sénégal.

Conformément aux lois et règlements en vigueur, les droits de l’investisseur seront toujours protégés, de même que les intérêts de l’Etat et des populations.

A nos pays amis et partenaires, je voudrais assurer que le Sénégal reste un pays ouvert et accueillant pour tous.

Nous veillerons, sans cesse, à maintenir et raffermir les relations de bon voisinage et de solidarité agissante au sein de nos organisations communautaires, notamment la CEDEAO et l’UEMOA.

Héritiers de l’idéal panafricaniste de Cheikh Anta Diop et de Léopold Sédar Senghor, un des pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine, nous demeurons fermement engagés dans la construction de l’intégration africaine et la réalisation des objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine.

Nos partenaires étrangers de tous horizons sont d’égale dignité pour nous. A tous, nous devons respect et considération. Et de tous nous demandons respect et considération. Nous resterons engagés pour une gouvernance mondiale plus juste et plus inclusive, dans le respect de l’égale dignité des valeurs de cultures et de civilisations.

Mes chers compatriotes,

La fête nationale, symbole de notre souveraineté, nous rappelle que nous sommes seuls face à notre destin, et que personne ne fera à notre place ce que nous ne sommes pas disposés à faire pour nous-mêmes. Nous avons la responsabilité historique de conforter notre souveraineté en rompant les chaines de la dépendance économique par le culte permanent du travail et du résultat. Dans cet esprit, l’Administration doit agir à tous les niveaux de façon plus accueillante et plus efficace pour les usagers du service public. Nous devons bannir de nos pratiques les procédures et formalités indues qui altèrent l’efficacité de l’Etat.

Dans cet objectif, nous entendons investir massivement dans la digitalisation des services et des procédures administratives. De même, il y a urgence à gagner notre souveraineté alimentaire en investissant plus et mieux dans l’agriculture, la pêche et l’élevage, les trois mamelles nourricières de notre pays.

Je tiens particulièrement à ce que les subventions substantielles dépensées chaque année dans la campagne agricole bénéficient aux véritables producteurs et non à des acteurs intermédiaires.

En définitive, mes chers compatriotes, l’indépendance que nous célébrons demain est certes un évènement festif, mais aussi et surtout un test de résilience et de grandeur pour la nation. Notre mérite et notre honneur, c’est de réussir l’épreuve, en affichant une confiance résolue en nous-mêmes, pour vaincre nos peurs et nos doutes, surmonter les obstacles devant nous, et poursuivre ensemble notre marche solidaire vers notre destin commun, main dans la main, épaule contre épaule. C’est à cela que je vous invite, dans la communion des cœurs et des esprits. Vive le Sénégal, en paix et en sécurité, uni, libre et prospère ! 

Bonsoir et bonne fête de l’indépendance.

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France: discours de Jean-Luc Melanchon sur la force d’agir pour la paix

. PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE . .

Texte extrait du video du discours de Melanchon, le 16 mars (transcit par CPNN)

Mes amis! La force! La force va à la force! C’est une leçon syndicaliste. La force que vous voyez rassemblée ici n’est pas tombée du ciel, n’a pas été accordée comme une faveur. Elle a été conquise par l’engagement de conscience libres qui ont décidé de rompre avec tous les autres cadres organisés, de fonder ceci. Cette force capable d’élever la clameur que vous venez d’entendre, qui nous permet de reprendre de l’énergie. ( . . .) Cette force capable d’accueillir la nouvelle génération. Cette force, c’est le peuple. C’est nous qui en sommes le détachement avancé. Cette force, c’est une intelligence collective. Oui, nous aimons les campagnes électorales, parce qu’elles nous mettent soudain nous, conscience engagée. ( . . .)


(Cliquez sur l’image pour l’élargir)

Nous allons à la rencontre de notre souverain, le suffrage universel, la France, et alors oui, nous allons à la rencontre de cet instant magique qui émeut toute conscience démocratique, toute conscience républicaine, dans le secret de l’isoloir, la magie magnifique qui fait que personne n’a moins de pouvoir qu’une autre personne en raison de sa fortune. Où personne moins de pouvoir qu’une autre personne du fait de sa religion ou de sa couleur de peau.

Enfin, le droit de vote! Magnifique, ce que nous sommes! L’idée que nous nous faisons de la cité libre, du coeur libre, de la conscience libre, dans l’égalité, dans la liberté, dans la fraternité. Le droit de vote n’est pas seulement un devoir du citoyen, de la citoyenne. C’est une dignité. Et pour cela, c’est un pouvoir. Un pouvoir terrible. Un pouvoir que craignent tous les puissants. Du fait même de la force qu’il donne aux plus humbles d’entre nous. Un pouvoir qui vous permet de faire devant votre conscience, le serment d’Angela Davis: “Je n’accepterai plus. Je n’accepterai pas les choses que je n’ai pas pu changer. Je changerai les choses que je ne peux plus accepter.” ( . . .)

C’est la première fois que votre bulletin de vote fera de vous le bras prolongé qui a commencé à la poitrine de Jean Jaures: si vous ne voulez pas de la guerre, votez Insoumis! ( . . .)

On est passé de l’Europe sociale à celle de l’austérité permanente, du chômage de masse, de dette accumulée dans les États sans aucun secours de la Banque centrale européenne qui en détient une grande partie et qui augmente les taux d’intérêt pour que les peuples, encore, tirent la langue plus longue qu’ils l’ont déjà aujourd’hui. Ensuite ils nous ont parlé, je vais faire bref, c’était à l’époque où il y avait l’Union Soviétique et où nous étions menacés par les chars de l’armée rouge qui étaient à 48 heures de Paris, nous disait-on, à chaque élection. Alors, l’Union n’est plus soviétique, elle se contente d’être russe, mais les chars sont toujours là, paraît-il, et les revoici qui figurent dans le programme électoral.

Nous sommes donc passés de l’Europe de la paix au temps de l’Union Soviétique à l’Europe de la guerre aujourd’hui, et de l’économie de guerre. Voilà ce qu’ils ont fait du grand rêve que les pères fondateurs leur avaient légué. La question n’est pas de savoir ce qu’on va faire de cette Europe mais comment les peuples vont pouvoir sortir de la crise économique permanente de cette Europe, de la logique d’exploitation comme seule variable d’ajustement faire baisser le prix du travail. Comment les peuples vont pouvoir sortir d’une crise écologique provoquée, amplifiée par l’Union Européenne qui ne met aucune limite à l’utilisation des pesticides, qui ne s’intéressent pas aux conséquences désastreuses pour la santé publique et qui est incapable de tenir ses objectifs par rapport au changement climatique. Enfin une Europe incapable de prendre ses marques dans la crise géopolitique du monde. Voici l’essentiel. Voici le concentré de ce que nous avons à faire.

L’ordre du monde est en train de changer. La puissance dominante de la période précédente qui avait même cru un temps qu’elle était la seule au monde, les États-Unis d’Amérique, est aujourd’hui vacillante et des poussées apparaissent de ce qu’on appelle, injustement mais enfin utilisons ce terme, le sud global. C’est ces BRICS qui apparaissent et qui regardent ce qu’on appelle les Occidentaux. Il paraît que c’est nous! Mais nous, les Français, nous ne sommes pas si Occidentaux que ça, puisque nous sommes présents sur tous les continents du monde. Alors qu’on veuille bien nous compter dans une catégorie à part: universaliste, créolisé, français.

La paix est en jeu dés lors que l’ordre géopolitique change, parce que les dominants veulent continuer à dominer et ceux qui voudraient dominer s’acharnent à trouver leur place dans une nouvelle domination. Si bien que plus que jamais, il faut être la France alignée si on veut être non-aligné, si on veut être la France utile, il faut être la France au service exclusif de la paix, si on veut être utile à l’humanité universelle.

Comme d’habitude nous entendons les braiments de ceux qui reviennent avec le souvenir de leur propre turpitude, eux que ont capitulé comme c’était Munich, viennent nous reprocher à nous de dire qu’il est inutile de s’exposer à une guerre sur le continent. Ne croyez pas que ce soit une menace dans le vide! La guerre résulte des conditions qui la rendent possible et nécessaire pour certains, mais encore la guerre résulte de l’incapacité des dirigeants à maîtriser ce qu’ils ont engagé. C’est avec l’assassinat d’un archiduc que commence la Première Guerre mondiale. Et nous sommes plus proches des conditions politiques de la Première Guerre Mondiale que celle de la seconde, où il était juste et légitime de s’armer pour vaincre les nazis.

Mais cette fois-ci, quelle étrange situation pour la France puissance nucléaire, d’être gouvernée par des gens qui sont capable dans un Conseil des ministres de parler d’un incident à Sciences Po et d’y envoyer le Premier ministre pour en changer le règlement intérieur et faire toute une histoire pour quelque chose qui n’a jamais eu lieu. Mais au moins que ce soit dit, ça a produit quelque chose de magnifique: trente trois étudiants disant : “nous sommes juifs et nous ne permettons pas qu’on utilise notre judéité au service de la répression des droits des Palestiniens.” Merci jeunes gens, merci mille fois, merci un million de fois, car telle est la France qui ne veut pas que ses enfant soient triés par leur religion mais seulement séparés par le débat et leurs opinions.

Le vote Insoumis est le vote de l’unité de la patrie républicaine. Le vote qui ne montre du doigt aucune religion, aucune couleur de peau.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(cliquez ici pour une version anglaise.

Question pour cet article:

Where in the world can we find good leadership today?

How can parliamentarians promote a culture of peace?

(. . suite)

Il faut ouvrir le chemin de la paix. Écoutez-moi, il est possible qu’il y en ait parmi vous qui se disent que ce chemin, oui, oui, bon, okay, on a compris, c’est la paix, mais ça n’existe pas, Monsieur Mélenchon, la preuve, c’est qu’il y a une guerre. Et bien, quand il y a une guerre, il y a qu’une chose à faire, c’est la faire arrêter. Et la question à se poser, c’est de savoir si c’est possible. Eh bien tous les éléments son là.

Par exemple, à Gaza, il n’est pas vrai qu’on ne puisse pas arrêter la guerre et le massacre. Il suffirait que les États-Unis d’Amérique cessent d’approvisionner en armes le gouvernement de monsieur Netanyahou. Il suffirait que la France cesse de le faire. II suffirait que l’Union européenne avec les députés que vous êtes en train d’élire soit là pour dire STOP! Assez! Nous rompons le contrat de coalition et de coopération avec Israël ! Nous demandons le jugement des criminels de guerre, de TOUS les criminels de guerre, car nous ne les distinguons pas.

À propos de Gaza nous ne propageons aucune autre utopie que celle-ci, appliquez le droit international puisque c’est vous que l’avez fait voter. Cesser le feu immédiat et permanent! Application des résolutions de l’ONU! Fin de la colonisation! Qu’est-ce qu’il y a là-dedans d’extraordinaire puisque c’est la même chose qu’on répète depuis tant d’années. Mais alors si on la répète depuis tant d’années nous leur disons respectez au moins la loi que vous faites voter, respectez au moins le droit international que vous avez établi !

Il en va de même à propos de l’Ukraine. Si vous n’êtes pas là pour dire un chemin existe, qui va le faire? Vous allez écouter toute ces fanfaronnades de gens qui vous disent “il faut nous armer, nous allons faire ceci, nous allons faire cela!” Faire quoi? Nous conduire tout droit à la guerre? Pour quel résultat? Un seul résultat: les destructions massives, la mort, la mort, encore la mort!

La guerre ne peut faire d’autre, que des morts, des victimes, de la désolation, de la destruction. La guerre est l’échec de la condition humaine. La guerre est l’échec de la civilisation. La guerre! La guerre ne produira jamais rien d’autre que la guerre encore! La guerre toujours, la guerre ensuite!

La paix est possible à propos de l’Ukraine à la condition que l’on comprenne une chose: au point où se réduit la situation il ne peut y avoir d’autres issues que celle où il n’y a ni vainqueur, ni vaincu. Une paix qui donne à chacune des deux parties des garanties mutuelles.

J’ai entendu un journaliste s’étrangler, “Mélenchon a dit des garanties mutuelles!” Cet ignorant ne savait pas que c’est précisément les mots qui avait été utilisés par monsieur Macron lui-même! Mais qu’utilise tous ceux qui savent que les garanties doivent être mutuelles. Entre qui? Les combattants! Évidemment que les garanties sont mutuelles.

Ensuite, il faut évidemment une fois que ce principe a été posé, entrer dans le chemin de la paix par des mesures concrètes qui conviennent aux deux parties, ainsi la protection des centrales nucléaires, qui conduirait à créer des zones démilitarisées instantanément. Mais, le Parlement Ukrainienne a demandé cette garantie. Les Russes n’ont pas dit qu’ils s’y opposaient.

Et si on entre dans cette logique, alors, on entre dans la logique du cessez-le-feu! Et s’il y a un cessez-le-feu, alors, on peut discuter de la sécurité des frontières. Maintenant petit à petit je les vois venir. Il leur faut du temps toujours pour admettre que nous avons raison. La conférence pour la sécurité des frontières, il y a aucun besoin d’inventer des structures. Elles existent déjà, c’est l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe. Elle a été décidée en 1975, c’est-à-dire en pleine guerre froide, entre deux blocs que se préparaient le cas échéant à détruire le monde puisqu’il possède la possibilité de le détruire 16 ou 17 fois, ce qui fait au moins 16 ou 15 fois de trop.

La conférence de sécurité évidemment, elle conduirait à négocier et d’après ce que nous a dit le président Macron, à Manuel Bompard qui est ici, à la réunion qu’il a fait. Il a dit les Russes sont prêts à un cessez-le-feu. Et oui, mais c’est pour reconstituer leur potentiel. Peut-être bien, mais c’est toujours ça de pris. Et quand on commence le cessez-le-feu, eh bien on n’est pas obligés de penser à la reprise du combat.

Deuxièmement, il a dit, à Manuel Bompard, que le président Zelensky était prêt et savait qu’à la fin il lui faudrait accepter une consultation des populations concernées par les frontières. Et tout le monde comprend de simple bon sens, que ce qui était vrai avant la guerre n’est peut-être plus vrai, alors que la guerre a eu lieu, et que certains qui éventuellement se sentaient plus d’un côté puissent se sentir plus à l’autre.

Dés lors qu’on est d’accord pour le cessez-le-feu, dés lors qu’on est d’accord pour le référendum des populations concernées, dés lors qu’on est d’accord pour démilitariser tout ce qui entoure les réacteurs nucléaires, alors quel est l’obstacle à la paix?

La France, bien sûr, peut dire oui, mais monsieur Poutine n’est pas un interlocuteur fiable. Pourquoi pas? Mais alors le combat doit quand même être mené. Il doit être porté devant l’opinion.

Menacer d’envoyer des troupes, dire qu’il n’y a pas de limites, évoquer la capacité nucléaire de la France et prétendre l’étendre à toutes les nations d’Europe, c’est absurdité! Vous imaginez un bouton qui donne accès à l’usage de la bombe nucléaire, avec 28 doigts dessus! Quel est le sens d’une idée pareille? Aucune! Sinon de faire peur à qui? À l’adversaire supposé, et donc s’il a peur, de l’obliger à se mettre en situation de riposte!

Voilà comment ce président croyant ancrer, je ne sais quelle ambiguïté stratégique, a réussi à fiche une pagaille indescriptible, déjà avec ses propres alliées, mais aussi avec les adversaires parce que nous avons eu la réponse de Poutine. Et bien sûr que monsieur Poutine est un chef d’État dangereux parce qu’il est un chef d’État impliqué par la question de la paix et de la guerre! Il fait donc dans son domaine, ce qu’il croit être son devoir comme nous-mêmes, nous faisons ce que nous croyons être notre devoir.

Il faut parler de la paix! Il faut voter pour la paix! LA PAIX! LA PAIX! LA PAIX! C’EST NOTRE VOTE! La paix à Gaza! La reconnaissance de l’Etat de Palestine! La sanction des criminels de guerre! La paix en Ukraine. LA PAIX! Alors voilà pourquoi il faut voter! Il faut voter pour être fort! ( . . . )

Pour la fin, il y en a beaucoup qui ont lu Le Petit Prince, je suppose. Ça c’est une citation pour vous. Ecoutez bien. Il faut bien réfléchir, parce que c’est profond. “Voyez-vous dans la vie, il n’y a pas de solution. Il y a des forces en marche. Il faut les créer, et les solutions les suivent.” . . Bon courage!

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Résultats de la Biennale de Luanda 2023, Forum Panafricain pour la Culture de la Paix

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Extraits de communiqués de presse de l’Agence de Presse Angolaise

Contrairement aux précédentes éditions de la Biennale de Luanda, Forum panafricain pour la culture de la paix, les résultats ont été très peu médiatisés. Cependant, plusieurs communiqués de presse de l’Agence de Presse Angolaise ont été publiés, dont les extraits suivants.

La Biennale appelle à la poursuite du dialogue intergénérationnel.

Selon le communiqué final, le forum organisé par le Gouvernement angolais, l’Union africaine et l’UNESCO, a conseillé la mise en œuvre de politiques garantissant la participation des jeunes aux processus de prise de décision pour garantir que leurs propositions soient entendues et intégrées dans les programmes et les stratégies.


(Cliquez sur l’image pour l’élargir)

Il a appelé à une révision des systèmes éducatifs, en donnant la priorité à la formation de citoyens critiques et actifs, permettant aux jeunes et aux entrepreneurs de mieux comprendre les processus politiques et de jouer des rôles plus importants dans la société.

Il a suggéré la formulation de politiques promouvant l’égalité des sexes, la massification et la création de centres de recherche scientifique et de programmes de résilience pour faire face au changement climatique.

Le forum a également recommandé l’expansion de la culture de la paix grâce à l’accès et à l’utilisation efficace des technologies numériques et à la création d’un réseau de femmes africaines pour la prévention des conflits, la négociation de paix et la réconciliation nationale.

La Biennale s’est aussi prononcée en faveur de l’intégration des femmes en matière de résolution des conflits, dans le respect de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et de l’ONU, ainsi que de l’augmentation du nombre de femmes dans les actions de prévention et de résolution des conflits.

Le forum, qui a réuni 790 participants venus de différents pays africains, a préconisé l’établissement de partenariats entre dirigeants politiques et jeunes, dans des projets sociaux et économiques durables, pouvant à bénéficier à la société dans son ensemble.

Le rôle des femmes dans les processus de paix domine la deuxième journée de la Biennale.

“Le processus de transformation des systèmes éducatifs: pratiques de financement innovantes dans le contexte africain” et le “rôle des femmes dans le processus de paix, de sécurité et de développement au niveau africain” ont marqué jeudi la deuxième journée du Forum panafricain pour la culture de la paix – Biennale de Luanda.

(Voir suite sur colonne de droite. . . )

( Cliquez ici pour une version anglaise.

 

Question related to this article.

The Luanda Biennale: What is its contribution to a culture of peace in Africa?

(. . . . suite)

L’ordre du jour de cette deuxième journée comprenait également l’approche des « Défis et opportunités pour l’intégration du continent africain et les perspectives de croissance économique » et « Le changement climatique : défis éthiques, impact, adaptation et vulnérabilité ».

La visite de sites historiques marque la fin de la Biennale de Luanda.

Les visites au Mémorial Agostinho Neto, au Palais de Fer et au Musée National d’Histoire Militaire marqueront vendredi la clôture du Forum panafricain pour la culture de la paix et de la non-violence – Biennale de Luanda, qui se déroule depuis mercredi. Les participants visiteront également les musées de la Monnaie et d’Anthropologie. . . .

Le Forum panafricain pour la culture de la paix et de la non-violence a connu la participation des Présidents de la République du Cap-Vert, José Maria Neves, de la République de Sao Tomé et Principe, Carlos Vila Nova et de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, Sahle-WorkZewed.

Le vice-président de la Namibie, Nangolo Mbumba, et de la première ministre de Guinée équatoriale, Manuela Roka Botey ont aussi pris part à la Biennale de Luanda.

Les participants à la Biennale s’engagent à diffuser le message de paix dans leur pays.

Les jeunes participants à la Biennale de Luanda 2023 se sont engagés vendredi, à diffuser autant que possible, dans leurs pays, les contenus et les expériences apprises lors du Forum Panafricain pour la Culture de la Paix, tenu du 22 au 24 mai à Luanda, visant à consolider les efforts de pacification sur le continent.

Se confiant à l’Angop, la Botswanaise Mpule Kgetsi, la Mozambicaine Cheldon Maduela, la Tanzanienne Genila Hiel, ainsi que l’Angolaise Antonira de Carvalho ont convergé leurs opinions sur l’importance du forum et la nécessité pour les jeunes d’être proactifs dans la promotion d’actions qui contribuent à la paix et le bien-être des sociétés, en mettant en avant la paix comme élément principal.

Selon Genila Hiel, étudiante universitaire désireuse de diffuser le message aux concitoyens, l’esprit de pacification doit être inculqué dès le plus jeune âge au sein des communautés pour que les gens grandissent et travaillent dans une saine coexistence pour le développement durable.

Pour Cheldon Maduela, il n’appartient pas seulement aux gouvernements d’aborder les questions liées à la paix et à la démocratie, c’est pourquoi il considère la Biennale comme une plateforme inspirante pour diffuser les expériences obtenues, là où cela est nécessaire.

Il a souligné que la paix est la « pierre angulaire » du développement socio-économique des États et que sa préservation requiert la contribution de tous, sans exception.

Une dirigeante namibienne salue l’engagement de l’Angola en faveur de la paix en Afrique

La vice-ministre de l’Éducation et de la Culture de Namibie, Faustina Caley, a félicité ce vendredi, à Luanda, l’Exécutif angolais pour son rôle clé dans le processus de la culture de paix et de démocratie en Afrique. . . .

Elle a considéré la IIIe édition de la Biennale de Luanda comme un succès non seulement pour l’Angola, mais pour le continent, car elle a permis de s’informer sur les préoccupations des jeunes, ainsi que l’échange des connaissances et la transmission d’expériences entre les dirigeants de gouvernement et les anciens dirigeants africains, dans la perspective de conduire cette frange vers les meilleures voies pour une coexistence saine. 

Nations Unies : l’Occident vote contre la démocratie, les droits de l’Homme et la diversité culturelle ; promeut les mercenaires, sanctions

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Un article de Geopolitical Economy

Les gouvernements occidentaux affirment fréquemment que leurs politiques étrangères et intérieures sont motivées par les « droits de l’Homme » et la « démocratie ». Ils font même souvent la leçon à leurs adversaires qui prétendent ne pas avoir respecté ces préoccupations.

Mais sur la scène internationale, les capitales occidentales ont montré que leurs engagements n’étaient que rhétoriques, en votant systématiquement contre ces nobles causes et en refusant de soutenir des mesures qui les protégeraient concrètement, en violation flagrante de la volonté de la grande majorité de la communauté internationale.

Ces doubles standards ont été mis en évidence le 7 novembre lors de la réunion de la Troisième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies, consacré aux questions sociales, humanitaires et culturelles.

Au cours de cette session de trois heures, l’Occident s’est opposé aux projets de résolution appelant à promouvoir la démocratie, les droits de l’Homme et la diversité culturelle, tout en soutenant simultanément le recours à des mercenaires et l’application de mesures coercitives unilatérales, communément appelées sanctions.

L’Occident élargi a voté contre le reste du monde sur ces questions. Ses positions étaient pratiquement uniformes en tant que bloc, dirigé par les États-Unis, comprenant l’Europe, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud et le Japon.

En fait, le président de la Troisième Commission de l’Assemblée générale est le représentant de l’Autriche auprès des Nations Unies, Alexander Marschik, et même lui n’a pu s’empêcher de rire pendant la séance des protestations constantes du représentant américain, qui a dominé le débat, s’exprimant contre presque toutes les résolutions expliquent pourquoi le monde devrait se joindre à Washington pour voter contre. (Marschik n’a pas pu contenir son rire malgré le fait que son propre pays, l’Autriche, a voté avec les États-Unis sur chaque résolution.)

Geo Political Economy Report a créé des cartes qui illustrent la division politique claire entre l’Occident et le reste.

(Note de l’éditeur : on nous demande parfois ce que l’on entend par « Empire américain ». En réponse, ces cartes sont une bonne définition.)

Les sanctions

Lors de la session du 7 novembre, les pays ont débattu d’un projet condamnant les mesures coercitives unilatérales, ou sanctions, pour violation des droits humains des civils dans les pays ciblés.

La résolution a été adoptée avec 128 voix pour, 54 contre et aucune abstention.


Promouvoir « un ordre international démocratique et équitable »

La Troisième Commission de l’Assemblée générale a également examiné une mesure appelant à « la promotion d’un ordre international démocratique et équitable ».

La résolution a été adoptée avec 123 voix pour et 54 contre, plus 7 abstentions (d’Arménie, du Chili, du Costa Rica, du Libéria, du Mexique, du Pérou et de l’Uruguay).


(Cliquez ici pour la version anglaise de cet article..)

Question(s) related to this article:

What is the United Nations doing for a culture of peace?

Respecter « les droits de l’homme et la diversité culturelle »

Une autre résolution cherchait à promouvoir « les droits de l’Homme et la diversité culturelle ».

La mesure a été adoptée avec 130 voix pour, 54 contre et aucune abstention.


Promouvoir une « répartition géographique équitable » au sein des organes conventionnels des droits de l’homme

La Troisième Commission a délibéré sur un projet qui appelait à « la promotion d’une répartition géographique équitable parmi les membres des organes conventionnels des droits de l’homme ».
La résolution a été adoptée avec 128 voix pour, 52 contre et aucune abstention.


Mercenaires

Une autre mesure condamnait « l’utilisation de mercenaires comme moyen de violer les droits de l’Homme et d’empêcher l’exercice du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».

La résolution a été adoptée avec 126 voix pour et 52 contre, plus 6 abstentions (de Kiribati, du Libéria, des Palaos, du Mexique, des Tonga et de la Suisse).


Les Nations Unies ont publié une vidéo complète de la session de la Troisième Commission le 7 novembre, lors de la 48e réunion plénière de la 78e session de l’Assemblée générale.

(Merci au Transcend Media Service d’avoir attiré notre attention sur cet article.)

UNESCO: Comment les jeunes peuvent-ils devenir acteurs de paix ?

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Un article de l’Unesco

Pour célébrer le 70e anniversaire du Réseau des écoles associées de l’UNESCO), plus de 10.000 élèves de 67 pays se sont réunis pour une série inédite de campus numériques en trois langues.

La paix, le dialogue interculturel , le développement durable et l’éducation de qualité : tels sont les fondements du réSEAU, qui célèbre son 

Alors que de nombreuses régions du monde sont confrontées à la guerre et aux conflits armés, les actions visant à construire une paix durable restent plus que jamais cruciales. À cette fin, le Campus UNESCO a organisé une série de Campus, dans trois langues différentes, afin de créer un dialogue entre les étudiants d’Asie, d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine. Une occasion unique de célébrer l’ouverture de la 42ème Conférence Générale de l’UNESCO. Les dialogues entre les experts, les élèves et les enseignants ont abouti à une liste d’actions et d’activités qui non seulement promeuvent la paix, mais aussi la façon dont chacun d’entre nous peut être un citoyen du monde actif à plusieurs niveaux.

Au niveau international, la coopération entre les organisations internationales et la societé civile est essentielle. Firmin Edouard Matoko, Conseiller Spécial Afrique auprès de  de la Direction Générale de l’UNESCO, a insisté sur la nécessité de cultiver une culture de la paix. La paix est composée de valeurs, d’attitudes et de comportements, que l’on peut apprendre dès le plus jeune âge.
 

(Cliquez ici pour une version anglaise

Question related to this article:
 
Will UNESCO once again play a role in the culture of peace?

La paix n’est pas seulement l’absence de la guerre. Toutes les situations de conflit, d’insécurité sociale ou économique, ainsi que l‘instabilité environnementale, contribuent à l’absence de paix. Chaque génération a une mission à accomplir : celle de garantir la paix pour les générations à suivre.

– Firmin Edouard Matoko, Conseiller Spécial Afrique, Direction Générale, UNESCO

Dans les pays en conflit ou sortant d’un conflit, la médiation est essentielle à l’instauration d’une paix durable. Eric Blanchot, Directeur de Promediation a partagé avec les jeunes et les enseignants son travail et ses missions de médiation, de prévention des conflits et de stabilisation au Sahel, au Moyen Orient, et dans le Golfe de Guinée.

Le conflit, expliqué par Eric Blanchot, est le résultat de l’absence de communication et de dialogue entre les parties en opposition. La médiation, avec la volonté des deux acteurs, permet de reconstruire la confiance et reste donc un outil clé pour établir la paix. Elle permet de déconstruire les propos menant au conflit et de parvenir à une solution.

En abordant la construction de la paix selon un point d’action locale, la participation des femmes et la mobilisations des jeunes nécessitent d’être renforcées. En commençant par cela, Daniel da Hien, coordinateur de l’ONG Afrique Jeunesse au Burkina Faso s’est adressé aux participants, qui se sont vivement engagés avec leurs multitudes de questions. L’élément sur lequel il a considérablement insisté est la participation des jeunes à la gestion des affaires publiques. Cela permet aux jeunes de s’impliquer dans leur environnement et de devenir des citoyens internationaux. Bien évidemment, pour atteindre un tel objectif il faut commencer par l’éducation, afin d’intégrer la culture de la paix dans l’esprit des plus jeunes.
 
Le Campus s’est conclu sur une pensée positive : la possibilité d’une paix globale n’est pas juste désirable mais aussi réalisable. Chacun, à son niveau, peut agir pour la paix.
 
Cet évènement été possible grâce au soutien de TECH4ALL et de la France.

RSF lance la campagne mondiale “Dommages collatéraux” pointant le danger que représentent les poursuites contre Julian Assange pour les médias et le droit du public à l’information

LIBRE CIRCULATION DE L’INFORMATION

Un article de Reporters sans Frontieres

Reporters sans frontières (RSF) lance une nouvelle campagne de communication mondiale dans le cadre de son combat sans relâche pour la libération du fondateur de WikiLeaks Julian Assange. À partir du 18 octobre, des médias du monde entier diffuseront, sur papier et en ligne, le visuel de campagne de RSF mettant en lumière le danger que représentent pour tous les médias et pour le droit du public à l’information les poursuites engagées par le gouvernement américain contre Julian Assange.


Développée en partenariat avec l’agence de publicité française BETC, la nouvelle campagne de communication de RSF présente une image de Julian Assange dont les traits du visage sont constitués des logos de dizaines d’organisations de médias du monde entier. Ces médias font partie de ceux qui ont initialement publié des articles basés sur les fuites de documents classifiés publiés par WikiLeaks en 2010.

“Alors que le sort de Julian Assange est en suspens, il est plus important que jamais que les organisations de médias et les journalistes du monde entier expriment leur soutien aux principes en jeu. Si le gouvernement américain réussit à extrader Julian Assange et à le poursuivre en vertu de la loi sur l’espionnage, tous ceux qui publient des articles basés sur des fuites d’informations classifiées pourraient être poursuivis et, en définitive, c’est notre droit à être informé qui sera affecté. Il est temps de faire preuve d’une solidarité internationale en soutien au journalisme et à la liberté de la presse, avant qu’il ne soit trop tard.

Rebecca Vincent
Directrice des campagnes de RSF

(Cliquez ici pour une version anglaise ou ici pour une version espagnole)

Question related to this article:
 
Julian Assange, Is he a hero for the culture of peace?

Free flow of information, How is it important for a culture of peace?

Le slogan de la campagne “Dommage collatéral” fait référence au danger que les poursuites engagées par le gouvernement américain contre Julian Assange représentent pour les médias du monde entier, ainsi que pour le droit du public à l’information. Il rappelle également la vidéo “Collateral Murder” qui faisait partie des documents publiés par WikiLeaks en 2010, révélant une attaque air-sol par un hélicoptère Apache de l’armée américaine dans la banlieue de Bagdad, qui a tué au moins une douzaine de civils, dont deux journalistes de l’agence Reuters.
La campagne est soutenue par Le Monde (France) et The Guardian (Royaume-Uni), qui faisaient partie des premiers partenaires médias à avoir travaillé avec WikiLeaks en 2010 sur les documents du “Cablegate”, soit plus de 250 000 câbles diplomatiques ayant fait l’objet d’une fuite. La campagne a également été soutenue par de nombreux autres médias à travers le monde.

RSF lance cette campagne à moins d’une semaine de la visite d’État du Premier ministre australien Anthony Albanese à Washington DC, du 23 au 26 octobre, où il sera accueilli par le président américain Joe Biden. RSF a appelé les deux dirigeants à trouver une solution diplomatique à l’affaire Assange à cette occasion. RSF lancera également un “tweetstorm” (une “tempête de tweets”) mondial visant le président Biden et le Premier ministre Albanese le week-end précédant la visite d’État, du 20 au 22 octobre.

Le lancement de la campagne intervient également à l’approche de la dernière étape de la procédure judiciaire au Royaume-Uni, où une audience devrait avoir lieu d’un moment à l’autre – une date désignée comme le “jour X”. Cette audience marquera la dernière étape de la procédure nationale, ne laissant que la possibilité d’une requête auprès de la Cour européenne des droits de l’homme si le tribunal britannique rejette l’appel de Julian Assange contre l’ordre d’extradition.

Les États-Unis et le Royaume-Uni sont respectivement classés 45e et 26e sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2023 de RSF.
 

Les médias qui souhaitent soutenir cette campagne de communication en diffusant le contenu sur papier ou en ligne peuvent contacter Emilie Poirrier, directrice de la communication et de l’engagement de RSF, à l’adresse epoirrier@rsf.org.

Pour les interviews sur le cas de Julian Assange, veuillez contacter Rebecca Vincent, directrice des campagnes de RSF, à l’adresse rvincent@rsf.org. 

Participation Togolaise à la Biennale de Luanda, ou Forum panafricain sur la culture, aura lieu dans la capitale angolaise du 22 au 24 novembre

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Un article du Republic of Togo

La Biennale de Luanda, ou Forum panafricain sur la culture, aura lieu dans la capitale angolaise du 22 au 24 novembre.

Trois jeunes Togolais ont été invités, Komlan Nestor Kotchadjo, Samson Ayi Kouevi et Lidaw-wè Fabienne Dontema.


Samson Ayi Kouevi © republicoftogo.com

(Cliquez ici pour une version anglaise

Question related to this article:
 
The Luanda Biennale: What is its contribution to a culture of peace in Africa?

Cette rencontre est une initiative conjointe de l’UNESCO, l’Union africaine (UA) et du gouvernement angolais qui vise à promouvoir la prévention de la violence et la résolution des conflits, en encourageant les échanges culturels en Afrique et le dialogue entre les générations. 

En tant qu’espace de réflexion et de diffusion d’œuvres artistiques, d’idées et de bonne pratiques liées à la culture de la paix, elle rassemble des représentants des gouvernements, de la société civile, de la communauté artistique et scientifique et des organisations internationales. 

Elle participe à la mise en œuvre du « Plan d’action pour une culture de la paix en Afrique/Agissons pour la paix » adopté en mars 2013 à Luanda.

Samson Ayi Kouevi, le coordonnateur national Togo du réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix, se félicite de figure sur la liste des participants.

‘La paix et le vivre-ensemble sont nos priorités. Nous croyons en la dignité humaine, en la justice sociale, en la coopération internationale et en la coexistence harmonieuse des peuples. Ces valeurs sont nécessaires si nous voulons construire un avenir meilleur’, a-t-il déclaré mardi.

Il s’agit pour la Biennale de Luanda d’œuvrer à une appropriation et une mise en œuvre individuelles et collectives quotidiennes et durables, sur le continent, du concept de culture de la paix.

Livre ‘Journalisme non-violent’

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Un article de Pressenza (Traduction de l’espagnol par Evelyn Tischer)

Edition colombienne du livre ‘Journalisme non-violent. Vers une approche humanisante de la communication’ (Periodismo no violento. Hacia un enfoque humanizador de la comunicación), une invitation à produire des informations non violentes et un engagement en faveur d’une communication pacifique.

Par Iñaki Chaves | Pateras al Sur

Publié dans Mundo Obrero le 11 juin 2022


Le monde du XXIe siècle semble être aussi rempli de guerres que l’a été le XXe siècle, même si, bien souvent il ne s’agit pas de conflits armés déclarés, et que ces guerres se déroulent plus avec de la propagande qu’avec des fusillades, et sont contre des structures sociales, les exploitant et les excluant. Ce monde est, comme l’a déclaré Doménico Losurdo, « plein d’une violence qui prétend vouloir éradiquer une fois pour toutes le fléau de la violence. »

Il est nécessaire de dénoncer la violence, de lutter contre les politiques qui permettent ou facilitent la guerre et de promouvoir la construction de la paix. La paix est peut-être l’objectif humain le plus recherché dans l’histoire et le moins atteint. C’est aussi le concept le plus débattu et le moins accepté, car il peut y avoir autant de paix que de personnes, et chaque personne peut avoir sa propre vision de la paix.

(Voir suite sur colonne de droite.)

(Cliquez ici pour une version anglaise de cet article ou ici pour une version espagnole.)

Question pour cet article:

Free flow of information, How is it important for a culture of peace?

Journalism in Latin America: Is it turning towards a culture of peace?

(. . suite)

Dans cette quête de la paix, les mots sont des armes puissantes, qui guérissent presque autant qu’ils blessent. Ils peuvent être des fenêtres qui s’ouvrent sur des vues différentes des multiples réalités du monde ou des poignards qui s’enfoncent dans l’imaginaire et conditionnent les manières de comprendre le monde. Les mots peuvent à la fois construire la paix et provoquer la guerre.

Et les professionnels des médias en savent long sur les mots, sur l’écriture et sur la narration, et ils devraient assumer, en même temps que les entreprises de médias, leur rôle dans la construction de la paix. Le livre ‘Journalisme non-violent. Vers une approche humanisante de la communication’ est une invitation à produire des informations non violentes et un engagement en faveur d’une communication pacifique.

L’édition colombienne du livre a été publiée en juin 2022 par l’agence de presse internationale Pressenza, dont certains membres sont les auteurs du contenu, par FES Comunicación  et par ediciones desde abajo, trois entités qui aiment partager les connaissances et les offrir au public de la manière la plus accessible possible. Le texte présente « les fondements et les principes, les outils et les suggestions qui pourraient configurer une approche non violente de la communication et du travail journalistique » : Il est préfacé par María Cristina Mata et accompagné d’une note d’Iñaki Chaves pour cette édition en Colombie.

Il s’agit d’un livre intentionnel qui prend position pour la paix, qui n’accepte pas la violence comme “normale” et qui croit qu’une vision humanisante de la réalité est nécessaire pour contrecarrer la force de la violence exercée par certains secteurs de la politique, de l’économie et des médias.

En Colombie, cette révision de la production journalistique avec une approche humanitaire est inéluctable; d’où la nécessité et l’importance de ce type de plan d’action ou de manuel pour comprendre et mettre en pratique le journalisme non violent. Un travail qui « cherche des choses simples et directes, mais pas toujours faciles, pour construire un autre type de communication et un autre type de journalisme qui s’appuient sur les bases sociales comme sources d’information; qui remettent en question ce que nous racontons et comment nous le faisons; qui s’éloigne de l’homogénéisation causée par la doctrine dominante; qui ne simplifient ni ne réduisent la valeur des contextes et qui recherchent et rapportent des expériences, des projets et des nouvelles qui n’exaltent pas la violence mais plutôt la diversité et la créativité des autres mondes à l’intérieur de celui-ci ».