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Norman Granz: L'homme qui se servait du jazz pour la justice
an article by Kiki Chauvin

C'est en écoutant comme chaque dimanche matin l'émission "On ne badine pas avec le jazz" sur France musique que j'ai découvert Norman Granz. Cet américain d'origine russe, a été imprésario, producteur et mécène de jazz dans les années d'après guerre, lors de la lutte pour les "Droits Civiques" aux Etats Unis.


Ella Fitzgerald et Norman Granz au microphone

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Il a provoqué la vulgarisation du jazz , mettant son amour de la musique au dessus des pratiques ségrégationistes de l'époque, quand les musiciens et spectateurs noirs et blancs étaient séparés dans les salles de spectacle.

Regroupant d'excellents musiciens de petits clubs ou night clubs, il a produit une troupe, le "J.A.T.P : Jazz At The Philarmonic". Cette troupe, composée d'artistes noirs et blancs a débuté en 1944 à Los Angelès et a connu tout de suite un immense succès aux USA, avant de se produire au Canada, puis à travers le monde.

Comment imaginer qu'il soit possible de présenter un spectacle multi racial dans les années de l'après guerre ? Et pourtant le J A T P s'est produit dans des lieux prestigieux comme le Carnegie hall de New York, par exemple. Norman Ganz n'était ni musicien, ni compositeur, ni même chanteur, mais il a libéré la parole du jazz, et surtout il a donné le droit de vie à cette musique que le climat raciste de l'époque considérait comme une musique "ethnique" où l'on ne pouvait pas se mélanger entre couleur de peau !

Non seulement il a créé un nouveau style de jazz, plus libre, plus naturel, plus spontané, mais il l'a fait avec un profond respect pour les musiciens. Ainsi, tous ses artistes avaient les mêmes droits : même salaire, loges équivalentes, égalités des avantages... Il disait lui même que ce qu'il voulait, c'était : Combattre le racisme, produire de la bonne musique et gagner de l'argent avec la bonne musique !!!

Il réussissait même à faire suspendre les politiques de ségrégation dans les clubs par leurs propriétaires !

Pendant 40 ans Norman Granz a produit, sponsorisé, et encouragé le JATP; il a lancé les meilleurs parmi les meilleurs du monde du jazz … John Coltrane, Oscar Peterson, Ella Fitzgerald, ou encore Nat King Cole, pour ne citer qu'eux …

En 1983, Il abandonne sa carrière. Il mourra en 2001, à l'âge de 87 ans.

Norman Granz me fait penser à un autre homme, un homme de notre temps, le pianiste et chef d'orchestre : Daniel Baremboïm qui avec le "West- Eastern Divan Orchestra" réunit musiciens et spectateurs Palestiniens et Israeliens (Voir CPNN 26 novembre 2012).

C'est magnifique de comprendre que la musique dans le langage de la culture universelle, est une longue portée de notes d'espoir... qu'elles soient rondes, blanches .. . ou noires !!

( Cliquez ici pour une version anglaise)

DISCUSSION

Question(s) related to this article:


What place does music have in the peace movement?,

* * * * *

Latest reader comment:

As of now, there are 33 CPNN articles on this theme, which shows the great extent to which music is the universal language of peace!


This report was posted on 6 novembre 2013.